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La place des U21 en Europe : La LKS serbe, immense réservoir, mais…

Photo d’ouverture : Novak Music – OKK Belgrade (ici sous le maillot d’Igokea) (photo : Ligue Adriatique) La LKS serbe regroupe les clubs du pays qui ne jouent pas en Ligue Adriatique. Elle fait jouer une incroyable quantité de jeunes joueurs, au rendement impressionnant à cet étage. Mais l’exemple d

Photo d’ouverture : Novak Music – OKK Belgrade (ici sous le maillot d’Igokea) (photo : Ligue Adriatique)

La LKS serbe regroupe les clubs du pays qui ne jouent pas en Ligue Adriatique. Elle fait jouer une incroyable quantité de jeunes joueurs, au rendement impressionnant à cet étage. Mais l’exemple de ceux qui passent au niveau supérieur laisse penser que la marche est haute…

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Le Partizan, le FMP et l’Étoile Rouge de Belgrade ainsi que le Mega Bemax, les clubs serbes les plus huppés, ne jouent pas la LKS serbe avant les playoffs, qui n’ont pu avoir lieu cette saison. Ce qui n’empêche pas ce championnat « local » de suivre la tradition serbe de laisser champ libre à beaucoup de jeunes joueurs. Cette saison, ils sont pas moins de 96 (!) à être entrés au moins une fois en jeu et 53 à avoir eu des responsabilités, à savoir au moins 5 mn/match sur au moins 9 des 26 rencontres disputées. Des chiffres impressionnants, toutefois un petit peu en retrait, pour le second d’entre-eux, par rapport à la saison passée, où 85 joueurs étaient entrés en jeu mais où 57 avaient été responsabilisés.

Championnat très ouvert aux U21, la LKS l’est également aux jeunes pousses étrangères : à côté de 3 bi-nationaux (serbe plus une autre nationalité – tous trois responsabilisés), on recense 8 joueurs de pays de l’ex-Yougoslavie autre que la Serbie (dont 7 ont du temps de jeu) et 5 joueurs « venus d’ailleurs » : un Grec, un Gambien, un Belge et deux Français. Le Franco-Malien Sidiki Kone a joué 8 parties pour Mladost (1,6 point, 0,9 d’éval) et Renathan Ona Embo 3 rencontres pour Vrsac (3,0 points et 0,3 d’éval).

Aleksa Stepanovic – Metalac (Photo : FIBA Europe)

Là où la LKS impressionne le plus, c’est sur le nombre de U21 ayant plus de 10 mn/match pour s’exprimer : ils sont 45 cette saison, dont 20 jouent plus de 20 mn/match (contre 46 et 20 l’an passé). Personne en Europe ne fait mieux. Et cette ligue fait la part belle aux plus jeunes : 22 joueurs nés en 2001 ou après ont du temps de jeu dont 2 de 2003. L’un d’eux s’appelle Matija Belic, un ailier de Mladost qui produit déjà 11,4 points et 10,8 d’éval en 26,0 mn (25 matchs joués) à 16-17 ans. Peut-être un futur tout bon, l’avenir nous le dira…

Un rendement stable

En plus d’être nombreux et de jouer beaucoup, les U21 sont aussi très rentables à cet étage de la compétition. Les 96 joueurs entrés sur le parquet engendrent 4,4 points et 3,9 d’éval en 12,3 minutes (petite baisse par rapport à 2018-19 : 4,9 points et 4,8 d’éval en 13,3 mn). D’une année à l’autre, le changement majeur en LKS tient au rajeunissement de ces effectifs : alors qu’ils étaient en moyenne nés fin 1998 la saison passée, les 96 actuels le sont au mitan de 2000, soit un an plus jeunes en moyenne. Quant aux 53 ayant eu du temps de jeu, eux aussi un an plus jeunes en moyenne que leurs prédécesseurs, ils marquent 6,3 points et produisent 6,1 d’éval en 16,7 minutes, des chiffres pour la plupart en légère progression (6,2 points et 6,2 d’éval en 16,3 mn l’an passé). La LKS reste donc une formidable machine à former des basketteurs.

Mihailo Jovicic – OKK Belgrade (Photo : Ligue Adriatique 2)

Le cinq majeur

Mais quel est leur véritable niveau ? En s’intéressant aux cinq majeur de la saison passée et de l’actuelle, on en arrive à la conclusion qu’il n’est pas évident pour les meilleurs jeunes joueurs de LKS de faire leur trou à l’étage supérieur (la Ligue Adriatique, donc). Milos Glisic (1998), qui valait 12,5 points et 17,5 d’éval l’an passé au KK Belgrade, produit aujourd’hui 5,8 points et 7,6 d’éval en 18 mn (15 matchs) avec le Dynamic Belgrade en Ligue Adriatique. Uros Trifunovic, qui valait 13,8 points et 11,4 d’éval avec Mladost, évolue maintenant au Partizan, où il génère 4,4 points et 0,6 d’éval en 14,0 mn (8 matchs). Quant à Nikola Tanaskovic, qui engendrait 13,9 points et 16,7 d’éval avec Mladost, il évolue aujourd’hui au Mega Bemax, où il vaut 3,7 points et 2,7 d’éval en 10,1 mn (18 matchs).

Les deux derniers joueurs du cinq majeur 2018-19 font encore partie du cinq majeur 2019-20. Novak Music comptabilisait 14,6 points et 18,3 d’éval en 27,2 mn, soient des chiffres équivalents à cette année (voir tableau). À noter : il était aussi entré en jeu avec Igokea en Ligue Adriatique pour 6,0 points et 5,3 d’éval en 16,3 minutes (3 matchs). Mihailo Jovicic, son coéquipier, produisait lui 10,0 points et 14,0 d’éval en 27,9 mn, et ses chiffres actuels ne montrent pas de réelle progression.

Aleksandar Langovic – OKK Belgrade (Photo : Ligue Adriatique)

Les trois autres joueurs du cinq majeur de cette année ont pour leur part vécu une belle évolution. Ainsi, Ranko Simovic, qui jouait à Vrsac, valait 5,4 points et 7,5 d’éval en 14,3 mn, doublant ou triplant ses stats cette saison. Aleksa Stepanovic, lui, n’a pas quitté l’OKK Belgrade, où il produisait 2,3 points et 2,2 d’éval en 6,9 minutes, là encore une progression fulgurante. Enfin, Aleksandar Langovic, sans changer de club, est passé de 9,2 points et 10,4 d’éval en 25,5 mn à 11,7 points et 14,6 d’éval en à peine plus de temps.

D’une année sur l’autre, le rendement des cinq majeurs U21 de LKS n’a pas connu de bouleversement : de 13,0 points et 15,6 d’éval en 28,1 mn, on est passé à 13,4 points et 15,8 d’éval en 27,9 mn, soit une très légère augmentation.

Mais, s’ils brillent à ce niveau de la compétition, ces joueurs sont souvent des « recalés » des grandes écuries serbes (et autres). Ainsi, Mihailo Jovicic a joué au Real Madrid (jusqu’en 2016) et au Mega Bemax (0,9 point et 0,8 d’éval en 2017-18) alors qu’Aleksa Stepanovic a évolué au Dynamo Belgrade et aux Spars Sarajevo. De la même manière, Ranko Simovic a fréquenté le Partizan et Vrsac avant Uzice. Novak Music, lui, porte cette année la casaque du Mega Bemax en plus de celle de l’OKK Belgrade, mais il n’a pas eu de temps de jeu en Ligue Adriatique, tout comme Aleksandar Langovic, lui aussi signé par le Mega Bemax. L’écart entre LKS et Ligue Adriatique semble réellement important…

Joueur Poste Club Nationalité Année naissance Matchs Minutes Points Evaluation
Novak Music 1 OKK Belgrade Serbie 1998 11 28,3 16,0 16,3
Ranko Simovic 5 Sloboda Uzice Serbie 1999 18 24,5 14,9 17,1
Aleksa Stepanovic 5 Metalac Serbie 1998 26 26,2 13,0 17,8
Aleksandar Langovic 4 OKK Belgrade Serbie 2001 26 28,3 11,7 14,6
Mihailo Jovicic 1 OKK Belgrade Serbie 1999 25 32,0 11,2 13,4
                 
    Moyenne   1999,0 21,2 27,9 13,4 15,8

Les MVP : Novak Music et Ranko Simovic

Difficile de départager Novak Music, meilleur marqueur U21 jouant pour le 13e (sur 14) de la LKS, de Ranko Simovic, intérieur à la belle éval jouant pour le 2e de ce même championnat. Et l’on aurait pu aussi citer Aleksa Stepanovic, meilleure éval U21 de LKS, mais évoluant au Metalac, 9e.

Novak Music est le meneur titulaire de l’OKK Belgrade, pour qui il distribue 4,0 passes par match tout en shootant à 52,7 % aux tirs (mais 24,4 % à trois-points). Intéressant, mais il n’a joué que 3 matchs l’an passé pour Igokea (Ligue Adriatique) et aucun pour le Mega Bemax cette saison…

Ranko Simovic – Sloboda Uzice (ici sous le maillot du Partizan) (Photo : Ligue Adriatique)

Pour sa part, Ranko Simovic (petit pivot de 2,00m) prend 8,1 rebonds et shoote à 57,7 % à deux-points (mais 27,8 % à trois-points), entrant comme première rotation à l’intérieur pour le Sloboda Uzice. Lui aussi est également sous contrat avec le Mega Bemax, mais il n’est pas plus entré en jeu en Ligue Adriatique avec ce club que Music.

En conclusion

Aucun championnat ne fait jouer plus de U21 que la LKS, ni plus longtemps. Et aucune « deuxième division » ne voit ses jeunes joueurs offrir de meilleures productions. Le problème, c’est que les meilleurs jeunes évoluant ou ayant évolué en LKS ont du mal à s’imposer à l’échelon supérieur, ce qui indique que son niveau n’est pas très élevé. À défaut de sortir les futures stars du basket serbe, la LKS assure tout de même la continuité de sa production de basketteurs amenés à évoluer professionnellement un peu partout en Europe, à tous les échelons de la compétition. Et on ne peut qu’être admiratifs devant la capacité du basket serbe à donner leur chance à autant de jeunes chaque année.

Prochain championnat étudié : l’Euroleague

Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI

Pour l’article sur la BBL allemande , c’est ICI

Pour l’article sur l’EBL belge, c’est ICI

Pour l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI

Pour l’article sur la Jeep Élite française, c’est ICI

Pour l’article sur l’A1 League grecque, c’est ICI

Pour la Winner League israélienne, c’est ICI

Pour la Serie A1 italienne, c’est ICI

Pour la LKL lituanienne, c’est ICI

Pour la BSL turque, c’est ICI

Pour la Ligue Adriatique, c’est ICI

Pour la VTB League, c’est ICI

Pour la Ligue Adriatique 2, c’est ICI

Pour la Premijere Liga croate, c’est ICI

Pour la SuperLeague 1 russe, c’est ICI

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Le Partizan, le FMP et l’Étoile Rouge de Belgrade ainsi que le Mega Bemax, les clubs serbes les plus huppés, ne jouent pas la LKS serbe avant les playoffs, qui n’ont pu avoir lieu cette saison. Ce qui n’empêche pas ce championnat « local » de suivre la tradition serbe de laisser champ libre à beaucoup de jeunes joueurs. Cette saison, ils sont pas moins de 96 (!) à être entrés au moins une fois en jeu et 53 à avoir eu des responsabilités, à savoir au moins 5 mn/match sur au moins 9 des 26 rencontres disputées. Des chiffres impressionnants, toutefois un petit peu en retrait, pour le second d’entre-eux, par rapport à la saison passée, où 85 joueurs étaient entrés en jeu mais où 57 avaient été responsabilisés.

Championnat très ouvert aux U21, la LKS l’est également aux jeunes pousses étrangères : à côté de 3 bi-nationaux (serbe plus une autre nationalité – tous trois responsabilisés), on recense 8 joueurs de pays de l’ex-Yougoslavie autre que la Serbie (dont 7 ont du temps de jeu) et 5 joueurs « venus d’ailleurs » : un Grec, un Gambien, un Belge et deux Français. Le Franco-Malien Sidiki Kone a joué 8 parties pour Mladost (1,6 point, 0,9 d’éval) et Renathan Ona Embo 3 rencontres pour Vrsac (3,0 points et 0,3 d’éval).

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