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La place des U21 en Europe : Le top des U21 en Euroleague ?

Photo d’ouverture : Matthew Strazel – LDLC Asvel (photo : LNB) D’une année sur l’autre, l’Euroleague voit évoluer un tout petit peu plus d’U21. Mais si de très gros prospects s’ébattent dans la compétition la plus huppée d’Europe, pas sûr qu’il y ait aujourd’hui un réel successeur de Luka Doncic ou

Photo d’ouverture : Matthew Strazel – LDLC Asvel (photo : LNB)

D’une année sur l’autre, l’Euroleague voit évoluer un tout petit peu plus d’U21. Mais si de très gros prospects s’ébattent dans la compétition la plus huppée d’Europe, pas sûr qu’il y ait aujourd’hui un réel successeur de Luka Doncic ou Goga Bitadze.

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Quoi que l’on puisse penser du mode de sélection des équipes y évoluant ou du modèle financier de l’ECA, son organisateur, l’Euroleague est sans conteste le plus haut niveau de compétition de clubs en Europe pour le basket-ball. La plupart des plus grands joueurs n’étant pas en NBA y figurent. Et l’on y voit fleurir des joueurs au potentiel extraordinaire. On pense ainsi à Luka Doncic, MVP de l’Euroleague avec le Real Madrid à moins de 19 ans et faisant aujourd’hui les beaux jours des Dallas Mavericks (pas loin des 30 points, 10 rebonds et 10 passes de moyenne, tout de même !). Ou a Goga Bitadze, le pivot géorgien qui a dominé la classe des U21 de la tête et des épaules l’an passé avec Buducnost (12,1 points, 16,3 d’éval) avant d’aller aux Indiana Pacers, en NBA, où il ne rencontre pour le moment pas le même succès que son prédécesseur slovène : 49 matchs joués pour 8,3 mn, 3,1 points et 1,9 rebond.

Ces deux joueurs hors normes pour l’Europe, qui pourraient encore écrabouiller la concurrence en U21 d’Euroleague, n’étant plus là, le niveau des jeunes joueurs y évoluant en a forcément pâti, puisqu’aucune des jeunes pousses ayant du temps de jeu ne semble présenter le même potentiel. Cela étant, même s’il n’y a pas le « nouveau Doncic » en Euroleague 2019-20 (pas évident qu’on en voit un plus d’une fois par décennie…), de futurs très forts joueurs y démontrent déjà toutes leurs qualités.

Yovel Zoosman – Maccabi Tel-Aviv (Photo : Euroleague)

Et, même si Milan et le Panathinaïkos n’ont fait entrer aucun U21 sur le parquet, les chiffres de l’Euroleague sont un peu à la hausse par rapport à la saison dernière : si 26 jeunes étaient entrés en jeu, dont 10 ayant eu du temps de jeu, l’année passée, ils ont aujourd’hui respectivement 30 et 12. En outre, ils sont plus nombreux à être vraiment responsabilisés, en passant plus de 10 mn/match sur le terrain : 9 contre 5. Mais aucun n’atteint les 20 mn de jeu, ce que le seul Bitadze réalisait l’an dernier. Par ailleurs, il faut noter que les jeunes ayant droit de cité en Euroleague sont dans l’ensemble plutôt précoces, puisque 5 des 12 U21 pouvant s’exprimer sont nés en 2001 ou après, le même chiffre que l’an passé pour les 2000 et plus.

Comme d’habitude, le contingent U21 d’Euroleague est très cosmopolite : au total, 14 nationalités sont représentées (13 la saison passée) dont 9 ayant du temps de jeu (7 en 2018-19) : Espagne, France et Israël ont deux joueurs (dont un israélo-serbe), l’Allemagne, la Croatie, la Lituanie, la Serbie et la Turquie un, le tout complété par un Italo-Brésilien.

Une compétition particulière

Figurant tout en haut de la pyramide des compétitions de clubs européennes, l’Euroleague dispose bien évidemment de ses particularités. L’une des plus frappantes tient au nombre de U21 qui y jouent alors qu’ils ne mettent pas les pieds sur le terrain à l’occasion de rencontres de leur championnat local. C’est le cas de 7 d’entre-eux cette saison : l’Estonien Kerr Kriisa (2001, Zalgiris Kaunas), l’Argentin Lautoro Lopez (1999, Vitoria), les Espagnols de Valence Millan Jimenez (2002) et Guillem Ferrando (2002), le Turc Tarik Biberovic (2001, Fenerbahce) et les deux joueurs de l’Olympiakos (qui évolue en deuxième division au pays !), le Grec Alexandros Nikolaidis (2002) et le Serbe Alksej Pokusevski (2001). Notons pour compléter cette information qu’aun de ces joueurs ne dispose de vrai temps de jeu en Euroleague, n’étant parfois entré sur le terrain que l’espace de quelques secondes. À l’inverse, on peut relever que Kostas Papadakis (1998, Pana) fait partie du cinq majeur en Grèce mais n’a pas eu le droit de connaître les joies de l’Euroleague…

Usman Garuba (à droite) – Real Madrid (Photo : Euroleague)

Avec ou sans Goga…

Que produisent comme statistiques ces U21 d’Euroleague ? Comme la saison passée, nous avons quelque peu élargi nos critères habituels de sélection pour balayer la sélection la plus complète possible de ces U21 responsabilisés : la compétition s’étant arrêtée au bout de 28 matchs, nous avons retenu pour la catégorie des « U21 ayant du temps de jeu » ceux qui avaient disputé au moins 6 matchs et non 9 recontres, ce qui n’aurait permis de retenir que 9 joueurs au lieu de 12.

Globalement, les stats présentées par les U21 de cette saison sont en retrait par rapport à celles de la saison passée. Mais l’impact de la production de Goga Bitadze en 2018-19 a quelque peu faussé les chiffres. Ainsi, lors de cette saison, l’ensemble des U21 entrés en jeu valait 2,2 points et 2,3 d’éval en 6,2 mn, mais 1,9 point et 1,8 d’éval en 5,5 mn sans lui. Ceux de cette saison ont généré 1,9 point et 1,5 d’éval en 6,8 mn, ce qui permet de relativiser la décrue entre les deux saisons.

Théo Maledon – LDLC Asvel (Photo : Asvel)

Ce que corrobore l’analyse des chiffres des U21 ayant eu des responsabilités. L’an passé, ils produisaient 4,2 points et 4,2 d’éval en 10,7 mn (3,3 points et 2,9 d’éval en 9,2 mn sans Bitadze), alors que ceux de la saison venant de s’achever (probablement) génèrent 3,5 points et 3,2 d’éval en 11,8 mn : si l’on ne tient pas compte du « phénomène » Bitadze, les U21 de cette saison sont plus rentables que ceux de l’année passée.

Le cinq majeur

Ce qui est valable pour les U21 responsabilisés l’est également pour le cinq majeur : une fois ôtées les mirobolantes perfs de Goga Bitadze, le cinq majeur de cette saison fournit de meilleures stats que le précédent.

Pourtant, il était constitué de joueurs de bon, voire haut niveau : Santi Yusta (1997, qui valait 4,0 points et 2,4 d’éval avec le Real Madrid en Euroleague) joue aujourd’hui à Ténérife, où il produit 9,3 points et 9,1 d’éval en 17,3 mn en Liga ACB ; Tarik Bicerovic (3,2 points et 2,8 d’éval en 5,5 mn sur 5 matchs d’Euroleague avec le Fener l’an passé) est rentré 6 fois en jeu cette saison avec le même club pour 2,3 points et 0,7 d’éval en 10,4 minutes, pas exactement une progression, statistiquement parlant ; Georgios Papagiannis (1997) marquait 4,2 points et générait 5,6 d’éval avec le Pana, il en est aujourd’hui à 6,9 points et 8,7 d’éval en 17,3 mn,, en progrès donc ; Yovel Zoosman, lui, est toujours présent dans notre cinq majeur – la saison passée, il valait 3,0 points et 3,7 d’éval en 14,5 mn, lui aussi évolue positivement (voire ci-dessous). Quant à Bitadze, nous l’avons déjà dit, il est au bout du banc en NBA.

Dans un autre domaine, nous avions relevé que quatre des membres du cinq majeur U21 de 2018-19 faisaient également partie du cinq majeur de leur compétition locale (Tarik Biberovic n’y figurant logiquement pas puisqu’il ne jouait pas en championnat turc). C’est également le cas cette année, Matthew Strazel (2002 (LDLC Asvel) étant celui qui fait exception à la règle.

Deni Avdija – Maccabi Tel-Aviv (Photo : Euroleague)

Statistiquement, le cinq majeur de la saison passée valait 5,3 points et 6,2 d’éval en 12,8 mn, des chiffres tombant à 3,6 points et 3,6 d’éval en 9,9 minutes sans Bitadze. En comparaison, les U21 de la saison actuelle ont produit 5,0 points et autant d’éval en 14,9 minutes. Un progrès également souligné par le fait que les cinq U21 actuels émargent à 4,0 points ou plus contre 3 la saison passée ou par les 3 actuels au dessus de 5 d’éval contre 2 l’an dernier, ou encore par le fait que les cinq d’aujourd’hui ont joué plus de 10 mn/match contre 3 en 2018-19. Autre stat marquante : alors que, en moyenne, le cinq majeur de la saison passée était né en 1998, celui de cette saison intègre quatre joueurs nés entre 2000 et 2002, donc âgés de 17 à 19 ans au début de la saison. Un rajeunissement notable.

  Joueur Poste Club Nationalité Année naissance Matchs Minutes Points Evaluation
Théo Maledon 1 LDLC Asvel France 2001 22 17,4 7,4 6,6
Yovel Zoosman 2 Maccabi Tel Aviv Israél 1998 23 17,4 5,4 5,7
Usman Garuba 5 Real Madrid Espagne 2002 14 12,0 4,4 6,4
Deni Avdija 3 Maccabi Tel Aviv Israél 2001 26 14,2 4,0 3,9
Matthew Strazel 1 LDLC Asvel France 2002 16 13,5 4,0 2,3
                 
    Moyenne   2000,8 20,2 14,9 5,0 5,0

Les MVPs : Deni Avdija et Théo Maledon

Qui sommes-nous pour aller à l’encontre de ce qu’ont jugé les coachs et GM des équipes d’Euroleague, à savoir que Deni Avdija était le meilleur jeune évoluant en Euroleague ? Nous ne pouvons bien sûr que nous incliner devant leur expertise et également le nommer MVP. Mais, sans aucun chauvinisme, il est difficile de ne pas mettre à son niveau un Théo Maledon qui, certes, évolue dans une équipe moins forte que le Maccabi Tel-Aviv, mais présente quand même des stats bien supérieures à celles de l’Israélo-Serbe.

Né de parents serbes ayant émigré en Israël, Deni Avdija fait d’ores et déjà saliver les scouts NBA au même titre que les coachs d’Euroleague. Talentueux, l’ailier avait déjà pu s’exprimer à ce niveau de la compétition la saison passée, produisant 3,9 points et 3,0 d’éval en 6,2 mn (8 rencontres disputées). Il semble évident qu’il rejoindra la NBA dès cet été, à moins que le coronavirus ne l’en empêche…

Pour sa part, Théo Maledon continue son bonhomme de chemin avec Villeurbanne et avec l’équipe de France, pour qui il a été partenaire d’entraînement cet été, se montrant si convaincant que seule une blessure l’a écarté de la sélection finale. Pour sa première saison (et probablement sa seule…) en Euroleague, le meneur-arrière a montré de belles choses en attaque, son côté du terrain de prédilection. Lui aussi devrait franchir l’Atlantique cet été, attendu dans les 10 premiers de la draft comme Avdija.

En conclusion

L’Euroleague ne représente toujours pas le meilleur terrain d’expression des U21 européens. Seuls les meilleurs d’entre-eux ont l’occasion de pouvoir s’y montrer. Ce qui est logique vu le niveau de la compétition. Cette saison, aucun surdoué du genre de Luka Doncic ne s’est aventuré sur les parquets, mais de futurs très bons joueurs se sont quand même distingués. Et l’on peut penser que des Usman Garuba, Deni Avdija ou Théo Maledon auront un bel avenir en Europe ou en NBA.

Prochain championnat étudié : l’Eurocup

Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI

Pour l’article sur la BBL allemande , c’est ICI

Pour l’article sur l’EBL belge, c’est ICI

Pour l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI

Pour l’article sur la Jeep Élite française, c’est ICI

Pour l’article sur l’A1 League grecque, c’est ICI

Pour la Winner League israélienne, c’est ICI

Pour la Serie A1 italienne, c’est ICI

Pour la LKL lituanienne, c’est ICI

Pour la BSL turque, c’est ICI

Pour la Ligue Adriatique, c’est ICI

Pour la VTB League, c’est ICI

Pour la Ligue Adriatique 2, c’est ICI

Pour la Premijere Liga croate, c’est ICI

Pour la SuperLeague 1 russe, c’est ICI

Pour la LKS serbe, c’est ICI

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Quoi que l’on puisse penser du mode de sélection des équipes y évoluant ou du modèle financier de l’ECA, son organisateur, l’Euroleague est sans conteste le plus haut niveau de compétition de clubs en Europe pour le basket-ball. La plupart des plus grands joueurs n’étant pas en NBA y figurent. Et l’on y voit fleurir des joueurs au potentiel extraordinaire. On pense ainsi à Luka Doncic, MVP de l’Euroleague avec le Real Madrid à moins de 19 ans et faisant aujourd’hui les beaux jours des Dallas Mavericks (pas loin des 30 points, 10 rebonds et 10 passes de moyenne, tout de même !). Ou a Goga Bitadze, le pivot géorgien qui a dominé la classe des U21 de la tête et des épaules l’an passé avec Buducnost (12,1 points, 16,3 d’éval) avant d’aller aux Indiana Pacers, en NBA, où il ne rencontre pour le moment pas le même succès que son prédécesseur slovène : 49 matchs joués pour 8,3 mn, 3,1 points et 1,9 rebond.

Ces deux joueurs hors normes pour l’Europe, qui pourraient encore écrabouiller la concurrence en U21 d’Euroleague, n’étant plus là, le niveau des jeunes joueurs y évoluant en a forcément pâti, puisqu’aucune des jeunes pousses ayant du temps de jeu ne semble présenter le même potentiel. Cela étant, même s’il n’y a pas le « nouveau Doncic » en Euroleague 2019-20 (pas évident qu’on en voit un plus d’une fois par décennie…), de futurs très forts joueurs y démontrent déjà toutes leurs qualités.

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