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Dominique Juillot (Chalon): « quand on menait de deux points et qu’il restait une minute à jouer, les gars jetaient le ballon dans la vigne »

Dominique Juillot, qui va fêter demain ses 66 ans, le président de l’Elan Chalon livre ses souvenirs au JSL dans un long et piquant interview à propos d’un basket d’un autre âge.

Dominique Juillot, qui va fêter demain ses 66 ans, le président de l’Elan Chalon livre ses souvenirs au JSL dans un long et piquant interview à propos d’un basket d’un autre âge.

« Le club c’était le club de foot de Bourgneuf/Mercurey. On jouait dehors, derrière la salle des fêtes. On a démoli justement le terrain la semaine dernière pour faire un city stade. On jouait sur de la cendrée. On traçait les lignes avec du plâtre comme au foot. On allait se déshabiller au bistrot « Corail » du village, dans la pièce derrière. Quand j’ai commencé, l’équipe Senior jouait au niveau départemental. »

Dominique Juillot n’est pas issu d’une famille de basketteurs mais il a vite adhéré à ce milieu:

« On peut dire que le basket m’a plu tout de suite car, moi, il fallait que je bouge de toute façon pour ne pas faire des conneries. Alors autant faire du basket (…) J’ai fait toutes les sélections depuis la catégorie Benjamins. J’ai passé toutes mes vacances, de l’âge de 10 ans à 17 ans, à faire des stages de basket départementaux, puis régionaux et même une pré-sélection en équipe de France Cadets avec Jean-Michel Sénégal, (Patrick) Demars… Déjà à l’époque, il y avait les grands clubs et les autres. Et quand tu venais de Mercurey, tu avais moins de chances d’être sélectionné que lorsque tu étais à Villeurbanne, la CRO Lyon ou à Nice à l’époque des Bonato. On a été champion de France régional Cadets avec l’équipe de Bourgogne. Bernard Depierre manageait et Tomaselli du Cercle Dijon nous entraînait. On avait battu le Lyonnais. Il y avait Borsato, des joueurs de la JDA, Lucotte d’Autun. On a été champion de France contre l’équipe de (Jean-Michel) Sénégal. Et on avait battu la Champagne-Ardennes avec Eric Beugnot qui était au-dessus du lot. »

Il livre cette anecdote savoureuse:

« Quand j’étais gamin, le chronomètre était à la main. Et il ne s’arrêtait pas à chaque sortie. On jouait une demi-heure. Donc quand on menait de deux points et qu’il restait une minute à jouer, les gars jetaient le ballon dans la vigne. Le temps d’enjamber les rangs de vigne pour aller chercher le ballon, c’était fini ! »

Photo: Elan Chalon

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