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[REDIFF] Juillet 1982. Michael Jordan passe pour la première fois à la télévision française dans l’indifférence

Avec le docu-série « The Last Dance » qui est diffusé sur Netflix, Michael Jordan, meilleur joueur de tous les temps, revient à la lumière des projecteurs. Saviez-vous qu’il a porté pour la première fois le maillot des Etats-Unis en 1982 et qu’un des matches a même été diffusé sur la deuxième chaîne

Avec le docu-série « The Last Dance » qui est diffusé sur Netflix, Michael Jordan, meilleur joueur de tous les temps, revient à la lumière des projecteurs. Saviez-vous qu’il a porté pour la première fois le maillot des Etats-Unis en 1982 et qu’un des matches a même été diffusé sur la deuxième chaîne de la télévision française ? Dans la plus totale indifférence. Voici l’histoire.

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18 juin 1982. La Coupe du Monde de football est lancée en Espagne. Au même moment, à Genève, en Suisse, la Fédération Internationale de Basket-Ball a organisé un match de paillettes. C’est son 50ème anni­versaire. Une sélection d’Europe est confrontée à une équipe d’universitaires américains qui portent le sigle USA.

Dans les tribunes, il y a le président du Comité International Olympique Juan Antonio Samaranch avec le président du Comité d’organisation de la Coupe du monde de foot Raimundo Saporta. Sur le terrain, il y a l’Italien Pierluigi Marzorati. Les Soviétiques Vladimir Tkatchenko, et ses deux mètres-vingts, et Anatoly Mychkine. Le Yougoslave Dragan Dalipagic. L’Israélien Micky Berkowitz. D’autres encore. Aucun Français. Eric Beugnot du Mans, invité, s’est blessé à la cheville quelques jours plus tôt. La sélection est coachée par le charismatique espagnol Antonio-Diaz Miguel.

En fait, la sélection américaine mise sur pieds pour ce cinquantenaire a la charge de disputer cinq matches. Deux contre ces All-Stars Européens, l’un à Genève et l’autre à Budapest. Et trois contre la Yougoslavie, à Zagreb, Zadar et Belgrade. Ils en gagneront deux contre les Yougos et perdront les trois autres.

Le 7, c’est Michael Jordan. Par contre, le 4 c’est Howard Carter, pas Parker…

Les Américains sont des gosses. Ils ont tous entre 19 et 21 ans. Alors, qui sont-ils ?

Il y a Phil Fox et Jeff Turner de Vanderbilt, Jim Thomas d’Indiana, Charlie Sitton de Oregon State. A l’appel également John Paxson de Notre Dame, un futur Bulls. Et encore Jim Grandholm de South Florida, Earl Jones de Columbia, Michael Payne de Iowa, John Revelli de Stanford et David Russell de St. John’s que I’on reverra tous les cinq plus tard en France. Comme Howard Carter, 20 ans, arrière de Louisiana State futur guard d’Orthez qui sera naturalisé français et qui jouera 5 matchs avec les Bleus en 1994, bien qu’il ait donc porté le maillot USA, mais hors compétition officielle.

Et Michael Jordan.

C’est bien lui !

Yes ! Jordan a participé aux festivités du cinquantenaire de la FIBA et, soyez en sûr, très peu de gens s’en souviennent…

Le plus extraordinaire, c’est que le match fut retransmis, en différé, le 9 juillet, sur Antenne 2, dans l’émission Sports Eté. Un véritable document disponible sur le site de l’INA Mediapro, même si la réalisation est parfois folklorique -la présentation des équipes ne se fait pas de face !- et que les commentaires sont carrément épouvan­tables. C’est Jo Choupin de sa voix surannée, assisté de Gilles Cozanet, qui assure la retranscription des actions… « Nous suivrons avec attention Michael (prononciation Mickaël, à la française) Jordan qui pour sa première année à l’université a remporté avec la Caroline du Nord (sic) le championnat N-C-A-A», dit-il.

En fait, MJ, qui est sophomore à North Carolina, équipe coachée par la sommité du basket universitaire, Dean Smith, a marqué quelques semaines auparavant face à Georgetown et son pivot Pat Ewing, un panier qui a donné la victoire en finale à son équipe et dont les images ont fait le tour des télévisions américaines (pas françaises !). La légende est en marche.

Ce qui frappe d’emblée, c’est que les joueurs sont presque tous des gringalets -la musculation intensive n’existait pas encore à cette époque- et la ringardise des tenues. Les shorts sont courts, les maillots étriqués. Jordan aussi est mince. Il a encore ses cheveux, évidem­ment. Sa bouille est déjà sympa. Il porte une chaînette en or autour du cou, ce qui est rigoureuse­ment interdit, des Converse -le contrat avec Nike ne sera conclu que deux ans plus tard et le numéro… 7. Là aussi une rareté puisqu’à la fac et en NBA, il fut associé au 23, qu’il porta le 9 aux JO de Los Angeles et Barcelone, et aussi le 12 et le 45 avec les Bulls.

Alors, est-il bon ? On ne peut pas savoir qu’il s’agit là d’un être d’exception qui va révolutionner le basket et même tout le sport mondial. Mais on devine tout de même que le joueur est béni des Dieux. C’est un formidable athlète (en voilà une info !) et il fait un peu tout. Pour sa pre­mière action positive, il se détend pour contrer l’Espagnol San Epifanio. C’est lui qui met le premier panier du match après 3’43” de disette. Il prend des rebonds, défend pas trop mal (c’est incroyable comme les défenses ont pro­gressé en quarante ans !). Il est souple, habile, spectaculaire. Choupin dit à un moment : «Jordan fait passer la balle dans son dos, entre ses jambes… com­me un Harlem». Il s’agit des Harlem Globe Trotters, référence suprême en matière de basket jusqu’à l’arrivée de… Jordan ! Il joue deuxième-arrière et à un moment meneur avec Howard Carter à ses côtés.

Surtout, Jordan consomme déjà beaucoup de ballons et il score. A mi- distance (pas encore de paniers à 3 points en 82 ; la ligne apparaîtra après les Jeux de Los Angeles), sur claquette offensive, en pénétration. D’ailleurs, MJ sera sur l’ensemble des cinq matches le meilleur marqueur américain avec 18,0 points en moyenne et 53.5% de réussite. Ça n’étonnera per­sonne.

Les Américains, fragiles dans leur tête, s’effondreront en deuxième mi-temps et seront sévèrement vaincus : 108-84. Simple anecdote. L’important, c’est que Michael était là et qu’il faut ins­crire ce match dans son Livre d’Or.

MJ deux ans plus tard aux JO de Los Angeles.

Deux ans plus tard, il sera l’étoile des Jeux de Los Angeles mais les images en France arriveront au compte-gouttes. En 1985, il fera sa première visite à Paris pour promouvoir ses Nike dans l’indifférence. Il faudra attendre 1990 et une exhibition électrique à la salle Géo-André de Paris pour que le phénomène Jordan bouleverse la vie de toute une génération de jeunes Français.

Il s’agit ci-dessous du deuxième Europe vs Etats-Unis avec Michael Jordan, qui s’est tenu à Budapest avec des commentaires en espagnol.

https://www.youtube.com/watch?v=BQ-BDQV718c

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18 juin 1982. La Coupe du Monde de football est lancée en Espagne. Au même moment, à Genève, en Suisse, la Fédération Internationale de Basket-Ball a organisé un match de paillettes. C’est son 50ème anni­versaire. Une sélection d’Europe est confrontée à une équipe d’universitaires américains qui portent le sigle USA.

Dans les tribunes, il y a le président du Comité International Olympique Juan Antonio Samaranch avec le président du Comité d’organisation de la Coupe du monde de foot Raimundo Saporta. Sur le terrain, il y a l’Italien Pierluigi Marzorati. Les Soviétiques Vladimir Tkatchenko, et ses deux mètres-vingts, et Anatoly Mychkine. Le Yougoslave Dragan Dalipagic. L’Israélien Micky Berkowitz. D’autres encore. Aucun Français. Eric Beugnot du Mans, invité, s’est blessé à la cheville quelques jours plus tôt. La sélection est coachée par le charismatique espagnol Antonio-Diaz Miguel.

En fait, la sélection américaine mise sur pied pour ce cinquantenaire a la charge de disputer cinq matches. Deux contre ces All-Stars Européens, l’un à Genève et l’autre à Budapest. Et trois contre la Yougoslavie, à Zagreb, Zadar et Belgrade. Ils en gagneront 2 contre les Yougos et perdront les 3 autres.

Le 7, c’est bien Jordan. Par contre, le 4 c’est Carter, pas Parker…

Les Américains sont des gosses. Ils ont tous entre 19 et 21 ans. Alors, qui sont-ils ?

Il y a Phil Fox et Jeff Turner de Vanderbilt, David Russell de St. John’s, Jim Thomas d’Indiana, Charlie Sitton de Oregon State. A l’appel également John Paxson de Notre Dame, un futur Bulls. Et encore Jim Grandholm de South Florida, Earl Jones de Columbia, Michael Payne de Iowa et John Revelli de Stanford que I’on reverra tous les quatre plus tard en France. Comme Howard Carter, 20 ans, arrière de Louisiana State futur guard d’Orthez qui sera naturalisé Français et qui jouera 5 matchs avec les Bleus en 1994, bien qu’il ait donc porté le maillot USA, mais hors compétition officielle.

Et Michael Jordan.


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