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[REDIFF] Le Top 60 des prospects français 1998-2004 : des générations exceptionnelles

Photo d’ouverture : l’équipe 2019-20 du Pôle France évoluant en NM1 (Photo : FFBB) Qui sont les meilleurs jeunes joueurs français, ceux qui sont déjà au plus haut niveau ou qui ont des chances de l’atteindre dans un futur plus ou moins proche ? Pour le savoir, nous avons interviewé les entraîneurs d

Photo d’ouverture : l’équipe 2019-20 du Pôle France évoluant en NM1 (Photo : FFBB)

Qui sont les meilleurs jeunes joueurs français, ceux qui sont déjà au plus haut niveau ou qui ont des chances de l’atteindre dans un futur plus ou moins proche ? Pour le savoir, nous avons interviewé les entraîneurs des équipes de France de jeunes (des U15 aux U20), dont l’œil expert permet de cerner le potentiel de tous ces basketteurs. Avant d’entamer ce tour d’horizon par classe d’âge, commençons avec ces coachs par définir les contours de ce qu’est le haut niveau et le travail qui attend ces jeunes pour l’atteindre.

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Les équipes de France de jeunes récoltent chaque année une belle moisson de médailles. Elles rassemblent ce qui se fait de mieux en matière de basket chez les jeunes pousses françaises alors que d’autres « pépites », un peu plus âgées ou très en avance sur leur génération, ferraillent déjà avec les professionnels, en Jeep Élite ou même, pour certains, en NBA. Mais que peut-on vraiment attendre de tous ces jeunes joueurs, quels sont ceux qui sont les plus à même d’atteindre le plus haut niveau, c’est-à-dire au moins s’installer en Jeep Élite, voire s’imposer en équipe de France A, en Euroleague ou en NBA ?

Pour le savoir, nous avons fait appel à cinq experts, les entraîneurs des équipes de France de jeunes : Stanislas Hacquard (coach des U15), Bernard Faure (U16), Lamine Kebe (U17 et U18), Frédéric Crapez (U19) et Jean-Aimé Toupane (U20). Avec eux, nous avons dressé la liste des 60 joueurs nés entre 1998 et 2004 les plus susceptibles d’atteindre ce très haut niveau ainsi que d’autres qui pourraient peut-être faire partie du lot.

Jean-Aimé Toupane, coach des U20 (photo : FFBB)

Bien sûr, ils ne seront pas 60 à gambader en Jeep Élite, Euroleague ou NBA dans les prochaines années. Toutes sortes de paramètres (mentaux ou physiques) peuvent freiner une progression, voire limiter les ambitions d’un jeune basketteur. Mais même si seulement la moitié de ce contingent atteignait ces objectifs, notre basket se verrait confronté à un « problème de riche » : comment choisir parmi tous ces talents ceux qui figureront en équipe de France ? Comme le souligne Stanislas Hacquard, « faire partie de l’équipe de France est déjà très difficile, certains joueurs de NBA n’y figurent pas. Ce qui n’empêche pas qu’elle ait des résultats : la France est la seule nation au monde à avoir figuré sur le podium des coupes du Monde masculine et féminine. »

Définir le haut niveau

Soixante joueurs nés entre 1998 et 2004 semblent donc « programmés » pour atteindre le haut niveau. Et il ne s’agit pas, pour nos entraîneurs, de « simplement » devenir basketteur professionnel. Frédéric Crapez définit précisément ce qu’il faut entendre par « très haut niveau » :

« Est-ce qu’être professionnel, c’est être de haut niveau ? Jouer en NM1, est-ce du haut niveau ? Pour nous, atteindre le haut niveau, c’est savoir répéter la performance, en Jeep Élite puis au-dessus, en équipe de France, en Euroleague, en NBA. C’est aussi la justesse des choix : plus on monte de niveau, moins il faut se tromper, plus il faut avoir une bonne lecture du jeu. »

Bernard Faure, coach des U16 (Photo : FIBA Europe)

Pour autant, si le coach des U19 et ses collègues ont défini une liste de 60 prospects, rien ne garantit qu’ils parviendront tous à ce très haut niveau :

« Il n’est pas évident de savoir comment de très jeunes joueurs vont évoluer. On ne va peut-être pas se tromper sur 4-5 d’entre-eux, mais pour les autres, cela n’a rien d’évident, il peut y avoir des blessures ou toutes sortes d’autres paramètres. En outre, il faut voir que les places sont chères : entre la Jeep Élite et la Pro B, il y a environ 216 places de JFL. Et si l’on examine plus précisément la Jeep Élite, on constate qu’il y a environ 7-8 joueurs français par classe d’âge. Ce n’est donc pas parce que l’on est dans une filière de haut niveau qu’on va l’atteindre. Le talent seul ne suffira pas et beaucoup de jeunes qui fréquentent ces filières se retrouveront surtout dans les divisions intermédiaires (de Pro B à NM2). »

Le staff de l’équipe de France U19 médaillée de bronze au Mondial 2019 (Frédéric Crapez, 4e en partant de la gauche) (Photo : FFBB)

Jean-Aimé Toupane renchérit en précisant : « Ils ont tous une potentialité mais, pour X raisons, ils peuvent ne pas la concrétiser. Nous parlons de très haut niveau, et il n’y en aura pas forcément 10 par classe d’âge qui l’atteindront. »

Comment atteindre ce très haut niveau ?

Quel que soit le nombre réel de ceux qui parviendront à ce très haut niveau, il est clair que tous ces jeunes joueurs vont devoir travailler, travailler et encore travailler. Pour se renforcer physiquement, améliorer leur technique, acquérir de l’expérience, mieux lire le jeu.

Lamine Kebe, coach des U17 et U18 (Photo : FFBB)

Pour progresser, il faut évidemment que ces jeunes jouent. Ce qu’ils peuvent faire au Pôle France (le centre de formation de la Fédération Française, la FFBB) puis dans les centres de formation des clubs de l’élite. Reste ensuite à gravir la haute marche du basket professionnel. Une étape difficile à franchir, qui tient principalement au travail réalisé par le joueur et à son respect des consignes. Comme le rappelle Bernard Faure, « ce sont les joueurs à l’écoute qui se bonifient. » Et Frédéric Crapez le souligne : « un entraîneur ne regarde pas la carte d’identité du joueur avant de le faire entrer sur le terrain, il veut simplement qu’il soit efficace. S’il l’est, il va jouer, sinon, il sera sur le banc. »

Le jeune joueur doit aussi apprendre à s’adapter au contexte professionnel et à bien s’entourer. Pour Jean-Aimé Toupane, « il faut comprendre ce contexte et savoir par qui on est accompagné, prendre les bonnes décisions. Nous sommes sur un schéma de sport collectif mais les garçons sont sur des schémas individuels. Il ne faut pas se laisser griser par l’entourage. Des joueurs comme Tony Parker, Boris Diaw ou Evan Fournier n’écoutaient personne, ils savaient où ils allaient. » Frédéric Crapez résume cet avis en précisant : « le danger, c’est de croire que c’est arrivé. Celui qui pense ça, il est mort. »

Frédéric Crapez, coach des U19 (Photo : FIBA)

Par ailleurs, le haut niveau demande une discipline de tous les instants, il faut penser, manger, dormir, respirer basket en permanence. Lamine Kebe précise ainsi : « tout ce qui est préparation, récupération, nutrition, hydratation, sommeil est presque plus important que l’entraînement. Il faut être exigeant en permanence pour être performant. S’organiser dans sa vie, c’est aussi de l’entraînement. »

Frédéric Crapez renchérit : « Chaque joueur a sa propre progression, qui n’est pas linéaire. Ce n’est pas parce que tu es bon à 18 ans que ce sera pareil à 25, et inversement. Personne ne peut le prédire. Mais il est clair qu’il faut toujours travailler : être pro, c’est toute la journée et tous les jours, sur et hors du terrain. Il faut se préparer pour le haut niveau, parce qu’il y a peu de places et qu’elles sont chères. En fait, tout se passe plus dans la tête que dans le corps : il ne faut pas lâcher quand on n’a pas beaucoup de temps de jeu, il faut s’accrocher. Et il faut travailler toute sa vie de basketteur. Michael Jordan a progressé toute sa carrière, fait évoluer son jeu avec le temps, parce qu’il a toujours travaillé. »

S’adapter au haut niveau

Reste que, même avec du travail, s’insérer dans un effectif de Jeep Élite et grappiller du temps de jeu n’est pas facile, ne serait-ce que parce que les joueurs en place, plus âgés, ne souhaitent pas forcément laisser leur place aux plus jeunes. Mais aussi, comme le note Frédéric Crapez parce que « il y a forcément besoin d’une phase d’adaptation pour gagner des minutes. Il faut se hisser au niveau en défense, s’insérer dans les attaques, laisser le jeu venir à soi », bref se faire au niveau d’intensité, de dureté et de vitesse réclamé par la Jeep Élite et les échelons supérieurs. Ce qui n’est pas forcément évident pour de jeunes joueurs habitués au championnat Espoirs, où tous ces aspects sont bien évidemment moins développés. D’où le passage de plus en plus fréquent (mais peut-être pas encore assez exploité) de jeunes joueurs par la case Pro B, permettant de se frotter à des adultes tout en gagnant du temps de jeu à un niveau permettant de réduire l’écart existant entre championnat Espoirs et Jeep Élite. Un parcours suivi par des joueurs comme Edwin Jackson, Adrien Moerman ou Evan Fournier, ce qui prouve la justesse de la démarche. Comme le souligne Frédéric Crapez, « sauf dans le cas d’un joueur exceptionnel, passer par la Pro B lorsqu’on a 18 ou 20 ans, ou même 22, est une excellente initiative. Mais il faut trouver l’équipe où l’on aura un vrai rôle, en jouant au moins 15 mn par match. En n’oubliant pas qu’il faut mériter ses minutes ! »

L’équipe de France U15 au Tournoi de l’Amitié 2019 (Stanislas Hacquard à gauche, avec des lunettes) (Photo : FFBB)

Le sommet de la montagne est un objectif pour tous ces jeunes basketteurs. Tous veulent l’atteindre et savent que la pente est raide. Tous n’y arriveront probablement pas, d’autres parviendront à gravir l’Everest. En attendant, ils sont soixante à avoir commencé l’ascension, à des stades plus ou moins avancés. Nous vous proposons de les découvrir à partir de demain, en commençant par les joueurs nés en 1998.

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Les équipes de France de jeunes récoltent chaque année une belle moisson de médailles. Elles rassemblent ce qui se fait de mieux en matière de basket chez les jeunes pousses françaises alors que d’autres « pépites », un peu plus âgées ou très en avance sur leur génération, ferraillent déjà avec les professionnels, en Jeep Élite ou même, pour certains, en NBA. Mais que peut-on vraiment attendre de tous ces jeunes joueurs, quels sont ceux qui sont les plus à même d’atteindre le plus haut niveau, c’est-à-dire au moins s’installer en Jeep Élite, voire s’imposer en équipe de France A, en Euroleague ou en NBA ?

Pour le savoir, nous avons fait appel à cinq experts, les entraîneurs des équipes de France de jeunes : Stanislas Hacquard (coach des U15), Bernard Faure (U16), Lamine Kebe (U17 et U18), Frédéric Crapez (U19) et Jean-Aimé Toupane (U20). Avec eux, nous avons dressé la liste des 60 joueurs nés entre 1998 et 2004 les plus susceptibles d’atteindre ce très haut niveau ainsi que d’autres qui pourraient peut-être faire partie du lot.

Jean-Aimé Toupane, coach des U20 (Photo : FFBB)

Bien sûr, ils ne seront pas 60 à gambader en Jeep Élite, Euroleague ou NBA dans les prochaines années. Toutes sortes de paramètres (mentaux ou physiques) peuvent freiner une progression, voire limiter les ambitions d’un jeune basketteur. Mais même si seulement la moitié de ce contingent atteignait ces objectifs, notre basket se verrait confronté à un « problème de riche » : comment choisir parmi tous ces talents ceux qui figureront en équipe de France ? Comme le souligne Stanislas Hacquard, « faire partie de l’équipe de France est déjà très difficile, certains joueurs de NBA n’y figurent pas. Ce qui n’empêche pas qu’elle ait des résultats : la France est la seule nation au monde à avoir figuré sur le podium des coupes du Monde masculine et féminine. »

Définir le haut niveau

Soixante joueurs nés entre 1998 et 2004 semblent donc « programmés » pour atteindre le haut niveau. Et il ne s’agit pas, pour nos entraîneurs, de « simplement » devenir basketteur professionnel. Frédéric Crapez définit précisément ce qu’il faut entendre par « très haut niveau » :

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