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[REDIFF] Le Top 60 des prospects français 1998-2004 : 1999, des potentiels de gros calibre

Photo d’ouverture : Yves Pons (Photo : FFBB) Quels sont les meilleurs joueurs français de la génération 1999 ? Découvrez-les avec Jean-Aimé Toupane (coach de l’équipe de France U20) et Frédéric Crapez (coach de l’équipe de France U19).

Photo d’ouverture : Yves Pons (Photo : FFBB)

Quels sont les meilleurs joueurs français de la génération 1999 ? Découvrez-les avec Jean-Aimé Toupane (coach de l’équipe de France U20) et Frédéric Crapez (coach de l’équipe de France U19).

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Après la génération 1998, nous faisons aujourd’hui un tour d’horizon des meilleurs prospects français nés en 1999. Une classe d’âge nettement plus fournie que la précédente : on recense pas moins de 53 joueurs de 20-21 ans évoluant entre NBA, NCAA, Jeep Élite, Pro B, championnat Espoirs et NM1, voire dans des championnats étrangers. Cependant, si l’on s’intéresse uniquement à ceux qui présentent un fort potentiel, leur permettant de s’installer a minima en Jeep Élite, voire de viser plus haut, le contingent s’amenuise sérieusement. Parce que ces joueurs n’en sont pas tous au même stade de leur développement ou parce qu’ils n’évoluent pas toujours dans le bon contexte. Comme le souligne Frédéric Crapez, « il faut se trouver au bon endroit au bon moment, bénéficier de temps de jeu, être positif dans ce que l’on fait. Pour s’installer dans une rotation, il faut produire et répéter les performances. » D’autres doivent changer leur jeu parce qu’ils n’ont pas atteint leur maturité physique ou fini de grandir, un « problème » qui est plus fréquent chez les plus jeunes générations mais qui peut toutefois encore perturber un joueur dans la vingtaine. Jean-Aimé Toupane le fait remarquer, « lorsque l’on n’a pas fini sa croissance, on est obligé d’en permanence devoir s’adapter à sa morphologie. »

Les prospects de haut niveau relevés par nos interlocuteurs sont au nombre de huit. Dont trois passés par le système universitaire américain ou y évoluant toujours. Serait-ce la clé pour percer au plus haut niveau, pour accéder à la NBA ? Frédéric Crapez n’en est pas convaincu : « les États-Unis sont ce qui se fait de mieux en matière de formation dans le monde. Mais s’intégrer dans cet environnement n’est pas simple. Mieux vaut y aller un peu plus tard qu’un peu trop tôt, prouver d’abord ici, en France, que l’on peut s’imposer en Jeep Élite : si un joueur ne peut pas y faire sa place, il ne lui faut pas rêver de NBA. En outre, notre championnat constitue une excellente antichambre à la NBA. Et il ne faut pas oublier une chose : la grande majorité des joueurs français évoluant aujourd’hui en NBA a suivi un cursus en France, ce qui ne les a pas empêché d’être draftés parfois très haut. »

À quel niveau peuvent rêver ces jeunes pépites ? Rien n’est acquis, ils n’en sont qu’au début de leur carrière. Certains sont déjà installés, pour d’autres, la question reste ouverte. Frédéric Crapez précise : « pour Jaylen Hoard, Olivier Sarr, Ivan Février et Ludovic Beyhurst, on peut dire que, aujourd’hui, c’est gagné, ils sont ou seront à haut niveau. Mais, pour les autres, cela reste un point d’interrogation. »

Comme pour toutes les générations, la liste qui suit est présentée par ordre alphabétique, sans notion de hiérarchie.

Les prospects de haut niveau

Thimotée Bazille (2,06 m, Saint-Quentin (Pro B), ailier-fort/pivot)

Ses stats 2019-20 : 13,7 minutes, 4,4 points, 2,4 rebonds, 0,3 passes, 4,5 d’évaluation

Thimotée Bazille – Saint-Quentin (Photo : FIBA)

Frédéric Crapez : « Il a un gros physique, est dur en défense, bon au contre. Il doit progresser en attaque, mais aussi appuyer sur ses points forts, les développer encore et encore. Comme il a eu une grosse blessure, il faut prendre le temps de revenir. »

Jean-Aimé Toupane : « c’est un garçon magnifique, un pivot très mobile, gros rebondeur, qui a une dureté naturelle. Au fil des années, il a progressé, notamment sur l’attrapé de balle. Et il va continuer à s’améliorer. Il lui faut notamment trouver l’équilibre entre l’agressivité et le contrôle. »

Ludovic Beyhurst (1,72 m, Limoges, meneur)

Ses stats 2019-20 (Limoges) : 18,7 mn, 6,8 pts, 1,5 rbd, 4,3 pds, 10,5 d’éval

Ludovic Beyhurst (à droite) – Limoges (Photo : CSP Limoges)

F. C. : « ce qu’il fait, c’est extraordinaire ! Il a du physique, mais pas la taille, il compense par une suractivité permanente. C’est un joueur qui fait tout pour l’équipe, ça n’a pas de prix. Plus jeune, il était déjà très bon, là, il confirme. Cela dit, pour le niveau international, sa taille peut être une limite : plus on est petit, plus il faut être exceptionnel. En tout cas, je suis admiratif devant ce genre de joueurs. »

J.-A. T. : « Il est exceptionnel ! Il a un leadership énrome, c’est un battant doté d’une énorme envie de gagner. Il a tout compris. Il s’entraîne énormément, est très sérieux dans tout ce qu’il fait. Il maîtrise déjà très bien son poste et défend très très fort tout en pouvant mettre des tirs extérieurs. Il va encore progresser. Je lui tire mon chapeau ! »

Sofiane Briki (1,93 m, Saint-Chamond, arrière)

Ses stats 2019-20 : blessé, saison blanche

F. C. : « c’est un joueur doté d’un gros QI basket, avec beaucoup de qualités, notamment en matière d’adresse. Il devrait aller haut, mais sa blessure (rupture des ligaments croisés du genou pendant la coupe du Monde U19 de 2019, NDLR) peut le freiner. »

J.-A. T. : « c’est un poste 2 de grande taille, très bon sur pick & roll et doté d’une grosse capacité à mettre des tirs. Il est très confiant, n’a peur de rien. Il va falloir voir comment il revient de sa blessure. »

Ivan Février (2,04 m, Metropolitans 92, ailier-fort)

Ses stats 2019-20 : 12,7 mn, 4,6 pts, 1,5 rbd, 0,2 pd, 4,2 d’éval

Ivan Février – Metropolitans 92 (Photo : LNB)

F. C. : « lorsqu’il était en équipe de France U19, c’était le leader de sa génération, cela veut tout dire. »

J.-A. T. : « c’est un poste 4 bénéficiant d’une belle adresse extérieure. Il est costaud, peut prendre des rebonds, mais il joue surtout comme un ‘stretch 4’, un ailier-fort fuyant. »

Jaylen Hoard (2,03 m, Portland TrailBlazers (NBA), ailier)

Ses stats 2019-20 : 13 matchs, 7,9 mn, 2,9 pts, 2,5 rbds, 0,3 passe

Jaylen Hoard – Portland Blazers (Photo : NBA)

F. C. : « j’ai été déçu qu’il ne soit pas drafté, mais cela peut s’expliquer. Il n’a pas fait un choix judicieux pour sa fac(Wake Forest, 144e au ranking NCAA en 2018-19, NDLR). Lorsqu’il est revenu en France pour la campagne des U18, je l’ai trouvé moins que lorsqu’il était au Pôle France. À la fin de l’été 2017, j’étais sûr qu’il allait être drafté et devenir un pilier de l’équipe de France. Aujourd’hui, je suis plus sceptique. À mon sens, il a perdu du temps. Lorsqu’il était en high school, il jouait sur un poste qui n’est pas le sien. »

J.-A. T. : « c’est un ailier de grande taille, très mobile. Il est agressif, il a beaucoup progressé sur son tir. »

Yves Pons (1,98 m, Tennessee (NCAA), arrière/ailier)

Ses stats 2019-20 : 34,0 mn, 10,8 pts, 2,7 rbds, 0,6 pd

F. C. : « pour lui, l’avenir va être conditionné par ses qualités athlétiques. Il va falloir voir si son physique tiendra. »

J.-A. T. : « il a une particularité : des qualités physiques et athlétiques hors norme. Son jeu est basé sur de nombreuses pénétrations près du panier. Il a beaucoup progressé sur son tir et défend dur. Il joue au-dessus de tout le monde, va vite, il a un profil idéal pour la NBA. Mais il n’est pas épargné par les blessures. »

Vidéo : Envergure

Neal Sako (2,10 m, Metropolitans 92, pivot)

Ses stats 2019-20 : 13 matchs, 5,6 mn, 1,0 pt, 1,2 rbd, 0,1 pd, 1,8 d’éval

F. C. : « je ne le connais pas bien, mais du peu que j’ai vu, il pourra peut-être faire carrière. »

J.-A. T. : « il a fait de bonnes choses ces deux dernières saisons (3,1 pts, 2,7 rbds et 4,9 d’éval en 10,2 mn sur la saison 2018-19, NDLR). Il montre qu’avec du travail, on peut progresser. En tout cas, il a un gros potentiel. »

Olivier Sarr (2,15 m, Wake Forest (NCAA), ailier-fort/pivot)

Ses stats 2019-20 : 26,7 mn, 13,7 pts, 9,0 rbds, 0,9 pd

Olivier Sarr – Wake Forest (Photo : Wake Forest)

F. C. : « plus jeune, lorsqu’il était en France, j’avais pu constater qu’il a un très gros potentiel. Mais, depuis son départ aux États-Unis, je l’ai un peu perdu de vue.

J.-A. T. : « c’est un magnifique joueur, de très grande taille. Il a des capacités de tir et de passe de haut niveau. Au fil des ans, il a pris en assurance, il se rapproche de plus en plus du cercle. »

Ils sont aussi à surveiller

Dylan Affo Mama (1,96 m, Tarbes-Lourdes (NM1), ailier-fort)

Ses stats 2019-20 : 9,8 pts, 4,4 rbds, 1,5 pd, 10,4 d’éval

F. C. : « sur le poste 4, il joue bien, mais il est limité par sa taille. Il faudrait qu’il évolue vers le poste 3. »

Brahim Dohou (1,94 m, Le Mans, ailier)

Ses stats 2019-20 (Espoirs) : 33,2 mn, 12,8 pts, 5,7 rbds, 3,3 pds, 13,9 d’éval

F. C. : « à l’époque des U17 et U18, il n’a jamais réussi à être dans les 12 sélectionnés en équipe de France. Il a des qualités, mais il manque de régularité. Pourra-t-il jouer en Jeep Élite ? Il lui reste beaucoup de travail à faire. Il devrait sans doute descendre de division pour s’aguerrir. »

Joshua Mballa (2,01 m, Buffalo (NCAA), ailier)

Ses stats 2019-20 : 26,1 mn, 10,8 pts, 9,6 rbds, 1,0 pd

Josuha Mballa – Buffalo (Photo : Buffalo)

F. C. : « comme d’autres joueurs partis aux États-Unis, je l’ai un peu perdu de vue, mais il a du potentiel. C’est un gros rebondeur. »

Quentin Ruel (2,02 m, Cholet, ailier/ailier-fort)

Ses stats 2019-20 (Espoirs) : 27,9 mn, 14,9 pts, 5,1 rbds, 2,2 pds, 16,6 d’éval

F. C. : « son rendement dépend du poste de jeu sur lequel on le fait jouer. En la matière, il lui faut ne pas se tromper. Il a du mal à défendre sur un poste 3, mais il a un gros shoot. En 4 fuyant, il peut être très intéressant, il a une bonne détente. Un joueur à surveiller. »

Demain, la génération 2000

Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI

Pour la génération 1998, c’est ICI

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Après la génération 1998, nous faisons aujourd’hui un tour d’horizon des meilleurs prospects français nés en 1999. Une classe d’âge nettement plus fournie que la précédente : on recense pas moins de 53 joueurs de 20-21 ans évoluant entre NBA, NCAA, Jeep Élite, Pro B, championnat Espoirs et NM1, voire dans des championnats étrangers. Cependant, si l’on s’intéresse uniquement à ceux qui présentent un fort potentiel, leur permettant de s’installer a minima en Jeep Élite, voire de viser plus haut, le contingent s’amenuise sérieusement. Parce que ces joueurs n’en sont pas tous au même stade de leur développement ou parce qu’ils n’évoluent pas toujours dans le bon contexte. Comme le souligne Frédéric Crapez, « il faut se trouver au bon endroit au bon moment, bénéficier de temps de jeu, être positif dans ce que l’on fait. Pour s’installer dans une rotation, il faut produire et répéter les performances. » D’autres doivent changer leur jeu parce qu’ils n’ont pas atteint leur maturité physique ou fini de grandir, un « problème » qui est plus fréquent chez les plus jeunes générations mais qui peut toutefois encore perturber un joueur dans la vingtaine. Jean-Aimé Toupane le fait remarquer, « lorsque l’on n’a pas fini sa croissance, on est obligé d’en permanence devoir s’adapter à sa morphologie. »

Les prospects de haut niveau relevés par nos interlocuteurs sont au nombre de huit. Dont trois passés par le système universitaire américain ou y évoluant toujours. Serait-ce la clé pour percer au plus haut niveau, pour accéder à la NBA ? Frédéric Crapez n’en est pas convaincu : « Les États-Unis sont ce qui se fait de mieux en matière de formation dans le monde. Mais s’intégrer dans cet environnement n’est pas simple. Mieux vaut y aller un peu plus tard qu’un peu trop tôt, prouver d’abord ici, en France, que l’on peut s’imposer en Jeep Élite : si un joueur ne peut pas y faire sa place, il ne lui faut pas rêver de NBA. En outre, notre championnat constitue une excellente antichambre à la NBA. Et il ne faut pas oublier une chose : la grande majorité des joueurs français évoluant aujourd’hui en NBA a suivi un cursus en France, ce qui ne les a pas empêché d’être draftés parfois très haut. »

À quel niveau peuvent rêver ces jeunes pépites ? Rien n’est acquis, ils n’en sont qu’au début de leur carrière. Certains sont déjà installés, pour d’autres, la question reste ouverte. Frédéric Crapez précise : « pour Jaylen Hoard, Olivier Sarr, Ivan Février et Ludovic Beyhurst, on peut dire que, aujourd’hui, c’est gagné, ils sont ou seront à haut niveau. Mais, pour les autres, cela reste un point d’interrogation. »

Les prospects de haut niveau

Thimotée Bazille (2,06 m, Saint-Quentin (Pro B), ailier-fort/pivot)

Ses stats 2019-20 : 13,7 minutes, 4,4 points, 2,4 rebonds, 0,3 passes, 4,5 d’évaluation

Thimotée Bazille – Saint-Quentin (Photo : FIBA)

Frédéric Crapez : « Il a un gros physique, est dur en défense, bon au contre. Il doit progresser en attaque

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