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Le Top 10 des meilleurs Européens 2002 : futures stars et prospects à long terme

Photo d’ouverture : Matthew Strazel (Photo : Euroleague) La génération 2002 penche sérieusement vers l’intérieur. Et, surtout, comporte des profils bien différents les uns des autres, entre Espoirs grappillant quelques minutes chez les pros, joueurs déjà installés dans la rotation, entrants en facul

Photo d’ouverture : Matthew Strazel (Photo : Euroleague)

La génération 2002 penche sérieusement vers l’intérieur. Et, surtout, comporte des profils bien différents les uns des autres, entre Espoirs grappillant quelques minutes chez les pros, joueurs déjà installés dans la rotation, entrants en faculté ou précoces fréquentant déjà l’Euroleague. Leur point commun ? Le talent.

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Il paraît que les « grands », les intérieurs, mettent plus de temps à mûrir que les « petits », arrières et ailiers. Et pourtant, dans cette génération 2002, ce sont les futurs (ou actuels, pour certains !) golgoths des raquettes qui prédominent : on ne recense que deux éxtérieurs dans notre sélection. Bien sûr, ils sont pour le moment en grande majorité plus occupés aux joutes des championnats de jeunes qu’exposés sur la scène nationale ou internationale. Normal pour des « minots » de 17-18 ans, généralement pas encore formés physiquement et souvent frêles. Cela étant, deux de nos sélectionnés fréquentent déjà l’Euroleague, Usman Garuba et notre Matthew Strazel national !

Il est par ailleurs intéressant de noter que, si deux de nos sélectionnés sont actuellement en high school aux États-Unis et attirent les convoitises des plus grandes facs NCAA, tous les autres évoluent dans de bons championnats européens et dans des équipes de qualité. On soulignera à ce propos le remarquable travail effectué en Turquie par le Bandirma Banvit, où évoluent deux membres de notre Top 10.

Tous ces joueurs arriveront-ils en NBA ou en Euroleague ? Bien malin qui pourrait l’affirmer. Ils ont tous du talent, du potentiel, des capacités leur permettant d’entretenir cet espoir. Après, il y a la réalité du terrain, la discipline quotidienne, le professionnalisme à assumer, de multiples événements qui peuvent influer sur le parcours de chacun. En outre, si certains sont en avance, comme ceux évoluant déjà en Euroleague, il est encore bien trop tôt pour savoir quand tel ou tel arrivera à maturité. Ce sont donc pour la plupart des prospects à long terme que nous vous présentons, par ordre alphabétique et sans notion de hiérarchie comme d’habitude.

Paolo Banchero (2,06 m, ailier-fort/pivot, Italie/États-Unis, O’Dea High School)

Ses stats 2019-20 :

High school : 22,6 points, 11,0 rebonds, 3,7 passes, 1,6 contre

Paolo Banchero – O’Dea HS (Photo : Jim Redman)

Le fils de Ronda Smith, une ancienne basketteuse universitaire et de WNBA, et de Mario Banchero, un Italo-Américain, est né à Seattle mais a obtenu la nationalité italienne en février dernier. Une aubaine pour le futur de la Squadra Azzura tant le jeune homme est coté aux États-Unis : considéré comme un prospect « cinq étoiles », il est classé dans le top 5 des prévisions (« mock draft ») de la draft 2021. En sus d’être un prospect de gros calibre en basket, il a également, dans ses jeunes années, figuré parmi les plus grands espoirs des États-Unis en football américain. Autant dire que ce n’est pas au niveau physique qu’il pêche… Du reste, les plus grandes universités du pays tentent de l’amadouer, Duke, Gonzaga, Kentucky et d’autres. Rapide, doté de solides fondamentaux et d’une belle vision du jeu, créatif, bon défenseur, il n’est en revanche pas le plus athlétique et doit stabiliser son tir à trois-points. Il est déjà sur les tablettes de pas mal de franchises NBA.

https://www.youtube.com/watch?v=abEK7AgN2Vo

Moussa Diabaté (2,08 m, ailier-fort, France, IMG Academy HS)

Ses stats 2019-20 :

Euro U18 2019 : 7 matchs, 25,9 mn, 13,1 pts, 11,1 rbds, 1,3 pd, 20,1 d’éval

Moussa Diabaté – IMG Academy (Photo : FIBA)

Si les stats en high school du Parisien de naissance sont impossibles à dénicher, l’on sait qu’il y tourne en double double (plus de 10 points et 10 rebonds de moyenne), se permettant même le luxe de prendre 30 rebonds dans un match ! Autant dire que le filiforme ailier-fort est scruté avec attention par tout le Landernau du basket, et notamment les scouts NBA. Formé à la Saint-Charles Charenton, Moussa Diabaté est parti aux États-Unis en novembre 2016, à 14 ans, au grand dam du Centre Fédéral, qui comptait sur ses compétences. Outre-Atlantique, il a fréquenté diverses institutions, dont l’IMG Academy cette dernière saison. Il y brille au point de figurer dans le Top 15 des joueurs de high school au plan national et attire les convoitises des plus grandes facs NCAA. S’il doit normalement en rejoindre une en 2021, il est en effet possible qu’il franchisse le pas dès cette année afin de pouvoir se présenter à la draft NBA en 2021 (dans les mock drafts, il figure aux alentours de la 15e place pour 2022). Doté de qualités physiques et athlétiques au-dessus de la moyenne, très déterminé, bénéficiant de qualités de rebondeur hors du commun, gros contreur, capable de défendre sur des ailiers plus petits que lui, n’ayant pas peur des contacts, le meilleur Français lors du dernier Euro U18 doit encore travailler sur son tir à trois-points ainsi que sur sa technique et sa vision du jeu. Une marge de progression qui lui permet tous les espoirs.

Noam Dovrat (1,96 m, arrière, Israël, Maccabi Rishon Lezion)

Ses stats 2019-20 :

Winner League (Israël) : 26 matchs, 19,3 mn, 5,6 pts, 2,2 rbds, 1,1 pd, 5,8 d’éval

Eurocup : 10 matchs, 14,5 mn, 3,2 pts, 1,1 rbd, 0,7 pd, 0,2 d’éval

Euro U18 groupe B 2019 : 8 matchs, 27,8 mn, 16,1 pts, 5,3 rbds, 4,5 pds, 16,4 d’éval

Noam Dovrat – Maccabi Rishon Lezion (Photo : FIBA)

Ne vous fiez pas aux stats, apparemment moyennes, de Noam Shimon Dovrat. Tout d’abord parce qu’elles sont obtenues au sein d’une bonne équipe de la ligue israélienne, qui a quand même disputé l’Eurocup cette saison, même si les résultats n’ont pas été de la partie (2 victoires pour 8 défaites en phase de poules). Ensuite parce que celui qui a grandi à Rishon Lezion a fait montre de grands progrès en Winner League : en 2018-19, il ne tournait qu’à 0,9 pt, 0,5 rbd et 0,3 pd. Enfin, parce qu’il a terminé MVP de l’Euro U18 groupe B en 2019, portant son équipe sur ses épaules pour vaincre en finale. Complet, bon passeur, leader dans l’âme, perdant relativement peu de ballons, l’arrière dispose de nombreuses qualités. Bien sûr, il doit gagner en physique, et travailler sur son tir : s’il arrive à rentrer 36,5 % de ses tirs à trois-points en Winner League, il n’est qu’à 26,8 % aux tirs et à 24,0 % à trois-points en Eurocup. S’il continue à progresser au rythme actuel, il peut espérer attirer l’intérêt du Maccabi Tel-Aviv et montrer ses qualités en Euroleague. Il a encore du temps devant lui pour y arriver.

Usman Garuba (2,03 m, ailier-fort/pivot, Espagne, Real Madrid)

Ses stats 2019-20 :

Liga ACB (Espagne) : 24 matchs, 16,5 mn, 4,4 pts, 5,3 rbds, 0,5 pd, 7,4 d’éval

Euroleague : 14 matchs, 12,0 mn, 4,4 pts, 2,9 rbds, 0,4 pd, 6,4 d’éval

Usman Garuba – Real Madrid (Photo : Euroleague)

Né à Madrid de parents Nigérians émigrés en Espagne, Usman Garuba est un phénomène de précocité. À 14 ans, il était MVP de l’Euro U16 2016 ! Et il a continué à tout fracasser sur sa lancée lors des Euro U16 et U18 suivants, tournant globalement à 15-16 points et 12 rebonds sur ces championnats. Il a par ailleurs fait ses premières apparitions en Liga ACB en 2018-19 (4,5 pts et 4,0 rbds en 8,5 mn sur deux matchs), avant de s’installer dans la rotation de l’équipe première du Real cette saison. Avec une entrée en matière ronflante : 13  points, 10 rebonds et 24 d’éval pour son deuxième match en ACB, 12 pts, 4 rbds et 20 d’éval pour son premier match en Euroleague, contre le Bayern Munich ! Autant dire que la question du potentiel du petit pivot ne se pose pas ! Puissant, mobile, débordant d’énergie, bon défenseur, dur, bondissant, intelligent dans le jeu, mûr pour son âge, il possède déjà de nombreuses qualités. D’autres aspects de son jeu sont à polir, notamment sur le shoot : pour le moment, Usman Garuba marque surtout de près et se révèle peu fiable aux lancers francs (55,4 % en ACB). En outre, sa relative petite taille doit l’amener à s’orienter vers le poste 4, mais il va lui falloir s’améliorer au tir à trois-points (31,5 % en ACB). Sa marge de progression passe également par un gros travail sur la conduite de balle et l’agressivité offensive. Rien de rédhibitoire, donc, pour peu qu’il continue à s’entraîner dur. Attendu très haut dans la draft NBA 2021, il pourrait se présenter dès cette année, même s’il aurait tout à gagner à rester un an de plus au Real. Il est de toutes façons attendu comme un futur joueur d’impact en NBA.

Furkan Haltali (2,08 m, pivot, Turquie, Banvit Bandirma)

Ses stats 2019-20 :

TBL (Turquie) : 19 matchs, 11,2 mn, 3,5 pts, 2,9 rbds, 0,3 pd, 5,0 d’éval

BCL : 15 matchs, 9,8 mn, 2,5 pts, 2,7 rbds, 0,1 pd, 4,0 d’éval

Furkan Haltali – Banvit Bandirma (Photo : BCL)

Voici encore un joueur qui ne devrait pas rester longtemps sous les radars. S’il ne présente pas encore de stats mirobolantes en championnat turc ou en BCL (ni même dans les compétitions de jeunes, 4,7 pts et 4,7 rbds à l’Euro U18 2019, mais 11,1 pts et 7,7 rbds au Mondial U17 2018 tout de même), c’est surtout sa marge de progression qui laisse à penser que l’on n’a pas fini d’entendre parler de lui. Athlétique, doté d’un bon jeu dos au panier, plutôt correct au tir (50,0 % en TBL), rebondeur efficace, bénéficiant d’une intelligence de jeu au-dessus de la moyenne, le natif de Selcuklu (Turquie) ne manque pas d’atouts. Bien sûr, il lui faut maintenant s’étoffer physiquement, s’acheter un tir de loin (pas un tir à trois-points tenté en TBL, 56,0 % aux lancers francs), améliorer sa vitesse de déplacement et sa compréhension du jeu en défense. Mais quelque chose nous dit que celui qui est parfois comparé à Nikola Jokic au début de sa carrière va commencer à intéresser les grandes équipes d’Europe ou de NBA dans les années à venir.

Ariel Hukporti (2,13 m, pivot, Allemagne, Riesen Ludwigsburg)

Ses stats 2019-20 :

BBL (Allemagne) : 22 matchs, 7,2 mn, 2,2 pts, 1,0 rbd, 0 pd, 1,0 d’éval

Ariel Hukporti – Ludwigsburg (Photo : FIBA)

Comme beaucoup d’autres joueurs de grande taille, le Togolais d’origine n’en est encore qu’aux débuts de son développement. Et il progresse à grands pas : alors qu’il ne tournait qu’à 1,5 pt, 1,7 rbd et 1,8 d’éval en 5,5 mn lors de la saison régulière allemande, il est passé à 4,0 pts, 3,2 rbds, 0,2 pd, 6,2 d’éval en 11,4 mn sur les 6 matchs du tournoi final (où Ludwigsburg a été battu en finale par l’Alba Berlin). De quoi lui laisser augurer des jours ensoleillés à l’avenir. Ce qui suppose que le natif de Stralsund (Allemagne) travaille sur tous les aspects du basket. Déjà solide tout en restant mobile, il doit quand même se renforcer afin de gagner en masse musculaire (104 kg à l’heure actuelle). Techniquement, tactiquement, en attaque comme en défense, le chantier reste ouvert. Il va notamment falloir qu’il s’attache à régler la mire aux lancers francs, où il dépasse péniblement les 50 % quelle que soit la compétition qu’il joue. Cela étant, ces lacunes ne l’empêchent pas d’être classé à la 45e place de la mock draft NBA 2021, en tant que « work in progress » (chantier en cours). Il vient de signer pour le club de Nevezis (Lituanie) pour la saison prochaine, où il aura l’occasion de développer ses talents.

Roko Prkacin (2,06 m, ailier-fort, Croatie, Cibona Zagreb)

Ses stats 2019-20 :

ABA : 19 matchs, 15,0 mn, 5,2 pts, 2,5 rbds, 0,8 pd, 3,6 d’éval

Premijere Liga (Croatie) : 19 matchs, 21,3 mn, 11,7 pts, 5,3 rbds, 1,3 pd, 12,3 d’éval

Roko Prkacin – Cibona Zagreb (Photo : Euroleague)

Ceux qui ne connaissaient pas encore Roko Prkacin avaient eu tout le loisir de faire sa découverte lors de l’Euro U16 de 2018, où le mobile poste 4 avait compilé 18,6 points et 10,9 rebonds pour mener la Croatie à la médaille d’or et décrocher personnellement le titre de MVP de la compétition. Depuis lors, le natif de Zagreb a poursuivi sa progression, montrant notamment qu’il n’avait plus rien à faire en U18 : à l’ANGT de Valence, il a réalisé 17,5 pts et 13,0 rebonds, une performance seulement ternie par un pourcentage aux tirs peu glorieux : 36,7 % dont 13,0 % à trois-points. Du reste, quel que soit le niveau auquel il évolue – U18, championnat croate ou Ligue Adriatique (ABA) –, le talentueux Croate n’est pas d’une fiabilité à toute épreuve en matière de shoot, surtout lorsque l’opposition se fait plus rude. En ABA, il est à 42,5 % aux tirs dont 18,5 % à trois-points (contre 56,7 % et 36,7 % en championnat croate). Rien qui ne puisse s’améliorer pour peu qu’il travaille sur sa mécanique de tir. À côté de cela, Roko Prkacin a tout : un immense talent, la fluidité, la mobilité, l’intensité, le sens du contre et du rebond, une large palette offensive, un sens du jeu et de la passe au-dessus de la moyenne, une bonne technique individuelle, une bonne défense individuelle, le sens du collectif, n’en jetez plus. Bref, un diamant qui reste à polir mais qui figure déjà en 15e position dans les projections de draft NBA pour 2021.

Alperen Sengun (2,06 m, ailier-fort, Turquie, Banvit Bandirma)

Ses stats 2019-20 :

TBL (Turquie) : 21 matchs, 12,7 mn, 4,7 pts, 3,6 rbds, 0,6 pd, 6,3 d’éval

BCL : 15 matchs, 14,9 mn, 6,6 pts, 3,3 rbds, 0,6 pd, 7,1 d’éval

Alperen Sengun – Banvit Bandirma (Photo : BCL)

Le coéquipier de Furkan Haltali est en avance sur son collègue pivot, présentant de meilleures stats dans toutes les compétitions où ils ont joué ensemble cette année. La raison est simple, il a commencé le basket plus jeune, à 8 ans, et se forme à Bandirma depuis 2014. Ce qui lui a permis de progresser rapidement et d’avoir droit à un confortable temps de jeu avec l’équipe professionnelle de Banvit. Ayant réalisé un Mondial U17 2018 de toute beauté (15,9 pts et 12,3 rbds), le natif de Giresun (Turquie) a mis à profit les minutes qui lui sont accordées, proposant des stats plutôt remarquables pour un garçon de 17 ans, aussi bien en championnat turc qu’en BCL. Le tout avec peu de pertes de balle (0,9 en Turquie, 1,1 en Europe) et un tir plutôt fiable : 51,1 % en Turquie, 48,0 % en BCL. La fausse note, elle, se situe au tir à trois-points (0 et 31,6 % respectivement…) et aux lancers francs (58,6 et 63,6 %). Rien qui ne puisse s’améliorer avec du travail. S’il manque sans doute de qualités athlétiques pour intéresser la NBA (il n’apparaît du reste pas dans les mock drafts), il est clair que pas mal de clubs européens de haut niveau s’intéressent à son cas.

Matthew Strazel (1,83 m, meneur, France, LDLC Asvel)

Ses stats 2019-20 :

Jeep Élite : 14 matchs, 11,4 mn, 3,1 pts, 0,6 rbd, 2,0 pds, 3,3 d’éval

Espoirs : 11 matchs, 28,6 mn, 19,3 pts, 3,8 rbs, 5,8 pds, 21,1 d’éval

Euroleague : 16 matchs, 13,5 mn, 4,0 pts, 0,7 rbds, 1,6 pd, 2,3 d’éval

Matthew Strazel – LDLC Asvel (Photo : LNB)

Il y a un an, tout le monde aurait haussé le sourcil à la vue du nom de Matthew Strazel parmi les 10 meilleurs Européens de sa classe d’âge. Globalement inconnu au bataillon, il ne sévissait qu’en Espoirs, où il valait tout de même, à 16 ans, 14,5 pts, 4,7 pds et 13,8 d’éval. Puis est venue cette saison, où le petit meneur a fait ses débuts en Jeep Élite et même en Euroleague, rentrant trois paniers à trois-points pour son premier match dans la grande ligue ! De quoi lui valoir de jouer 30 matchs avec les pros, pour une douzaine de minutes par match. Il faut dire que le natif de Bourg-la-Reine n’a plus rien à faire en Espoirs, comme le démontrent ses stats. Et qu’il a su convaincre son coach de lui faire confiance par son calme imperturbable, son intelligence de jeu, sa détermination défensive, sa capacité à se fondre dans le collectif et sa discipline. Pensez qu’il ne perd que 1,2 ballon par match, Euroleague et Jeep Élite confondue. Propre, pour un « gamin » de 17 ans ! Qui, de surcroît, ne figurait même pas parmi les sélectionnés en équipe de France U16 à l’intersaison 2019 ! Très travailleur, s’adaptant facilement à ce qu’on lui propose, mentalement solide, Matthew Strazel manque simplement de physique en plus d’être relativement petit. Cependant, alors qu’il n’apparaissait dans aucune mock draft NBA il y a quelques mois, son nom commence à circuler pour un strapontin au deuxième tour, voire en fin de premier tour. Mais même s’il ne perce pas aux États-Unis, son caractère et sa détermination lui permettront certainement de s’imposer à haut niveau en Europe.

Azuolas Tubelis (2,06 m, ailier/ailier-fort, Lituanie, Rytas Vilnius)

Ses stats 2019-20 :

LKL (Lituanie) : 6 matchs, 7,5 mn, 3,2 pts, 1,2 rbds, 0,2 pd, 2,7 d’éval

Eurocup : 1 match, 13,0 mn, 0 pt, 3 rbds, 0 pd, 2 d’éval

NKL (2e division lituanienne, Perlas Vilnius) : 24 matchs, 28,5 mn, 16,7 pts, 6,2 rbds, 1,4 pd, 15,8 d’éval

Azuolas Tubelis – Rytas Vilnius (Photo : Euroleague)

L’ANGT, ce tournoi organisé par l’Euroleague où s’affrontent des équipes U18, plaît beaucoup au natif de Vilnius. En 2018, il tournait en 3 matchs avec Perlas Vilnius (l’équipe « satellite » du Rytas Vilnius) à 22,0 pts et 9,7 rbds. Cette saison, il a littéralement tout écrasé sur son passage : 20,5 pts, 12,5 rbds, 2,5 pds, 34,5 d’éval ! Le tout à 17 ans… Costaud, techniquement déjà très accompli, possédant une excellente vision du jeu, mobile et explosif, le gaucher ne donne qui plus est pas sa part aux chiens en défense. Toutes ces qualités demandent à être polies et il reste beaucoup de travail sur le tir à trois-points, domaine dans lequel Azuolas Tubelis tourne entre 20 et 25 % selon les compétitions. Mais il n’y a là rien qui ne puisse s’améliorer. Les scouts NBA en semblent persuadés, les prédictions de draft 2021 le plaçant en 34e position. Avant cela, Azuolas va rejoindre avec son jumeau Tautvilas l’université d’Arizona, où il retrouvera notre Daniel Batcho national. Un bon endroit pour travailler.

Ils méritent aussi l’attention

Daniel Batcho (2,04 m, ailier/ailier-fort, France, Centre Fédéral)

Ses stats 2019-20 :

NM1 : 18 matchs, 24,2 mn, 9,0 pts, 6,3 rbds, 1,0 pd, 11,5 d’éval

ANGT : 4 matchs, 29,0 mn, 14,8 pts, 11,3 rbds, 0,5 pd, 24,3 d’éval

Daniel Batcho – Centre Fédéral (Photo : Euroleague)

Juhann Begarin (1,96 m, arrière, France, Paris Basket – Pro B)

Ses stats 2019-20 :

Pro B : 19 matchs, 16,7 mn, 4,8 pts, 2,1 rbds, 1,2 pd, 5,3 d’éval

Abramo Canka (1,99 m, ailier, Italie, Roseto Sharks – Italie 2)

LegaDue (Italie) : 18 matchs, 23,6 mn, 7,8 pts, 4,1 rbds, 1,8 pd, 9,3 d’éval

ANGT Munich (Stella Azzura Roma) : 4 matchs, 23,4 mn, 16,8 pts, 4,3 rbds, 4,3 pds, 21,3 d’éval

Sacha Grant (2,01 m, ailier, Italie, Bayern Munich)

Ses stats 2019-20 :

BBL (Allemagne) : 3 matchs, 1,3 mn, 1,3 pt, 0 rbd, 0 pd, 1,0 d’éval

Euroleague : 4 matchs, 1,1 mn, 0 pt, 0 rbd, 0 pd, 0,3 d’éval

ANGT Munich et Belgrade : 4 matchs, 32,1 mn, 15,5 pts, 6,0 rbds, 4,5 pd, 21,8 d’éval

Sacha Grant – Bayern Munich (Photo : Euroleague)

Iosif Koloveros (1,85 m, meneur, Grèce, Olympiakos)

Ses stats 2019-20 :

HEBA2 (Grèce, 2e division) : 16 matchs, 8,9 mn, 3,4 pts, 0,7 rbd, 0,5 pd, 2,6 d’éval

ANGT Valence : 4 matchs, 35,0 mn, 23,8 pts, 6,3 rbds, 3,3 pds, 23,3 d’éval

Augustas Marciulionis (1,93 m, arrière, Lituanie, Perlas Vilnius)

Ses stats 2019-20 :

NKL (Lituanie, 2e division) : 37 matchs, 29,7 mn, 15,3 pts, 3,6 rbds, 5,8 pds, 15,2 d’éval

ANGT Kaunas : 4 matchs, 28,0 mn, 18,3 pts, 3,8 rbds, 6,5 pds, 19,5 d’éval

Mihailo Musikic (2,13 m, pivot, Serbie, Mega Bemax)

Ses stats 2019-20 :

ABA U19 (Ligue Adriatique) : 5 matchs, 20,6 mn, 6,8 pts, 4,2 rbds, 3,0 pds, 8,0 d’éval

ANGT Belgrade : 4 matchs, 32,0 mn, 17,3 pts, 4,0 rbds, 4,0 pds, 18,8 d’éval

Demain, la génération 2003

Pour retrouver l’introduction de ce dossier, c’est ICI

Pour retrouver les 1998, c’est ICI

Pour retrouver les 1999, c’est ICI

Pour retrouver les 2000, c’est ICI

Pour retrouver les 2001, c’est ICI

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Il paraît que les « grands », les intérieurs, mettent plus de temps à mûrir que les « petits », arrières et ailiers. Et pourtant, dans cette génération 2002, ce sont les futurs (ou actuels, pour certains !) golgoths des raquettes qui prédominent : on ne recense que deux éxtérieurs dans notre sélection. Bien sûr, ils sont pour le moment en grande majorité plus occupés aux joutes des championnats de jeunes qu’exposés sur la scène nationale ou internationale. Normal pour des « minots » de 17-18 ans, généralement pas encore formés physiquement et souvent frêles. Cela étant, deux de nos sélectionnés fréquentent déjà l’Euroleague, Usman Garuba et notre Matthew Strazel national !

Il est par ailleurs intéressant de noter que, si deux de nos sélectionnés sont actuellement en high school aux États-Unis et attirent les convoitises des plus grandes facs NCAA, tous les autres évoluent dans de bons championnats européens et dans des équipes de qualité. On soulignera à ce propos le remarquable travail effectué en Turquie par le Bandirma Banvit, où évoluent deux membres de notre Top 10.

Tous ces joueurs arriveront-ils en NBA ou en Euroleague ? Bien malin qui pourrait l’affirmer. Ils ont tous du talent, du potentiel, des capacités leur permettant d’entretenir cet espoir. Après, il y a la réalité du terrain, la discipline quotidienne, le professionnalisme à assumer, de multiples événements qui peuvent influer sur le parcours de chacun. En outre, si certains sont en avance, comme ceux évoluant déjà en Euroleague, il est encore bien trop tôt pour savoir quand tel ou tel arrivera à maturité. Ce sont donc pour la plupart des prospects à long terme que nous vous présentons, par ordre alphabétique et sans notion de hiérarchie comme d’habitude.

Paolo Banchero (2,06 m, ailier-fort/pivot, Italie/États-Unis, O’Dea High School)

Ses stats 2019-20 :

High school : 22,6 points, 11,0 rebonds, 3,7 passes, 1,6 contre

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