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Serge Ibaka: « au Congo, Vous savez combien de femmes sont tuées et violées chaque jour ? »

Le pivot des Toronto Raptors, Serge Ibaka (2,13m, 30 ans), est international espagnol mais il est aussi congolais, né à Brazzaville. Il a évoqué le phénomène  Black Lives Matter sur TSN en insistant sur le fait qu’il s’agit d’un phénomène mondial :

Le pivot des Toronto Raptors, Serge Ibaka (2,13m, 30 ans), est international espagnol mais il est aussi congolais, né à Brazzaville. Il a évoqué le phénomène  Black Lives Matter sur TSN en insistant sur le fait qu’il s’agit d’un phénomène mondial :

«Ce n’est pas différent (NDLR: au Congo ou aux États-Unis). Il y a une chose que je veux que les gens comprennent: ce qui se passe aux États-Unis est la même chose qui se passe dans le monde entier. Peut-être d’une manière différente. Aux États-Unis, vous pouvez voir directement ce qui se passe quand la police tue quelqu’un. Mais au Congo, en Afrique, dans tous les pays d’Europe, cela se passe aussi, d’une manière différente. Le combat que nous avons ici est plus grand que les gens ne le pensent. Mais si nous gagnons ce combat, nous allons changer beaucoup de choses dans le monde (…) La façon dont ils nous manipulent là-bas (au Congo) est différente. Nous, nous tuons. Tu sais ce que je veux dire ? Comme je l’ai dit, ce n’est pas une petite déférence. Certaines choses que l’on peut voir sur les réseaux sociaux peuvent vous affecter directement. Ensuite, il y a ce que vous ne voyez pas, ce qui se passe dans l’est du Congo. Vous savez combien de femmes sont tuées et violées chaque jour ? La raison pour laquelle nous sommes dans ce combat est à cause de choses comme ça. Nous avons besoin de changement partout, et cela commence ici, avec ce que nous faisons maintenant« .

Serge Ibaka reprend:

« Ils violent nos mères, nos filles et nos femmes. Les ressources de nos pays vont et viennent. Nous vivons dans la pauvreté. Nous ne sommes rien. En même temps, quand nous quittons le pays, ils ne veulent de nous nulle part, ils nous traitent comme si nous ne sommes rien. Et puis il y a ceux qui viennent en Afrique pour tout prendre et nous manipuler. Ils pensent que nous ne méritons pas le respect. Ils ne nous respectent pas. C’est pourquoi j’ai un message sur mon maillot et je dis «Respectez-nous» ».

Photo: FIBA

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