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Guide Jeep Élite 2020-21 : du spectacle à Chalon-sur-Saône ?

Photo d’ouverture : D.J. Cooper (Photo : LNB) Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe et de chaque joueur et coach de Jeep Elite. Nous continuons la série avec l’Élan Chalon. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI À Chalon-sur-Saône,

Photo d’ouverture : D.J. Cooper (Photo : LNB)

Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe et de chaque joueur et coach de Jeep Elite. Nous continuons la série avec l’Élan Chalon. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI

À Chalon-sur-Saône, les mauvaises saisons se sont enchaînées depuis le titre de champion de France de 2017. Si l’Élan a fini la saison 2019-20 tronquée sur un meilleur bilan que lors de l’exercice précédent (12e avec 10 victoires pour 15 défaites contre 14e et 12 v.-22 d. en 2018-19), personne n’a eu envie de sauter au plafond sur les bords de la Saône.

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Il faut dire que la greffe Philippe Hervé, appelé pour remplacer un Jean-Denys Choulet arrivé à la fin de son aventure chalonnaise, n’a jamais pris. Que ce soit en matière de philosophie défensive (88,0 points encaissés, 17e défense du championnat), de résultats purs (6-14 au moment où Philippe Hervé a été remercié) ou d’ambiance. Il restera aussi du passage de l’expérimenté entraîneur que les jeunes joueurs du club, considérés avant-saison comme devant être mis en lumière, n’ont guère eu l’occasion de s’exprimer : Babacar Niasse a eu droit à 14 apparitions (avant de partir gagner du temps de jeu en Pro B, à Denain), Hugo Besson à 12 matchs, Étienne Ca à 8 et Mathis Dossou-Yovo à 4 (lui aussi étant parti en Pro B, à Évreux, gagner temps de jeu et responsabilités).

À leurs côtés, les « anciens » n’ont guère brillé non plus, en premier lieu les recrues étrangères (Ronald Roberts, Marcus Thornton, Billy Garrett – coupé après 8 matchs –, Jaka Klobucar). En fait, l’Élan a dû se reposer une bonne partie de la saison sur un quatuor composé de Mike Gelabale, Ousmane Camara (irréprochables dans l’investissement comme dans le rendement), Jaron Johnson et un Justin Robinson quand même en retrait sur ses prestations de la saison précédente. Il aura fallu l’arrivée de Myles Hesson et de Sean Armand pour que Chalon reprenne quelques couleurs, sous la férule d’un Julien Espinosa signé fin janvier pour remplacer Philippe Hervé. Et le changement de coach a redonné le sourire à l’équipe, qui a conclu sa saison par 4 victoires en 5 matchs.

Afin de vivre une nouvelle saison de meilleure qualité, le staff chalonnais a pris comme première décision de prolonger Julien Espinosa, qui avait si bien redressé l’équipe. Puis d’effectuer un grand coup de balai dans l’effectif : exeunt tous les non-JFL ainsi que la plupart des Français. Ne restent dans la place que Babacar Niasse, de retour d’un passage éclair mais encourageant à Denain, Assane Ndoye et les deux « totems », Mickaël Gelabale et Ousmane Camara.

Pour les accompagner, l’Élan a concocté un mélange de jeunesse et d’expérience, de talent affirmé et de paris osés, le tout saupoudré d’une belle pincée de spectacle, a priori. Côté paris, nul ne sait ce que vaudra D. J. Cooper au sortir de ses deux saisons de suspension mais s’il retrouve son niveau, les spectateurs du Colisée savent qu’ils vont se régaler (ce que semble devoir confirmer son premier match de préparation, où il a distribué rien moins que 18 passes décisives, certes face à un Vichy-Clermont, pensionnaire de Pro B et à l’effectif incomplet). Pour Rafi Menco, la valeur du joueur (international israélien pendant les fenêtres de qualification, All-Star 2019 de la ligue de son pays) ne soulève guère de questions, au contraire de son adaptation à la Jeep Élite pour ses premiers pas en dehors de son pays natal ; Teyvon Meyers, lui, va devoir démontrer qu’il peut tenir la route dans un championnat qu’il va découvrir après une saison en Allemagne assez contrastée (brillant avec Giessen, bien plus en retrait avec Ludwigsbourg). Pour le reste, Garrett Sim et Myles Hesson sont des valeurs sûres de notre Jeep Élite alors que le club semble avoir réalisé un gros coup avec la signature d’Eric Buckner, qui a fait les beaux jours de Monaco. En tout cas, avec D.J. Cooper pour l’alimenter, nul doute qu’il pourra claquer nombre d’énormes dunks.

Reste maintenant à voir comment tout ce beau monde va réussir à s’entendre, sur et hors des parquets, à vérifier si Julien Espinosa arrivera à imposer sa patte à un effectif renouvelé à plus de 50 %, et à constater si le spectacle promis se traduira par des résultats. Si tout se passe bien, l’Élan Chalon peut espérer jouer les play-offs. En cas contraire, si l’un des paris se révèle perdu ou si la mayonnaise ne prend pas, Chalon risque de connaître une nouvelle année galère.

Photo : Elan Chalon

Salle : Le Colisée (4 540 places)

Président : Dominique Juillot (66 ans)

Départs : Justin Robinson (Pesaro, ITA), Marcus Thornton (Chemnitz, ALL), Jaron Johnson (Dijon), Ronald Roberts, Mathis Dossou-Yovo (prêt à Blois, Pro B), Étienne Ca (Antibes, Pro B), Hugo Besson (prêt à Saint-Quentin, Pro B), Sean Armand (Maccabi Rishon LeZion, ISR), Jaka Klobucar.

Prolongations : Julien Espinosa (coach), Ousmane Camara, Mickaël Gelabale, Myles Hesson.

Arrivées : D.J. Cooper (libre), Garrett Sim (Bourg-en-Bresse), Teyvon Myers (Ludwigsbourg, ALL), Rafi Menco (Hapoel Eilat, ISR), Eric Buckner (Monaco), Babacar Niasse (retour de prêt Denain, Pro B).

D.J. Cooper – né le 6 décembre 1990 – 1,83 m – Poste 1 – Américano-bosnien (Bosman)

C’est LE point d’interrogation du recrutement chalonnais. Nul ne doute du talent de passeur du Chicagoan, il l’a démontré en France au point de décrocher le titre de MVP en 2016-17, avec Pau-Lacq-Orthez. Mais le dynamiteur de défenses reste aussi sur deux saisons sans jouer, suite à un contrôle anti-dopage ayant tourné au mauvais gag (il avait fourni en lieu et place de sa propre urine celle de sa compagne… enceinte !). Alors certes, Julien Espinosa semble avoir longuement discuté avec le joueur pour s’assurer de son état d’esprit, mais quel sera son niveau physique au sortir de deux saisons blanches ? Et l’on se souvient que, n’arrivant pas à s’épanouir à Gravelines-Dunkerque alors qu’il avait été la recrue majeure de l’intersaison 2017-18 du club nordiste, il avait quitté l’équipe au bout de quatre journées pour retourner à Monaco, club où il s’était révélé au public français deux saisons plus tôt. Si la vision du jeu et les talents de passeur de D.J. Cooper sont toujours présents, l’Élan Chalon peut présenter un beau visage. Mais rien n’est garanti.

Photo : FIBA

Teyvon Myers – né le 20 juin 1994 – 1,88 m – Poste 1/2 – Américain

Si D.J. Cooper laisse planer un doute sur son état physique, c’est plus sur son véritable niveau que Teyvon Myers constitue un pari pour l’Élan Chalon. Au sortir d’un parcours en fac NCAA à West Virginia guère flamboyant (5,8 points, 1,4 rebond et 1,4 passe en 13 minutes lors de son année senior, en 2016-17), le combo-guard a commencé sa carrière professionnelle à Chypre, à Enosis Paralimni, avant d’émigrer en Suède, à Jamtland, scorant entre 18,2 et 19,0 points dans des championnats assez faibles. Des performances qui lui ont quand même valu la saison passée de signer en première division allemande à Giessen. Là, le natif de Brooklyn a produit 13,9 points (45,3 % aux tirs dont 43,0 % à trois-points), 2,9 rebonds et 3,3 passes. Après l’interruption liée au confinement, il a disputé le tournoi final de la BBL avec Ludwigsbourg, où il s’est montré nettement moins rentable : 4,3 points (52,6 % aux tirs mais 0 % à trois-points), 1,7 rebond et 0,8 passe en 12,4 minutes sur 6 matchs. Alors, Teyvon Myers, joueur « star » d’équipes de second plan et incapable de s’insérer dans un collectif plus talentueux, ou joueur en progrès capable de s’imposer en Jeep Élite ? En tout cas, le joueur est décrit comme combatif, déterminé, acharné de travail, joyeux et rigoureux. Suffisant pour s’imposer sur les lignes arrière de l’Élan Chalon ?

Garrett Sim – né le 10 juillet 1990 – 1,88 m – Poste 1/2 – Américain

Si ses deux compères des lignes arrière ne donnent pas toutes les garanties sur leurs capacités actuelles, rien de tel pour Garrett Sim. Habitué du championnat de France depuis 2015, d’abord en Pro B avec Boulogne-sur-Mer puis Bourg-en-Bresse puis avec ce dernier club en Jeep Élite les trois dernières saisons, le natif de Portland a eu l’occasion de prouver toutes ses qualités d’artilleur (40,3 % à longue distance sur ses trois saisons de Jeep Élite), sa combativité et ses capacités d’organisation du jeu. Seule interrogation à son sujet, son état physique, une entorse puis une fracture de fatigue lui ayant valu de ne disputer que trois rencontres lors de la saison passée. En pleine forme, l’ancien Burgien sera l’assurance tous risques de Chalon sur les lignes arrière.

Photo : LNB

Babacar Niasse – né le 30 avril 2000 – 1,92 m – Poste 2 – Français

La saison passée aurait pu être celle de l’explosion pour le jeune arrière français, considéré comme l’un des meilleurs potentiels de sa classe d’âge par les entraîneurs des équipes de France de jeunes. Mais rien ne s’est passé comme prévu pour le natif de Châteauroux. Peu utilisé par Philippe Hervé (5,4 minutes sur 14 matchs, pour 1,2 point et 1,0 d’évaluation), il a fini par être prêté à Denain, en Pro B, où il n’a guère eu le temps de se mettre en valeur, le coronavirus arrêtant le championnat alors que Babacar Niasse n’avait pu disputer que 3 rencontres, pour 8,7 points et 9,7 d’éval. Très apprécié par Rémy Valin à Denain, le médaillé de bronze aux Mondiaux U19 de 2019 est donc de retour au bercail. Dans une rotation à quatre sur les lignes arrière, il devrait pouvoir grappiller du temps de jeu et concrétiser les espoirs qu’il a fait naître en Pro B.

Photo : Elan Chalon

Rafi Menco – né le 5 mars 1994 – 1,96 m – Poste 3 – Israélien (Cotonou)

Rafael « Rafi » Menco est peut-être un inconnu dans nos contrées, mais certainement pas en Israël, son pays de naissance. Il y a démarré sa carrière professionnelle en 2012 à l’Hapoel Jérusalem avant, en 2016, de passer à l’Hapoel Eliat. S’y montrant plutôt rentable (9,3 points), il signe en 2017-18 à l’Hapoel Tel-Aviv, où il passe un peu plus d’une saison avant de retourner à Eliat. C’est là, lors du dernier exercice, qu’il réalise sa meilleure saison, produisant 13,4 points (49,0 % aux tirs dont 34,7 % à trois-points), 5,3 rebonds et 1,9 passe (14,0 d’évaluation). De quoi se voir sélectionné par l’équipe nationale pour les qualifications à l’Euro, où le fils d’un père hollandais et d’une mère américaine réalise deux bons matchs, à 9,5 points (46,7 % aux tirs dont 50,0 % à trois-points), 3,5 rebonds et 0,5 passe. Distingué du trophée de la Meilleure progression en 2017 et All-Star de la Winner League israélienne lors de la dernière saison, il est décrit comme un joueur actif avec et sans ballon, investi dans l’effort défensif, vocal et collectif. Reste à voir si cet habitué des compétitions européennes (5 campagnes d’Eurocup, 2 de BCL) arrivera à s’adapter à un environnement et à un championnat nouveaux pour lui.

Assane Ndoye – né le 16 août 1996 – 2,00 m – Poste 3 – Français

C’est la saison ou jamais pour le natif de Nogent-sur-Marne : revenu dans son club formateur après deux bonnes saisons en Pro B à Blois (7,8 points à 43,7 % aux tirs, 3,6 rebonds, 8,2 d’évaluation en 2017-18), il n’a guère progressé lors des deux derniers exercices avec l’Élan Chalon, se contentant cette saison de 8,7 minutes par match (1 mn de moins que l’année précédente) pour 2,3 points, 1,8 rebond, 0,4 passe et 3,5 d’évaluation. Et s’il s’est amélioré aux lancers francs (75,0 % contre 52,6 % l’année d’avant), ses lacunes à trois-points restent criardes : 20,0 % sur la saison. Il va lui falloir passer un cap pour démontrer qu’il mérite sa place dans l’élite alors qu’il est dans sa dernière année de contrat.

Mickaël Gelabale – né le 22 mai 1983 – 2,00m – Poste 4-3 – Français

L’âge n’a pas de prise sur le Guadeloupéen à l’impressionnant CV, ayant connu la NBA, l’Euroleague ou l’équipe de France. Bon an mal an, il reste l’une des valeurs sûres du championnat, le stabilisateur de l’Élan Chalon, le « grand frère » au calme olympien, le joueur capable d’assurer au poste 4 comme de rendre des services à son poste 3 de prédilection, même s’il saute moins haut et va moins vite qu’à sa grande époque. Dans la tourmente vécue par Chalon la saison passée, l’ancien du Real Madrid et des Seattle Sonics a produit ses 11,1 points (50,8 % aux tirs, 45,3 % à trois-points), 5,0 rebonds et 1,6 passe pour 13,3 d’éval, ses meilleures stats en France depuis… 2010-11 ! Autant dire que s’il y en a bien un qui n’a rien à se reprocher dans la mauvaise saison connue par l’Élan, c’est bien lui. Et l’on peut être sûr que, même si l’âge finira bien un jour par le rattraper, le bon Mike saura apporter ce dont son équipe a besoin et encadrer les « têtes brûlées » de l’effectif, en toute décontraction.

Photo : Elan Chalon

Myles Hesson – né le 5 juin 1990 – 1,98 m – Poste 4 – Britannique (Bosman)

Arrivé en cours de saison à l’Élan Chalon, le petit poste 4 britannique a suffisamment séduit son monde pour se voir proposer une prolongation de contrat. Cet habitué de la Jeep Élite, passé par Dijon, Gravelines-Dunkerque à deux reprises et Nanterre a compilé en 14 matchs en Bourgogne 11,5 points (43,9 % aux tirs dont 34,7 % à trois-points), 3,4 rebonds, 0,7 passe et 9,3 d’évaluation. Capable de jouer en relais de Mike Gelabale ou à côté de celui-ci si le Guadeloupéen se décale sur le poste 3, l’international britannique (14,0 points et 8,0 rebonds sur deux matchs lors des dernières fenêtres de qualification à l’Euro) donne de la profondeur à l’effectif chalonnais tout en permettant à Gelabale de s’économiser.

Photo : FIBA Europe

Eric Buckner – né le 26 avril 1990 – 2,08 m – Poste 5 – Américain

Ce n’est pas faire injure à l’Élan Chalon que de dire que l’on attendait le bondissant intérieur américain dans une équipe plus huppée (et surtout plus fortunée). Le natif d’Erhardt (Caroline du Sud) présente en effet un pedigree plutôt « confortable » : après avoir longuement sévi en Grèce (à l’Aris) et, surtout, en Turquie (Usak, Istanbul Buyuksehir, Turk Telekom, Demir Buyukcekmece, pour six saisons au total), il est venu martyriser les cercles de la Jeep Élite tout d’abord sous les couleurs de l’Asvel puis sous celles de l’AS Monaco. Sur le Rocher, où il partageait le poste de pivot avec rien moins qu’Emeldin Kikanovic et Wilfried Yeguete, il valait la saison passée 9,3 points, 4,9 rebonds et 0,5 passe pour 10,5 d’éval en 20,1 minutes. Ne tentant sa chance à trois-points que sous la torture, pas bien adroit aux lancers francs (64,2 % en deux saisons de Jeep Élite), il s’exprime principalement près du cercle, pour des dunks de grande classe en attaque et pour des contres féroces en défense. D.J. Cooper devrait le régaler de alley-oops.

Ousmane Camara – né le 12 mai 1989 – 2,02m – Poste 5 – Français

Réglé comme du papier à musique, le natif de Mont-Saint-Aignan fournit pratiquement toujours les mêmes stats depuis son arrivée à Chalon : sur ses trois saisons en bord de Saône, il produit ses 11 points, 6 rebonds, 1 passe, 11 d’éval par tous les temps. Puissant, combatif, toujours investi que ce soit en défense ou en attaque, il est l’une des valeurs sûres de l’Élan. Très complémentaire d’Eric Buckner, il apportera sa dureté et son jeu au sol. Mais il partage avec ce même Buckner un point commun dont il se passerait sûrement bien : une maladresse notable aux lancers francs (57,0 % en carrière, 56,8 % la saison passée).

Photo : FIBA Europe

Coach

Julien Espinosa – né le 5 février 1984 – Français

En sept saisons de coaching au plus haut niveau, celui qui fut le plus jeune entraîneur de Jeep Élite aura tout connu avec Antibes : le titre de Pro B et l’accession au plus haut niveau, les piges comme head coach après le licenciement des titulaires du poste, la lutte pour le maintien, la relégation, l’éviction de son poste, le chômage et l’arrivée comme « sauveur » à Chalon, fin janvier 2020. Une « mission commando » menée de main de maître, l’Élan enregistrant 4 victoires pour une seule défaite sous ses ordres. À la tête d’un effectif plutôt ronflant, il va devoir confirmer cette bonne passe.

Photo : Elan Chalon – Charlotte Geoffray

Assistant

Maxime Pacquaut (38 ans)

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Il faut dire que la greffe Philippe Hervé, appelé pour remplacer un Jean-Denys Choulet arrivé à la fin de son aventure chalonnaise, n’a jamais pris. Que ce soit en matière de philosophie défensive (88,0 points encaissés, 17e défense du championnat), de résultats purs (6-14 au moment où Philippe Hervé a été remercié) ou d’ambiance. Il restera aussi du passage de l’expérimenté entraîneur que les jeunes joueurs du club, considérés avant-saison comme devant être mis en lumière, n’ont guère eu l’occasion de s’exprimer : Babacar Niasse a eu droit à 14 apparitions (avant de partir gagner du temps de jeu en Pro B, à Denain), Hugo Besson à 12 matchs, Étienne Ca à 8 et Mathis Dossou-Yovo à 4 (lui aussi étant parti en Pro B, à Évreux, gagner temps de jeu et responsabilités).

À leurs côtés, les « anciens » n’ont guère brillé non plus, en premier lieu les recrues étrangères (Ronald Roberts, Marcus Thornton, Billy Garrett – coupé après 8 matchs –, Jaka Klobucar). En fait, l’Élan a dû se reposer une bonne partie de la saison sur un quatuor composé de Mike Gelabale, Ousmane Camara (irréprochables dans l’investissement comme dans le rendement), Jaron Johnson et un Justin Robinson quand même en retrait sur ses prestations de la saison précédente. Il aura fallu l’arrivée de Myles Hesson et de Sean Armand pour que Chalon reprenne quelques couleurs, sous la férule d’un Julien Espinosa signé fin janvier pour remplacer Philippe Hervé. Et le changement de coach a redonné le sourire à l’équipe, qui a conclu sa saison par 4 victoires en 5 matchs.

Afin de vivre une nouvelle saison de meilleure qualité, le staff chalonnais a pris comme première décision de prolonger Julien Espinosa, qui avait si bien redressé l’équipe. Puis d’effectuer un grand coup de balai dans l’effectif : exeunt tous les non-JFL ainsi que la plupart des Français. Ne restent dans la place que Babacar Niasse, de retour d’un passage éclair mais encourageant à Denain, Assane Ndoye et les deux « totems », Mickaël Gelabale et Ousmane Camara.

Pour les accompagner, l’Élan a concocté un mélange de jeunesse et d’expérience, de talent affirmé et de paris osés, le tout saupoudré d’une belle pincée de spectacle, a priori. Côté paris, nul ne sait ce que vaudra D. J. Cooper au sortir de ses deux saisons de suspension mais s’il retrouve son niveau, les spectateurs du Colisée savent qu’ils vont se régaler (ce que semble devoir confirmer son premier match de préparation, où il a distribué rien moins que 18 passes décisives, certes face à un Vichy-Clermont, pensionnaire de Pro B et à l’effectif incomplet). Pour Rafi Menco, la valeur du joueur (international israélien pendant les fenêtres de qualification, All-Star 2019 de la ligue de son pays) ne soulève guère de questions, au contraire de son adaptation à la Jeep Élite pour ses premiers pas en dehors de son pays natal ; Teyvon Meyers, lui, va devoir démontrer qu’il peut tenir la route dans un championnat qu’il va découvrir après une saison en Allemagne assez contrastée (brillant avec Giessen, bien plus en retrait avec Ludwigsbourg). Pour le reste, Garrett Sim et Myles Hesson sont des valeurs sûres de notre Jeep Élite alors que le club semble avoir réalisé un gros coup avec la signature d’Eric Buckner, qui a fait les beaux jours de Monaco. En tout cas, avec D.J. Cooper pour l’alimenter, nul doute qu’il pourra claquer nombre d’énormes dunks.

Reste maintenant à voir comment tout ce beau monde va réussir à s’entendre, sur et hors des parquets, à vérifier si Julien Espinosa arrivera à imposer sa patte à un effectif renouvelé à plus de 50 %, et à constater si le spectacle promis se traduira par des résultats. Si tout se passe bien, l’Élan Chalon peut espérer jouer les play-offs. En cas contraire, si l’un des paris se révèle perdu ou si la mayonnaise ne prend pas, Chalon risque de connaître une nouvelle année galère.

Photo : Elan Chalon

Salle : Le Colisée (4 540 places)

Président : Dominique Juillot (66 ans)

Départs : Justin Robinson (Pesaro, ITA), Marcus Thornton (Chemnitz, ALL), Jaron Johnson (Dijon), Ronald Roberts, Mathis Dossou-Yovo (prêt à Blois, Pro B), Étienne Ca (Antibes, Pro B), Hugo Besson (prêt à Saint-Quentin, Pro B), Sean Armand (Maccabi Rishon LeZion, ISR), Jaka Klobucar.

Prolongations : Mickaël Gelabale, Myles Hesson.

Arrivées : D.J. Cooper (libre), Garrett Sim (Bourg-en-Bresse), Teyvon Myers (Ludwigsbourg, ALL), Rafi Menco (Hapoel Eilat, ISR), Eric Buckner (Monaco), Babacar Niasse (retour de prêt Denain, Pro B).

D.J. Cooper – né le 6 décembre 1990 – 1,83 m – Poste 1 – Américano-bosnien (Bosman) C’est LE point d’interrogation du recrutement chalonnais. Nul ne doute du talent de passeur du Chicagoan, il l’a démontré en France au point de décrocher le titre de MVP en 2016-17, avec Pau-Lacq-Orthez. Mais le dynamiteur de défenses reste aussi sur deux saisons sans jouer, suite à un contrôle anti-dopage ayant tourné au mauvais gag (il avait fourni en lieu et place de sa propre urine celle de sa compagne… enceinte !).

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