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Guide Jeep Élite 2020-21 : Boulazac, une inter-saison très perturbée

Photo d’ouverture: Kevin Harley (Hervé Bellenger/LNB) Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe et de chaque joueur et coach de Jeep Elite. Nous commençons la série avec le Boulazac Basket Dordogne. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : IC

Photo d’ouverture: Kevin Harley (Hervé Bellenger/LNB)

Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe et de chaque joueur et coach de Jeep Elite. Nous commençons la série avec le Boulazac Basket Dordogne. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI

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L’inter-saison du BBD n’a pas été un long fleuve tranquille. Les Périgourdins avaient cru réaliser une bonne affaire en re-signant pour deux saisons leur international tchèque Patrik Auda, un bel ancrage dans la peinture du haut de ses 2,06m et auteur d’un exercice à 12,4 points et 3,7 rebonds mais il ne s’agissait que d’un pré-contrat qui ne pouvait être concrétisé qu’avec une visite médicale à effectuer à son retour en Dordogne. Or, le club japonais de Yokohama lui a proposé entre-temps de doubler son salaire et il n’a pas fait de sentiment. Dans un courrier d’une dizaine de pages, la Fédération Internationale a ensuite expliqué au BBD qu’elle avalisait la démarche japonaise et qu’il n’aurait aucune compensation financière. Le coup est rude.

Un autre big man, Mouph Yarou, dont la fragilité corporelle s’est déjà plusieurs fois manifestée depuis son arrivée en France, a subi une arthroscopie du genou, qui l’oblige à faire une croix sur le début de saison. C’est pourquoi le Sénégalais Hamady Ndiaye (ex-Gravelines) a été appelé temporairement à la rescousse. C’est ensuite le capitaine Jean-Frédéric Morency qui a été annoncé hors circuit pour six semaines en raison d’une hernie discale. Et bien davantage s’il s’avère qu’une opération devient nécessaire. Kevin Harley a souffert d’une blessure derrière la cuisse qui a également contrarié sa préparation. D’où le recrutement de Bruno Cingala-Mata. Quant au pivot canadien Owen Klassen, il a recours à des infiltrations pour se soigner d’une blessure à la hanche. Il est hors circuit pour quatre semaines.

Autre désagrément pour le coach Thomas Andrieux : à la lumière des premiers entraînements, il est apparu que le combo guard Edgar Sosa n’était pas au mieux physiquement notamment au niveau du cardio. Or, le BBD ne peut pas se planter à ce poste même s’il a réalisé une bonne affaire sur le marché des transferts avec la venue de Benjamin Sene (ex-Gravelines), un proche de Kevin Harley depuis l’âge de 11-12 ans, et qui s’est dit intéressé par le projet de se rapprocher de sa Gironde natale.

Le sort du BBD est notamment entre les mains de deux Canadiens, Aaron Best, un arrière gaucher, et Owen Klassen, un pivot défensif, qui ont été équipiers en équipe nationale. C’est une tendance forte : après les Canadiennes en Ligue Féminine, c’est au tour des garçons d’être recherchés par la Jeep Elite. Ce qui plaît aux clubs français, ce sont généralement leurs fondamentaux et leur mentalité.

C’est la quatrième saison de Boulazac en Pro A/Jeep Elite. La première fois, le BBD avait cédé dès sa première tentative. De retour dans l’élite en 2017, il a tenu bon depuis mais 17e à l’issue de la saison régulière, il a du son sauvetage en 2018 au fait que l’accession de Blois avait été refusée faute d’un centre de formation agréé, et lors du dernier exercice, il était 15e, à égalité avec Roanne, et avec seulement une victoire de plus que Gravelines, au moment où la pandémie de coronavirus a fait interrompre le championnat. En analysant les forces en présence, on se dit que le maintien dans la division d’élite ne peut être encore que le seul objectif des Périgourdins.

Photo: BBD

Salle : Le Palio (5 069 places)

Président : Laurent Serres (46 ans)

Départs : Patrik Auda (Corsaires Yokohama/JAP), Neftali Difuidi (Orléans), Rémi Lesca (Pau), Johnny Berhanemeskel (Ottawa BlackJacks/CAN), Kyle Gibson, Frank Hassell, Alpha Kaba (Nanterre), Patrick Miller (Ironi Nes Ziona BC/ISR), Ryan Pearson, Jérôme Sanchez (Nantes)

Prolongations: Thomas Andrieux (coach), Paul Billong, Kevin Harley, Jean-Frédéric Morency

Arrivées : Aaron Best (PAOK Salonique, GRE), Bruno Cingala-Mata (Gries-Obberhoffen, Pro B), John Flowers (Soles de Mexicali/MEX), Owen Klassen (Ostende Giants/BEL), Hamady Ndiaye (Gravelines-Dunkerque), Benjamin Sene (Gravelines), Edgar Sosa (Hapoel Gilboa Galil/ISR), Mouphatou Yarou (Boulogne-Levallois)

Paul Billong – né le 9 octobre 2001 – 1,92m – Poste 1 – Français

De La Roche/Yon. 12,8 points, 4,7 rebonds, 4,6 passes et 1,7 interception en Espoirs la saison dernière mais un shoot à distance encore insuffisamment soigné (26,1% à trois-points). Formé à Limoges jusqu’en U15, il manquait alors de densité physique. Il a rejoint le BBD pour sa première année de U18. Il a joué dans l’équipe du centre de formation en N3 avec déjà Thomas Andrieux comme coach puis avec les espoirs en 2e année U18 et devenant meneur titulaire suite à la blessure de Victor Mopsus. Il a signé son premier contrat aspirant en 2019. 35 minutes de temps de jeu à son actif en pro la saison dernière.

Photo: BBD

Benjamin Sene – né le 13 mai 1994 – 1,88m – Poste 1-2 – Français

Le BCM Gravelines souhaitait le conserver et alors qu’on l’attendait dans un club plus huppé jouant une coupe d’Europe, il a fait le choix du BBD, qui a réalisé cet été un « coup » sur le marché des transferts. Statistiquement, sa troisième saison au BCM a été la plus productive avec 11,3 points (40,2% à trois-points) et 3,8 passes. N’est pas tombé amoureux du basket du premier coup, au point qu’au début, il pleurait quand il fallait aller à l’entraînement. Il avait passé huit ans à Nancy, y a gagné le Trophée du Futur en 2011, ses premières réussites en pro mais aussi la saison catastrophique de 2016-17 avec la descente en Pro B. Triple vainqueur du concours des meneurs au All-Star Game (2015, 16 et 17), ce qui prouve la qualité de ses fondamentaux. A joué les sparring-partners en équipe de France et a été récompensé d’une sélection en juin 2016 contre la Lettonie et y a marqué 1 point. Il travaille avec un coach mental pour améliorer son point faible, la régularité dans la performance, et canaliser sa pétulance.

Photo: BCM

Edgar Sosa – né le 15 janvier 1988 – 1,90m – Poste 1-2 – Américano-Dominicain (Cotonou)

Comme beaucoup de Dominicains, ses parents ont émigré à New York où Edgar Sosa est né et c’est à Louisville sous les ordres de Rick Pitino qu’il a fait ses classes de 2006 à 2010. Il s’était fait remarquer en marquant 31 points avec un 15/17 aux lancers et un 7/9 dans les tirs du champ au deuxième tour du tournoi NCAA contre Texas A&M. Il a ensuite alterné les clubs centro-américains et européens avec des passages en Nouvellle-Zélande et à Beyrouth. Il a été champion d’Italie avec Sassari et vainqueur de la FIBA Europe Cup avec Venise. Au-delà des chiffres (13,2 points et 5,2 passes en 18 matches) et d’un talent évident, son passage à Gravelines en 2018-19 n’a pas laissé que des bons souvenirs : il a été suspendu pour avoir donné un coup d’épaule à l’arbitre Eddie Viator et été victime d’une blessure à la cuisse, si bien qu’il a manqué au total deux mois et demi de compétition. 17,3 points (40,4% à trois-points) et 4,4 passes pour 13,3 d’éval à l’Hapoël Gilboa Galil la saison dernière dans le championnat israélien. International dominicain, il a fait défaut à la Coupe du monde 2019.

Aaron Best – Né le 1er septembre 1992 – 1m93 – Poste 2, Canadien

International canadien, il a participé en compagnie de Phil Scrubb (Limoges) et Kaza Kajami-Keane (Le Mans) à deux matches de qualification à l’Americup 2021 contre la République Dominicaine réussissant en moyenne 12 points en 27 minutes. Les « stars » du pays étaient bien entendu absentes. C’est dans l’Ontario (Ryerson) qu’il a été à la fac et c’est dans la franchise canadienne (Raptors 905) qu’il a joué en G-League. Sinon, il a trois expériences en Europe : BC Juventus (Lituanie), Riesen Ludwisbourg (Allemagne) et PAOK Salonique (Grèce), qui a dégringolé au fil du temps dans la hiérarchie, terminant bon dernier du championnat grec. Ses stats y furent quelconques : 8,8 points (37,5% à trois-points), 3,3 rebonds et 1,1 passe pour 7,0 d’évaluation en 22 minutes. Il avait mis 20 points contre la Nouvelle-Zélande lors d’un match de préparation à la Coupe du Monde 2019 mais avait été écarté de l’équipe pour la compétition. Athlétique, il avait participé au concours de dunks du All-Star Game de la G-League en 2018. Jeune, son idole était Vince Carter.

Kevin Harley – né le 20 avril 1994 – 1,96m – Poste 3 – Français

De son propre avis, il a connu une année d’« explosion » lors de sa dernière saison en Pro B avec Poitiers où il a fait 7 saisons avec une infidélité passagère à Denain, et l’appel de la Jeep Elite l’a incité à signer au BBD à l’été 2019. L’une des raisons avancées est sa capacité désormais à ne plus focaliser sur ses erreurs durant un match. 6,8 points, 2,8 rebonds et 2,5 passes en 22’ de moyenne pour sa première véritable expérience au plus haut niveau. Il avait signé pour une saison et une autre en option qui a donc été validée. Ses qualités athlétiques lui ont permis de remporter le concours de dunks du All-Star Game en 2018 alors qu’il avait réalisé son premier dunk en 1ère année cadet seulement. Blessé, il n’a pas pu défendre son titre et se mesurer au Manceau DJ Stephens lors de la dernière édition. A aussi remporté l’Open de France de 3×3 avec Dominique Gentil, Lucas Dussoulier et Charly Pontens. Son père est Sénégalais mais il n’a toujours pas résolu le mystère de l’origine de son nom à consonance américaine.

Bruno Cingala-Mata -né le 19 mars 1993 – 2,00m – Poste 3-4 – Français

Pour pallier les défections au cours de l’inter-saison, le BBD a fait appel à ce 3-4, qui jusqu’ici n’a joué… qu’un match en Pro A/Jeep Elite, à Cholet, au tout début de sa carrière face à Orléans. Sinon, il a tout connu : la N2 et la N1 (à Tours), la Pro B (à Fos, Evreux et Gries) et même -plus original-, le Danemark à Stevnsgade, triple champion du pays (10,6 points de moyenne). Statistiquement, sa saison 2019-20 à Gries a été pleine avec 9,2 points (54,4% de réussite aux shoots) et 7,2 rebonds comme membre du cinq de départ en 24 minutes. Il est originaire des Abymes en Guadeloupe.

Photo: BCGO

John Flowers – né le 16 juin 1989 – 2,00m – Poste 4 – Américain

Le BBD est son quatrième club français après Denain (2012-13), Bourg (2013-15) et Châlons-Reims (2018). Au total, en Jeep Elite, cela donne 43 matches à 11,8 points et 11,7 d’évaluation. Pourtant sa première saison dans le Nord n’avait été pas été une bonne expérience dans le sens qu’il demeura un temps sans salaire. Depuis son dernier passage en France, il a joué en Argentine (Union de Formosa) et au Mexique (Soles de Mexicali) où il a été champion du pays avec des stats plutôt modestes en saison régulière : 13 points avec quatre rebonds et deux passes décisives. Il a eu aussi des expériences en Allemagne, au Japon et au Venezuela. Vainqueur des playoffs de Pro B avec Bourg en 2014. Lorsqu’il était à West Virginia, il a déclaré que les deux joueurs les plus durs à jouer étaient Marshon Brooks alias Little Kobe et Norris Cole (Villeurbanne). Il va le retrouver sur son chemin. Il s’est hissé avec son université au Final Four 2010 où ils furent battus par Duke. Sa mère Pamela Kelly-Flowers a été All-American en 1980, 1981 et 1982 avec Louisiana State.

https://www.facebook.com/JLBASKETBOURG/videos/10155887445398411

Jean-Frédéric Morency – né le 30 mai 1989 – 2,00m – Poste 4 – Français

Il a tout connu à l’Elan Béarnais Pau-Lacq-Orthez : cadets Région, cadets France, espoirs, Nationale 3, Pro B et Pro A. Et s’il est Parisien de naissance, il a vécu jeune à Toulouse. Son père était handballeur et sa mère rugbywoman. Grâce à ses qualités de bosseur, Jeff a rattrapé le temps perdu. Malheureusement, il n’a jamais réellement confirmé sa dernière saison (2013-14) à Pau (10,1 d’évaluation), que ce soit à Gravelines, Nanterre, Limoges ni même au BBD où lors de sa première saison son éval était tombée à 4,6 avec 38,7% de réussite aux tirs avec un misérable 2/17 à trois-points. On a beau être un joueur d’équipe, un valeureux guerrier, c’est mathématiquement très peu. Il a repris des couleurs lors des 25 matches de la saison dernière avec 59,2% de réussite aux tirs pour 4,8 points et 3,0 rebonds. Son frère Romuald arrive à Gravelines et l’autre Cyril (2,08m) est handballeur pro à… Limoges. Suite à un problème d’hernie discale, il va manquer les premiers matches de championnat.

Photo: BBD

Owen Klassen – né le 31 octobre 1991 – 2,08m – Poste 5 – Canadien

Né dans l’Ontario, formé dans son pays (Université d’Acadia) et international canadien ; il a obtenu 5,5 points et 6,0 rebonds lors de deux matches de qualifications à l’AmeriCup 2021 avec le 5e temps de jeu de l’équipe. Il est arrivé en Europe en 2014, et il a enchaîné la Macédoine du Nord (Skopje), l’Allemagne (Hagen), le Monténégro (Buducnost), la Grèce (PAOK Salonique), de nouveau l’Allemagne (Würzbourg et Ludwigsbourg) et enfin la Belgique (Ostende). En 16 matches et 22′, il a tourné dans le championnat belge à 10,3 points (6/21 à trois-points) et 6,6 rebonds. Il a été l’équipier de Aaron Best en équipe nationale et à Ludwigsbourg. Un rebondeur qui a le sens du sacrifice. Lorsque Owen Klassen est arrivé sur le campus d’Acadia pour la première fois, 200 fans portaient des t-shirts « We want Owen » et lorsqu’il s’est engagé avec la fac, les fans ont changé le message en « We got Owen ».

Hamady Ndiaye -né le 12 janvier 1987 – 2,13m- Poste 5 – Sénégal (Cotonou)

Il vient faire une pige tant que Mouphtaou Yarou n’est pas d’aplomb et c’est en s’entraînant avec l’équipe qu’il a convaincu le staff à cette aptitude. Il sort de 19 matches à Gravelines avec 6,2 points, 3,9 rebonds et surtout 1,8 contre au bout. Formé aux Etats-Unis dès l’âge de 16 ans et notamment en NCAA à Rutgers et drafté en 56e position par les Minnesota Timberwolves en 2010. Il a joué un total de 33 matches sur trois saisons dans la ligue américaine. Il a pas mal bourlingué et avant d’arriver au BCM, il s’était fixé deux ans à Scandone en Italie. Deux fois médaillé de bronze à l’AfroBasket. Un bon hook shot mais sa spécialité c’est la défense. Un guerrier. Son père travaille pour la banque mondiale.

©FIBA

Mouphtaou Yarou – né le 26 juin 1986 – 2,06m – Poste 5 – Bénin (Cotonou)

Le Béninois est devenu une figure de la Jeep Elite avec 3 saisons au Mans, 1 à Antibes et 2 à Boulogne-Levallois. Un colosse dont la spécialité est le rebond ; il fut le numéro 1 du championnat en 2016 et 2018. Il shoote à coups sûrs (55,8%) et jamais à trois-points (aucune tentative en 163 matches mais… 4 dont 2 réussites lors du All-Star Game 2019). Malheureusement, ses saisons en France ont été disparates en raison de graves problèmes physiques (genou puis tendon d’Achille). Cela explique que d’une saison à l’autre aux Metropolitans, il a vu son évaluation fondre de 15,4 à 6,4. D’une famille de 13 enfants. Il goûta à un lycée militaire aux Etats-Unis avant d’être un Wildcat de Villanova -il a pris 40 kilos en moins de deux ans, à grand renfort de protéines et de musculation- avant une expérience avortée au sein du club serbe du KK Radnički Kragujevac où il réalisa des prouesses mais où il fut viré sans ménagement. Diplômé en finances et business.

https://www.facebook.com/canalplussportafrique/videos/350642892536402

Coach :

Thomas Andrieux – né le 7 février 1977 – Français

Comme joueur, on trouve à son actif 4 clubs de Pro A dont le premier fut l’ASVEL -il fut propulsé dans le 5 de départ d’un match à Barcelone et prit part au Final Four de l’Euroleague de 1996-, et 5 clubs de Pro B dont le dernier en 2010 fut Boulazac. Il y est resté depuis s’occupant des jeunes puis du centre de formation avant de devenir l’assistant de Claude Bergeaud sur l’équipe professionnelle en 2017-18, chargé de la vidéo, du scouting et du travail individuel. A l’été 2018, Bergeaud devint Directeur Sportif, et il le remplaça comme coach principal. Il a gagné 25 matches et perdu 34 en Jeep Elite. Son contrat court jusqu’en 2022. Originaire de l’Ardèche.

Photo: BBD

Assistant :

Jean-Sébastien Chardon (41 ans)

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L’inter-saison du BBD n’a pas été un long fleuve tranquille. Les Périgourdins avaient cru réaliser une bonne affaire en re-signant pour deux saisons leur international tchèque Patrik Auda, un bel ancrage dans la peinture du haut de ses 2,06m et auteur d’un exercice à 12,4 points et 3,7 rebonds mais il ne s’agissait que d’un pré-contrat qui ne pouvait être concrétisé qu’avec une visite médicale à effectuer à son retour en Dordogne. Or, le club japonais de Yokohama lui a proposé entre-temps de doubler son salaire et il n’a pas de sentiment. Dans un courrier d’une dizaine de pages, la Fédération Internationale a ensuite expliqué au BBD qu’elle avalisait la démarche japonaise et qu’il n’aurait aucune compensation financière. Le coup est rude.

Un autre big man, Mouph Yarou, dont la fragilité corporelle s’est déjà plusieurs fois manifestée depuis son arrivée en France a subi une arthroscopie du genou, qui l’oblige à faire une croix sur le début de saison. C’est pourquoi le Sénégalais Hamady Ndiaye (ex-Gravelines) a été appelé temporairement à la rescousse. C’est ensuite le capitaine Jean-Frédéric Morency qui a été annoncé hors circuit pour six semaines en raison d’une hernie discale. Et bien davantage s’il s’avère qu’une opération devient nécessaire. Kevin Harley a souffert d’une blessure derrière la cuisse qui a également contrarié sa préparation. D’où le recrutement de Bruno Cingala-Mata. Quant au pivot canadien Owen Klassen, il a recours à des infiltrations pour se soigner d’une blessure à la hanche. Il est hors circuit pour quatre semaines.

Autre désagrément pour le coach Thomas Andrieux : à la lumière des premiers entraînements, il est apparu que le combo guard Edgar Sosa n’était pas au mieux physiquement notamment au niveau du cardio. Or, le BBD ne peut pas se planter à ce poste même s’il a réalisé une bonne affaire sur le marché des transferts avec la venue de Benjamin Sene (ex-Gravelines), un proche de Kevin Harley depuis l’âge de 11-12 ans, et qui s’est dit intéressé par le projet de se rapprocher de sa Gironde natale.

Le sort du BBD est notamment entre les mains de deux Canadiens, Aaron Best, un arrière gaucher, et Owen Klassen, un pivot défensif, qui ont été équipiers en équipe nationale. C’est une tendance forte : après les Canadiennes en Ligue Féminine, c’est au tour des garçons d’être recherchés par la Jeep Elite. Ce qui plaît aux clubs français, ce sont généralement leurs fondamentaux et leur mentalité.

C’est la quatrième saison de Boulazac en Pro A/Jeep Elite. La première fois, le BBD avait cédé dès sa première tentative. De retour dans l’élite en 2017, il a tenu bon depuis mais 17e à l’issue de la saison régulière, il a du son sauvetage en 2018 au fait que l’accession de Blois avait été refusée faute d’un centre de formation agréé, et lors de l’exercice précédent, il était 15e, à égalité avec Roanne, et avec seulement une victoire de plus que Gravelines, au moment où la pandémie de coronavirus a fait interrompre le championnat. En analysant les forces en présence, on se dit que le maintien dans la division d’élite ne peut être encore que le seul objectif des Périgourdins.

Photo: BBD

Salle : Le Palio (5 069 places)

Président : Laurent Serres (46 ans)

Départs : Patrik Auda (Corsaires Yokohama/JAP), Neftali Difuidi (Orléans), Rémi Lesca (Pau), Johnny Berhanemeskel (Ottawa BlackJacks/CAN), Kyle Gibson, Frank Hassell, Alpha Kaba (Nanterre), Patrick Miller (Ironi Nes Ziona BC/ISR), Ryan Pearson, Jérôme Sanchez (Nantes)

Prolongations: Thomas Andrieux (coach), Paul Billong, Kevin Harley, Jean-Frédéric Morency

Arrivées : Aaron Best (PAOK Salonique, GRE), Bruno Cingala-Mata (Gries-Obberhoffen, Pro B), John Flowers (Soles de Mexicali/MEX), Owen Klassen (Ostende Giants/BEL), Hamady Ndiaye (Gravelines-Dunkerque), Benjamin Sene (Gravelines), Edgar Sosa (Hapoel Gilboa Galil/ISR), Mouphatou Yarou (Boulogne-Levallois)

Paul Billong – né le 9 octobre 2001 – 1,92m – Poste 1 – Français

De La Roche/Yon. 12,8 points, 4,7 rebonds, 4,6 passes et 1,7 interception en Espoirs la saison dernière mais un shoot à distance encore insuffisamment soigné (26,1% à trois-points). Formé à Limoges jusqu’en U15, il manquait alors de densité physique. Il a rejoint le BBD pour sa première année de U18. Il a joué dans l’équipe du centre de formation en N3 avec déjà Thomas Andrieux comme coach puis avec les espoirs en 2e année U18 et devenant meneur titulaire suite à la blessure de Victor Mopsus. Il a signé son premier contrat aspirant en 2019. 35 minutes de temps de jeu à son actif en pro la saison dernière.

Photo: BBD

Benjamin Sene – né le 13 mai 1994 – 1,88m – Poste 1-2 – Français

Le BCM Gravelines souhaitait le conserver et alors qu’on l’attendait dans un club plus huppé jouant une coupe d’Europe, il a fait le choix du BBD, qui a réalisé cet été un « coup » sur le marché des transferts. Statistiquement,

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