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Guide Jeep Élite 2020-21 : Cholet veut confirmer

Photo d’ouverture : Erman Kunter et ses troupes (Photo : Cholet Basket – Simon Godet) Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe et de chaque joueur et coach de Jeep Elite. Nous continuons la série avec le Cholet Basket. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abo

Photo d’ouverture : Erman Kunter et ses troupes (Photo : Cholet Basket – Simon Godet)

Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe et de chaque joueur et coach de Jeep Elite. Nous continuons la série avec le Cholet Basket. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI

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À Basket Europe, nous avons bonne mine : lors de la publication de notre Guide Jeep Élite 2019-20, nos « prédictions » avaient placé le Cholet Basket en dernière position du classement. Résultat des courses (même si elles ne sont pas allées à leur terme pour les raisons qu’on connaît), l’équipe d’Erman Kunter était, au moment de l’arrêt définitif de la saison, 6e au classement avec 14 victoires et 11 défaites, devant des équipes comme Nanterre, Limoges, Le Mans ou Strasbourg.

Comme quoi, d’une part les prédictions ne sont pas un exercice facile, d’autre part le CB a réalisé une excellente saison malgré des moyens limités. La clé de la réussite d’Erman Kunter et de ses troupes a été une défense de haut niveau : avec 79,1 points encaissés, le club des Mauges n’a été supplanté dans cet exercice que par trois équipes, Monaco, Dijon et LDLC Asvel, soient les trois premiers du classement. Une défense de fer a toujours permis de compenser un relatif manque de qualités en attaque, le CB l’a prouvé, lui qui, avec 80,2 points marqués par match, n’était que la 15e équipe de Jeep Élite dans ce secteur.

Pour qu’une équipe arrive à mettre en pratique les préceptes défensifs du coach et à gagner des matchs, il faut aussi que les joueurs soient au diapason. Et, si le CB a dû procéder à quelques ajustements (Ilkan Karaman remplaçant un Junior Etou pas vraiment au niveau, notamment), le cinq majeur (dans le sens des cinq joueurs ayant le plus apporté) choletais a fait très fort. Abdoulaye Ndoye s’est révélé un attaquant de très bon niveau en complément de ses qualités déjà connues en défense, dans l’organisation du jeu et dans l’intensité. Jalen Riley et Peter Jok ont apporté leur adresse à trois-points et leur combativité. Surtout, Cholet a touché le jackpot avec la paire Michael Stockton-Chris Horton, pas loin d’être ce qui se faisait de mieux en termes de doublette 1-5 dans le championnat, entre un organisateur-meneur d’hommes hors pair (Stockton) et un pivot qui a tout simplement dominé le classement à l’évaluation du championnat ! Avec à côté d’eux des « soldats » remplissant leur rôle en défense et dans les basses besognes sans rechigner, ils ont réussi à hisser le CB à un niveau dépassant largement les attentes.

Le revers de cette médaille, c’est que ces joueurs qui ont brillé dans les Mauges ont attiré bien des convoitises. Certes, Cholet a réussi à retenir le fils de John Stockton, qui a resigné pour deux saisons. Mais Peter Jok va désormais jouer en Espagne, Jalen Riley n’a pas rempilé, Abdoulaye Ndoye est parti à Monaco tout en espérant être drafté en NBA et Chris Horton s’est assez étonnamment dirigé vers un BCM Gravelines-Dunkerque guère flambard cette saison (17e avec 7 v.-18 d.) et ne jouant pas de coupe d’Europe, au contraire de Cholet. L’intérieur Jonathan Arledge ayant lui aussi quitté l’équipe, tout comme les jeunes Florian Leopold, Quentin Ruel et Warren Woghiren, prêtés à des clubs de Pro B pour s’aguerrir, Erman Kunter, qui s’est réengagé jusqu’en 2022, a dû reconstruire une bonne partie de son effectif. Tout d’abord en conservant Vafessa Fofana et Nanta Diarra et en promouvant (ou en confirmant) dans l’effectif professionnel les jeunes du centre de formation que sont Hugo Robineau, Karlton Dimanche et Yoan Makoundou. Ensuite en signant un quintette non-JFL au profil varié, entre un Chauncey Collins ayant pour le moment surtout brillé dans des championnats européens mineurs, un Lasan Kromah dont le premier passage en Jeep Élite, avec Boulazac, n’avait pas été une franche réussite, un shooteur slovène, Gregor Hrovat (remplaçant Ike Nwamu non conservé), un Kyvon Davenport qui a plutôt impressionné lors de sa première saison en Europe et un Terell Parks bien plus expérimenté mais jamais dominateur partout où il est passé.

Bref, l’effectif 2020-21 de Cholet pose autant de questions que le précédent. Qui compensera le départ d’Abdoulaye Ndoye ? Terell Parks peut-il faire oublier Chris Horton ? Les jeunes pousses choletaises sauront-elles se mettre au niveau ? Si tout ou partie de ces questions reçoit une réponse positive, le CB peut espérer confirmer son excellent dernier exercice. Mais dans tous les cas de figure, il va falloir que le « Malin du Bosphore », Erman Kunter, continue à justifier son statut de « sorcier » pour amener tout ce joli monde en haut de tableau d’un championnat qui gagne chaque année en qualité et en densité.

Ce qui est sûr, c’est que, promis !, nous ne classerons pas Cholet en dernière place de nos prédictions !

Photo : Cholet Basket

Salle : La Meilleraie (5 181 places)

Président : Jérôme Mérignac (53 ans)

Départs : Jalen Riley, Abdoulaye Ndoye (Monaco), Peter Jok (Murcie, ESP), Jonathan Arledge (Peristeri Athènes, GRE), Chris Horton (Gravelines-Dunkerque), Florian Leopold (prêt à Saint-Chamond, Pro B), Quentin Ruel (prêt à Rouen, Pro B), Warren Woghiren (prêt à Gries-Oberhoffen, Pro B).

Prolongations : Erman Kunter (entraîneur), Nanta Diarra, Michael Stockton.

Arrivées : Gregor Hrovat (Afyonkarahisar Belediye, TUR), Hugo Robineau (premier contrat pro), Kyvon Davenport (Hapoel Eilat, ISR), Chauncey Collins (Dzukija Alytus, Lituanie) Yoan Makoundou (premier contrat pro), Terell Parks (Nizhni Novgorod, RUS), Lasan Kromah (Kolossos Rhodes, GRE).

Michael Stockton né le 7 mai 1989 – 1,85m – Poste 1 – Américain

Avec Chris Horton, il figurait en première position dans les volontés de recrutement de cette saison, pour Cholet. Il faut dire que le fils de la légende des Utah Jazz, John Stockton, a marqué de son empreinte la saison 2019-20 du CB. Au-delà de son apport statistique (12,2 points, 3,0 rebonds, 6,8 passes, 15,4 d’évaluation), déjà remarquable, c’est sa capacité à relayer les consignes du coach, à organiser l’équipe, à diriger et motiver les joueurs qui a impressionné. Passé par l’Allemagne (Karlsruhe, Ludwigsburg et Göttingen), la G-League (Canton), la Russie (Saratov) et la Grèce (Patras), il a prouvé qu’il n’avait pas à rougir de son célèbre patronyme. Cette saison, il sera à nouveau le cerveau et le cœur de l’équipe. Prolongé deux saisons, jusqu’en 2022.

Photo : Cholet Basket – Simon Godet

Hugo Robineau – né le 27 février 2000 – 1,92 m – Poste 1 – Français

À désormais 20 ans, le Maugeois né à Jallais aurait pu prétendre dès la saison passée à montrer ses talents en Jeep Élite, mais les blessures en ont décidé autrement (un seul match disputé, pour 2 minutes). Cela étant, ses quelques apparitions en championnat Espoirs (11 rencontres disputées) ont démontré qu’il n’avait plus rien à faire à ce niveau : 17,7 points à 61,0 % aux tirs dont 28,2 % à trois-points, 4,0 rebonds et 7,4 passes décisives (mais 4,1 balles perdues) pour 22,4 d’évaluation. Doté de bons fondamentaux et d’un fort QI basket, il doit encore se renforcer physiquement, améliorer sa gestion de la balle et stabiliser son tir extérieur. S’il y parvient, et qu’il reste en bonne santé, il devrait pouvoir s’imposer en tant que remplaçant de Michael Stockton, laissant alors à Chauncey Collins la responsabilité du poste 2 avec Karlton Dimanche.

Photo : Cholet Basket – Simon Godet

Chauncey Collins – né le 17 janvier 1995 – 1,83 m – Poste 1/2 – Américain

Il est l’une des inconnues du recrutement choletais. Pas très grand, il doit pouvoir alterner sur les deux postes extérieurs, en se montrant aussi consistant dans le contexte de la Jeep Élite qu’il a pu l’être lors de ses précédentes expériences professionnelles en Europe. Sorti de l’université de Texas Christian en 2016 (12,3 points, 3,0 rebonds, 2,0 passes), il a fait ses débuts professionnels en 2017-18 à Hopsi Polzela (Slovénie) avant de rejoindre au cours de la même saison le Legia Varsovie, où il a produit 12,8 points, 1,8 rebond et 1,8 passe pour 11,3 d’évaluation. L’année suivante est partagée entre Nevezis, en Lituanie, et le Spartak Primorie Vladivostok (Superleague 1, le championnat russe), avant un retour en Lituanie, au Dzukija Alytus pour la saison passée. Là, il réalise un très bel exercice, soldé par 16,3 points (38,3 % à trois-points), 4,2 rebonds et 3,6 passes pour 16,6 d’éval, ses meilleures stats en carrière. Reste à voir si ce joueur pas forcément très organisateur tout en étant petit pour le poste d’arrière arrivera à reproduire ses dernières performances dans un contexte plus relevé que la LKL lituanienne.

Karlton Dimanche né le 5 mars 2000 – 1,93m – Poste 1/2 – Français

20/79, soit 25,3 % : c’est la stat (celle de son pourcentage de réussite à trois-points en carrière en Espoirs – il est à 0/4 en Jeep Élite) qui résume tout le problème du Guyanais repéré en 2015 par Kevin Séraphin. Pour un meneur-arrière, sans doute amené à jouer surtout sur le poste 2 cette saison, un tel pourcentage dans les tirs de loin est rédhibitoire. Ce qui est terrible car, pour le reste, le natif de Cayenne a tout pour lui : l’intelligence de jeu, la dimension athlétique, l’agressivité offensive, les qualités défensives. S’il arrive enfin à régler la mire à distance, il peut devenir un atout important pour le CB. En cas contraire, l’avenir pourrait se révéler plus problématique pour lui…

Photo : Cholet Basket – Simon Godet

Lasan Kromah – né le 24 juin 1991 – 1,98 m – Poste 3 – Américano-Libérien (Cotonou)

La première expérience du New-Yorkais en Jeep Élite n’a pas laissé un souvenir impérissable du côté de Boulazac : en quatre petits matchs en 2018-19, il a scoré 4,8 points, pris 1,3 rebond et fait 0,8 passe pour 2,0 d’évaluation. Coupé, il a bien rebondi à l’étage inférieur avec Rouen, produisant 17,1 pts, 3,7 rbds et 2,6 pds pour 15,3 d’éval. Ce qui lui a valu d’être signé par le Kolossos de Rhodes, en championnat grec, où il a montré de nombreuses qualités : 15,7 pts (48,2 % aux tirs dont 36,6 % à trois-points), 4,0 rbds et 2,2 pds. Athlétique, capable de se décaler sur le poste 2, impliqué en défense, le joueur passé par la Hongrie, l’Australie et la Roumanie va devoir prouver que sa mauvaise expérience périgourdine n’était qu’une erreur de parcours et qu’il a sa place à ce niveau.

Gregor Hrovat – né le 18 août 1994 – 1,96 m – Poste 2-3 – Slovène (Bosman)

Ike Nwamu n’ayant pas convaincu, Cholet s’est hâté de lui trouver un remplaçant. Il s’agit de l’international slovène (9 sélections, mais il n’était pas de l’équipe championne d’Europe) Gregor Hrovat. Formé à Helios Domzale, il a quitté le club en 2014 pour rejoindre l’Olimpija Ljubljana, avec qui il a disputé la Ligue Adriatique ainsi que l’Eurocup (3 campagnes) et la BCL dans un rôle majeur (entre 10 et 13 points par match sur ses deux dernières saisons en Slovénie). En 2018, il a pris le chemin de Bayreuth avant de passer la dernière saison en Turquie, à Afyonkarahisar Belediye, où il produisait 12,1 pts (37,4 % aux tirs dont 30,2 % à trois-points), 4,1 rbds et 4,8 pds. À l’été, il avait signé pour son club formateur mais a finalement opté pour les Mauges. Un joueur porté sur le tir, avec une adresse parfois fluctuante, mais complet et surtout bon passeur pour son poste.

Vafessa Fofana né le 12 juin 1992 – 1,98 m – Poste 3/4 – Français

Après avoir quitté en 2012 son cocon choletais pour s’aguerrir en Pro B (Saint-Vallier, Denain, Nantes) et participer en 2017-18 à la saison galère de Hyères-Toulon en Jeep Élite, le Parisien est revenu l’an dernier au bercail. Et, sans faire d’étincelles, l’athlétique ailier capable de jouer poste 4 a démontré qu’il pouvait y rendre des services. Ses stats n’ont rien de mirobolantes, certes : 5,0 points, 2,0 rebonds, 1,2 passe pour 4,8 d’éval. Mais si Erman Kunter lui a donné 18,8 minutes par match, c’est bien que l’international ivoirien méritait sa place, pour son investissement défensif, son volume physique et son drive. Pour encore progresser, il va devoir régler la mire à trois-points, lui qui tournait à 29,7 % dans l’exercice la saison passée.

Photo : Cholet Basket – Jacques Cormarèche

Kyvon Davenport – né le 2 août 1996 – 2,03 m – Poste 4 – Américain

Voici un autre joueur que l’on peut considérer comme un pari pour Cholet. Le jeune intérieur n’a en effet qu’une seule saison professionnelle derrière lui, à l’Hapoel Eilat, en Israël, où il a réalisé de plutôt bonnes stats dans une équipe de bas de classement de la Winner League (10e sur 12, 11 victoires pour 17 défaites) : 13,3 points (60,5 % aux tirs dont 30,8 % à trois-points), 6,8 rebonds, 0,8 passe pour 16,0 d’évaluation. Quatrième meilleur contreur (1,0 par match) du championnat, le coéquipier de Rafi Menco (qui jouera cette saison à Chalon-sur-Saône) n’a pris part qu’aux 20 premières rencontres de son équipe, jusqu’à la suspension du championnat. Avant cette première expérience professionnelle, le natif de Gainesville (Géorgie) a fait ses humanités au junior college de Georgia Highlands (2015-2017) puis à l’université de Memphis, où il a produit, lors de sa dernière année, 13,1 pts, 7,0 rbds et 1,0 pd. Présenté comme un joueur athlétique, bon rebondeur, vif, complet, il est aussi encore irrégulier, moyen à trois-points et aux lancers-francs (67,3 % la saison passée), sujet aux fautes évitables et passeur médiocre. À voir s’il arrivera à s’adapter à la Jeep Élite.

Yoan Makoundou – né le 9 août 2000 – 2,06 m – Poste 4/5 – Français

Considéré par les entraîneurs des équipes de France de jeunes comme l’un des meilleurs jeunes français nés en 2000, le natif de Melun a fait ses premiers pas de basketteur dans le club de sa ville puis à Marne-la-Vallée avant, en 2017, de rejoindre le centre de formation de Cholet. International U18 et U19, médaillé de bronze au Mondial U19 en Grèce (4,0 pts et 2,4 rbds en 8,5 mn), il a réalisé une belle saison Espoirs : 15,6 pts (57,5 % aux tirs dont 32,7 % à trois-points), 5,7 rbds, 2,0 pds, 17,5 d’éval. Il est également entré 5 fois en jeu en Jeep Élite, pour une moyenne de 3,6 minutes et un rendement de 0,6 pt, 0,6 rbd, 0,2 pd et 0,4 d’éval. Doté de qualités physiques exceptionnelles, très puissant, il doit encore travailler sur la technique et la connaissance du jeu pour s’imposer chez les pros. Un potentiel important, un diamant qui reste à polir.

Photo : Cholet Basket – Simon Godet

Terell Parks – né le 25 février 1991 – 2,05 m – Poste 5/4 – Américain

Lourde tâche pour le natif de Beloit (Wisconsin) que celle de succéder à Chris Horton dans la raquette choletaise. D’autant que, s’il s’est toujours montré à l’aise au rebond (dans les 8 prisees par match en carrière), l’ancien de la fac de Western Illinois (12,7 points, 9,6 rebonds et 1,6 passe en 2012-13 lors de son année senior) a surtout fréquenté des championnats de niveau moyen (Pologne, Chypre) avant de ne guère briller en Grèce à Patras (6,7 pts, 4,5 rbds) en 2018-19 mais de se montrer plus à son avantage à Larissa en début de saison suivante (11,8 pts, 8,5 rbds, 15,9 d’éval) au point de susciter l’intérêt de Nizhny Novgorod, en VTB League (10,7 pts, 8,0 rbds, 15,8 d’éval). Un joueur a priori peu flashy, qui shoote à trois-points sous la torture mais adroit de près (plus de 60 % de réussite aux tirs en carrière) et peu à l’aise aux lancers francs (63,2 % à Nizhny Novgorod). Il ne faudra sans doute pas en attendre qu’il noircisse les feuilles de stats comme son prédécesseur, mais il peut être un bon point d’ancrage intérieur des deux côtés du parquet.

Nianta Diarra – né le 18 avril 1993 – 2,01 m – Poste 4 – Malien (JFL)

Après une saison 2018-19 plus que correcte à Boulazac (4,3 points, 3,3 rebonds, 6,0 d’évaluation), le Malien né à Bamako a connu un démarrage d’exercice bien plus difficile en Dordogne, où il ne rentrait plus dans les plans de son entraîneur. Si bien qu’il a été relâché au bout de quelques semaines sans jouer afin de signer à Cholet, où il s’est montré à son avantage : 5,3 pts (67,2 % aux tirs mais 18,5 % à trois-points), 3,1 rbds, 0,3 pd et 6,9 d’éval en 13,6 mn. Intérieur polyvalent, même s’il peine sérieusement à trois-points et aux lancers francs (51,3 % en carrière en Jeep Élite), le joueur formé au Havre a suffisamment convaincu Erman Kunter pour que le CB le prolonge sur les deux saisons à venir. De quoi lui offrir une stabilité qui ne l’a pas toujours accompagné tout au long d’une carrière l’ayant vu passer par la Pro B (Hyères-Toulon et Souffelweyersheim) et la Jeep Élite (Le Havre, Antibes deux saisons, Boulazac et, donc, Cholet). Solide et dur au mal, le gaucher arrivera sûrement à prendre des minutes derrières les deux Américains composant la raquette choletaise.

Photo : Cholet Basket – Simon Godet

Erman Kunter né le 8 octobre 1956 – Franco-Turc

Appelé à la rescousse dans le courant de la saison 2018-19 pour sauver le navire choletais qui était en train de chavirer, le technicien franco-turc a réussi sa mission avant d’amener lors du dernier exercice le club des Mauges à des hauteurs qu’il n’avait plus fréquentées depuis longtemps, déjouant par la même occasion de nombreux pronostics. En France, il a entraîné Le Mans, l’Asvel et Cholet, avec qui il a été champion de France 2010. Il a également coaché en Turquie, au Darussafaka, au Galatasaray et au Besiktas, tout en étant sélectionneur de l’équipe nationale turque entre 1997 et 2000. Le « Malin du Bosphore » est également connu pour son record de points établi avec le Fenerbahce le 12 mars 1988 : 153 points en un match contre Smyrnea ! Le Franco-Turc a été prolongé jusqu’en 2022.

Photo : Cholet Basket – Jacques Cormarèche

Assistants :

Gaëtan Cherbonnier (35 ans, entraîneur adjoint), Romain Palussière (33 ans, préparateur physique)

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À Basket Europe, nous avons bonne mine : lors de la publication de notre Guide Jeep Élite 2019-20, nos « prédictions » avaient placé le Cholet Basket en dernière position du classement. Résultat des courses (même si elles ne sont pas allées à leur terme pour les raisons qu’on connaît), l’équipe d’Erman Kunter était, au moment de l’arrêt définitif de la saison, 6e au classement avec 14 victoires et 11 défaites, devant des équipes comme Nanterre, Limoges, Le Mans ou Strasbourg.

Comme quoi, d’une part les prédictions ne sont pas un exercice facile, d’autre part le CB a réalisé une excellente saison malgré des moyens limités. La clé de la réussite d’Erman Kunter et de ses troupes a été une défense de haut niveau : avec 79,1 points encaissés, le club des Mauges n’a été supplanté dans cet exercice que par trois équipes, Monaco, Dijon et LDLC Asvel, soient les trois premiers du classement. Une défense de fer a toujours permis de compenser un relatif manque de qualités en attaque, le CB l’a prouvé, lui qui, avec 80,2 points marqués par match, n’était que la 15e équipe de Jeep Élite dans ce secteur.

Pour qu’une équipe arrive à mettre en pratique les préceptes défensifs du coach et à gagner des matchs, il faut aussi que les joueurs soient au diapason. Et, si le CB a dû procéder à quelques ajustements (Ilkan Karaman remplaçant un Junior Etou pas vraiment au niveau, notamment), le cinq majeur (dans le sens des cinq joueurs ayant le plus apporté) choletais a fait très fort. Abdoulaye Ndoye s’est révélé un attaquant de très bon niveau en complément de ses qualités déjà connues en défense, dans l’organisation du jeu et dans l’intensité. Jalen Riley et Peter Jok ont apporté leur adresse à trois-points et leur combativité. Surtout, Cholet a touché le jackpot avec la paire Michael Stockton-Chris Horton, pas loin d’être ce qui se faisait de mieux en termes de doublette 1-5 dans le championnat, entre un organisateur-meneur d’hommes hors pair (Stockton) et un pivot qui a tout simplement dominé le classement à l’évaluation du championnat ! Avec à côté d’eux des « soldats » remplissant leur rôle en défense et dans les basses besognes sans rechigner, ils ont réussi à hisser le CB à un niveau dépassant largement les attentes.

Le revers de cette médaille, c’est que ces joueurs qui ont brillé dans les Mauges ont attiré bien des convoitises. Certes, Cholet a réussi à retenir le fils de John Stockton, qui a resigné pour deux saisons. Mais Peter Jok va désormais jouer en Allemagne, Jalen Riley n’a pas rempilé, Abdoulaye Ndoye est parti à Monaco tout en espérant être drafté en NBA et Chris Horton s’est assez étonnamment dirigé vers un BCM Gravelines-Dunkerque guère flambard cette saison (17e avec 7 v.-18 d.) et ne jouant pas de coupe d’Europe, au contraire de Cholet. L’intérieur Jonathan Arledge ayant lui aussi quitté l’équipe, tout comme les jeunes Florian Leopold, Quentin Ruel et Warren Woghiren, prêtés à des clubs de Pro B pour s’aguerrir, Erman Kunter, qui s’est réengagé jusqu’en 2022, a dû reconstruire une bonne partie de son effectif. Tout d’abord en conservant Vafessa Fofana et Nanta Diarra et en promouvant (ou en confirmant) dans l’effectif professionnel les jeunes du centre de formation que sont Hugo Robineau, Karlton Dimanche et Yoan Makoundou. Ensuite en signant un quintette non-JFL au profil varié, entre un Chauncey Collins ayant pour le moment surtout brillé dans des championnats européens mineurs, un Lasan Kromah dont le premier passage en Jeep Élite, avec Boulazac, n’avait pas été une franche réussite, un Ike Nwamu qui, hormis 7 matchs en Grèce, a passé l’intégralité de sa carrière pro en G-League, un Kyvon Anderson qui a plutôt impressionné lors de sa première saison en Europe et un Terell Parks bien plus expérimenté mais jamais dominateur partout où il est passé.

Bref, l’effectif 2020-21 de Cholet pose autant de questions que le précédent. Qui compensera le départ d’Abdoulaye Ndoye ? Terell Parks peut-il faire oublier Chris Horton ? Les jeunes pousses choletaises sauront-elles se mettre au niveau ? Si tout ou partie de ces questions reçoit une réponse positive, le CB peut espérer confirmer son excellent dernier exercice. Mais dans tous les cas de figure, il va falloir que le « Malin du Bosphore », Erman Kunter, continue à justifier son statut de « sorcier » pour amener tout ce joli monde en haut de tableau d’un championnat qui gagne chaque année en qualité et en densité.

Ce qui est sûr, c’est que, promis !, nous ne classerons pas Cholet en dernière place de nos prédictions !

Photo : Cholet Basket

Salle : La Meilleraie (5 181 places)

Président : Jérôme Mérignac (53 ans)

Départs : Jalen Riley, Abdoulaye Ndoye (Monaco), Peter Jok (Murcie, ALL), Jonathan Arledge (Peristeri Athènes, GRE), Chris Horton (Gravelines-Dunkerque), Florian Leopold (prêt à Saint-Chamond, Pro B), Quentin Ruel (prêt à Rouen, Pro B), Warren Woghiren (prêt à Gries-Oberhoffen, Pro B).

Prolongations : Erman Kunter (entraîneur), Nanta Diarra, Michael Stockton.

Arrivées : Ike Nwamu (Northern Arizona Suns, G-League), Hugo Robineau (premier contrat pro), Kyvon Davenport (Hapoel Eilat, ISR), Chauncey Collins (Dzukija Alytus, Lituanie) Yoan Makoundou (premier contrat pro), Terell Parks (Nizhni Novgorod, RUS), Lasan Kromah (Kolossos Rhodes, GRE).

Michael Stockton né le 7 mai 1989 – 1,85m – Poste 1 – Américain Avec Chris Horton, il figurait en première position dans les volontés de recrutement de cette saison, pour Cholet. Il faut dire que le fils de la légende des Utah Jazz, John Stockton, a marqué de son empreinte la saison 2019-20 du CB.

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