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Guide Jeep Élite 2020-21 : Le Portel peut-il viser autre chose que le maintien ?

Photo d’ouverture : Benoît Mangin (Photo : ESSM Le Portel) Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe et de chaque joueur et coach de Jeep Élite. Aujourd’hui, l’ESSM Le Portel. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI

Photo d’ouverture : Benoît Mangin (Photo : ESSM Le Portel)

Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe et de chaque joueur et coach de Jeep Élite. Aujourd’hui, l’ESSM Le Portel. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI

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L’Étoile Sportive Saint-Michel Le Portel a souffert ces dernières saisons, notamment en 2019-20. Au terme d’un exercice catastrophique, permettant au club de rester en Jeep Élite par la « seule grâce » de l’arrêt de la saison, l’équipe a été revue de fond en comble sous les ordres d’un Éric Girard qui en reprend les manettes. Avec un seul objectif : le maintien.

Si la saison 2018-19 de l’ESSM n’avait pas été brillante (16e avec 10 victoires pour 24 défaites), la suivante a été encore pire : le club n’a enregistré que 4 victoires sur les 24 rencontres qu’il a pu disputer, le positionnant en dernière place du classement, à trois victoires du 17e. Autant dire que l’exercice a été calamiteux, ce que les chiffres traduisent : 76,1 points marqués (17e attaque, seul Gravelines a fait pire), 84,7 points encaissés (12e défense), 11 joueurs non-JFL ayant porté le maillot de l’équipe, trois entraîneurs. Car, après 13 matchs (pour seulement 3 victoires), Éric Girard, cherchant désespérément une solution, a décidé de prendre du recul et de confier les rênes de l’effectif à son assistant Jacky Périgois, qui a enregistré 7 défaites pendant son intérim, avant de laisser place à Christian Monschau, lequel n’a guère eu le temps de faire mieux : 1 v.-3 d.

Il faut dire que rien n’a été simple. Du côté des non-JFL, entre ceux qui faisaient des stats mais qui pourrissaient l’ambiance (D’Angelo Harrisson) ou qui ne jouaient que pour ces stats (Frank Hassell), ceux qui n’étaient pas au niveau, celui qui n’a pu briller que sur un match (Michael Umeh, arrivé pour le dernier match avant l’arrêt de la saison) et celui qui a fait le job mais sans plus (Ousman Krubally), il n’y avait pas de quoi rêver très haut. Et comme la base JFL, hormis un Benoît Mangin irréprochable à tous les niveaux, n’a pas donné satisfaction, se montrant même plutôt faible, le classement de l’ESSM au moment de l’arrêt de la saison n’a rien eu d’une surprise.

Alors, pour essayer de faire en sorte que l’année qui se profile soit moins désastreuse, Éric Girard a décidé de reprendre les commandes de l’équipe, qu’il a dû reconstruire pratiquement du sol au plafond. En effet, outre Michael Umeh, qui a prolongé après son seul match joué pour l’ESSM, Benoît Mangin (10e saison au club !) et Cyril Eliezer-Vanerot seront les seules figures connues du public. Et encore devra-t-il attendre au moins deux mois pour voir ce dernier à l’œuvre, arrêté qu’il est pour une embollie pulmonaire. Pour constituer son effectif, Éric Girard s’est d’abord concentré sur des JFL connaissant la division. Johan Passave-Ducteil apportera son expérience et sa dureté alors que Medhy Ngouama, Boris Dallo et Mathieu Wojciechowski voudront montrer qu’ils peuvent avoir un rôle important à cet échelon de la compétition.

Si les qualités de ce quatuor sont connues, il en va beaucoup moins de même des non-JFL recrutés, au nombre de quatre actuellement, en tenant compte du pigiste médical de Cyril Eliezer-Vanerot, Jamar Abrams. Outre Michael Umeh, fort attaquant déjà vu à Boulazac, l’ESSM s’est intéressée à un petit intérieur canadien sans grandes références, MiKyle McIntosh, et à un pivot surtout réputé pour ses qualités défensives, Wesley Gordon.

À l’heure où ces lignes sont écrites, difficile de savoir ce que pourra donner cet effectif. En effet, après deux matchs de préparation disputés sans Cyril Eliezer-Vanerot bien sûr, mais également sans Boris Dallo et MiKyle McIntosh, conclus par deux défaites, Le Portel a dû cesser toute activité, pas moins de sept membres du club (joueurs ou staff) ayant été contaminés par le coronavirus !

Inutile de dire qu’il y a meilleur moyen d’entamer une préparation et de souder un collectif. Et que cela n’augure rien de bon pour la suite. Éric Girard va devoir faire des miracles et ses joueurs se sublimer pour que le chaleureux public du Portel ne vive pas une nouvelle saison catastrophe.

Départs : Christian Monschau, Jonathan Tabu (Manresa, ESP), Antonio Ballard (Kouvola Kouvot, FIN), Ousman Krubally, Frank Hassell, Thomas Smallwood (Leeuwarden, HOL), Pierre-Étienne Drouault (Rouen, Pro B).

Prolongations : Éric Girard (coach), Benoît Mangin, Michael Umeh.

Arrivées :  Boris Dallo (Strasbourg), Medhy Ngouama (Nanterre), Johan Passave-Ducteil (Châlons-Reims), Mathieu Wojciechowski (Wroclaw, POL),  MiKyle McIntosh (Ostende, Belgique), Jamar Abrams (Minsk, BLR), Wesley Gordon (Rethymno, GRE).

Salle : Le Chaudron (3 533 places)

Photo : ESSM Le Portel

Président : Yann Rivoal (55 ans)

Benoît Mangin né le 3 juin 1988 – 1,89m – Poste 1 – Français

Si Le Portel pouvait aligner dix Benoît Mangin sur le terrain, l’ESSM pourrait viser bien plus haut que le maintien, tant le meneur se montre irréprochable, tant sur le terrain que comme leader d’équipe. Motivé comme jamais, celui qui va entamer sa dixième saison au club (!), record de la Jeep Élite bien entendu, vient de réaliser ce qui est sa meilleure saison statistique : en 21 matchs à raison de 31,7 minutes par rencontre, il a produit 10,0 points (48,1 % aux tirs, 33,3 % à trois-points), 2,3 rebonds, 6,1 passes, 2,9 balles perdues pour 12,0 d’évaluation. Soit sa meilleure évaluation en carrière, ce qui lui a valu sa deuxième sélection consécutive au All-Star Game. Champion d’Europe U18 en 2006, le natif de Clamart (Hauts-de-Seine) a ensuite joué pour Reims, Nantes et Charleville-Mézières avant de poser ses valises sur la Côte d’Opale et d’y faire les beaux jours de l’ESSM, participant bien sûr à la montée du club en Jeep Élite en 2016. Un fidèle parmi les fidèles, adulé par le public, l’âme et le cœur de l’équipe.

Photo : ESSM Le Portel

Medhy Ngouama – né le 6 juillet 1995 – 1,88 m – Poste 1-2 – Français

Appelé à suppléer Benoît Mangin ou à jouer ponctuellement à ses côtés, le natif du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) a connu un parcours atypique : après deux saisons au centre de formation de Nancy, il est en effet parti aux États-Unis en 2014, d’abord pour jouer dans un junior college avant de signer pour la fac d’Alabama State, pour laquelle il n’a pas participé à un seul match en deux saisons. Revenu en France, il a trouvé sa place en Pro B à Denain puis à Vichy-Clermont avant, en début de saison passée, d’effectuer la préparation de Monaco puis de briller avec Souffelweyersheim : en quatre rencontres et 29,3 mn, il a enregistré 17,3 pts, (54,8 % de réussite au tir dont 40,0 % à trois-points), 4,0 rbds, 5,3 pds pour 20,3 d’éval. Ce qui lui a valu d’être appelé à l’étage supérieur par Nanterre, où il a eu du mal à faire son trou. En 8,3 mn sur 18 matchs, il a produit 2,9 pts (33,4 % aux tirs dont 16,0 % à trois-points), 0,6 rbd, 1,2 pd pour 1,7 d’éval. Inutile de dire qu’il arrive au Portel avec la ferme intention de montrer qu’il vaut mieux que ses prestations nanterriennes.

Photo : FIBA Europe

Michael Umeh – né le 18 septembre 1984 – 1,88 m – Poste 1-2 – Américano-Nigérian (Cotonou)

« Vieux » baroudeur du circuit européen (il approche de ses 36 ans), l’international nigérian (32 matchs entre 2009 et 2017, champion d’Afrique 2015) a séduit Éric Girard en une seule rencontre. Signé pour remplacer le très individualiste D’Angelo Harrisson, il n’a en effet pu s’exprimer qu’une seule fois avec l’ESSM avant l’arrêt de la saison, mais avec bonheur : en 29,0 mn, il a produit 20 pts (5/15 aux tirs dont 4/8 à trois-points), 2 rbds, 7 pds et 16 d’éval. Des stats proches de celles qu’il avait réalisées en début de saison à Boulazac14,7 pts (52,4 % aux tirs dont 55,2 % à trois-points), 1,9 rbd, 1,7 pd, 13,7 d’éval en 21,7 mn sur 7 matchs. Avant de rejoindre la Côte d’Opale, le natif de Houston (Texas) a fait un détour par Saratov, en VTB League, pour des résultats bien moins enthousiasmants : en 13 matchs à raison de 17,5 mn par rencontre, il n’a produit que 5,9 pts (35,2 % aux tirs dont 30,4 % à trois-points), 1,2 rbd, 1,2 pd. Avant cela, le joueur sorti de la fac d’UNLV en 2007 (7,9 pts et 2,9 rbds en senior) a bien bourlingué, écumant de multiples championnats : Allemagne (Giessen, Braunschweig), Espagne (Valladolid), Italie (Trente, Brindisi, Vérone, Virtus Bologne), Israël (Bnei Herzelia, Ironi Nahariya), Pologne (Torun). Le plus souvent en brillant dans des équipes de deuxième plan et en se montrant bien plus discret dans celles de plus haut niveau. Au Portel, il aura la charge d’alimenter la marque sur les postes extérieurs, une responsabilité qui ne risque pas de faire peur à celui qui ne refuse jamais un shoot.

Boris Dallo – né le 12 mars 1994 – 1,96m – Poste 1-2 – Français

Comme Medhy Ngouama, Boris Dallo a connu un parcours peu commun avant de s’imposer la saison passée en Jeep Élite avec Strasbourg. Formé à l’Insep puis à Poitiers, le meneur-arrière est ensuite parti passer deux saisons au Partizan Belgrade. Après cette expérience peu concluante (2,9 points à 36,0 % aux tirs, 1,5 rebond et 1,4 passe lors de sa dernière saison, 2014-15), il est revenu à Antibes, alors en Jeep Élite avant de passer deux saisons en Grèce, à Panionios puis à l’Aris Salonique. La saison passée, sans club, il a accepté l’offre de la SIG de remplacer Jérémy Nzeulie le temps de sa convalescence. Une pige suffisamment satisfaisante pour que le club alsacien le prolonge sur la saison, lui permettant de démontrer ses qualités : 24 matchs, 23,2 mn, 7,3 pts (44,9 % aux tirs dont 29,6 % à trois-points), 4,9 rbds, 3,4 pds, 1,8 bp, 10,7 d’éval. Bon rebondeur, joueur d’équipe, il faut qu’il continue à travailler sur son tir extérieur, sa plus grosse faiblesse.

Photo : FIBA Europe

Jamar Abrams – né le 21 juin 1989 – 1,98 m – Poste 2-3 – Américain

Appelé à suppléer Cyril Eliezer-Vanerot le temps de son indisponibilité (voir ci-dessous), le natif de Richmond (Virginie) n’a guère connu que des championnats mineurs ou des équipes de bas de tableau de championnats plus huppés. Il est ainsi passé par l’Angleterre (London Lightning), la Slovénie (Zlatorog), la Roumanie (Craiova), l’Allemagne (Giessen, Iéna) et la VTB League (Tmoski-Minsk). Avec cette dernière équipe, la saison passée, il n’a disputé que 8 matchs dont 4 de la forte ligue des clubs russes et de l’Est, pour 5,5 pts, 38,9 % aux tirs dont 27,3 % à trois-poins, 2,3 rbds, 0,3 pd, 4,3 d’éval. Rien de bien mirobolant, donc, pour un joueur présenté comme très athlétique (vainqueur du concours de dunk du All-Star Game de BBL 2018), bon shooteur (des moyennes généralement à plus de 40 % à trois-points durant sa carrière) et défenseur polyvalent. Reste à voir ce qu’il peut produire en Jeep Élite.

Cyrille Eliezer-Vanerot né le 1er août 1996 – 2,02m – Poste 3/4 – Français

L’un des rescapés de la saison galère de l’ESSM ne pourra participer aux premières rencontres officielles du club, une embolie pulmonaire déclarée début juillet ayant entraîné une indisponibilité estimée à six mois, même si Le Portel espère que les examens médicaux qu’il doit passer pourraient déboucher sur un feu vert en novembre. Dans le marasme portélien de l’année écoulée, le joueur formé à l’Insep n’a pas vraiment brillé : en 20 rencontres, à raison de 19,3 mn par match, il n’a produit que 4,1 pts (36,8 % aux tirs dont 27,3 % à trois-points), 1,7 rbd et 1,0 pd pour 2,9 d’éval, sa plus mauvaise évaluation en Jeep Élite depuis ses débuts dans la division. Faible shooteur mais gros défenseurs, il va devoir hausser son niveau pour répondre aux attentes.

Photo : ESSM Le Portel

Mathieu Wojciechowski – né le 20 octobre 1992 – 2,03 m – Poste 3 – Franco-Polonais (JFL)

Parcours atypique, ter ! Né à Calais d’un père polonais et d’une mère française, l’ailier aux deux passeports a été formé à Gravelines-Dunkerque où, comme beaucoup de ses coéquipiers d’alors, il n’a guère eu l’occasion de montrer son talent avec les pros. Il est donc parti en 2013 au Portel, alors en Pro B. Au terme de deux exercices des plus prometteurs, il est signé pour cinq ans (!) par le CSP Limoges. Mais l’adaptation à la Jeep Élite y est compliquée et, après deux saisons en demi-teinte (3,4 pts et 6,2 d’éval en 2016-17), il est libéré de son contrat et signe à Bourg-en-Bresse, sans plus de réussite : 4,0 pts, 5,1 d’éval. Le sympathique ailier part alors dans le pays d’origine de son père, où il arrive enfin à montrer l’étendue de son talent. En 2018-19, avec Dabrowa Gornicza, il produit 13,6 pts (49,8 % aux tirs dont 30,8 % à trois-points), 5,7 rbds, 1,5 pd puis, la saison d’après, à Slask Wroclaw, 12,7 pts (47,9 % aux tirs dont 31,4 % à trois-points), 5,7 rbds, 1,8 pd. Bon rebondeur, joueur actif des deux côtés du terrain, il va devoir progresser au tir de loin (25,8 % à trois-points en carrière en France). Mais il est sûr qu’il voudra prouver qu’il a toute sa place à cet échelon de la compétition.

MiKyle McIntosh – né le 19 juillet 1994 – 2,01 m – Poste 3-4 – Canadien (Cotonou)

Le natif de Pickering (Canada) est l’une des grandes incertitudes du recrutement portelois, déjà parce qu’il n’est pas encore arrivé sur la Côte d’Opale, mais aussi parce que ses 2,01 m annoncés semblent « optimistes » (il est listé sur certains sites à 1,98 m…). En outre, son cursus ne donne guère d’indications sur son réel niveau. Passé par les facs d’Illinois State puis d’Oregon pour sa dernière année universitaire (2017-18), pour 11,8 pts (45,7 % aux tirs dont 35,6 % à trois-points), 6,1 rbds et 1,5 pd, il a passé l’année suivante entre G-League (10,8 pts et 5,3 rbds avec les Raptors 905), la Corée du Sud (Anyang LGC) et le Canada en CEBL (Hamilton Honey Badgers). Il a découvert l’Europe l’année dernière avec Ostende, en Belgique. En 14 rencontres et 22,1 mn de temps de jeu, il a enregistré des stats plutôt prometteuses : 14,0 pts (45,7 % aux tirs dont 36,8 % à trois-points), 4,1 rbd et 1,0 pd. Présenté par des scouts comme bon shooteur et bon scoreur au poste, correct au rebond et en défense, il est aussi vu comme ne sélectionnant pas toujours bien ses tirs et manquant de QI basket. International canadien, il a joué deux matchs en 2020 de qualifications à l’AmeriCup pour 4,5 pts (40,0 % aux tirs dont 25,0 % à trois-points), 3,5 rbds, 2,5 pds en 15,2 mn. À voir s’il lui reste une marge de progression.

Wesley Gordon – né le 14 juillet 1994 – 2,06 m – Poste 4-5 – Américain

Attention, joueur pas « flashy » ! Décrit comme un rebondeur-contreur athlétique, actif sous les panneaux et bon défenseur, le natif de Colorado Springs (Colorado) n’est pas un attaquant féroce mais un pivot sobre, au service du collectif, s’occupant du travail de l’ombre. Un profil qu’il a déjà montré à la fac, à Colorado, où lors de sa saison senior (2016-17), il valait 6,8 pts (51,3 % aux tirs dont 33,3 % à trois-points), 6,3 rbds, 1,9 pd et 1,5 contre. Il a ensuite enchaîné par deux saisons à 15-16 points et 10-12 rebonds dans les faibles championnats autrichien (Raiffeisen Fustenfeld) et hongrois (Sopron) avant la saison dernière de prendre le chemin de la Grèce. Avec le club crétois de Rethymo, figurant en fond de classement, il a enregistré des stats assez similaires à celles de ses années de fac : en 22,9 mn, il a produit 8,1 pts (69,7 % aux tirs, 0 tir tenté à trois-points), 6,8 rbds, 1,7 pd et 1,3 ctr. Ce n’est probablement pas lui qui amènera une étincelle de folie dans le jeu portelois, mais il peut se révéler un bon « soutier ».

Johan Passave-Ducteil né le 13 juillet 1985 – 1,98m – Poste 4/5 – Français

L’ancienne « star » de la télé-réalité est surtout un basketteur connu pour sa dureté, son intensité et sa motivation sans faille. Des qualités qu’il exprime en Pro B ou en Jeep Élite depuis 2003, avec Saint-Étienne, Limoges, Bourg-en-Bresse, Dijon, Nanterre (champion de France 2013 et vainqueur de l’Eurochallenge 2015) et Châlons-Reims ces deux dernières saisons. En 2019-20, l’ancien président du SNB (le syndicat des joueurs professionnels) a produit des stats en retrait de la saison précédente : 7,4 pts (51,6 % aux tirs), 3,3 rbds, 0,7 pd, 1,7 bp, 6,8 d’éval en 15,0 mn contre 10,6 pts, 5,0 rbds et 11,7 d’éval en 2018-19. Mais n’allez pas croire que le petit pivot dur au mal est sur la pente descendante, il assurera sans aucun doute les tâches qui lui seront confiées sans se soucier de ses stats, comme d’habitude.

Photo : CCRB – Elodie Sainte

Coach

Éric Girard né le 7 juillet 1964 – Français

Au Portel depuis 2012, il a sans doute connu sa pire saison avec l’ESSM, au point de jeter l’éponge après 13 journées et de laisser les clés de l’équipe à son assistant Jacky Périgois. Mais comme ni ce dernier ni Christian Monschau, appelé à la rescousse, n’ont pu redresser la barre, le technicien choletais a décidé de reprendre les commandes du vaisseau portelois. Coach principal depuis plus de vingt ans, il a entraîné Cholet, Le Havre, Strasbourg (champion de France et meilleur entraîneur de l’année en 2005) avant d’arriver sur la Côte d’Opale. Un homme de caractère, déjà vainqueur à deux reprises d’un cancer du larynx.

Photo : FIBA Europe

Assistants :

Jacky Perigois, Mike Happio

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L’Étoile Sportive Saint-Michel Le Portel a souffert ces dernières saisons, notamment en 2019-20. Au terme d’un exercice catastrophique, permettant au club de rester en Jeep Élite par la « seule grâce » de l’arrêt de la saison, l’équipe a été revue de fond en comble sous les ordres d’un Éric Girard qui en reprend les manettes. Avec un seul objectif : le maintien.

Si la saison 2018-19 de l’ESSM n’avait pas été brillante (16e avec 10 victoires pour 24 défaites), la suivante a été encore pire : le club n’a enregistré que 4 victoires sur les 24 rencontres qu’il a pu disputer, le positionnant en dernière place du classement, à trois victoires du 17e. Autant dire que l’exercice a été calamiteux, ce que les chiffres traduisent : 76,1 points marqués (17e attaque, seul Gravelines a fait pire), 84,7 points encaissés (12e défense), 11 joueurs non-JFL ayant porté le maillot de l’équipe, trois entraîneurs. Car, après 13 matchs (pour seulement 3 victoires), Éric Girard, cherchant désespérément une solution, a décidé de prendre du recul et de confier les rênes de l’effectif à son assistant Jacky Périgois, qui a enregistré 7 défaites pendant son intérim, avant de laisser place à Christian Monschau, lequel n’a guère eu le temps de faire mieux : 1 v.-3 d.

Il faut dire que rien n’a été simple. Du côté des non-JFL, entre ceux qui faisaient des stats mais qui pourrissaient l’ambiance (D’Angelo Harrisson) ou qui ne jouaient que pour ces stats (Frank Hassell), ceux qui n’étaient pas au niveau, celui qui n’a pu briller que sur un match (Michael Umeh, arrivé pour le dernier match avant l’arrêt de la saison) et celui qui a fait le job mais sans plus (Ousman Krubally), il n’y avait pas de quoi rêver très haut. Et comme la base JFL, hormis un Benoît Mangin irréprochable à tous les niveaux, n’a pas donné satisfaction, se montrant même plutôt faible, le classement de l’ESSM au moment de l’arrêt de la saison n’a rien eu d’une surprise.

Alors, pour essayer de faire en sorte que l’année qui se profile soit moins désastreuse, Éric Girard a décidé de reprendre les commandes de l’équipe, qu’il a dû reconstruire pratiquement du sol au plafond. En effet, outre Michael Umeh, qui a prolongé après son seul match joué pour l’ESSM, Benoît Mangin (10e saison au club !) et Cyril Eliezer-Vanerot seront les seules figures connues du public. Et encore devra-t-il attendre au moins deux mois pour voir ce dernier à l’œuvre, arrêté qu’il est pour une embollie pulmonaire. Pour constituer son effectif, Éric Girard s’est d’abord concentré sur des JFL connaissant la division. Johan Passave-Ducteil apportera son expérience et sa dureté alors que Medhy Ngouama, Boris Dallo et Mathieu Wojciechowski voudront montrer qu’ils peuvent avoir un rôle important à cet échelon de la compétition.

Si les qualités de ce quatuor sont connues, il en va beaucoup moins de même des non-JFL recrutés, au nombre de quatre actuellement, en tenant compte du pigiste médical de Cyril Eliezer-Vanerot, Jamar Abrams. Outre Michael Umeh, fort attaquant déjà vu à Boulazac, l’ESSM s’est intéressée à un petit intérieur canadien sans grandes références, MiKyle McIntosh, et à un pivot surtout réputé pour ses qualités défensives, Wesley Gordon.

À l’heure où ces lignes sont écrites, difficile de savoir ce que pourra donner cet effectif. En effet, après deux matchs de préparation disputés sans Cyril Eliezer-Vanerot bien sûr, mais également sans Boris Dallo et MiKyle McIntosh, conclus par deux défaites, Le Portel a dû cesser toute activité, pas moins de sept membres du club (joueurs ou staff) ayant été contaminés par le coronavirus !

Inutile de dire qu’il y a meilleur moyen d’entamer une préparation et de souder un collectif. Et que cela n’augure rien de bon pour la suite. Éric Girard va devoir faire des miracles et ses joueurs se sublimer pour que le chaleureux public du Portel ne vive pas une nouvelle saison catastrophe.

Départs : Christian Monschau, Jonathan Tabu (Manresa, ESP), Antonio Ballard (Kouvola Kouvot, FIN), Ousman Krubally, Frank Hassell, Thomas Smallwood (Leeuwarden, HOL), Pierre-Étienne Drouault (Rouen, Pro B).

Prolongations : Éric Girard (coach), Benoît Mangin, Michael Umeh.

Arrivées :  Boris Dallo (Strasbourg), Medhy Ngouama (Nanterre), Johan Passave-Ducteil (Châlons-Reims), Mathieu Wojciechowski (Wroclaw, POL),  MiKyle McIntosh (Ostende, Belgique), Jamar Abrams (Minsk, BLR), Wesley Gordon (Rethymno, GRE).

Salle : Le Chaudron (3 533 places)

Photo : ESSM Le Portel

Président : Yann Rivoal (55 ans)

Benoît Mangin né le 3 juin 1988 – 1,89m – Poste 1 – Français

Si Le Portel pouvait aligner dix Benoît Mangin sur le terrain, l’ESSM pourrait viser bien plus haut que le maintien, tant le meneur se montre irréprochable, tant sur le terrain que comme leader d’équipe. Motivé comme jamais, celui qui va entamer sa dixième saison au club (!), record de la Jeep Élite bien entendu, vient de réaliser ce qui est sa meilleure saison statistique

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