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Guide Jeep Élite 2020-21 : Strasbourg change d’ère

Photo d’ouverture : SIG Strasbourg Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe et de chaque joueur et coach de Jeep Élite. Aujourd’hui, Strasbourg Illkirch-Graffenstaden. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI

Photo d’ouverture : SIG Strasbourg

Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe et de chaque joueur et coach de Jeep Élite. Aujourd’hui, Strasbourg Illkirch-Graffenstaden. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI

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La saison 2019-20 de la SIG a surtout été marquée par le départ de Vincent Collet, coupé après 20 matchs et remplacé par son assistant finlandais, Lassi Tuovi. Mais aussi par des résultats peu satisfaisants et par une ambiance parfois houleuse au sein de l’équipe. Pour ne pas revivre le même scénario, les dirigeants strasbourgeois ont effectué un gros ménage dans l’effectif, ne gardant aucun professionnel de l’année passée. Place a été faite pour l’arrivée de joueurs peut-être moins cotés mais dotés d’une mentalité plus collective que leurs prédécesseurs. Avec comme objectif les play-offs, et plus si affinités…

Il fallait remonter à 2011-12 pour trouver trace d’une saison négative (14 victoires – 16 défaites) du côté du Rhénus. Huit ans plus tard, la SIG a renouvelé cet « exploit », s’arrêtant à la 10e place avec un bilan de 10 v.-14 d., ce qui a coûté son poste à son entraîneur en chef et sélectionneur de l’équipe de France, Vincent Collet. À la 20e journée, son équipe n’avait enregistré sous ses ordres que 8 victoires contre 12 défaites. Il a alors été remplacé par son adjoint, Lassi Tuovi, qui n’a guère fait mieux : 2 v.-2 d.

La saison de la SIG a été plombée par un départ catastrophique, avec 5 défaites sur les 6 premiers matchs. S’en sont suivies une série de 6 victoires consécutives puis la rechute, avec 7 défaites de suite.

Pas de quoi donner le sourire dans les vestiaires où, entre erreurs de recrutement et pétages de plombs, la vie ne semble pas avoir eu grand-chose d’un long fleuve tranquille. Travis Trice et Jerai Grant, peu concernés ou pas au niveau, ont été priés d’aller voir ailleurs, alors qu’Ali Traoré était suspendu par son club suite à un coup de sang. Dommage, il était l’un de ceux qui avaient surnagé pendant la saison, avec un Thomas Scrubb irréprochable, un Damien Inglis stabilisé, un Boris Dallo intéressant et un Scottie Reynolds ayant amené de la sérénité dans l’équipe.

Au terme de cet exercice peu en rapport avec les attentes, les dirigeants strasbourgeois ont décidé d’effectuer une grande lessive. En premier lieu en signant Nicola Alberani (45 ans) comme directeur sportif. Et en reconduisant Lassi Tuovi dans ses fonctions de coach principal. Ensuite, l’Italien et le Finlandais ont décidé de reconstruire de A à Z leur effectif, ne conservant que deux Espoirs, Jayson Tchicamboud et Essomé Miyem. La première phase de cette reconstruction a consisté à établir une base solide de JFLs, en signant sur trois ans des joueurs connus pour leur talent et leur état d’esprit : Jean-Baptiste Maille, Léo Cavalière et Yannis Morin. Pour les accompagner, la SIG a été chercher des « cols bleus », des joueurs étrangers connus pour leur capacités à se fondre dans un collectif tout en apportant de la polyvalence : hormis Brandon Jefferson, pur meneur, tous les autres non-JFL sont susceptibles de jouer sur plusieurs postes.

Au final, cela donne un effectif pas forcément très « clinquant », sans star (à l’exception d’Axel Toupane, signé comme pigiste pour remplacer Léo Cavalière le temps qu’il se remette de sa fracture de fatigue au pied), mais complémentaire, orienté vers le collectif, solide à tous les postes. De quoi envisager une saison plus paisible que la précédente, avec comme objectif affiché de se qualifier pour les play-offs. Ils sont nombreux à présenter la même ambition, mais la SIG semble avoir les moyens de parvenir à ses fins.

Arrivées : Brandon Jefferson (Orléans), Jean-Baptiste Maille (Châlons-Reims), Jaromir Bohacik (Nymburk, RTC), DeAndre Lansdowne (Brescia, ITA), Axel Toupane (Malaga, ESP), Ishmail Wainwright (Vechta, ALL), Léo Cavalière (Pau-Lacq-Orthez), Ebuka Izundu (Séville, ESP), Yannis Morin (Châlons-Reims).

Prolongations : Lassi Tuovi (entraîneur)

Partants : Ludovic Beyhurst (Limoges), Gerry Blakes (Oldenburg/ALL), Boris Dallo (Le Portel), Damien Inglis (Monaco), Devonte Upson (Trieste/ITA), Thomas Scrubb (Bourg-en-Bresse), Ali Traoré (Antibes/Pro B), Jérémy Nzeulie, Artsiom Parakhouski, Scottie Reynolds, Gabe York.

Salle : Rhénus (6 166 places)

Photo : SIG Strasbourg

Président : Martial Bellon (64 ans)

Brandon Jefferson – né le 25 novembre 1991 – 1,75 m – Poste 1 – Américain

En premier lieu, la SIG avait jeté son dévolu sur Wes Clark pour tenir le poste de meneur. Mais son échec aux tests médicaux est sans doute une bonne chose, puisqu’elle a permis au club de récupérer Brandon Jefferson, l’épatant micro-meneur qui a fait les beaux jours d’Orléans, aussi bien en Pro B en 2018-19 (32,3 minutes, 16,7 points (44,4 % aux tirs dont 41,3 % à trois-points), 3,1 rebonds, 5,4 passes, 17,6 d’évaluation, MVP de la division) qu’en Jeep Élite la saison dernière (32,0 mn, 16,2 pts (42,6 % aux tirs dont 43,6 % à trois-points), 2,4 rbds, 4,0 pds, 15,4 d’éval). Pourtant, rien dans la carrière du natif de Flower Mound (Texas) ne laissait présumer une telle trajectoire. Sorti en 2014 de la fac de D2 NCAA de Metro State avec des stats replètes, mais dans un contexte faiblard (21,6 pts, 45,3 % à trois-points, 3,1 rbds, 2,4 pds), il a ensuite écumé les championnats finlandais, allemand, slovène et la deuxième division italienne, en démontrant à chaque fois ses qualités de scoreur mais dans des équipes rarement de haut niveau, à l’exception de l’Olimpija Ljubljana (avec qui il fut champion de Slovénie et MVP des finales, en 2017). Ayant démontré la saison passée sa capacité à dominer en Jeep Élite, Orléans aurait bien aimé le conserver, mais c’est la SIG qui a emporté le morceau. Et elle ne s’en plaindra sûrement pas.

Jean-Baptiste Maille né le 23 novembre 1993 – 1,89 m – Poste 1-2 – Français

Il voulait prouver qu’il avait sa place en Jeep Élite, il l’a fait, et avec brio ! Auteur de 8,3 pts (48,6 % aux tirs dont 41,2 % à trois-points), 3,9 rbds, 6,8 pds, 13,9 d’éval en 26,2 mn, il a été récompensé de ses prestations par une sélection au All-Star Game. Une reconnaissance qui n’avait rien d’évident pour celui qui avait été obligé de redescendre jusqu’en NM1 (Challans 2014-15) pour faire ses preuves avant de regoûter à la Pro B avec Fos-sur-Mer (il y avait déjà joué avec Le Portel). Signé par Limoges en 2017, il n’a pu vraiment connaître les joies de la Jeep Élite, se rompant les ligaments croisés avant même le début de la saison. Redescendu en Pro B, à Rouen, il y a montré suffisamment de choses pour que le CCRB fasse appel à ses services la saison passée. Le club champenois n’a pas eu à s’en plaindre, bien au contraire. Avec Strasbourg, le Manceau entame une nouvelle étape, visant non plus le maintien mais les play-offs. Un joueur de collectif, toujours à fond, signé pour trois saisons.

Jayson Tchicamboud – né le 28 janvier 2002 – 1,86 m – Poste 1 – Français

Le fils de Steed devrait cette saison se voir confier un peu plus de responsabilités dans le jeu de la SIG, même s’il passera probablement plus de temps sur le parquet avec les Espoirs qu’avec les pros. À la SIG depuis 2017, il progresse régulièrement, même s’il reste beaucoup de travail à effectuer sur le tir, notamment. La saison passée, il a eu droit à six apparitions en Jeep Élite (4,2 mn, 1,8 pt (57,3 % aux tirs dont 0 % à trois-points, 0/1), 0,5 rbd, 0,3 pd, 2,0 d’éval) et a montré son potentiel avec le centre de formation : 10,3 pts (36,2 % aux tirs dont 29,7 % à trois-points), 4,2 rbds, 4,8 pds, 10,7 d’éval en 25,3 mn dans le championnat Espoirs.

Photo : SIG Strasbourg – M. Lahure

DeAndre Lansdowne – né le 6 juin 1989 – 1,88 m – Poste 2-1 – Américain

La vie n’a pas toujours été facile pour le natif d’Albuquerque (Nouveau-Mexique). À sa sortie de fac (Fort Lewis, en 2011), il n’est pas devenu basketteur professionnel mais gardien, électricien, vendeur dans une quincaillerie… Il lui faudra attendre 2015 pour faire du basket son gagne-pain, d’abord au Mexique puis en Allemagne. Là, il démarre en 3e division avant de franchir successivement les échelons et de montrer ses qualités en 1e division avec Braunschweig (18,6 pts, 37,4 % à trois-points, 3,4 rbds, 3,7 pds en 2018-19. La saison passée, il évoluait en Italie avec Brescia (13,3 pts, 36,4 % à trois-points, 3,0 rbd, 1,6 pd en championnat, 10,2 pts, 32,2 % à trois-points, 2,5 rbds, 2,3 pds en Eurocup). Athlétique, il peut aussi bien marquer en percussion que de loin, tout en apportant son écot dans tous les registres du jeu.

Jaromir Bohacik – né le 26 mai 1992 – 1,97 m – Poste 3-2 – Tchèque (Bosman)

L’ailier tchèque a connu la reconnaissance lors de la dernière Coupe du monde, où il a largement contribué à la belle sixième place obtenue par son équipe nationale : 15,2 pts, 42,6 % à trois-points, 4,0 rbds, 2,4 pds en 30,2 mn. Évolutant à Nymburk, l’équipe-phare du championnat tchèque (championne en 2018 et 2019), depuis 2017, il y a fait montre de ses qualités de shooteur de loin, notamment la saison passée : 15,6 pts (53,2 % aux tirs dont 52,1 % à trois-points (!)), 3,3 rbds, 3,7 pds en tout juste 22,2 mn, cela classe son homme. Avant Nymburk, le natif d’Ostrava a toujours évolué dans son pays, sauf en 2014-15, où il s’est exporté à Louvain (Belgique). Habitué à la BCL avec Nymburk (trois campagnes), il y valait la saison dernière 12,1 pts (40,6 % aux tirs dont 26,3 % à trois-points), 4,5 rbds, 2,9 pds. Gaucher.

Axel Toupane – né le 23 juillet 1992 – 2,01 m – Poste 3 – Français

Léo Cavalière out jusqu’à mi-octobre, la SIG a fait appel à un enfant du pays pour le suppléer. Et pas n’importe qui puisque le fils de Jean-Aimé est tout de même un international français (médaillé de bronze à Pékin lors de la dernière Coupe du monde) ayant joué en NBA (2 saisons avec Denver, Milwaukee et New Orleans pour 25 matchs à 3,5 pts, 1,3 rbd, 0,6 pd et 31,8 % à trois-points) et en Euroleague avec Kaunas et Olympiakos. La saison passée, il jouait pour Malaga mais n’a pas fini la saison par la faute d’une rupture partielle du tendon d’Achille. Dans son rôle de remplaçant, il valait 6,3 pts, 3,1 rbds, 0,9 pd, 22,9 % à trois-points en championnat d’Espagne et 9,6 pts, 2,5 rbds, 1,2 pd, 39,5 % à trois-points en Eurocup. Un féroce défenseur, porté sur le tir de loin. Reste à voir s’il est totalement remis de sa blessure.

Photo : FFBB – Hervé Bellanger – IS

Bonzie Colson – né le 12 janvier 1996 – 1,96 m – Poste 4-3 – Américain

Tout avait bien commencé pour le petit intérieur, avec une carrière brillante à Notre-Dame, en NCAA (2014 à 2018). Sur son année senior, il tournait à 19,7 pts, 10,1 rbds, 0,9 pd, 29,3 % à trois-points. Mais deux fractures du pied gauche ont mis fin à ses espoirs de draft, ce qui ne l’a pas empêché de disputer 8 matchs de NBA avec Milwaukee, pour 4,9 pts, 3,8 rbds, 0,4 pd, 23,8 % à trois-points. Pas suffisant pour s’installer dans la grande ligue. Le natif de New Bedford (Massachussetts) s’est alors tourné vers la Turquie et Darussafaka, où il a montré l’étendue de son talent : 12,2 pts, 5,2 rbds, 1,0 pd, 36,8 % à trois-points en 22,2 mn de championnat national, 10,8 pts, 5,0 rbds, 0,6 pd, 45,9 % à trois-points en 22,4 mn d’Eurocup. Un « energizer » dur au mal, doté d’une grande envergure (2,12 m), autant concerné par l’attaque que par la défense.

https://www.youtube.com/watch?v=0SbwKHFMBno

Ishmail Wainright – né le 12 septembre 1994 – 1,96 m – Poste 4-3 – Américain

Comme DeAndre Landsdowne, Ishmail Wainwright a connu un parcours original. À sa sortie de la fac de Baylor en 2017 (5,5 pts, 5,1 rbds, 3,2 pds, 29,2 % à trois-points en 29,4 mn), il a bifurqué vers le football américain, sans grand succès. En 2018, il est donc revenu vers ses anciennes amours, en commençant modestement par la 2e division allemande, à Nuremberg. L’année dernière, il évoluait à l’étage supérieur avec Vechta, produisant 10,4 pts, 5,9 rbds, 2,5 pds, 24,7 % à trois-points en BBL (le championnat allemand) et 10,7 pts, 5,9 rbds, 3,9 pds, 41,7 % à trois-points en BCL. Une anecdote résume bien le tempérament du natif de Kansas City (Missouri) : pendant le confinement, il a travaillé comme livreur pour Amazon afin de garder la forme en montant des escaliers !

Léopold Cavalière – né le 27 avril 1996 – 2,03 m – Poste 4-3 – Français

Pas le plus élégant des joueurs mais certainement pas le moins combatif. Après avoir passé toute sa carrière à Pau-Lacq-Orthez, l’Albigeois a pris le parti de quitter son cocon après une saison en demi-teinte 3,9 pts (52,0 % aux tirs dont 26,0 % à trois-points), 4,2 rbds, 1,2 pd, 7,5 d’éval en 18,8 mn). Intense, défenseur dur sur l’homme, il manque cependant de talent offensif, surtout de loin. Et son dernier opus marque une stagnation, lui qui s’était vu confier le poste d’ailier-fort titulaire. Il a signé pour trois ans à Strasbourg pour montrer qu’il ne s’agissait là que d’un accident. Mais une fracture de fatigue au pied va différer ses premiers pas sous les couleurs de la SIG jusqu’à mi-octobre au moins.

Photo : FIBA Europe

Yannis Morin né le 31 août 1993 – 2,08m – Poste 4 – Français

Après avoir longtemps bourlingué (après le Centre Fédéral, il est passé par Cholet, Denain, Le Havre, Le Mans et Nanterre ainsi que, en 2017-18, par la G-League, au Blue d’Oklahoma City), il a trouvé la stabilité à Châlons-Reims, où il a passé les deux dernières saisons. Comme son coéquipier de la saison passée Jean-Baptiste Maille, il a réalisé une superbe saison (13,4 pts (55,5 % aux tirs, 0 tir à trois-points tenté), 7,3 rbds, 1,2 contre, 1,3 pd, 16,0 d’éval) qui lui a valu une sélection au All-Star Game et de susciter l’intérêt de la SIG. Auteur de sa meilleure saison en carrière avec le CCRB, il va apporter pendant trois ans sa mobilité, son explosivité et son sens du rebond à la SIG.

Photo : CCRB

Ebuka Izundu – né le 28 juin 1996 – 2,08 m – Poste 5-4 – Nigérian (Cotonou)

D’une carrure imposante, le pivot capable de s’écarter reste un jeune joueur. Déjà parce qu’il n’a commencé le basket qu’à 16 ans, mais aussi parce que la saison à venir ne sera que sa deuxième en tant que professionnel. Sorti de l’université de Miami Florida en 2019 avec des stats très honorables (10,9 pts, 8,3 rbds, 1,0 pd, 1,2 ctr, 65,3 % aux tirs, 33,3 % à trois-points, 68,4 % aux lfs en 27,5 mn), il a passé une année de rookie sans relief à Séville, ne jouant que 13,1 mn par match pour 4,2 pts, 3,1 rbds, 0,1 pd, 0,5 ctr, 55,6 % aux tirs, 0 trois-points tenté et 57,9 % aux lfs. Bon contreur, le natif de Charlotte (Caroline du Nord) est encore parfois naïf et doit travailler son tir, comme le prouvent ses stats aux lancers francs. Mais, rapide et bondissant, il présente un profil idoine pour réussir en France.

Essomé Miyem – né le 15 juillet 2001 – 2,08 m – Poste 5-4 – Français

Le Rémois a effectué une première saison strasbourgeoise prometteuse, au sortir du Centre Fédéral. En sus d’avoir réussi de belles prestations avec les Espoirs (12,9 pts (55,0 % aux tirs dont 19,4 % à trois-points), 6,5 rbds, 0,9 contre, 1,5 pd, 14,4 d’éval), il a également eu droit à dix participations à des rencontres de Jeep Élite, pour 2,3 pts (66,7 % aux tirs, 0 trois-points), 0,8 rbd, 0,1 pd, 2,3 d’éval en 6,0 mn. Capable d’évoluer sur les deux postes intérieurs, le jeune frère d’Endy Miyem (internationale française) est doté d’une bonne technique et de qualités athlétiques au-dessus de la moyenne. Lui reste à s’étoffer physiquement, à gagner de l’expérience et à stabiliser son tir de loin. Champion d’Europe U16 en 2017 et vice-champion du monde U17 en 2018.

Photo : SIG Strasbourg – P. Gigon

Coach

Lassi Tuovi – né le 31 décembre 1986 – Finlandais

Malgré son jeune âge (33 ans), le Finnois possède déjà une longue expérience du coaching, qu’il pratique depuis ses 24 ans. Il a été l’adjoint d’Henrik Dettman lors de son court passage en Alsace et a conservé son poste lorsque Vincent Collet a repris les rênes de la SIG. Lorsque le sélectionneur de l’équipe de France s’est vu retirer la responsabilité de l’équipe la saison dernière, c’est lui qui a été appelé au chevet d’une SIG bien malade. Le coronavirus l’a empêché de montrer ce qu’il pouvait réaliser, ne dirigeant l’équipe que le temps de quatre rencontres (2 victoires et 2 défaites). Suffisant toutefois pour être prolongé comme coach principal jusqu’en 2022.

Photo : SIG Strasbourg – P. Gigon

Assistants : Frank Kuhn (41 ans), Romain Leroy (42 ans)

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La saison 2019-20 de la SIG a surtout été marquée par le départ de Vincent Collet, coupé après 20 matchs et remplacé par son assistant finlandais, Lassi Tuovi. Mais aussi par des résultats peu satisfaisants et par une ambiance parfois houleuse au sein de l’équipe. Pour ne pas revivre le même scénario, les dirigeants strasbourgeois ont effectué un gros ménage dans l’effectif, ne gardant aucun professionnel de l’année passée. Place a été faite pour l’arrivée de joueurs peut-être moins cotés mais dotés d’une mentalité plus collective que leurs prédécesseurs. Avec comme objectif les play-offs, et plus si affinités…

Il fallait remonter à 2011-12 pour trouver trace d’une saison négative (14 victoires – 16 défaites) du côté du Rhénus. Huit ans plus tard, la SIG a renouvelé cet « exploit », s’arrêtant à la 10e place avec un bilan de 10 v.-14 d., ce qui a coûté son poste à son entraîneur en chef et sélectionneur de l’équipe de France, Vincent Collet. À la 20e journée, son équipe n’avait enregistré sous ses ordres que 8 victoires contre 12 défaites. Il a alors été remplacé par son adjoint, Lassi Tuovi, qui n’a guère fait mieux : 2 v.-2 d.

La saison de la SIG a été plombée par un départ catastrophique, avec 5 défaites sur les 6 premiers matchs. S’en sont suivies une série de 6 victoires consécutives puis la rechute, avec 7 défaites de suite.

Pas de quoi donner le sourire dans les vestiaires où, entre erreurs de recrutement et pétages de plombs, la vie ne semble pas avoir eu grand-chose d’un long fleuve tranquille. Travis Trice et Jerai Grant, peu concernés ou pas au niveau, ont été priés d’aller voir ailleurs, alors qu’Ali Traoré était suspendu par son club suite à un coup de sang. Dommage, il était l’un de ceux qui avaient surnagé pendant la saison, avec un Thomas Scrubb irréprochable, un Damien Inglis stabilisé, un Boris Dallo intéressant et un Scottie Reynolds ayant amené de la sérénité dans l’équipe.

Au terme de cet exercice peu en rapport avec les attentes, les dirigeants strasbourgeois ont décidé d’effectuer une grande lessive. En premier lieu en signant Nicola Alberani (45 ans) comme directeur sportif. Et en reconduisant Lassi Tuovi dans ses fonctions de coach principal. Ensuite, l’Italien et le Finlandais ont décidé de reconstruire de A à Z leur effectif, ne conservant que deux Espoirs, Jayson Tchicamboud et Essomé Miyem. La première phase de cette reconstruction a consisté à établir une base solide de JFLs, en signant sur trois ans des joueurs connus pour leur talent et leur état d’esprit : Jean-Baptiste Maille, Léo Cavalière et Yannis Morin. Pour les accompagner, la SIG a été chercher des « cols bleus », des joueurs étrangers connus pour leur capacités à se fondre dans un collectif tout en apportant de la polyvalence : hormis Brandon Jefferson, pur meneur, tous les autres non-JFL sont susceptibles de jouer sur plusieurs postes.

Au final, cela donne un effectif pas forcément très « clinquant », sans star (à l’exception d’Axel Toupane, signé comme pigiste pour remplacer Léo Cavalière le temps qu’il se remette de sa fracture de fatigue au pied), mais complémentaire, orienté vers le collectif, solide à tous les postes. De quoi envisager une saison plus paisible que la précédente, avec comme objectif affiché de se qualifier pour les play-offs. Ils sont nombreux à présenter la même ambition, mais la SIG semble avoir les moyens de parvenir à ses fins.

Arrivées : Brandon Jefferson (Orléans), Jean-Baptiste Maille (Châlons-Reims), Jaromir Bohacik (Nymburk, RTC), DeAndre Lansdowne (Brescia, ITA), Axel Toupane (Malaga, ESP), Ishmail Wainwright (Vechta, ALL), Léo Cavalière (Pau-Lacq-Orthez), Ebuka Izundu (Séville, ESP), Yannis Morin (Châlons-Reims).

Prolongations : Lassi Tuovi (entraîneur)

Partants : Ludovic Beyhurst (Limoges), Gerry Blakes (Oldenburg/ALL), Boris Dallo (Le Portel), Damien Inglis (Monaco), Devonte Upson (Trieste/ITA), Thomas Scrubb (Bourg-en-Bresse), Ali Traoré (Antibes/Pro B), Jérémy Nzeulie, Artsiom Parakhouski, Scottie Reynolds, Gabe York.

Salle : Rhénus (6 166 places)

Photo : SIG Strasbourg

Président : Martial Bellon (64 ans)

Brandon Jefferson – né le 25 novembre 1991 – 1,75 m – Poste 1 – Américain

En premier lieu, la SIG avait jeté son dévolu sur Wes Clark pour tenir le poste de meneur. Mais son échec aux tests médicaux est sans doute une bonne chose, puisqu’elle a permis au club de récupérer Brandon Jefferson, l’épatant micro-meneur qui a fait les beaux jours d’Orléans

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