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Guide Pro B 2020-21 : Antibes attend son heure

Photo d’ouverture : Sharks d’Antibes Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe de Pro B. Aujourd’hui, les Sharks d’Antibes. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI

Photo d’ouverture : Sharks d’Antibes

Comme chaque saison, BASKET EUROPE offre à ses abonnés la présentation de chaque équipe de Pro B. Aujourd’hui, les Sharks d’Antibes. Vous pouvez obtenir 30 jours d’abonnement gratuits : ICI

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Antibes a commencé la saison passée d’une manière calamiteuse, enregistrant six défaites en huit matchs. De quoi se retrouver avant-dernier au classement. Heureusement, les troupes de Nikola Antic ont pu redresser la barre, au point de se retrouver 4e au moment de l’arrêt de la saison, avec un bilan de 14 victoires pour 9 défaites (et donc 12 v.-3 d. sur la deuxième partie de saison). Depuis, les Sharks connaissent une intersaison agitée, à cause notamment de l’incertitude qui règne autour de l’arrivée possible de nouveaux actionnaires. Toujours est-il que, même si l’équipe manque encore d’un meneur titulaire, elle vise le haut du tableau, notamment depuis la signature d’Ali Traoré.

1 Le bilan de la saison passée

Il est peu de dire qu’Antibes a mal commencé sa saison 2019-20. Comme le souligne Nikola Antic, « la descente a affecté les joueurs, d’où un manque d’ambition, de volonté. Il n’est jamais facile de construire quelque chose après ça. Ce qui explique notre mauvais début de saison. Après, nous nous sommes bien améliorés. J’ai un seul regret sur cette période, la finale de Leaders Cup, notre plus mauvais match sur 3 ou 4 mois. »

Malgré un effectif comportant des Roko-Leni Ukic, des Tim Blue ou des Zaid Hearst, les Sharks ont terminé l’exercice avec la 12e attaque du championnat (77,1 points marqués, contre 74,2 encaissés, 5e défense). Le mauvais début de saison de l’équipe y est pour quelque chose, précise Nikola Antic : « Nous n’avons pas trouvé de fluidité offensive. J’ai une philosophie de jeu plus portée sur l’attaque la défense mais après notre début de saison, il fallait trouver un moyen de gagner des matchs, nous nous sommes donc focalisés sur la défense. » Avec un résultat parlant : passée la 8e journée, Antibes a enchaîné sur deux séries de 5 et 6 victoires tout juste entrecoupées par deux défaites. Et une remontée impressionnante au classement, de la 17e à la 4e place.

Nikola Antic (à dr.) – Photo : Sharks d’Antibes
« L’équipe avait bien progressé et elle avait encore une marge de progression. La question de savoir jusqu’où nous aurions pu aller reste posée, nous étions sur une bonne dynamique. »

2 Le recrutement

Pour Antibes, le grand événement de l’intersaison tient au départ de son emblématique leader, Tim Blue. Après huit années de fidélité au club, l’ailier-fort de 36 ans n’a pas été reconduit, touché par la limite d’âge et par le fait qu’il n’a visiblement jamais complètement récupéré de son AVC de 2018. La plupart des autres joueurs majeurs de l’effectif 2019-20 ont suivi le mouvement : Roko-Leni Ukic est parti à l’Olimpija Ljubljana et Romuald Morency, auteur d’une belle saison, en Jeep Élite, à Gravelines-Dunkerque alors que Corentin Carne, Viktor Gaddefors, Fernando Raposo et Zaid Hearst n’ont pas été prolongés.

Avec seulement trois pros encore sous contrat (Gédéon Pitard, Sadio Doucouré et Jean-Marc Pansa), Nikola Antic a donc dû reconstruire son effectif. Avec, en outre, une incertitude planant sur l’évolution du club : « de nouveaux investisseurs devraient arriver, mais ce n’est pas encore fait, il va falloir attendre quelques mois pour voir si ça se concrétise. Si ça se fait, nous pourrons alors, peut-être, poursuivre notre recrutement. »

Photo : Sharks d’Antibes

En attendant, Antibes a joué la carte jeunes. Outre Sidy N’Dir (25 ans), meneur passé la saison dernière par Évreux sans briller (5,3 points, 4,3 d’évaluation) au sortir d’une formation en NCAA, le club a signé les frères Ca, Étienne (en mal de temps de jeu à Chalon-sur-Saône) et Léopold (auteur d’une saison au bout du banc à Saint-Quentin, 3,7 minutes sur 11 matchs) alors que le prêt par Nanterre de Jean-Marc Pansa s’est transformé en transfert. Pour accompagner ces jeunes joueurs, les Sharks ont proposé un contrat de cinq ans (!) à Cleanthony Early, un ailier ayant à son actif une cinquantaine de matchs en NBA entre 2014 et 2016. Un pari étonnant… Antibes a fait ensuite encore plus fort en obtenant l’accord d’Ali Traoré, pivot au caractère réputé difficile mais surdimensionné pour la division. Le club serait également en contact avec Chris Smith (1,88 m, 32 ans), un meneur ayant joué en Israël la saison passée. Mais rien n’est fait à ce sujet. Et l’incertitude sur l’arrivée potentielle de nouveaux investisseurs influe sur l’arrivée de possibles nouvelles recrues : « Pour le moment, nous n’avons pas de joueur Bosman (un seul étranger, Cleanthony Early, NDLR), nous avons donc une marge de manœuvre pour renforcer l’équipe. Mais je n’ai pas d’information précise dans ce domaine, ce sera lié à l’arrivée ou non de ces nouveaux investisseurs. » En attendant, les Sharks complètent leur effectif avec trois jeunes du centre de formation, Vincent Amsellem, Benedikt Maukner et Shawn Tanner.

Jean-Marc Pansa – Photo : Sharks d’Antibes
« Cette année, nous allons avoir beaucoup de jeunes, mais aucun qui ait déjà pesé dans un championnat professionnel. Il va falloir voir comment ils s’adaptent et progressent. »

3 Les objectifs

Avec un effectif incomplet, où manque un meneur susceptible de devenir titulaire à la place de Gédéon Pitard, il n’est pas évident de déterminer des objectifs, même si la raquette, composée des frères Ca, de Jean-Marc Pansa et d’Ali Traoré, a fière allure. Et ce d’autant plus que des joueurs jusqu’ici remplaçants sont amenés à voir leurs responsabilités augmenter : « Les joueurs réclament souvent du temps de jeu et des responsabilités, mais tout le monde n’est pas apte à les assumer, » explique Nikola Antic. « Le côté psychologique est très important. À ce niveau, la préparation n’est pas la même pour les joueurs majeurs. Et il faut de la constance. On a trois joueurs qui sont obligés de passer ce cap, Gédéon Pitard, Sadio Doucouré et Jean-Marc Pansa. Il va falloir voir comment ils s’adaptent. »

Des questions se posent également sur Cleanthony Early, qui n’a pas participé aux matchs de préparation et que l’on a vu en mode « arrosage automatique » en Coupe de France contre Roanne (22 points à 7/20 aux tirs et 6 balles perdues) et en Leaders Cup à Aix-Maurienne (16 points à 5/15 aux tirs et 4 balles perdues).

À partir de là, Nikola Antic évoque le contexte avant de parler d’objectifs : « Nous sommes en rodage, il y a des changements dans l’organisation, c’est donc une année d’adaptation à tout ça, on en saura peut-être plus d’ici deux mois. L’objectif pourra peut-être changer à ce moment-là. » D’ici là, il va falloir s’adapter au profil de l’équipe : « Pour un coach, la qualité d’adaptation est essentielle. Il faut s’adapter aux organisations, au covid, aux nouveaux joueurs, à ceux de nouvelle génération. Quand j’étais plus jeune, le coach était un père, un professeur, un ami pour les joueurs. Ce n’est plus le cas avec les jeunes joureurs. Qu’on apprécie ou non cette évolution, elle est là, il faut l’accepter. »

Reste à déterminer ce que les Sharks vont faire cette saison. Pour Nikola Antic, « l’objectif premier, c’est de faire progresser les jeunes, individuellement et collectivement. Ensuite, ce serait une bonne chose si on pouvait faire les play-offs, voire finir dans les quatre premiers. Mais on cible plutôt la saison suivante pour viser plus haut. »

« Nous avons toujours une image de grosse équipe, nous avons donc la pression de réaliser de bons résultats. »
Nikola Antic – Photo : Sharks d’Antibes

Les deux joueurs à suivre

Cleanthony Early (2,03 m, 29 ans)

Le natif de Middletown (État de New York) est à la fois LA surprise et la grande question du recrutement antibois. Proposer d’emblée cinq ans à un joueur qui n’a guère connu que la NBA (un peu, 56 matchs) et la G-League (guère plus, 58 matchs pour 12,6 points de moyenne) avant de poursuivre une carrière chaotique, entre contrats rompus avant d’avoir joué un match en Grèce (à l’AEK Athènes) et en Hongrie (à Atomeromu) et passages en République dominicaine, en deuxième division japonaise et, la saison dernière, en Arabie Saoudite, à Al Ahli Djeddah, où il fut deuxième meilleur marqueur (28,9 points en plus de 10,8 rebonds), semble surprenant. Reste à voir si un joueur qui a brillé dans de faibles championnats peut s’adapter à la Pro B.

Ali Traoré (2,08 m, 35 ans)

Il faut remonter à la saison 2004-05 pour trouver trace du « magicien » en Pro B, à l’époque à Quimper ! Depuis, le pivot aux doigts de fée (60,1 % aux tirs en 285 matchs de Pro A/Jeep Élite) a connu bon nombre de clubs de haut niveau, remportant notamment deux titres de champion de France (2002 et 2009) avec son club formateur, l’Asvel. Il a aussi 50 matchs d’Euroleague à son compteur (10,3 points et 4,1 rebonds de moyenne) avec l’Asvel, Rome, l’Alba Berlin, Nanterre et Limoges. Un CV surdimensionné pour la Pro B. Le problème, c’est que certaines de ses récentes expériences (Limoges 2015-16 et Strasbourg 2019-20) ont mis en lumière un caractère pas toujours facile, pour verser dans l’euphémisme. Une caractéristique qui ne fait pas vraiment peur à Nikola Antic : « je suis sûr que j’aurai une bonne relation avec lui. Il a déjà travaillé avec des coachs « yougo » (NDLR : Saso Filipovski à Rome en 2010-11, Bozidar Maljkovic au Lokomotiv Kuban en 2011-12, Sasa Obradovic à l’Alba Berlin en 2012-13, Zvezdan Mitrovic à Monaco en 2017-18) et ça s’est bien passé. Et il nous apportera son adresse et son expérience. »

Ali Traoré – Photo : Sharks d’Antibes

En conclusion

Difficile de se faire une idée de l’Antibes 2020-21 aujourd’hui, alors que son roster est susceptible d’évoluer avec la possible arrivée d’un ou plusieurs joueurs étrangers. Si cela se produit, que Clanthony Early se révèle une bonne pioche, que les jeunes pousses antiboises montrent toute leur valeur et qu’Ali Traoré s’adapte à la Pro B, les Sharks peuvent viser haut. Mais cela fait quand même beaucoup de « si »…

Effectif 2020-21

Arrivées : Anthony Stanford (assistant coach), Étienne Ca (Chalon-sur-Saône, Jeep Élite), Leopold Ca (Saint-Quentin), Cleanthony Early (Al Ahli Djeddah, Arabie Saoudite),  Sidy N’Dir (Évreux), Jean-Marc Pansa (transfert de Nanterre, Jeep Élite), Ali Traoré (Strasbourg, Jeep Élite).

Départs : Tim Blue, Corentin Carne (Aix-Maurienne), Viktor Gaddefors, Zaid Hearst, Romuald Morency (Gravelines-Dunkerque, Jeep Élite), Fernando Raposo, Roko Leni-Ukic (Olimpija Ljubljana, CRO-SLO).

Meneurs : Vincent Amsellem, Sidy N’Dir, Gédéon Pitard

Extérieurs : Sadio Doucouré, Cleanthony Early (USA), Shawn Tanner

Intérieurs : Étienne Ca, Léopold Ca, Benedikt Maukner, Jean-Marc Pansa, Ali Traoré

Le cinq majeur probable

Pitard – Doucouré – Early – Pansa – Traoré

Entraîneur : Nikola Antic    Assistant : Anthony Stanford

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Antibes a commencé la saison passée d’une manière calamiteuse, enregistrant six défaites en huit matchs. De quoi se retrouver avant-dernier au classement. Heureusement, les troupes de Nikola Antic ont pu redresser la barre, au point de se retrouver 4e au moment de l’arrêt de la saison, avec un bilan de 14 victoires pour 9 défaites (et donc 12 v.-3 d. sur la deuxième partie de saison). Depuis, les Sharks connaissent une intersaison agitée, à cause notamment de l’incertitude qui règne autour de l’arrivée possible de nouveaux actionnaires. Toujours est-il que, même si l’équipe manque encore d’un meneur titulaire, elle vise le haut du tableau, notamment depuis la signature d’Ali Traoré.

1 Le bilan de la saison passée

Il est peu de dire qu’Antibes a mal commencé sa saison 2019-20. Comme le souligne Nikola Antic, « la descente a affecté les joueurs, d’où un manque d’ambition, de volonté. Il n’est jamais facile de construire quelque chose après ça. Ce qui explique notre mauvais début de saison. Après, nous nous sommes bien améliorés. J’ai un seul regret sur cette période, la finale de Leaders Cup, notre plus mauvais match sur 3 ou 4 mois. »

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