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[REDIFF] France-Espagne : Ana Suarez (Basket Landes) et Xavi Forcada (Nantes) au coeur de la rivalité (2)

Ana Suarez (1,70 m, 33 ans, Basket Landes) et Xavi Forcada (1,93 m, 31 ans, Nantes) sont natifs d’Espagne et ont choisi de venir jouer en France. Ils comparent dans cette interview le basket et la façon de vivre ces deux éternels rivaux. De joueurs locaux à joueurs étrangers, la vision du sport vari

Ana Suarez (1,70 m, 33 ans, Basket Landes) et Xavi Forcada (1,93 m, 31 ans, Nantes) sont natifs d’Espagne et ont choisi de venir jouer en France. Ils comparent dans cette interview le basket et la façon de vivre ces deux éternels rivaux. De joueurs locaux à joueurs étrangers, la vision du sport varient.

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« On part des week-ends quand on est off tous les deux et on va visiter les rues, les quartiers des villes aux alentours »

Au contraire qu’est ce que vous n’aimez pas en France ?

AS : On ne peut pas manger partout à n’importe quelle heure. Que ce soit à partir de 14 h ou à partir de 22 h. Je suis intriguée par le fait que la vie soit moins importante la nuit. La musique est moins présente dans les rues. J’ai l’habitude de sortir avec ma famille mais en France, les gens sont plus du genre à rester chez eux. C’est la seule chose que je regrette un peu, c’est une autre culture on va dire.

XF : Le temps (rires). C’est pas une blague. On m’avait prévenu mais je pensais pas autant, surtout dans le Nord il pleut tout le temps (rires). Sinon les horaires aussi surtout pour les repas mais on s’y habitue. Si en France vous mangez à midi et à 20 h, eh! bien on s’adapte.

Vous aimez visiter le pays ?

AS : Oui énormément. J’adore quand j’ai du temps libre entre les entraînements découvrir des lieux proches des Landes. J’ai bien aimé visiter les Landes, Bayonne, Bordeaux, les villages près d’ici… La France a des côtés du style de l’Espagne. J’aime la gastronomie, goûter de nouvelles choses et voyager. Je commence à bien connaître le Sud, moins le Nord.

XF : Oui on l’a toujours fait. Que ce soit à Gries, à Strasbourg, même en Allemagne. Ma copine et moi on aime beaucoup ça. On part des week-ends quand on est off tous les deux et on va visiter les rues, les quartiers des villes aux alentours. A Roanne c’était un peu moins bien parce que sportivement je n’étais pas satisfait de ma performance et du coup l’ambiance était moins satisfaisante. Sûrement parce que j’étais en Jeep Elite et du coup j’avais plus de pression.

Et dans le futur vous vous voyez continuer à jouer en France ?

AS : Pour dire la vérité, je n’y ai pas trop pensé. J’ai deux ans à Basket Landes et j’ai 33 ans. Je veux vivre le présent. J’aimerais juste finir ma carrière dans mon pays d’origine à Valence. Chaque année on me propose des opportunités, je ne m’inquiète pas.

« En France le jeu est peut-être moins tactique mais plus physique »

Que pensez-vous du niveau en France en comparaison avec l’Espagne ?

AS : J’ai envie de dire quand j’étais à Tarbes, il y avait une compétition très équilibrée avec de bonnes équipes. Cette année la saison ne sera peut-être pas tant équilibrée que ça. Et pourtant c’est vital pour avoir une saison compétitive.

XF : Même si j’étais en deuxième division en Espagne, je dirais que le niveau est assez similaire entre les deux pays. Ce que j’ai remarqué en revanche c’est qu’en France le jeu est peut-être moins tactique mais plus physique. En Espagne les joueurs joueront plus le collectif alors qu’en France si un Américain est beaucoup plus fort, on lui passe le ballon et c’est terminé. On se dispute souvent sur qui fait le plus de flopping (= tomber volontairement pour simuler/accentuer une faute) et je pense que pour le coup c’est en France qu’il y en a le plus. Les joueurs espagnols sont plus malins (rires).

Photo : BCGO
« Nous avons un respect mutuel, nous savons que la France est là. C’est très bien d’être compétitif »

Quelle est la salle où vous avez joué avec l’ambiance la plus chaude ?

AS : Pour moi, c’était en Espagne, en Galice, une ambiance de dingue. C’est proche, c’est humain, familial. Si on a 300-400 personnes on a l’impression qu’elles sont 1000 derrière nous. Bon il y a des petits débordement de temps en temps mais rien de bien méchant. En France, à Tarbes, le public peut voir l’évolution de son équipe. Il y a plus de paris. Le public est un vrai soutien pour le crew. Basket Landes, c’est une équipe dans laquelle c’est très impressionnant de jouer car il y a de nombreuses personnes qui viennent. Je me sens vraiment soutenue.

XF : A domicile, lorsque j’étais à Palencia (2012-2015). Les fans sont à fond dernière nous. Surtout pour la finale de la Coupe (LEB Oro). Ensuite à l’extérieur, je dirais au Portel c’était vraiment génial !

Et en ce qui concerne les villes ?

XF : Sans doute Cáceres, c’est une petite ville mais ils m’ont laissé un souvenir que je garderai à vie je pense. Après ça dépend surtout du match. En Espagne comme en France je vois bien que parfois, il y a des matchs, t’as l’impression que les gens viennent voir une pièce de théâtre. Je pense à Rouen ou même Nantes. D’ailleurs si je peux faire un appel aux Nantais, vous avez une grande salle où vous pouvez mettre de l’ambiance, faites-le (rires).

Est-ce qu’on gagne mieux sa vie en Espagne ou en France ?

AS : Il y a toujours un lien entre les pays dons c’est sensiblement la même chose. Ici c’est légèrement mieux parce que l’économie est plus sécurisée on va dire. On le voit même avec le coronavirus, nous sommes plus protégés avec les subventions publiques qui contribuent, tout ça aide vraiment dans les hôpitaux.

XF : Moi je suis venu en France pour ça à la base. Je dirais que oui en France on gagne plus après, je ne donnerais pas de noms mais je connais des joueurs en Espagne qui gagnent mieux leur vie que d’autres joueurs français alors qu’ils sont au même niveau en termes de ligue.

Que pensez-vous de la forte rivalité Espagnols-Français dans le basket ?

AS : Pas seulement dans le basket (rires). C’est la même chose dans le football, dans le cyclisme, le basket et je pense que c’est intéressant. Pour être meilleur dans le sport, il faut toujours se confronter avec les autres. Nous avons un respect mutuel, nous savons que la France est là. C’est très bien d’être compétitif.

XF : C’est normal, on se fait la guerre dans tous les championnats. Les Espagnols sont souvent sur les podiums et on se retrouve souvent en face de Français. Vous avez de la chance en tout cas d’avoir l’INSEP et des bons centres de formation. Ça se ressent on voit bien même chez les U15-16-17 il y a souvent de très bons joueurs en devenir. En plus avec un fort effectif étranger beaucoup de bonnes équipes se forment et du coup le niveau est bon.

Question pour Xavi, pourquoi le numéro 13 ? Superstitieux ?

XF : Il n’y a rien de superstitieux là-dedans (rires), j’ai souvent été le 9 quand j’étais plus jeune et quand je suis arrivé en France, il n’était pas dispo et j’ai donc pris au hasard le 13. Je n’ai pas vraiment de préférence.

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Au contraire qu’est ce que vous n’aimez pas en France ?

AS : On ne peut pas manger partout à n’importe quelle heure. Que ce soit à partir de 14 h ou à partir de 22 h. Je suis intriguée par le fait que la vie soit moins importante la nuit. La musique est moins présente dans les rues. J’ai l’habitude de sortir avec ma famille mais en France, les gens sont plus du genre à rester chez eux. C’est la seule chose que je regrette un peu, c’est une autre culture on va dire.

XF : Le temps (rires). C’est pas une blague. On m’avait prévenu mais je pensais pas autant, surtout dans le Nord il pleut tout le temps (rires). Sinon les horaires aussi surtout pour les repas mais on s’y habitue. Si en France vous mangez à midi et à 20 h, eh! bien on s’adapte.

Vous aimez visiter le pays ?

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Photo: FIBA

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