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Le point sur la Jeep Élite par club : Chalon-sur-Saône ne sourit pas

En cette période de quasi-interruption de la Jeep Élite pour cause de confinement, et avant que la saison redémarre (éventuellement…) début décembre, Basket Europe vous propose de faire un premier bilan de la saison, en examinant un club après l’autre, avec l’avis d’expert de Christophe Denis, ancie

En cette période de quasi-interruption de la Jeep Élite pour cause de confinement, et avant que la saison redémarre (éventuellement…) début décembre, Basket Europe vous propose de faire un premier bilan de la saison, en examinant un club après l’autre, avec l’avis d’expert de Christophe Denis, ancien coach de Jeep Élite aujourd’hui consultant pour la chaîne L’Équipe. Aujourd’hui, Chalon-sur-Saône.

Photo d’ouverture : Élan Chalon – Charlotte Geoffray

L’heure est plutôt à la soupe à la grimace, du côté de Chalon-sur-Saône. L’audacieux pari DJ Cooper s’est révélé un échec total, l’équipe n’a jamais réussi à trouver une quelconque osmose, tant en attaque qu’en défense. Et si le recrutement semblait présenter beau à l’orée de la saison, l’Élan en est aujourd’hui surtout à espérer sauver sa peau à la fin de l’exercice.

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Où en sont-ils ?

En championnat : 1 victoire-4 défaites, 16e

Hormis une embellie début octobre face à Orléans (victoire 83-80), l’Élan Chalon n’a guère donné l’occasion de se réjouir à ses supporters. Défait à domicile par Pau-Lacq-Orthez et un pourtant guère fringuant Strasbourg (qui plus est sur un score douloureux, 54-76), le club a également subi la loi de Cholet (73-91) et de Monaco (60-90) en déplacement. Une attaque faible, une défense bien peu en place, des joueurs qui semblent ne pas former une équipe, il n’y a rien de bien positif dans ce début de saison.

Eric Buckner – Photo : Elan Chalon – Charlotte Geoffray

Dans l’effectif

Chalon ne peut guère se retrancher derrière le Covid-19 ou les blessures pour expliquer son mauvais début de saison. Certes, Myles Hesson a été arrêté 4 semaines à fin octobre, mais pour une période où le championnat était suspendu… Et seul Garrett Sim a été touché par le coronavirus dans l’effectif professionnel. En revanche, le recrutement a posé problème. Et notamment celui de DJ Cooper, pas au niveau attendu et faisant montre d’un état d’esprit peu collectif. Ce qui lui a valu d’être coupé début octobre et remplacé par Sean Armand, déjà vu en terre chalonnaise la saison passée. Seul problème : signé début octobre, l’arrière n’est arrivé à Chalon qu’à la fin du mois et n’a en conséquence joué aucune rencontre officielle jusqu’à maintenant. Et son arrivée ne pallie pas le problème lié au départ de DJ Cooper, qui était le seul véritable meneur de métier de l’effectif, Garrett Sim étant autant un arrière qu’un meneur.

Garrett Sim – Photo : Elan Chalon – Charlotte Geoffray
Quels sont les joueurs en vue ?

La révélation : Rafi Menco

Il aura suffi de 4 matchs à Rafi Menco (2,01 m, 26 ans) pour démontrer pourquoi il avait l’an dernier été nommé All-Star de la Winners League de son pays natal. Sans présenter de stats mirobolantes, le natif de Jérusalem se révèle tout de même une bonne pioche, noircissants toutes les colonnes statistiques : 11,3 points (46,9 % aux tirs, 43,8 % à trois-points), 5,5 rebonds, 2,3 passes, 1,5 interception, 2,8 balles perdues, 13,0 d’évaluation. Un joueur intelligent, qui montrera certainement encore plus de choses lorsque le collectif chalonnais aura pris tournure.

Rafi Menco – Photo : Elan Chalon – Charlotte Geoffray

Les satisfactions

Ils ne sont pas bien nombreux à avoir donné satisfaction en ce début de saison. On peut citer Myles Hesson (1,98 m, 30 ans), qui alimente la marque à défaut d’être adroit (12,6 pts à 31,5 % aux tirs dont 31,6 % à trois-points, 4,8 rbds, 8,6 d’éval, des chiffres très moyens pour un ailier-fort). Ou Teyvon Myers (1,88 m, 26 ans), qui apporte à la marque (10,2 pts à 41,5 % aux tirs dont 38,5 % à trois-points) et au rebond (4,0 par match). Enfin, Assane Ndoye (2,00 m, 24 ans) présente les meilleures stats de sa carrière : 4,4 pts (42,1 % aux tirs, 0/4 à trois-points), 3,4 rbds, 5,8 d’éval.

Myles Hesson – Photo : Elan Chalon – Charlotte Geoffray
Quels sont les joueurs en difficulté ?

La déception : DJ Cooper

Julien Espinosa, le coach de Chalon, attendait beaucoup de DJ Cooper (1,83 m, 29 ans), ancien meilleur passeur de Jeep Élite. Mais aussi joueur suspendu deux ans pour avoir triché à un contrôle anti-dopage… S’il a réussi à produire 6,7 passes décisives par match, l’ancien MVP du championnat (en 2017) n’a pas su créer une osmose collective, tout en ne faisant guère preuve de bonne humeur. Autant dire que son passage ne laissera pas un souvenir impérissable en bords de Saône et que son départ est plutôt un soulagement.

On en attend plus

À divers niveaux, pratiquement tous les joueurs de l’Élan laissent observateurs et spectateurs sur leur faim. Des joueurs confirmés et à fort statut comme Eric Buckner et Mike Gelabale n’apportent pas le rendement qu’on est en droit d’attendre d’eux (7,8 pts, 5,0 rbds, 8,0 d’éval pour le premier, 5,8 pts, 3,0 rbds, 6,2 d’éval pour le second). Mais, tout comme Garrett Sim (9,3 pts à 32,5 % aux tirs, 3,5 pds, 8,8 d’éval) ou Ousmane Camara (5,0 pts, 5,6 rbds, 7,4 d’éval), ils ont besoin d’un collectif affûté pour s’exprimer. Et c’est bien ce qui manque le plus à l’Élan… Quant à Babacar Niasse, de retour dans son club formateur après une fin d’exercice passé en Pro B, l’air du pays ne semble pas l’avoir spécialement revigoré : il affiche un terrible 15,4 % de réussite aux tirs (et pis encore de 11,1 % à trois-points), de quoi lui valoir une évaluation moyenne négative. Il a sans aucun doute besoin de passer un cap mental pour s’améliorer.

Babacar Niasse – Photo : Elan Chalon – Charlotte Geoffray
Le chiffre : 38,9

C’est le pourcentage de réussite aux tirs de Chalon. Le plus mauvais de toute la division. À trois-points, l’Élan fait à peine mieux : 29,4 %, soit le 16e bilan. Deux autres chiffres trahissent la faiblesse offensive de Chalon (69,2 points marqués, 16e attaque) : seulement 15,0 passes décisives (15e bilan) pour 18,6 balles perdues, troisième plus mauvaise moyenne de Jeep Élite.

Teyvon Myers – Photo : Elan Chalon – Charlotte Geoffray
L’œil de Christophe Denis

« Ce n’est pas terrible pour l’instant… Le pari avec DJ Cooper n’a pas marché. Julien Espinosa est déçu par les performances de son équipe, en attaque comme en défense. Il y a crise sur crise, à Chalon, un contexte très négatif. Pour en sortir, il va leur falloir se rassurer avec des certitudes sur le coaching et les joueurs. En espérant que des joueurs comme Mike Gelabale aient l’énergie pour tirer tout le monde vers le haut. Garrett Sim, Eric Buckner, Myles Hesson, ce sont de bons joueurs. Il faut qu’ils arrivent à se rassurer en gagnant ensemble. Chalon est une équipe à la recherche de son identité de jeu des deux côtés du terrain. Pour construire cette identité, il faut arriver à gagner malgré le contexte stressant. Que l’ensemble des joueurs s’approprie cette identité, qu’elle soit voulue par tous. »

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Où en sont-ils ?

En championnat : 1 victoire-4 défaites, 16e

Hormis une embellie début octobre face à Orléans (victoire 83-80), l’Élan Chalon n’a guère donné l’occasion de se réjouir à ses supporters. Défait à domicile par Pau-Lacq-Orthez et un pourtant guère fringuant Strasbourg (qui plus est sur un score douloureux, 54-76), le club a également subi la loi de Cholet (73-91) et de Monaco (60-90) en déplacement. Une attaque faible, une défense bien peu en place, des joueurs qui semblent ne pas former une équipe, il n’y a rien de bien positif dans ce début de saison.

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