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Le point sur la Jeep Élite par club : Champagne Basket ne pétille pas

En cette période de quasi-interruption de la Jeep Élite pour cause de confinement, et avant que la saison redémarre (éventuellement…) début décembre, Basket Europe vous propose de faire un premier bilan de la saison, en examinant un club après l’autre, avec l’avis d’expert de Christophe Denis, ancie

En cette période de quasi-interruption de la Jeep Élite pour cause de confinement, et avant que la saison redémarre (éventuellement…) début décembre, Basket Europe vous propose de faire un premier bilan de la saison, en examinant un club après l’autre, avec l’avis d’expert de Christophe Denis, ancien coach de Jeep Élite aujourd’hui consultant pour la chaîne L’Équipe. Aujourd’hui, le Champagne Basket.

Photo d’ouverture : Champagne Basket – Teddy Picaudé

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Peut-on se satisfaire d’avoir dans son effectif le meilleur marqueur (Jalen Adams, 22,4 points), le meilleur intercepteur (Travis Leslie, 2,7 interceptions) et le duo de meneurs le plus jeune du championnat (Arnas Velicka, 20 ans et Matthieu Gauzin, 19 ans) en n’affichant qu’un piètre bilan de 1 victoire pour 5 défaites ? Sans jamais être ridicule ou prendre d’énormes cartons, le Champagne Basket (anciennement Châlons-Reims, il faut s’y habituer) a perdu contre des ténors du championnat (Dijon ou l’Asvel) mais aussi contre des équipes plus à sa portée, comme Orléans ou Le Portel. Les inquiétudes émises au sujet des chances de maintien du CB (le CCRB n’étant plus de mise) en Jeep Élite semblent avoir trouvé confirmation. Le contingent étranger comporte quelques failles que le banc, et notamment les JFL, ne compense pas. Club aux petits moyens (17e masse salariale), Champagne Basket risque de continuer à souffrir tout au long de la saison. Sans garantie que cela suffise à sauver sa tête.

Matthieu Gauzin – Photo : Champagne Basket – Teddy Picaudé
Où en sont-ils ?

En championnat : 1 victoire-5 défaites

Comment qualifier le début de saison du Champagne Basket autrement que de morose ? 5 défaites avec un écart moyen de près de 12 points (11,6 exactement), une attaque limitée à 76,8 points (11e de Jeep Élite) et à un méchant 30,0 % de réussite à trois-points, une défense a contrario bien permissive (86,0 pts encaissés), il n’y a pas là de quoi se réjouir. Cependant, tout n’est pas noir : les Champenois n’ont pas été ridicules à Villeurbanne, à Nanterre ou à Dijon, avec des défaites entre 10 et 15 points – pas de quoi sauter au plafond, certes, mais ce ne sont pas des -30 à répétition. Et il y a le rayon de soleil de la victoire au Mans, acquise grâce aux performances d’un trio très performant : Arnas Velicka (25 pts, 5 rbds, 10 pds, 27 d’éval), Travis Leslie (23 pts, 5 rbds, 4 pds, 25 d’éval), Jimmie Taylor (9 pts, 7 rbds, 2 contres, 3 ints, 18 d’éval). Et ce en l’absence de leur meilleur scoreur, Jalen Adams. Avec ce quatuor et Dominique Archie en supplément au meilleur de leur forme, Champagne Basket présente un cinq majeur correct. Mais il ne faut pas que l’un passe à travers, car le banc est plutôt faible, entre un Ekene Ibekwe en difficulté (voir ci-dessous), un Matthieu Gauzin encore bien tendre et des Jessie Begarin et Junior Mbida pleins de bonne volonté mais peinant à se hisser au niveau.

Jessie Begarin – Photo : Champagne Basket – Teddy Picaudé

Dans l’effectif

Le SARS-CoV-2 n’a touché que deux joueurs champenois vers la fin septembre. Et cela n’a pas empêché le Champagne Basket de jouer tous les matchs possibles de championnat. En revanche, l’infirmerie ne chôme pas : à peine remis de sa contamination au coronavirus, Travis Leslie s’est légèrement blessé et il n’a pu rejoindre ses coéquipiers que vers la fin du mois d’octobre. Période à laquelle le jeune Alexandre Dogbé (19 ans, 1,86 m), signé en pro pour faire office de quatrième JFL, s’est rompu les ligaments croisés du genou – il est out pour la saison. Quant à Ekene Ibekwe, il a dû être remplacé en début de championnat par Ruphin Kayembe avant de reprendre sa place. Enfin, nous l’avons déjà souligné, Jalen Adams a manqué le match au Mans mais était de retour trois jours plus tard face à Dijon.

Quels sont les joueurs en vue ?

La révélation : Jalen Adams

Arrivant tout droit de G-League, l’encore jeune combo-guard (1,91 m, 24 ans) n’a pas mis longtemps à s’adapter au jeu européen et à la Champagne. En cinq parties disputées, il s’est imposé comme le meilleur marqueur du championnat (22,4 pts) et ce sans gâcher. Hormis un très vilain 6/26 (dont 0/10 à trois-points !) à Villeurbanne, il a toujours tourné entre 52 et 65 % de réussite au tir. Et si l’on soustrait son « massacre » villeurbannais, il a réussi un très beau 14/25 à trois-points, soit 56,0 % de réussite dans l’exercice. En outre, il se montre plutôt impliqué dans tous les compartiments du jeu, prenant 3,6 rebonds et distillant 3,4 passes, mais perdant 3,6 ballons par match. Hormis son faux-pas villeurbannais, il tourne à 23,0 d’éval. Le Champagne Basket va avoir besoin qu’il continue sur ce rythme s’il veut croire au maintien.

Jalen Adams – Photo : Champagne Basket – Teddy Picaudé

Les satisfactions

Elles ne se bousculent malheureusement pas au portillon… Le jeune meneur lituanien Arnas Velicka (1,92 m, 20 ans) confirme qu’il est bien un prospect de haut niveau, même s’il lui faut soigner sa sélection de tirs (11,8 pts à 39,6 % aux tirs dont 30,0 % à trois-points, 5,8 pds, 13,3 d’éval). Notons qu’en presque 28 mn par match, il ne perd que 2,2 balles, ce qui reste propre, surtout pour un meneur de cet âge. Pour sa part, dans sa cinquième saison en Jeep Élite, Travis Leslie affiche ses meilleures statistiques, se montrant scoreur (17,7 pts à 43,1 % aux tirs mais un faible 28,6 % à trois-points), rebondeur (5,7 prises), passeur (2,0 par match) et intercepteur (2,7, meilleure moyenne de Jeep Élite) pour 18,0 d’éval. Enfin, dans sa deuxième saison au club, Dominique Archie se montre toujours aussi précieux (10,3 pts, 5,5 rbds, 13,2 d’éval), même si son adresse est fluctuante (45,8 % aux tirs dont 30,7 % à trois-points).

Arnas Velicka – Photo : Champagne Basket – Teddy Picaudé
Quels sont les joueurs en difficulté ?

La déception : Ekene Ibekwe

Le baroudeur américano-nigérian (2,06 m, 35 ans) n’a jamais été réputé pour ses talents artistiques mais beaucoup plus pour sa rudesse et ses coudes pointus… S’il reste un défenseur intéressant, il n’a en revanche jamais affiché d’aussi faibles statistiques en France, se contentant de 6,8 pts (38,2 % aux tirs – dont 0/8 à trois-points et un piètre 47,1 % aux lancers francs), 4,2 rbds et 5,2 d’éval. Dans la courte rotation champenoise, son entraîneur Cédric Heitz en attend certainement plus, espérant pouvoir le mettre plus de 17,4 mn sur le parquet.

Ekene Ibekwe – Photo : Champagne Basket – Teddy Picaudé

On en attend plus

Certes, Jimmy Taylor est un pivot réputé pour ses qualités défensives. De là à ne tourner qu’à 5,8 pts (51,8 % de réussite) en près de 24 mn, il y a un pas. D’autant qu’à son poste et avec sa taille (2,08 m), ne gober que 4,7 rebonds n’améliore pas le portrait. Pour leur part, Jessie Begarin et Junior Mbida font ce qu’ils savent bien faire, à savoir défendre et se donner à 100 % sur le terrain. Mais on aimerait que le premier soit un peu plus adroit (37,2 % aux tirs dont 23,7 % à trois-points) et que le second pèse un peu plus dans la raquette (2,2 rebonds). Enfin, Matthieu Gauzin n’a pas un rôle facile, en tant que meneur remplaçant dans une équipe de bas de tableau, pour sa première véritable expérience en Jeep Élite (16 bribes de match la saison dernière). S’il se montre plutôt adroit (48,4 % aux tirs dont 33,5 % à trois-points, mais 46,8 % aux lancers francs), il montre clairement ses difficultés à faire tourner son équipe (1,5 passe pour 1,2 balle perdue en 17,8 mn). C’est là son principal axe de progression.

Cédric Heitz – Photo : Champagne Basket – Teddy Picaudé
Le chiffre : 16,2

C’est le nombre de fautes commises par le Champagne Basket à chaque match. La plus faible moyenne de Jeep Élite. Et un indicateur du manque de volonté défensive d’une équipe qui encaisse 86,0 points par match (17e défense), laisse son adversaire prendre 66,2 shoots (17e du championnat) et en réussir 49,6 % (16e de la division). Dans le même ordre d’idées, les Champenois abandonnent 36,7 rebonds à leurs opposants (16e) et les laisse distribuer 20,8 passes décisives (3e plus mauvaise moyenne de Jeep Élite). Il va falloir mieux défendre pour se maintenir…

L’œil de Christophe Denis

« Les Champenois doivent faire avec les moyens du bord. Et ils n’ont pas beaucoup de moyens… Le maintien semble difficile à viser pour eux, plus encore que pour des équipes comme Boulazac ou Chalon. Pour s’en sortir, il faut que tous les joueurs soient comme des morts de faim sur le terrain, il n’y a pas d’autre choix. Et il faut que le banc apporte, même s’il doit être constamment en surrégime. Des joueurs comme Jesse Begarin et Junior Mbida, qui savent la chance qu’ils ont d’être en Jeep Élite, peuvent se révéler être des facteurs X. »

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Peut-on se satisfaire d’avoir dans son effectif le meilleur marqueur (Jalen Adams, 22,4 points), le meilleur intercepteur (Travis Leslie, 2,7 interceptions) et le duo de meneurs le plus jeune du championnat (Arnas Velicka, 20 ans et Matthieu Gauzin, 19 ans) en n’affichant qu’un piètre bilan de 1 victoire pour 5 défaites ? Sans jamais être ridicule ou prendre d’énormes cartons, le Champagne Basket (anciennement Châlons-Reims, il faut s’y habituer) a perdu contre des ténors du championnat (Dijon ou l’Asvel) mais aussi contre des équipes plus à sa portée, comme Orléans ou Le Portel. Les inquiétudes émises au sujet des chances de maintien du CB (le CCRB n’étant plus de mise) en Jeep Élite semblent avoir trouvé confirmation. Le contingent étranger comporte quelques failles que le banc, et notamment les JFL, ne compense pas. Club aux petits moyens (17e masse salariale), Champagne Basket risque de continuer à souffrir tout au long de la saison. Sans garantie que cela suffise à sauver sa tête.

Matthieu Gauzin – Photo : Champagne Basket – Teddy Picaudé
Où en sont-ils ?

En championnat : 1 victoire-5 défaites

Comment qualifier le début de saison du Champagne Basket autrement que de morose ? 5 défaites avec un écart moyen de près de 12 points (11,6 exactement), une attaque limitée à 76,8 points (11e de Jeep Élite) et à un méchant 30,0 % de réussite à trois-points, une défense a contrario bien permissive (86,0 pts encaissés), il n’y a pas là de quoi se réjouir. Cependant, tout n’est pas noir : les Champenois n’ont pas été ridicules à Villeurbanne, à Nanterre ou à Dijon, avec des défaites entre 10 et 15 points – pas de quoi sauter au plafond, certes, mais ce ne sont pas des -30 à répétition. Et il y a le rayon de soleil de la victoire au Mans, acquise grâce aux performances d’un trio très performant : Arnas Velicka (25 pts, 5 rbds, 10 pds, 27 d’éval), Travis Leslie (23 pts, 5 rbds, 4 pds, 25 d’éval), Jimmie Taylor (9 pts, 7 rbds, 2 contres, 3 ints, 18 d’éval).

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