La Virtus Bologne est le club qui monte en Europe et qui cherche à renouer avec un passé illustre à travers un retour en Euroleague. Son mécène est Massimo Zanetti, le “Roi du café”.
Il y avait tout l’aréopage de la Virtus lors de la conférence de presse pour le retour de Marco Belinelli au club, à raison d’un contrat de trois ans pour cinq millions d’euros. « Beli’s est la signature la plus importante pour le basket italien des 40 dernières années », savoura Aleksandar Djordjevic, le coach de l’équipe. « Pour nous, c’est un grand honneur d’avoir amené Marco Belinelli à Virtus, aujourd’hui le seul Bolognais de l’équipe, que je considère comme le joueur italien le plus fort de tous les temps, le seul à avoir remporté le titre NBA, » lança le PDG Luca Baraldi. « L’Euroleague me manque, j’aimerais y retourner. Et je suis toujours disponible pour l’équipe nationale, » ajouta le joueur.
Bologne est une ville de 390 000 habitants avec une aire urbaine de plus d’un million d’âmes, dont le niveau de vie est l’un des plus élevés d’Italie en raison de son industrie et de son emplacement géographique privilégié, dans la Région Emilie-Romagne, à un peu plus de 200 km de Milan. C’est ici que les tagliatelles, tortellini et lasagnes ont été inventés. Mais le maire Virginio Merola insiste sur le fait que la ville n’est pas le berceau des spaghettis à la bolognaise, ou plutôt de la sauce à base de viande hachée qui est utilisée pour assaisonner le plat. Bologne est aussi connu pour son université, fondée en 1088, la plus ancienne d’Europe, et pour être appelée « Basket City ». La rivalité entre la Virtus et la Fortitudo est l’une des plus farouches d’Europe.
La fondation de la Virtus remonte à 1928 et depuis le club a changé de nom vingt-deux fois ! Aujourd’hui, l’appellation complète est Segafredo Virtus Bologna. Le club a connu des hauts et des bas. En 1981, il était en finale de la Coupe d’Europe des Clubs Champions (la C1), à Strasbourg, devant les caméras de la télévision du service public français (!) mais c’est le Maccabi Tel-Aviv qui s’appropria le trophée de la façon la plus cruelle, 79-80. L’apogée se situa au cours de la période 1996-2000 avec le coach Ettore Messina à la baguette, Manu Ginobili, Predrag Danilovic et Antoine Rigaudeau sur le parquet, et deux Euroleague accrochées au palmarès. La chute fut brutale avec une première descente en Legadue. Et après un rebond ponctué par une victoire en EuroChallenge après avoir battu Cholet en finale, la Virtus retomba en Serie A2 en 2016, avant de revenir très vite au plus haut niveau pour gagner la Basketball Champions League (BCL) en 2019.
Au bilan général national, la Virtus est numéro 2 après Milan avec 15 titres de champion et 8 coupes d’Italie.

Actionnaire majoritaire du club depuis 4 ans
Massimo Zanetti, 72 ans, eu une certaine renommée dans la politique ; il fut élu en 1994 sénateur de Forza Italia, le parti libéral conservateur fondé par le magnat des médias Silvio Berlusconi. Il est surtout connu pour avoir développé la société Segafredo, installée à Bologne et spécialisée dans le café. « Mon père a fondé Segafredo Zanetti en 1973 à partir de ce qui était à l’époque une entreprise italienne de taille moyenne, qui aujourd’hui grâce à lui est un grand groupe mondial vers lequel
Photo d’ouverture: Marco Belinelli et Massimo Zanetti (Virtus)