En septembre 2000, le grand Pau-Orthez assistait à l’éclosion d’un gamin plutôt doué, Florent Piétrus. 20 ans et quelques 230 sélections sous le maillot bleu plus tard, le « ministre de la défense » comme Tony Parker aime à l’appeler, joue en Nationale 2 aux Canonniers de Metz et se prépare aux métiers du sport.
« Je n’ai jamais été petit », tel est le titre que Florent Piétrus, 40 ans en janvier, a souhaité donner à son autobiographie en 2014. Titre à la fois sensible et plein de punch et qui donne le ton sur le défi auquel l’un des plus capé des bleus (230 sélections) a toujours dû faire face : exister.
Exister quand son frère Mickael jouait en NBA et lui en milieu de tableau dans la liga espagnole. Exister en tant qu’intérieur qui n’excède pas deux mètres pour lutter contre les golgoths des raquettes. Et surtout exister, lorsqu’à 10 ans sa mère décède d’un cancer et que son père ne s’occupe plus de rien.
Un choix familial et de transition
Entre confinement et formation à distance, Florent Piétrus mesure le chemin parcouru : « Je suis fier d’avoir pu accomplir ce que j’ai accompli durant ces 20 ans. Le basket m’a apporté de la discipline, du dépassement de soi, l’envie de bien faire et la persévérance. J’entame ma seconde partie de vie qui est ma reconversion. »
L’intérieur guadeloupéen a choisi Metz en Nationale 2 pour la suite de sa carrière, escale idéale entre Nancy, où réside sa fille, et Strasbourg, où évolue son fils. En arrivant chez les Grenats, il espère lancer sa reconversion entre une formation d’entraîneur et un autre de management, qui le mènera vers le Centre de Droit et d’Économie du Sport de Limoges en 2021. « Dans ma tête ma carrière est finie mais je veux toujours m’amuser. Mes enfants ne sont pas loin, j’aurais le temps de
Photos: Canonniers Metz