[REDIFF] Vladimir Tkatchenko, l’ours soviétique

Pascal Legendre
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Avec ses 2,20m et ses 140 kilos, Vladimir Tkatchenko en imposait dans les raquettes. Il fut champion du monde (1982), trois fois champion d’Europe (1979, 1981, 1985), mais se contenta du bronze aux JO de Moscou et son corps meurtri ne lui a pas permis d’aller jusqu’à ceux de Séoul où l’URSS remporta l’or.

Avec Jānis Krūmiņš, Uvais Akhtaev et Arvidas Sabonis, il fait partie des géants de légende du basket soviétique.


L’anecdote est savoureuse. Un jour, un type sonne chez Vladimir Tkatchenko qui, assis dans sa cuisine, ne bouge pas. Il entend une clé tourner dans la serrure. Un petit homme entre dans l’appartement, et se croyant seul commence à fouiller dans les placards et met des disques dans son sac. C’est alors que le géant sort de la cuisine et se positionne silencieusement contre l’encadrement de la porte. Il regarde le voleur qui se retourne. Celui-ci, effrayé, jette son sac et implore en criant : « ne me tuez pas ! »

Avec sa taille, sa corpulence, sa tête large comme une valise, son menton néandertalien, ses cheveux longs comme ceux du Samson de la mythologie grecque, sa moustache tombante et ses épais favoris, Vladimir Tkatchenko pouvait épouvanter les voleurs par effraction et les pivots dans la peinture. C’est pourtant un type gentil, qui a peur d’offenser et qui sur le terrain n’aimait pas faire mal. C’est aussi une personne sensible, un mélomane, qui profita de ses voyages à l’étranger pour se constituer une belle collection de vinyles.

« Je me souviens comment déjà à la fin des années 70, Vladimir Tkachenko, qui était un mélomane passionné, a traversé la douane chargé de disques de gramophone avec des enregistrements de groupes occidentaux. Ils les avaient achetés non pas pour les revendre, mais pour lui-même », a écrit son équipier Sergueï Belov. « Fatigué des réclamations de la douanière et protestant contre la perspective de sa saisie, il a approché ses 220 cm au-dessus de la pauvre femme, et fredonna avec sa voix grave un air de Smokey Robinson. » « J’adore le jazz symphonique et je n’ai acheté des disques que dans ce sens, » explique l’ancien coach Vladimir Gomelski. « Volodia comprend la musique mieux que moi et il a acheté des disques de différents styles. Il connaît bien la culture musicale des années 70 et 80, il a des groupes préférés, des artistes préférés, des choses préférées. Dans sa Volga, la partie la plus importante est le radio magnétophone. »

 L’Ukrainien est aussi un dingue de foot et c’est avec les pieds qu’il a commencé à jouer avec la balle. « Je n’ai pas choisi le basket-ball. Le basketball m’a choisi », a-t-il toujours dit. Comme beaucoup de supergéants de cette époque, Tkatchenko est une anomalie de la nature. « Mes parents sont de taille moyenne, mais j’ai grandi, comme on dit, à pas de géant. Certes, enfant, je préférais le football, je me tenais bien dans les buts. Et puis l’entraîneur de basket-ball Vladimir Yeldin m’a remarqué et m’a envoyé


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