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Ostoja Mijailovic, président du Partizan Belgrade : « Malheureusement, nous ne sommes pas un marché rentable »

Le Partizan Belgrade a un souhait: rejoindre son rival de la capitale serbe, l’Etoile Rouge, en Euroleague. Le chef d’entreprise et homme politique, Ostoja Mijailovic, président du club depuis trois ans, se doit d’éponger les dettes et de stabiliser son économie pour que son club soit « présentable 

Le Partizan Belgrade a un souhait: rejoindre son rival de la capitale serbe, l’Etoile Rouge, en Euroleague. Le chef d’entreprise et homme politique, Ostoja Mijailovic, président du club depuis trois ans, se doit d’éponger les dettes et de stabiliser son économie pour que son club soit « présentable ».

« Tout d’abord, je suis obligé de protéger ce club pour lui permettre de fonctionner conformément à la loi et aux finances », déclare t-il dans une interview à Novosti. « En 2017, nous avons payé sept entraîneurs (Vujosevic, Nikolic, Dzikic, Bozic, Jovanovic, Gasic et Canak …), envers qui nous avions une obligation totale d’environ un million d’euros. Aujourd’hui, tous ont été payés, nous devons seulement encore régler 25% à Dusko Vujosevic. La raison pour laquelle je m’occupe de cela, et que je n’interfère pas dans le recrutement des joueurs, c’est que je ne laisserai pas trois millions d’euros de dette envers d’anciens joueurs à quelqu’un qui viendra demain à ma place. Il est certain qu’aux yeux des fans, je serais plus grand si j’apportais des renforts coûteux et que je me comportais de manière inutile, mais je ne peux pas fonctionner comme ça parce que j’ai derrière moi des entreprises et il n’est pas normal que je laisse derrière moi des dettes pour sept entraîneurs. »

Ostoja Mijailovic croit dans la marque Partizan Belgrade mais sait aussi que le marché serbe n’est pas l’un des plus importants en Europe :

« Partizan est l’une des plus grandes marques de sport en Serbie. Je pense que notre club de basket-ball est l’un de ceux qui devraient avoir sa propre propriété et sa propre salle d’entraînement. Nous ne pouvons pas faire cela pour le moment. Je ne suis pas quelqu’un qui peut répondre à la question de savoir si le Partizan est suffisamment respecté dans son pays. L’aide que nous avons de l’État est excellente et arrive à temps. Avons-nous besoin de plus d’aide? Nous aimerions. Mais nous devons être réalistes sur le fait que l’État investit beaucoup dans le sport et aide déjà beaucoup. Nous avons signé un contrat de cinq ans avec l’Arena, et le plan était de remplir la salle et avec ces revenus- qui ne peuvent pas être de plus de deux millions d’euros provenant de la vente de billets-, construire notre salle. Je dois souligner que la saison dernière, avant la pause, nous avons gagné environ un million d’euros rien qu’avec la billetterie. Nous avons gagné 10 millions de dinars rien que pour le match contre Unics, qui n’a pas été joué, et je dois remercier tous ceux qui n’ont pas demandé de remboursement (…) »

Il explique pourquoi il a préféré que son équipe joue l’Eurocup plutôt que la BCL:

« Si la direction avait traité des questions de marketing et économiques à l’époque de Dusko Vujosevic, et conformément aux résultats obtenus à l’époque, le Partizan serait aujourd’hui l’un des clubs les plus forts d’Europe. C’était une décision difficile parce que nous pensions appartenir plus que le Zenit Saint-Petersbourg à l’Euroleague, mais la seule raison pour laquelle nous n’avons pas obtenu de wild card était l’argent. Malheureusement, nous ne sommes pas un marché rentable. Financièrement, cela aurait été bien mieux si nous nous étions tournés vers la FIBA, mais cela nous aurait fermé d’autres possibilités. »

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