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L’ex-internationale Paoline Ekambi raconte à L’Equipe avoir été victime d’un inceste

Ancienne capitaine de l’équipe de France, détentrice du record de sélections (254) avant que Céline Dumerc ne lui ravisse, médaillée d’argent au championnat d’Europe en 1993, Paoline Ekambi a raconté avec émotion à la journaliste de L’Equipe, Liliane Trévisan, avoir été victime d’inceste. « J’ai été

Ancienne capitaine de l’équipe de France, détentrice du record de sélections (254) avant que Céline Dumerc ne lui ravisse, médaillée d’argent au championnat d’Europe en 1993, Paoline Ekambi a raconté avec émotion à la journaliste de L’Equipe, Liliane Trévisan, avoir été victime d’inceste. « J’ai été violée », insiste t-elle. Par son père. Elle avait 14 ans.

« J’étais à l’INSEP. Je rentrais à la maison le week-end, mon père venait me chercher. Un matin… Ma chambre était face à celle de mes parents. Je connaissais tous les bruits chez nous, sauf celui-ci, celui de ma porte qui s’entrouvre. J’étais dos à la porte… Depuis, je dors toujours face à la porte, et quand je suis au restaurant, ou que je m’assois quelque part, il y a toujours un mur derrière moi. Pour que je puisse avoir un contrôle total. Il est entré. J’ai senti comme une angoisse. Il m’a dit que je ne l’avais jamais embrassé. J’ai tourné la tête, et je ne sais pas comment sa bouche a touché la mienne… Je me suis dit… Je ne savais pas… Mais, en tout cas, j’ai été le dire aussitôt à ma mère. »

Mais ça n’a fait qu’envenimer les choses, dit-elle.

« Le mec (son père), il était fou, taré. Après, il m’a fait asseoir dans la cuisine, et je n’ai pas reconnu ce monstre qui m’a bondit dessus. Il m’a reproché d’en avoir parlé, et il m’a tabassé, au sol. J’ai connu tout ça, et bien d’autres choses. »

Paoline Ekambi n’a jamais porté plainte mais elle a été marquée au fer rouge :

« Le père, la mère, pour moi c’était fini. Ils étaient devenus des gens à combattre. Je leur avis dit que quand je serais adulte, je viendrais régler des comptes. Je l’ai fait, à 40 ans. Il y a eu un mot de trop, et j’ai tout fracassé dans la salle à manger… »

Photo: Paoline Ekambi, à droite, avec Isabelle Fijalkowski (FFBB)

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