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Jean-Pierre Siutat et l’affluence à l’Euro féminin à Strasbourg : « on espère faire carton plein »

Les deux matches France-Espagne féminin à Toulouse ont été annulés en raison d’un cas de Covid au sein de la délégation espagnole. Le président Jean-Pierre Siutat, la coach Valérie Garnier, et la general manager Céline Dumerc, ont analysé les conséquences de ce double forfait avec une projection sur

Les deux matches France-Espagne féminin à Toulouse ont été annulés en raison d’un cas de Covid au sein de la délégation espagnole. Le président Jean-Pierre Siutat, la coach Valérie Garnier, et la general manager Céline Dumerc, ont analysé les conséquences de ce double forfait avec une projection sur l’avenir, à commencer par l’organisation en France de la première phase de l’Euro en juin.

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Jean-Pierre Siutat : On est tous très attristés par ce forfait de l’équipe espagnole. J’ai eu un appel cette nuit de Jorge Garbajosa, qui est le président de la fédération espagnole, qui m’a indiqué leurs difficultés liées à un cas Covid, au sein de leur staff. Les règles gouvernementales ne leur permettaient pas de partir sur Toulouse et on était aussi dans une situation de risque d’infecter la délégation française. On a tout de suite décidé d’annuler ces rencontres. Je l’ai eu de nouveau ce matin, d’autres tests sont en cours, et a priori, d’autres personnes de la délégation seraient touchées. Il ne faut pas prendre de risques, c’est la priorité numéro 1, même si évidemment sur le plan sportif, on souhaitait faire ces deux rencontres. Je peux vous confirmer que l’Espagne était très motivée pour venir. Nous avons travaillé ensemble pendant 48 heures pour faire venir (Astou) Ndour, leur joueuse pivot qui était au Sénégal, ce qui n’était pas simple. Ce qu’a souligné Garbajosa ce matin, c’est que l’on a vraiment en ce moment des relations assez extraordinaires, la France et l’Espagne. Ils nous doivent ces deux rencontres puisqu’on avait été faire en Espagne deux rencontres amicales. On va tout faire pour honorer ces rencontres et pourquoi pas en recaler le plus tôt possible une à Toulouse. On a fait le nécessaire avec la ligue régionale et les collectivités locales et je pense que les conditions étaient exceptionnelles pour l’accueil de la délégation.

Céline Dumerc : Il y a énormément de déception quant à l’annulation de ces deux rencontres. Tout le groupe avait à cœur de jouer ces matches qui plus est sur une chaîne en clair. Quand on s’engage sur un processus de stage et que ça se conclue par deux matches, c’est un peu plus excitant. Maintenant, la décision qui a été prise est la meilleure. Il faut en priorité penser au côté sanitaire. Malheureusement, depuis quelque temps ce genre de contretemps se produit de manière régulière et il faut peut-être s’apprêter à être confronté à d’autres plus tard. Heureusement, on l’a appris suffisamment tôt pour réorganiser et retomber sur nos pattes. Les filles ont à cœur de re-porter le maillot de l’équipe de France, ça fait un an qu’elles n’ont pas fait de matches, c’est reporté à un peu plus tard.

Valérie Garnier : On s’était préparé depuis le début de la semaine à ces deux confrontations. Quand on l’a annoncé aux joueuses et au staff, c’était une déception car c’était deux confrontations très intéressantes sur le plan sportif. Il faut l’avouer, c’est un ralentissement dans notre planification de travail. On ne va pas tout jeter, c’est très important pour nous de profiter de chaque fenêtre FIBA pour se rassembler, se préparer à nos objectifs très élevés sur l’Euro et les Jeux Olympiques. On va continuer nos efforts à l’entraînement, réorganiser les contenus. On va raccourcir un peu se stage pour permettre aux joueuses qui vont réintégrer les clubs de bénéficier d’un peu de repos. On sait que la saison est intense et va être longue. Ce sont en quelque sorte des travaux de mise en pratique de ce que l’on pourrait être amené à vivre, par exemple en début de campagne. Il y a peut-être un match de préparation qui sera annulé et il faudra trouver les moyens de s’adapter. Il faudra faire de toutes ces contraintes une force.

Photo: Helena Ciak (FFBB)
« Il faut être optimiste car j’espère que l’on va être tous vaccinés, que les beaux jours vont nous permettre d’être peut-être dans une meilleure situation »

Comment se passe ce stage ?

VG : On va arrêter le stage vendredi soir. On va donc faire encore trois jours d’entraînement en adaptant nos séances, peut-être en faisant plus attention au contenu technique et tactique. Nous avons la chance d’avoir une fédération qui tient compte de nos demandes. On a déjà eu l’opportunité de se retrouver en novembre, soit neuf mois jour pour jour après le TQO. Il y avait une très grosse envie des joueuses de se retrouver et on s’est retrouvé comme si on s’était quitté hier. Là, dès le premier entraînement, les filles switchent de mode automatique club à équipe de France. Bien sûr, la désillusion est grande car avoir la chance de faire une double confrontation contre l’Espagne, avec tout l’éclairage qu’il y avait sur le basket féminin, il y avait une excitation et une détermination dans mon groupe qui était formidable. Mais comme je l’ai dit : ça va faire partie de notre capacité à nous adapter car on n’est pas à l’abri que ça recommence. Il y a trois générations qui se côtoient depuis l’Euro 2019 et c’est très positif. Elles prennent du plaisir à être ensemble, à échanger, au point qu’elles nous ont même demandés à avoir une salle qui leur est dédiée où elles peuvent partager ensemble des instants de jeu. Je leur donne de petites thématiques de travail. Le groupe vit très bien. On peut être dans l’efficacité immédiate et le travail à long terme par rapport à des objectifs plus lointain.

La Ligue Féminine a payé un lourd tribut au Covid en début de saison avec beaucoup de matches annulés. On a l’impression qu’il y a moins de cas actuellement. Est-ce statistiquement le cas ?

JPS : Il y a de moins en moins de cas, c’est vrai. Les joueuses touchées ont peut-être tendance à être immunisées. On peut aussi considérer que le travail a été globalement fait au sein des clubs pour protéger le groupe des joueuses professionnelles et du staff. On a est à date un peu moins touché mais il faut voir ce qui va se passer avec les virus variant. On a vu aussi lors des fenêtres, qui ont été faites dans les bulles, qui ont été organisées en Euroleague et en Eurocup, que les choses se sont globalement bien passées. D’après ce que me disait Garbajosa, en Espagne, les matches se jouaient. Là, c’est donc un concours de circonstances. Est-ce que c’est un croisement du fait qu’ils avaient un stage commun avec le 3×3 et le basket traditionnel, qui a permis de déclencher des cas au sein de la délégation ?

Strasbourg va accueillir la première phase de l’Euro. En ces temps de pandémie, comment fonctionne la location ? Et s’il n’y a pas de public ou si la jauge est limitée, qui prend le risque financier ? La fédération, la FIBA, y a-t-il une assurance ?

JPS: Oui, la billetterie fonctionne bien. On croise les doigts pour jouer cette compétition avec du public. Il faut dire qu’avant d’aller à Strasbourg, on a prévu de faire un bout de préparation à Mulhouse. J’ai rendez-vous dans une dizaine de jours à la mairie. Cela a été le premier territoire de France touché par le Covid et on voulait marquer notre solidarité vis-à-vis de ça. On a deux belles rencontres prévues sur Mulhouse. A Strasbourg, on espère faire carton plein. On n’est pas inquiet si la pandémie a disparu d’ici là. Si on est à huis clos, on négociera. Je prendrai ma deuxième casquette et j’essaierai de négocier le bout de gras avec la fédération internationale. On veut absolument que ça soit une valorisation du basket féminin. Je rappelle qu’on était sur la semaine du sport féminin et que l’on avait vraiment envie de faire ces matches à Toulouse, en misant sur La Chaîne L’Equipe. La retransmission aurait battu des records, très sincèrement. Deux belles rencontres France-Espagne avec le champion d’Europe et le vice-champion d’Europe. Le deuxième match dimanche à 18h et avec le couvre-feu, on aurait eu beaucoup de monde. On est aussi déçu de ça car c’était intéressant de valoriser une fois de plus notre basket féminin (…) Il faut être optimiste car j’espère que l’on va être tous vaccinés, que les beaux jours vont nous permettre d’être peut-être dans une meilleure situation. J’espère que tout ce que l’on a vécu là sera derrière nous au moment des Jeux. Le sport amateur c’est différent, on en parlera cette semaine. Je veux faire un clin d’œil à Céline, qui a tout connu. C’est sa dernière saison et on ne pensait pas qu’elle finirait sa carrière exceptionnelle comme ça. Elle a joué son premier match à huis clos dans son club d’origine, elle a fait son 500e match en Ligue Féminine à huis clos, elle a fait aussi sa dernière saison en Euroleague de cette manière. C’est dommage pour elle et j’ai un gros coup de cœur pour elle car elle méritait mieux, finir avec des salles pleines pour honorer ce qu’elle a été.

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Jean-Pierre Siutat : On est tous très attristés par ce forfait de l’équipe espagnole. J’ai eu un appel cette nuit de Jorge Garbajosa, qui est le président de la fédération espagnole, qui m’a indiqué leurs difficultés liées à un cas Covid, au sein de leur staff. Les règles gouvernementales ne leur permettaient pas de partir sur Toulouse et on était aussi dans une situation de risque d’infecter la délégation française. On a tout de suite décidé d’annuler ces rencontres. Je l’ai eu de nouveau ce matin, d’autres tests sont en cours, et a priori, d’autres personnes de la délégation seraient touchées. Il ne faut pas prendre de risques, c’est la priorité numéro 1, même si évidemment sur le plan sportif, on souhaitait faire ces deux rencontres. Je peux vous confirmer que l’Espagne était très motivée pour venir. Nous avons travaillé ensemble pendant 48 heures pour faire venir (Astou) Ndour, leur joueuse pivot qui était au Sénégal, ce qui n’était pas simple. Ce qu’a souligné Garbajosa ce matin, c’est que l’on a vraiment en ce moment des relations assez extraordinaires, la France et l’Espagne. Ils nous doivent ces deux rencontres puisqu’on avait été faire en Espagne deux rencontres amicales. On va tout faire pour honorer ces rencontres et pourquoi pas en recaler le plus tôt possible une à Toulouse. On a fait le nécessaire avec la ligue régionale et les collectivités locales et je pense que les conditions étaient exceptionnelles pour l’accueil de la délégation.

Céline Dumerc : Il y a énormément de déception quant à l’annulation de ces deux rencontres. Tout le groupe avait à cœur de jouer ces matches qui plus est sur une chaîne en clair. Quand on s’engage sur

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Photo d’ouverture: FFBB

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