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[REDIFF] Yoan Makoundou, l’explosion de la nouvelle pépite choletaise

Il figurait déjà parmi les joueurs les plus prometteurs de sa génération, mais son début de saison en Jeep Élite a été encourageant, sans plus. Et puis est arrivé le mois de janvier et là, Yoan Makoundou a totalement changé de statut, passant de jeune en devenir à joueur de premier plan, générant 22

Il figurait déjà parmi les joueurs les plus prometteurs de sa génération, mais son début de saison en Jeep Élite a été encourageant, sans plus. Et puis est arrivé le mois de janvier et là, Yoan Makoundou a totalement changé de statut, passant de jeune en devenir à joueur de premier plan, générant 22,6 d’évaluation moyenne sur ses cinq matchs de début 2021 ! L’ailier-fort et son coach, Erman Kunter, nous expliquent cette explosion.

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Quelques statistiques permettent de mesurer l’immensité du pas franchi par Yoan Makoundou en ce début d’année civile. Avant le nouvel an, il avait disputé cinq rencontres de Jeep Élite, pour 11 minutes, 2,6 points (38,4 % aux tirs dont 0/2 à trois-points, 3/4 aux lancers francs), 2,0 rebonds, 0,2 contre, 0,2 passe, 0,2 interception, le tout pour 2,6 d’évaluation. En BCL, sur 3 matchs et 14,3 mn par rencontre, il générait 4,6 pts, (55,5 % aux tirs dont 1/2 à trois-points, 3/8 aux lfs), 3,0 rbds, 0,3 pd, 4,6 d’éval. Les statistiques d’un jeune joueur (né le 9 août 2000) dominant en Espoirs la saison précédente mais encore un peu tendre pour la Jeep Élite.

Et puis, entre le 5 janvier et le 1er février, le grand ailier-fort (2,07 m) a joué cinq rencontres, trois en France et deux en BCL. Avec des stats bluffantes : en Jeep Élite, 15,0 pts (19/21 aux tirs, 90,5 % !, 7/9 aux lfs), 5,7 rbds, 1,7 ctr, 1,0 int, 0,3 pd, 20,0 d’éval en 23 mn ; en BCL, 19,0 pts (17/24 aux tirs, 70,8 %, dont 2/4 à trois-points, 2/2 aux lfs), 8,5 rbds, 0,5 pd, 1,5 ctr, 1,0 int, 26,5 d’éval en 29 mn. Soit un mirobolant 22,6 d’éval sur le mois (en comptant le 1er février…) pour 16,6 pts à 80,0 % aux tirs, 6,8 rbds et 1,6 ctr. Ce qui lui a valu d’être plébiscité par les fans choletais (à 77 %) pour le titre de MVP du club au mois de janvier. Comment expliquer cette si soudaine explosion ?

Photo : BCL

Le premier élément d’explication tient aux modifications de l’effectif choletais en fin d’année 2020 : les décevants Terrell Parks (pivot) et Kyvon Davenport (ailier-fort) ont été coupés et remplacés par Aaron Jones (ailier-fort ou pivot) et Chris Horton, ce dernier revenant au bercail après une mauvaise expérience à Gravelines-Dunkerque mais cherchant encore la forme. Ces bouleversements ont permis au natif de Melun de gagner du temps de jeu. Mais cela ne suffit pas : si une opportunité se présente, encore faut-il savoir la saisir. Et Yoan Makoundou l’a parfaitement réalisé : « j’ai eu ma chance, mes coéquipiers m’ont fait confiance et j’ai fait en sorte de rester sur mes points forts, mes qualités athlétiques, ma vitesse. » Pour Erman Kunter, le coach choletais, cette progression « n’est pas une surprise. L’an dernier, il ne jouait pas beaucoup avec les pros mais il a beaucoup travaillé et nous avions décidé qu’il serait à temps complet avec le groupe professionnel cette saison. Il a commencé à faire de bons matchs, donc il a gagné du temps de jeu. À Cholet, nous avons une grosse expérience sur les jeunes joueurs, nous savons qu’il faut être patients avec eux parce qu’il y a des moments où ils stagnent et d’autres où ils connaissent une énorme progression sur de très courtes durées. »

Des axes de travail identifiés

S’il démontre de belles qualités, Yoan Makoundou est évidemment encore perfectible. Comme le rappelle Erman Kunter, « quand on progresse, la clé, c’est de ne pas redescendre de niveau, d’être stable. » Le grand jeune homme est conscient de ses qualités et de ce qu’il lui faut encore travailler : « ce qui me permet de performer, c’est la course, le rebond, la défense sur le porteur. Mais il faut que je travaille sur mon tir à 4-5 mètres, pour être plus régulier et étirer les défenses. J’ai aussi beaucoup travaillé avec Régis Boissié, le coach des Espoirs, sur le contrôle, la justesse de jeu, c’est quelque chose d’important. » D’autant plus que Yoan Makoundou est encore un très jeune joueur, peu expérimenté : « j’ai commencé le basket à 14-15 ans, quand mon frère m’a emmené à la salle. Avant, je ne faisais pas beaucoup de sport, puis j’ai commencé à grandir… Ensuite, je suis allé à Marne-La-Vallée avant d’aller un an aux États-Unis puis de repasser par Marne avant d’arriver à Cholet, en 2017. »

Photo : BCL

Erman Kunter a identifié d’autres axes de progrès chez son joueur : « nous travaillons à le durcir. Actuellement, il est un peu trop soft, il recule encore sur les contacts. Il lui manque aussi la connaissance du jeu, les repères pour être au bon endroit, être dans les bons timings, ne pas perdre la balle, trouver les espaces. Il y a aussi des aspects techniques, notamment sur le tir, mais tout ça est normal. Avec ces jeunes à potentiel, la clé est d’être patient. Et de faire en sorte qu’eux aussi le soient. » Le technicien franco-turc le rappelle, « même s’ils ont un contrat professionnel, ces joueurs sont encore très jeunes dans leur tête, on ne peut pas s’attendre à ce qu’ils s’adaptent tout de suite au monde professionnel et à ses contraintes. Mais nous avons l’expérience de ces parcours, nous l’avons déjà connu avec des Rudy Gobert, des Nando de Colo, des Mike Gelabale et d’autres. »

Objectif travail

Des comparaisons plus que flatteuses ! Mais le joueur garde la tête froide. Son premier objectif ? « Bien finir la saison avec Cholet, confirmer. La finalité, à terme, c’est la NBA, mais je n’y pense que de loin. Pour le moment, je suis axé sur le travail avec Cholet. » Erman Kunter a aussi comme démarche de ne pas regarder trop loin vers le futur : « on ne peut pas savoir comment il va évoluer. Nous pouvons lui donner des armes supplémentaires pour qu’il joue au plus haut niveau possible. Et sa progression montre qu’il peut atteindre des sommets. Mais jusqu’où ira-t-il ? Cela dépendra de son travail, de sa capacité à être professionnel dans tous les aspects de la vie quotidienne, la nutrition, etc. » Le coach insiste par ailleurs sur le fait que « le passage entre les Espoirs et le monde professionnel est très difficile, il faut s’habituer aux exigences du monde professionnel. La coupe d’Europe l’a aidé, au niveau du jeu mais aussi pour découvrir les différentes philosophies de jeu, en Grèce, en Russie, etc. Se confronter à ces jeux différents, à des joueurs plus malins, ça aide beaucoup à progresser. »

En attendant d’un jour peut-être se confronter aux stars de la NBA, Yoan Makoundou travaille. Comme il l’avoue, « j’essaye de tirer du positif de la situation sanitaire actuelle. Elle nous offre plus d’espace dans le calendrier pour travailler individuellement. C’est là où l’on progresse, parce que ce n’est pas vraiment pendant les matchs qu’on apprend des choses. »

Encore sous contrat pour les deux prochaines saisons avec Cholet, Yoan Makoundou devrait sans aucun doute éveiller les convoitises de clubs européens fortunés même si, rapporte Erman Kunter, « nous n’avons pour l’instant pas entendu parler de clubs qui s’intéressent à lui. De toutes manières, il faut qu’il reste concentré sur son basket et qu’il continue à travailler. »

Photo d’ouverture : BCL

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Quelques statistiques permettent de mesurer l’immensité du pas franchi par Yoan Makoundou en ce début d’année civile. Avant le nouvel an, il avait disputé cinq rencontres de Jeep Élite, pour 11 minutes, 2,6 points (38,4 % aux tirs dont 0/2 à trois-points, 3/4 aux lancers francs), 2,0 rebonds, 0,2 contre, 0,2 passe, 0,2 interception, le tout pour 2,6 d’évaluation. En BCL, sur 3 matchs et 14,3 mn par rencontre, il générait 4,6 pts, (55,5 % aux tirs dont 1/2 à trois-points, 3/8 aux lfs), 3,0 rbds, 0,3 pd, 4,6 d’éval. Les statistiques d’un jeune joueur (né le 9 août 2000) dominant en Espoirs la saison précédente mais encore un peu tendre pour la Jeep Élite.

Et puis, entre le 5 janvier et le 1er février, le grand ailier-fort (2,07 m) a joué cinq rencontres, trois en France et deux en BCL. Avec des stats bluffantes : en Jeep Élite, 15,0 pts (19/21 aux tirs, 90,5 % !, 7/9 aux lfs), 5,7 rbds, 1,7 ctr, 1,0 int, 0,3 pd, 20,0 d’éval en 23 mn

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