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Spécial Salaires Pro B 2020-21 : un Top 20 à forts contrastes, Nobel Boungou colo est numéro 1

Photo d’ouverture : Jean-Victor Traoré (Lille), Ali Traoré (Antibes), Tyren Johnson (Blois) – (photos : LMBC – Antibes/MaxPPP – Blois/Tuan Nguyen) Équipe par équipe, et au quotidien, BasketEurope vous a fait découvrir son désormais traditionnel dossier sur les salaires de Pro B. Voici pour finir l’e

Photo d’ouverture : Jean-Victor Traoré (Lille), Ali Traoré (Antibes), Tyren Johnson (Blois) – (photos : LMBC – Antibes/MaxPPP – Blois/Tuan Nguyen)

Équipe par équipe, et au quotidien, BasketEurope vous a fait découvrir son désormais traditionnel dossier sur les salaires de Pro B. Voici pour finir l’examen des 22 plus hauts salaires de la division dont certains, on pourra s’en rendre compte, ne dépareilleraient pas à l’étage supérieur.

Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.

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Après avoir dévoilé les salaires de l’ensemble des joueurs (ou presque) de la Pro B, voici maintenant venu le temps de faire une petite synthèse de ces chiffres. Et, plus particulièrement, de s’intéresser aux joueurs de Pro B les mieux payés. Si, à l’ordinaire, nous réalisons un Top 10 de ces salaires, nous avons cette année décider d’établir un Top 20, tant les chiffres sont proches entre ces deux valeurs : ainsi, alors que le 10e salaire de la division est de 70 000 € (4 joueurs sont payés à ce niveau), le 20e (trois joueurs) est à 60 000 €, soit une différence d’environ 1 000 € nets par mois.

Un Paris royal

À l’examen de ce classement, la première chose qui saute aux yeux est le salaire « royal » pour la division que touchent les deux « anciens » évoluant au Paris Basket, Nobel Boungou-colo et Amara Sy. Ils ne sont que douze en Jeep Élite à gagner mieux leur vie que le premier ! Et guère plus d’une trentaine pour le second. Autant dire qu’en descendant en Pro B, ces deux joueurs réputés et au CV épais comme un bottin n’ont pas perdu au change.

Amara Sy – Paris (Photo : Paris Basket)

Autre élément frappant, la prépondérance des joueurs français – ou tout du moins JFL pour le cas d’Abdel Kader Sylla, Seychellois mais jouant en France depuis de longues années. Sur 22 joueurs dans notre Top 20 (ils sont trois à la vingtième place ex aequo…), ils ne sont « que » 10 non-JFL. Pis, sur les 13 premiers (quatre 10e ex aequo), ils ne sont que 5. On pourrait en conclure que les clubs choisissent leurs JFL, quitte à payer les meilleurs au prix fort (ce qui est vrai pour un certain nombre d’équipes), avant de se préoccuper des non-JFL. Mais ce constat est en partie (et seulement en partie) faussé par le fait qu’Antibes, hormis le contrat délirant signé à Cleanthony Early (et rompu presqu’avant d’avoir commencé…), a misé sur une équipe franco-française pour débuter sa saison, en payant bien des joueurs plutôt estampillés Jeep Élite que Pro B comme Sadio Doucouré, Gédéon Pitard ou, plus encore, Ali Traoré. Ce qui amène à cet autre constat : tous les Français (et JFL) figurant dans ce Top 20 ont eu une carrière plus ou moins importante à l’étage supérieur. Pour certains, descendre en Pro B leur permet de gagner du temps de jeu et des responsabilités (Alexis Tanghe, Gédéon Pitard, Pierre-Étienne Drouault), pour d’autres il s’agit de se « ménager une retraite », en jouant à un niveau moins exigeant tout en restant rémunérateur une fois les meilleures années derrière eux (on pense à Amara Sy, Ali Traoré, etc.) – le tout en ayant un rôle de « grand frère » dans des effectifs comportant un nombre plus ou moins important de jeunes joueurs (Milan Barbitch, Juhann Bégarin, Ismaël Kamagaté à Paris, Étienne et Léopold Ca ainsi que Jean-Marc Pansa ou Vincent Amsallem à Antibes).

Nik Caner-Medley – Fos-Provence (Photo : BasketEurope – Théo Tétard)

Une élite resserrée

Plus généralement, si l’on met à part le cas particulier des deux Parisiens, « NBC » et « l’Amiral », on constate que le haut du panier des salaires de Pro B est des plus resserrés. Entre le 3e et le 20e de ce Top 20, il n’y a guère que 25 000 € d’écart sur l’année, soit grosso modo 2 500 € par mois (les contrats des non-JFL, notamment, étant pour la plupart établis sur 10 mois). On s’aperçoit également que plusieurs clubs offrent des salaires confortables à un ou deux joueurs majeurs de leur effectif, l’exemple le plus marquant étant sans doute celui de Jean-Victor Traoré à Lille, le deuxième joueur le mieux payé de l’équipe, Jonathan Kazadi, n’émargeant qu’à 42 000 €. Sans parler, une nouvelle fois, du Paris Basket, où hormis Nobel Boungou-colo et Amara Sy, aucun joueur ne touche plus de 42 000 € par an !

Pierre-Étienne Drouault – Rouen (Photo : RMB)

Autre constatation : certains clubs misent gros sur un fort contingent – clubs figurant évidemment parmi les plus fortunés de la division. Ainsi, Fos-Provence place cinq joueurs dans notre Top 20 et Antibes quatre, suivis par Nantes et Rouen qui en ont trois.

Pas forcément une garantie de résultats

Est-ce que d’avoir un ou des joueurs très bien payés pour la Pro B garantit de bons résultats collectifs ? La réponse est mitigée. Si Blois (1er de Pro B) et Fos-Provence (4e) ne peuvent que se féliciter de leurs investissements, Nancy (7e), Paris (8e) et Nantes (9e) répondraient sans doute de manière moins enthousiaste. Et que dire de Rouen (13e), Antibes (15e) et Lille (16e) ? Pour eux, Amin Stevens, Pierre-Étienne Drouault et Zimmy Nwogbo (Rouen), Sadio Doucouré, Jean-Marc Pansa, Gédéon Pitard et Ali Traoré (Antibes) ou Jean-Victor Traoré (Lille) ne suffisent pas à faire gagner l’équipe, quel que soit leur rendement personnel. Et c’est pourtant dans une optique collective que ces clubs ont signé des joueurs à prix fort…

Ron Lewis – Nancy (Photo : LMBC)

Un rendement très variable

En outre, bien payer un joueur (à l’aune de la Pro B s’entend) n’est pas forcément synonyme de haut rendement. L’exemple le plus flagrant, en se limitant aux chiffres, est celui d’Amara Sy, qui génère pour le moment un tout petit 4,6 d’évaluation. Cela étant, son cas particulier mérite d’être modulé : s’il n’est plus le joueur de ses meilleures années, le vétéran (40 ans) a surtout pour excuse recevable d’avoir été longuement blessé et d’être en phase de retour. D’autres ont moins « d’excuses » à faire valoir, comme Jean-Michel Mipoka (6,4 d’éval), Jean-Victor Traoré (8,4) ou Abdel Kader Sylla (6,6), alors qu’Alexis Tanghe (7,1 d’éval) justifie son salaire par un travail de l’ombre qui ne se quantifie que rarement dans les stats. À l’inverse, un Nik Caner-Medley (16,9 d’éval), un Amin Stevens (17,9), un Tyran de Lattibaudière (18,1) ou un Pierre-Étienne Drouault (18,2) justifient pleinement leurs émoluments, de même qu’un Tyren Johnson (14,8), un Kevin McClain (15,4) ou un Zimmy Nwogbo (15,7). Par ailleurs, certaines performances sont à nuancer. Ainsi, à Antibes, Jean-Marc Pansa (11,3 d’éval) et Ali Traoré (11,7) se partagent le poste de pivot avec en sus Étienne Ca, au sein d’un effectif assez bizarrement conçu. De même, Jamar Diggs (12,7 d’éval) et Édouard Choquet (13,2) se partagent la mène à Fos-Provence, jouant également régulièrement côte-à-côte. Quant à René Rougeau, bien en-deça de ses performances de la saison passée (11,1 d’éval contre 18,9 l’an dernier), il pâtit de son déplacement sur le poste 3 et de la place que prend Ludovic Négrobar sur son habituel poste 4.

Nobel Boungou-colo – Paris (Photo : Paris Basket)

En définitive, ce Top 20 montre qu’un joueur français ayant du mal à faire son trou en Jeep Élite ou se ménageant une fin de carrière un peu moins ardue qu’à l’étage supérieur peut gagner sa vie de manière très correcte en Pro B, de même qu’un joueur étranger en progression (et pouvant viser plus haut dans le futur) ou limité pour l’étage supérieur.

1 – Nobel Boungou Colo (Paris Basketball, FRA/CGO) : 180 000,00 €

2 – Amara Sy (Paris Basketball, FRA/MLI) : 140 000,00 €

3 – Tyren Johnson (Blois, USA) : 85 000,00 €

4 – Sadio Doucouré (Antibes, FRA) : 84 000,00 €

5 – Nik Caner-Medley (Fos-Provence, USA/ARM) : 80 000,00 €

5 ex aequo – Terry Smith (Nantes, USA/ARM) : 80 000,00 €

7 – Jean-Marc Pansa (Antibes, FRA) : 75 000,00 €

7 ex aequo – Jean-Michel Mipoka (Fos-Provence, FRA) : 75 000,00 €

7 ex aequo – Jean-Victor Traoré (Lille, FRA) : 75 000,00 €

10 – Abdel Kader Sylla (Nantes, SEY) : 70 000,00 €

10 ex aequo – Amin Stevens (Rouen, USA) : 70 000,00 €

10 ex aequo – Alexis Tanghe (Blois, FRA) : 70 000,00 €

10 ex aequo – Ron Lewis (Nancy, USA) : 70 000,00 €

14 – Kevin McClain (Fos-Provence, USA/ALL) : 68 000,00 €

14 ex aequo – Tyran De Lattibaudière (Nancy, JAM) : 68 000,00 €

16 – René Rougeau (Nantes, USA) : 65 000,00 €

16 ex aequo – Gédéon Pitard (Antibes, FRA) : 65 000,00 €

16 ex aequo – Jamar Diggs (Fos-Provence, USA) : 65 000,00 €

19 – Pierre-Étienne Douault (Rouen, FRA) : 63 000,00 €

20 – Edouard Choquet (Fos-Provence, FRA) : 60 000,00 €

20 ex aequo – Zimmy Nwogbo (Rouen, NIG) : 60 000,00 €

20 ex aequo – Ali Traoré (Antibes, FRA) : 60 000,00 €

Les salaires sont en net annuel. La marge d’erreur est de + ou – 10%.

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Après avoir dévoilé les salaires de l’ensemble des joueurs (ou presque) de la Pro B, voici maintenant venu le temps de faire une petite synthèse de ces chiffres. Et, plus particulièrement, de s’intéresser aux joueurs de Pro B les mieux payés. Si, à l’ordinaire, nous réalisons un Top 10 de ces salaires, nous avons cette année décider d’établir un Top 20, tant les chiffres sont proches entre ces deux valeurs : ainsi, alors que le 10e salaire de la division est de 70 000 € (4 joueurs sont payés à ce niveau), le 20e (trois joueurs) est à 60 000 €, soit une différence d’environ 1 000 € nets par mois.

Un Paris royal

À l’examen de ce classement, la première chose qui saute aux yeux est le salaire « royal » pour la division que touchent les deux « anciens » évoluant au Paris Basket, Nobel Boungou-colo et Amara Sy. Ils ne sont que douze en Jeep Élite à gagner mieux leur vie que le premier ! Et guère plus d’une trentaine pour le second. Autant dire qu’en descendant en Pro B, ces deux joueurs réputés et au CV épais comme un bottin n’ont pas perdu au change.

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