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Les Français des États-Unis : Gobert en mode All-Star, Toupane se montre en G-League, Ayayi invaincu avant la March Madness

Cette saison, ils sont 35 Français à évoluer en NBA, en G-League ou en première division de NCAA. Revue d’effectif des représentants tricolores en Amérique.

Cette saison, ils sont 35 Français à évoluer en NBA, en G-League ou en première division de NCAA. Revue d’effectif des représentants tricolores en Amérique.

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Au 8 mars, date à laquelle nous avons arrêté nos statistiques, ils étaient 11 Français à évoluer en NBA, 3 en G-League et 22 en première division de NCAA. Un nombre conséquent qui cache des réalités très diverses.

Les Français de NBA

À la mi-saison de NBA, 11 joueurs ont foulé les parquets de la grande ligue. Parmi eux, le trio majeur Rudy GobertEvan FournierNicolas Batum. Signé pour le troisième plus gros contrat de l’histoire en décembre dernier, le premier justifie sur le terrain sa deuxième sélection All-Star consécutive (14,2 points, 13,1 rebonds et 2,7 contres de moyenne). Avec le Utah Jazz, le défenseur de l’année 2018 et 2019 domine la conférence Ouest avec le meilleur bilan de la ligue (27 victoires – 9 défaites). Le second, principale arme offensive du Magic, affiche de son côté un bilan collectif beaucoup plus délicat (13 victoires – 23 défaites, 14e à l’Est). Embêté par des douleurs au dos, le Français a manqué 15 matchs depuis le début de la saison. Mais quand il est là, il reste efficace (18,5 pts à 44,9 % aux tirs). Agent libre à l’été 2021, Evan Fournier peut vivre une fin de saison mouvementée. Quant au troisième, Nicolas Batum, il revit depuis qu’il a quitté le banc de Charlotte pour les Clippers, où il est devenu une pièce majeure du dispositif angelinos (9,0 points, 4,8 rebonds, 2,4 passes, 1,2 interception en 29 minutes). Véritable glue-guy, il excelle des deux côtés du terrain chez un candidat au titre, le tout en shootant à 43,9 % à 3-points.

D’autres Frenchies se montrent en 2021. Propulsé titulaire, Théo Maledon a su saisir sa chance dans la très jeune équipe du Thunder. Depuis fin janvier et son record en carrière à 24 points face à Brooklyn, le rookie a trouvé son rythme de croisière (7,8 points, 3,3 passes, 3,0 rebonds, 1,0 interception) et signé son premier double-double (13 points, 12 passes) contre Atlanta. Également en vue en sortie de banc chez les Nets (2e à l’Est, 24 victoires – 13 défaites), Timothé Luwawu-Cabarrot (7,2 points, 2,4 rebonds, 1,3 passe) trouve sa place chez un prétendant au titre. Revenu dans le cinq de départ avant le All-Star break, Frank Ntilikina profite quant à lui de l’élan collectif des Knicks, dans le top 5 à l’Est, pour engranger de la confiance (5,8 points dont 61,9 % à 3-points en 9 matchs). Mais il continue d’être annoncé dans de nombreuses rumeurs de transferts.

Pour les autres, l’exercice est plus chaotique. C’est le cas des jeunes Pistons Kilian Hayes et Sekou Doumbouya, bons derniers de la ligue (10 victoires – 26 défaites). Le premier, blessé à la hanche depuis début janvier et a minima indisponible encore un mois, ne s’est pas encore révélé (4,6 points à 27,7 % aux tirs, 3,6 passes). Le second, encore très jeune – tout juste 20 ans – n’a pas convaincu Dwane Casey de lui donner sa chance et a même réduit son rendement (4,2 points en 13 minutes cette saison contre 6,4 points en 20 minutes l’an dernier). Toujours à l’Est, Vincent Poirier et Adam Mokoka n’ont pas gagné de minutes en bout de rotation à Philadelphie et Chicago par rapport au début d’exercice. Le second a toutefois rebasculé en G-League pour les playoffs (lire ci-dessous). Enfin, un nouveau Français a foulé les parquets en NBA… Il s’agit de Killian Tillie avec les Memphis Grizzlies (2 matchs seulement). Une liste à laquelle on peut également ajouter Ian Mahinmi, 34 ans et toujours free agent.

JoueursÉquipesMinutesPointsRebondsPassesMatchs
Rudy GobertUtah Jazz30,714,213,11,336/36
Evan FournierOrlando Magic29,218,52,53,621/36
Nicolas BatumLos Angeles Clippers29,59,04,82,435/38
Théo MaledonOklahoma City Thunder25,77,83,03,331/36
Thimoté Luwawu-CabarrotBrooklyn Nets19,77,22,41,334/37
Frank NtilikinaNew York Knicks14,15,80,80,89/37
Sekou DoumbouyaDetroit Pistons13,74,22,30,732/36
Killian HayesDetroit Pistons21,14,61,13,67/36
Adam MokokaChicago Bulls6,01,60,60,67/34
Vincent PoirierPhiladelphie 76ers3,60,70,70,26/36
Killian TillieMemphis Grizzlies10,51,51,002/32

Les Français de G-League

Le 10 février, la G-League a fait son grand retour, avec un calendrier réduit – 15 matchs de saison régulière puis playoffs en matchs à élimination directe – et une bulle sanitaire à Orlando. Quatre Français étaient présents en Floride, dont Adam Mokoka, seul à avoir basculé de la NBA à la bulle de G-League sur cette période. Deux d’entre eux ont participé aux playoffs, qui se terminent vendredi.

Premier de cordée, Axel Toupane, leader des Santa Cruz Warriors, la franchise affiliée aux Golden State Warriors. Avec son équipe, l’ancien joueur de Strasbourg a pris la deuxième place de la saison régulière (11 victoires – 4 défaites). À quelques mois des Jeux Olympiques, l’ailier a brillé à Orlando (17,9 points, 8,0 rebonds, 3,3 passes et 1,7 interception de moyenne), terminant deuxième meilleur marqueur de son équipe. En quarts de finale, le Français a claqué 24 points à 10/13 aux tirs et 11 rebonds. Stoppé en demi-finale par le Magic de Lakeland, futur vainqueur, il termine sur un vilain 3/17 aux tirs (dont un 1/8 à 3-points) mais se donne une chance d’intéresser un effectif NBA pour la fin de saison.

Également présent aux playoffs grâce à son two-way contract, Adam Mokoka est arrivé en cours de route avec les Austin Spurs. Dans un rôle polyvalent, l’ailier n’a jamais donné l’impression de forcer. En atteste son quart de finale – perdu contre les Delaware Blue Coats – à 13 points à 5/6 aux tirs (2/2 à 3-points), 5 rebonds et 1 interception en 22 minutes.

Quant à ceux présents dans la bulle en saison régulière, on retrouve Elie Okobo (Long Island Nets). Le meneur y a affiché un rendement correct (8,9 points, 5,1 passes, 3,4 rebonds) mais n’a shooté qu’à 38 %, dont un léger 30 % à 3-points. De là à convaincre une franchise NBA ? Probablement pas, même s’il se donne jusqu’au 25 mars et la trade deadline pour se décider sur la suite. Même chose pour l’ailier Jaylen Hoard, coupé par le Thunder avant la saison et présent en Floride dans un rôle de remplaçant avec le OKC Blue (9,7 points, 4,8 rebonds, 2,0 passes, à 19 % derrière l’arc). Un peu juste pour convaincre un staff NBA.

JoueursÉquipesMinutesPointsRebondsPassesMatchs
Axel ToupaneSanta Cruz Warriors31,717,98,03,39/15
Elie OkoboLong Island Nets27,28,93,45,114/15
Jaylen HoardOklahoma City Blue22,09,74,82,015/15
Adam MokokaAustin Spurs22,45,84,31,84/15

Les Français de NCAA

En NCAA, ils sont officiellement 24 à être inscrits parmi les 347 universités de division 1, même si d’autres joueurs Français évoluent dans des facs de D2 ou D3. Cela étant, deux d’entre eux, Kevin Kone (Mississippi Valley State) et Tanguy Touzé (Jacksonville State) n’apparaissent pas – ou plus – dans les effectifs de ces équipes, sans que nous n’ayons pu en trouver l’explication. Deux autres n’ont pas joué le moindre match, les très prometteurs Daniel Batcho (Arizona) et Alex Tchikou (Alabama), out pour la saison. Du reste, les Français de NCAA, dont la saison régulière est sur le point de s’achever, n’ont pas eu les mêmes responsabilités dans des équipes aux niveaux très disparates.

Il y a d’abord ceux dont le rôle est prépondérant dans une université de grande renommée avec, en tête de liste, le combo-guard Joel Ayayi (Gonzaga). Joueur majeur de la seule fac invaincue de saison régulière – une première depuis 2015, 24 victoires en autant de matchs – le petit frère de Valériane vit une saison junior (3e année) prolifique avec les Bulldogs (11,3 points, 6,8 rebonds et 3,2 passes en 31 minutes). Il figure parmi les cinq finalistes pour recevoir le trophée Jerry West, qui récompense le meilleur arrière universitaire de la saison. Annoncé en fin de premier tour ou début de deuxième selon diverses mock draft, son avenir se dessine du côté de la NBA.

Un autre Frenchie aux qualités athlétiques impressionnantes, Yves Pons (Tennessee), réalise une saison senior (4e année) de haute voltige (9,4 points, 5,2 rebonds, 1,6 contres). Celui qui a retiré son nom de la draft 2020 est nommé parmi les 10 joueurs en lice pour recevoir le trophée Naismith du meilleur défenseur universitaire et a toutes ses chances d’être drafté en début de deuxième tour. Tous deux tenteront de booster leur cote lors de la March Madness, le tournoi universitaire national, qui débute le 18 mars.

Autre senior à fort potentiel, Olivier Sarr (2,13 m, envergure de 2,21 m) vit un exercice collectif très moyen pour une fac du niveau de Kentucky mais se montre individuellement (10,7 points, 5,2 rebonds). L’ancien de l’Insep vise le second tour de draft mais ne participera pas à la March Madness.

Parmi les autres prospects venus de l’Hexagone, Joshua Mballa a réalisé de très belles performances (15,1 points, 9,9 rebonds) dans une université, certes, moins prestigieuse que celles citées précédemment (Buffalo, 76e), mais suffisamment en vue pour attirer, si ce ne sont des scouts NBA, des clubs de LNB. Idem pour Alexis Yetna, auteur d’une saison convaincante (9,5 points, 7,3 rebonds) du côté South Florida après une année blanche (genou). Ces deux juniors – sans doute à l’avenir professionnel – ont encore un an à effectuer aux États-Unis s’ils souhaitent aller au bout de leur cursus.

Dans leur année sophomore (deuxième année), Yvan Ouedraogo (Nebraska, 128e), Kane Milling (Nevada, 98e), Nicolas Elame (Arlington, 246e) et Eddy Kayouloud (Central Arkansas, 321e) ont encore à prouver. Même chose pour Clarence Nadolny (Texas Tech, 17e) et Nicholas Evtimov (Colgate, 8e), tous deux en bout de banc chez des prétendants au titre à la March Madness, ou encore le freshman (première année) Melvyn Ebonkoli, aperçu à seulement six reprises à Missouri State. Pour ces derniers, il est encore trop tôt pour se prononcer sur une carrière professionnelle – a minima niveau Pro B – une fois partis de NCAA.

Joueurs AnnéeUniversitéClassement universitéMatchsMinutesPointsRebondsPasses
Joël AyayiJuniorGonzaga12430,611,36,83,2
Yves PonsSeniorTennessee182228,29,45,20,8
Olivier SarrSeniorKentucky592425,210,75,21,3
Josh MballaJuniorBuffalo761827,815,19,92,1
Alexis YetnaJuniorSouth Florida2121627,39,57,30,8
Yvan OuedraogoSophomoreNebraska1282214,93,43,70,4
Kane MillingSophomoreNevada982422,55,02,21,0
Eddy KayouloudSophomoreCentral Arkansas3212427,910,55,22,3
Nicolas ElameSophomoreArlington2462124,86,74,12,6
Clarence NadolnySophomoreTexas Tech17219,11,91,00,5
Nicholas EvtimovSophomoreColgate814,04,01,00,0
Melvyn EbonkoliFreshmanMissouri State9362,30,70,80,2
Alex TchikouFreshmanAlabama7Blessé    
Daniel BatchoFreshmanArizona46Blessé    

Pour les autres français, difficile de dire s’ils peuvent prétendre jouer au niveau professionnel. Axel Okongo et Ludgy Debaut terminent leur cursus dans l’anonymat, tandis que Ludovic Duféal, Christian Lorng, Paul Djoko et Andre Touré abordent leur dernière année sans certitude d’avenir. Pour eux, le passage par la NCAA aura été l’occasion de découvrir l’atmosphère des campus américains, potentiellement de décrocher un diplôme et de jouer au basket, même si une carrière professionnelle semble bien illusoire.

Josaphat BilauSophomoreWichita State65115,40,71,10,3
Anthony KabalaFreshmanLong Island U (LIU)21712,00,01,00,0
Paul DjokoJuniorNorthern Kentucky2051210,80,92,00,3
Ludovic DuféalJuniorGardner-Webb1892623,23,94,30,8
Andre TouréJuniorSouthern U. Jaguars281137,71,51,50,3
Christian LorngJuniorAmerican University19799,32,72,00,1
Ludgy DebautSeniorEast Carolina1771715,23,02,90,4
Axel OkongoSeniorEastern Michigan313108,30,61,60,0
Kevin KoneJuniorMississippi Valley State347N’apparaît pas dans le roster    
Tanguy TouzéSeniorJacksonville State156N’apparaît pas dans le roster    

Vous pouvez suivre au quotidien l’actualité de la NBA, de la G-League et de la NCAA sur BasketUSA.com.

Photo d’ouverture : Rudy Gobert – Axel Toupane – Joel Ayayi (NBA – G-League – NCAA)

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Au 8 mars, date à laquelle nous avons arrêté nos statistiques, ils étaient 11 Français à évoluer en NBA, 3 en G-League et 22 en première division de NCAA. Un nombre conséquent qui cache des réalités très diverses.

Les Français de NBA

À la mi-saison de NBA, 11 joueurs ont foulé les parquets de la grande ligue. Parmi eux, le trio majeur Rudy GobertEvan FournierNicolas Batum. Signé pour le troisième plus gros contrat de l’histoire en décembre dernier, le premier justifie sur le terrain sa deuxième sélection All-Star consécutive (14,2 points, 13,1 rebonds et 2,7 contres de moyenne). Avec le Utah Jazz, le défenseur de l’année 2018 et 2019 domine la conférence Ouest avec le meilleur bilan de la ligue (27 victoires – 9 défaites). Le second, principale arme offensive du Magic, affiche de son côté un bilan collectif beaucoup plus délicat (13 victoires – 23 défaites, 14e à l’Est). Embêté par des douleurs au dos, le Français a manqué 15 matchs depuis le début de la saison. Mais quand il est là, il reste efficace (18,5 pts à 44,9 % aux tirs). Agent libre à l’été 2021, Evan Fournier peut vivre une fin de saison mouvementée. Quant au troisième, Nicolas Batum, il revit depuis qu’il a quitté le banc de Charlotte pour les Clippers, où il est devenu une pièce majeure du dispositif angelinos (9,0 points, 4,8 rebonds, 2,4 passes, 1,2 interception en 29 minutes). Véritable glue-guy, il excelle des deux côtés du terrain chez un candidat au titre, le tout en shootant à 43,9 % à 3-points.

D’autres Frenchies se montrent en 2021. Propulsé titulaire, Théo Maledon a su saisir sa chance dans la très jeune équipe du Thunder…

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