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La place des U21 en Europe 2020-21 : l’Espagne en forte régression

Photo d’ouverture : Usman Garuba – Real Madrid (Photo : Euroleague) Pour la troisième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, pour notre analyse par ordre alphabétique des grands cham

Photo d’ouverture : Usman Garuba – Real Madrid (Photo : Euroleague)

Pour la troisième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, pour notre analyse par ordre alphabétique des grands championnats nationaux, place à l’Espagne.

Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.

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D’année en année, la situation des U21 espagnols en Liga ACB (ou Liga Endesa de son nom commercial) se montre de plus en plus inquiétante. Certes, les résultats des équipes nationales de jeunes montrent que la formation ibérique reste de qualité, mais les jeunes pousses du pays ont de plus en plus de mal à se faire une place dans les effectifs des 19 équipes du championnat (où Andorre et Manresa ne font jouer aucun U21). Seuls quelques prospects de très haut niveau ont voix au chapitre, les autres places de jeunes étant occupées par des U21 venant d’un peu partout dans le monde (Brésil, Congo, Sénégal, Pologne, Estonie, Chili, Serbie, etc.).

Olek Balcerowski – Gran Canaria (Photo : ACB)

Une situation qui n’a pas que des avantages, loin s’en faut. Et ce d’autant plus que le rendement moyen de tous ces jeunes, Espagnols et étrangers confondus, n’inspire pas à l’optimisme. S’ils n’ont jamais été aussi nombreux à entrer en jeu au moins une fois depuis trois ans (56 au total), leur rendement s’effondre : ces U21 valent 1,68 point et 1,28 d’évaluation en 6,17 minutes, là où les 39 de la saison passée marquaient 1,86 pt et généraient 1,09 d’éval en 6,42 mn – et 2,22 pts et 2,36 d’éval en 6,6 mn en 2018-19. Quant aux Espagnols, c’est la soupe à la grimace : sur ces 56 U21 entrés en jeu, seuls 25 sont du pays et leur rendement est le plus mauvais de cette analyse, en ce qui concerne les grands championnats : 1,33 pt et 1,10 d’éval en 5,85 mn.

Leandro Bolmaro – Barcelone (Photo : FC Barcelone)

Ca ne s’arrange pas pour ceux qui ont un minimum de responsabilités (au moins 5 mn/match sur au moins la moitié des matchs de l’équipe). Ils sont certes 24 à avoir ainsi pu jouer cette saison, mais pour 3,13 pts et 2,77 d’éval en 10,40 mn, les plus mauvais chiffres de notre analyse. Si l’on se limite aux Espagnols, c’est encore plus grave : 2,63 pts et 2,54 d’éval en 10,08 mn. Des chiffres à rapporter à ceux de 2019-20 (4,26 pts et 3,76 d’éval en 13,13 mn pour 14 U21) et de 2018-19 (4,51 pts et 4,66 d’éval en 13,47 mn pour 17 joueurs, Espagnols et étrangers confondus). La baisse est donc constante et l’Espagne rejoint les bas-fonds du classement de notre étude. Ce qui ne va pas en s’améliorant si l’on approfondit l’analyse : 1 seul U21 – étranger – joue plus de 20 mn, un seul – le même – marque plus de 10 pts et produit plus de 10 d’éval. Et la litanie des mauvaises nouvelles se poursuit lorsqu’on regarde les années de naissance des joueurs : un seul 2003 joue et trois 2002, dont un seul Espagnol. Difficile de dire que les clubs de Liga ACB jouent le jeu de la formation espagnole !

Les cinq majeurs

Comme l’année dernière, la singularité du championnat espagnol nous amène à proposer trois cinq majeurs : un pour les Espagnols, un pour les étrangers et un « all around ».

Carlos Alocen – Real Madrid (Photo : Euroleague)

Commençons par le cinq majeur espagnol, qui comporte deux « habitués », Usman Garuba et Carlos Alocen, que son passage de Saragosse au Real Madrid n’a pas empêché de continuer à performer, même si c’est dans de moindres proportions (il valait 7,0 pts et 7,3 d’éval en 20,2 mn la saison dernière dans une équipe nettement moins forte). On notera par ailleurs que trois de ces cinq joueurs évoluent dans les deux plus grosses écuries ibériques, Barcelone et le Real Madrid.

JoueurPosteClubNationalitéAnnée naissanceMatchsMinutesPointsEvaluation
Usman Garuba5Real MadridEspagne20022117,14,86,7
Sergi Martinez3BarceloneEspagne19991815,04,15,2
Joel Parra3BadaloneEspagne20002111,32,73,7
Jaime Pradilla4ValenceEspagne2001169,03,63,6
Carlos Alocen1Real MadridEspagne20001713,24,43,5
         
  Moyenne 2000,4018,6013,123,924,54
Dovydas Giedraitis – Estudiantes Madrid (Photo : Estudiantes)

Du côté des étrangers, Leandro Bolmaro est le seul à avoir figuré dans le cinq majeur de la saison passée (4,4 pts et 3,7 d’éval en 13,0 mn) et se montre en légère progression. Comme le Brésilo-Italien, les quatre autres membres de ce cinq majeur étranger sont des habitués du championnat espagnol, où ils évoluent pour certains depuis au moins quatre ans. On notera bien sûr qu’ils disposent de plus de temps de jeu que leurs homologues espagnols, en étant qui plus est plus efficaces…

JoueurPosteClubNationalitéAnnée naissanceMatchsMinutesPointsEvaluation
Dino Radoncic4San SebastianSerbie19992128,110,412,0
Leandro Bomaro2BarceloneBrésil-Italie20002013,44,75,5
Yannick Nzosa5MalagaRD Congo20031811,54,05,4
Olek Balcerowski5Gran CanariaPologne20001611,24,83,9
Dovydas Giedraitis2EstudiantesLituanie20001618,56,42,8
  Moyenne 2000,4018,2016,546,065,92
Joel Parra – Joventud Badalone (Photo : Liga ACB)

En retenant les meilleures performances des uns et des autres, on aboutit à un cinq majeur « all around » comprenant deux Espagnols, un Serbe, un Brésilo-Italien et un Congolais, peut-être le plus prometteur du lot : en effet, Yannick Nzosa, à tout juste 17 ans, est déjà capable de très belles performances en Liga ACB comme en Eurocup (des matchs à 16 ou 19 d’éval au Top16 de la compétition !).

JoueurPosteClubNationalitéAnnée naissanceMatchsMinutesPointsEvaluation
Dino Radoncic4San SebastianSerbie19992128,110,412,0
Usman Garuba5Real MadridEspagne20022117,14,86,7
Sergi Martinez3BarceloneEspagne19991815,04,15,2
Leandro Bomaro2BarceloneBrésil-Italie20002013,44,75,5
Yannick Nzosa5MalagaRD Congo20031811,54,05,4
         
  Moyenne 2000,6019,6017,025,606,96
Sergi Martinez – Barcelone (Photo : FC Barcelone)

Les performances de ce cinq majeur « all around » sont très correctes mais ne figurent pas parmi les meilleures de ce que nous avons pu voir dans notre étude. Ainsi, en matière de points marqués, ils sont 9e sur 11 (seules la Grèce et l’Italie font moins bien) et 6e pour l’évaluation et le temps de jeu. Plus préoccupant, toutes ces statistiques (hormis l’éval) sont en baisse par rapport aux deux années précédentes. En 2019-20, les cinq « all around » valaient 6,56 pts et 6,74 d’éval en 17,94 mn alors qu’en 2018-19, ils produisaient 7,20 pts et 7,84 d’éval en 18,2 mn. Une tendance peu réjouisssante pour le championnat espagnol.

Les MVP

Comme pour les cinq majeurs, nous vous proposons trois MVP, un Espagnol, un étranger et un « all around ».

Le MVP espagnol : Usman Garuba

https://www.youtube.com/watch?v=aStHbgma9Yk

Il est sans doute une preuve de plus du déclin espagnol en matière de U21 en Liga ACB : alors qu’il semble plafonner, au moins statistiquement parlant (4,7 pts et 7,9 d’éval en 17,3 mn la saison passée), Usman Garuba continue de dominer tous les autres jeunes joueurs ibériques tout en évoluant dans une très grosse écurie. Mais il ne gagne pas de temps de jeu et son adresse aux lancers francs laisse de plus en plus à désirer : 40,0 % cette saison. Il va lui falloir franchir un palier, désormais…

Le MVP étranger : Dino Radoncic

Le talentueux ailier serbe (2,02 m) est un vieil habitué de l’Espagne, lui qui y joue depuis 2013. Passé par les écoles de Barcelone et du Real, il a ensuite fréquenté Burgos, Murcie et Ténérife avant d’atterrir cette saison à San Sebastian. Certes, l’équipe figure en dernière place du classement de la Liga ACB, mais le natif de Giessen (Allemagne) n’en réalise pas moins une saison impressionnante. Lui qui valait la saison dernière, partagée entre Murcie et Ténérife, 4,3 pts et 4,2 d’éval avec le premier club et 2,0 pts et 1,8 d’éval avec le second a quasiment triplé ses moyennes. 2020-21 semble vraiment être l’année de l’éclosion pour lui. Il sera à suivre de près dans le futur.

Le MVP « all around » : Dino Radoncic

Marquant deux fois plus de points et produisant deux fois plus d’éval que n’importe lequel des autres U21 évoluant en Espagne, Dino Radoncic est indiscutablement le MVP U21 de la Liga ACB.

Yannick Nzosa – Unicaja Malaga (Photo : Malaga)

En conclusion

La Liga ACB dispose d’un MVP qui porte beau, Dino Radoncic. Mais c’est à peu près le seul point de satisfaction que l’on peut retenir de cette étude. Le niveau des U21 qui jouent tend à régresser alors que la place accordée aux jeunes Espagnols se réduit comme peau de chagrin. Certes, on dénombre quelques belles pépites comme Jaime Pradilla ou Yannick Nzosa, mais ils sont un peu des arbres cachant une forêt en décrépitude…

Prochain championnat étudié : la Jeep Élite française.

Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la BBL allemande, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur l’EBL belge, c’est ICI

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D’année en année, la situation des U21 espagnols en Liga ACB (ou Liga Endesa de son nom commercial) se montre de plus en plus inquiétante. Certes, les résultats des équipes nationales de jeunes montrent que la formation ibérique reste de qualité, mais les jeunes pousses du pays ont de plus en plus de mal à se faire une place dans les effectifs des 19 équipes du championnat (où Andorre et Manresa ne font jouer aucun U21). Seuls quelques prospects de très haut niveau ont voix au chapitre, les autres places de jeunes étant occupées par des U21 venant d’un peu partout dans le monde (Brésil, Congo, Sénégal, Pologne, Estonie, Chili, Serbie, etc.).

Olek Balcerowski – Gran Canaria (Photo : ACB)

Une situation qui n’a pas que des avantages, loin s’en faut. Et ce d’autant plus que le rendement moyen de tous ces jeunes, Espagnols et étrangers confondus, n’inspire pas à l’optimisme. S’ils n’ont jamais été aussi nombreux à entrer en jeu au moins une fois depuis trois ans (56 au total), leur rendement s’effondre :

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