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La place des U21 en Europe 2020-21 : l’Italie ne décolle pas des derniers rangs

Photo d’ouverture : Alessandro Pajola – Virtus Bologne (Photo : Virtus Bologne) Pour la troisième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, pour notre analyse par ordre alphabétique des

Photo d’ouverture : Alessandro Pajola – Virtus Bologne (Photo : Virtus Bologne)

Pour la troisième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, pour notre analyse par ordre alphabétique des grands championnats nationaux, place à l’Italie.

Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.

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Il ne fait toujours pas bon être un jeune joueur en Italie. Comme lors des précédentes éditions de notre étude, les U21 de la Lega Basket Serie A figurent en effet parmi les moins bien lotis des grands championnats européens. Pour faire bref, il n’y a guère que la VTB League à faire pire en la matière. Pour le Forza Italia !, on repassera…

Cette saison, les 15 équipes de la Serie A italienne ont disputé, au moment de l’arrêt de nos statistiques, entre 17 et 18 matchs. Et l’on ne peut pas dire que les U21 se soient bousculés sur les parquets. Certes, le championnat italien a un peu relevé la tête depuis la saison passée, catastrophique à tous les niveaux pour ces jeunes joueurs. Mais ce n’est que pour retrouver, à peu près, le rendement de 2018-19, qui n’avait vraiment rien de brillant : la Serie A était classée 9e des 10 grands championnats étudiés.

Henri Drell – Pesaro (Photo : Pesaro)

Certes, cette saison, ils ont été 39 à avoir le droit d’entrer au moins une fois sur le terrain. Et ils sont en moyenne très jeunes, nés aux alentours de la mi-2001 (aucun championnat n’aligne un contingent moins âgé). Mais ils ne font que des apparitions fugaces, avec un rendement famélique : 1,39 point et 0,83 d’éval pour 5,80 minutes, soit les 11e moyennes de points et d’éval (sur 11…) et le 9e temps de jeu moyen. En 2019-20, ils étaient 28 à avoir joué, pour 1,34 pt et 0,79 d’éval en 5,78 mn. Et 38 en 2018-19 pour 1,17 pt et 1,16 d’éval en 4,52 mn. On le voit, il y a un léger mieux sur le nombre de joueurs alignés, mais leur rendement laisse toujours autant à désirer.

Le constat est à peu près le même si l’on se focalise sur les U21 ayant eu un minimum de temps de jeu (5 mn/match sur la moitié des matchs disputés par l’équipe, sauf cas de blessure). Leur nombre a un peu augmenté : 11 cette saison contre 7 et 8 les deux précédentes. Mais ils passent beaucoup moins de temps sur le parquet – 11,80 mn contre 15,01 mn et 13,81 mn les années précédentes – et leur rendement s’en ressent douloureusement : 3,49 pts et 2,99 d’éval (9e et 10e moyennes de notre étude, sur 11…) contre 4,31 pts et 3,96 d’éval la saison passée et 3,80 pts et 3,65 d’éval la précédente. Pas brillant.

Jordan Bayehe – Cantu (Photo : Cantu)

Et ça ne s’arrange pas lorsque l’on regarde les stats plus en détail. Ils ne sont que 6 (10e total) à avoir eu droit à plus de 10 mn/match, aucun n’atteignant la barre des 20 mn (personne ne fait pire en Europe). Pas mieux pour les points marqués : 4 au dessus de 5 pts/match (7e total), pas un seul à plus de 10 pts (11e). Ni pour l’éval : 2 à plus de 5 (10e) et pas un seul à plus de 10 (10e ex-aequo). Le plus inquiétant pour la formation italienne, c’est que sur les 11 U21 qui jouent, 4 sont étrangers, deux d’entre-eux figurant même dans le cinq majeur. Seule petite compensation : la Serie A a vu un joueur né en 2003 et un autre de 2002 avoir droit à du temps de jeu. D’autres pays font mieux, mais c’est encourageant, du moins si la tendance se confirme ces prochaines saisons.

Le cinq majeur

Lorsqu’on s’intéresse aux statistiques du cinq majeur U21 de Serie A, le constat n’est pas plus enthousiasmant que ce que nous avons déjà vu. Il passe peu de temps sur le parquet – 14,52 mn (10e moyenne) – et se montre peu productif : 5,44 pts et 5,48 d’éval, 10e moyenne dans les deux cas. C’est un peu mieux que les saisons précédentes avec pourtant un temps de jeu réduit (4,86 pts et 4,94 d’éval en 17,14 mn en 2019-20, 5,42 pts et 5,38 d’éval en 16,46 mn en 2018-19), mais cela reste faible.

JoueurPosteClubNationalitéAnnée naissanceMatchsMinutesPointsEvaluation
Gabriele Procida2CantuItalie20021815,06,76,6
Alessandro Pajola1Virtus BologneItalie19991018,26,09,4
Henri Drell3PesaroEstonie20001415,45,64,1
Giordano Bortolani2BresciaItalie20001610,75,54,1
Jordan Bayehe4CantuCameroun19991813,33,43,2
         
  Moyenne 2000,0015,2014,525,445,48

Par rapport au cinq majeur U21 de la saison passée, deux joueurs sont toujours présents, Henri Drell (4,8 pts et 3,5 d’éval en 17,1 mn l’année dernière), en légère progression, et Alessandro Pajola, co-MVP cette saison. Pour le reste, deux joueurs ont été atteints par la limite d’âge – Andrea Mezzanotte et Carl Wheatle – alors que Paul Eboua (2000) est parti tenter sa chance aux États-Unis, figurant dans le roster des Long Island Nets, la « filiale » de G-League de Brooklyn. Pour sa part, Giordano Bortolani effectue sa première vraie saison en Serie A après deux saisons dans les divisions italiennes inférieures, parcours également effectué par Jordan Bayehe.

Giordano Bortolani – Brescia (Photo : Brescia)

Les MVP : Gabriele Procida et Alessandro Pajola

Nous avons décidé de nommer deux co-MVP, l’un affichant une meilleure éval mais le second se distinguant par son jeune âge.

Gabriele Procida – Cantu (Photo : Cantu – Ciamillo-Castoria/ Claudio Degaspari)

Gabriele Procida est un arrière-ailier de 2,00 m qui évolue chez l’avant-dernier du classement italien, mais il y progresse à grande vitesse. La saison dernière, il n’avait droit qu’à 4,0 mn par match, pour 1,3 pt et 0,1 d’éval. En outre, il se montre plutôt adroit : 58,5 % à deux-points, 45,3 % à trois-points. Ce qui rend encore plus étonnant son mauvais pourcentage aux lancers francs : 56,5 %. Mais en jouant dans un environnement favorable (Cantu fait jouer pas mal de jeunes, dont Jordan Bayehe), il ne peut que progresser.

Pour sa part, Alessandro Pajola (1,94 m) évolue dans un tout autre contexte, celui d’une très forte écurie d’Eurocup, la Virtus Bologne, donc aux côtés de monstres sacrés tels que Milos Teodosic et Marco Belinelli. Et le jeune meneur sait tirer parti des conseils du maestro Teodosic. Il fait ainsi preuve d’une belle adresse (60,7 % à deux-points, 41,2 % à trois-points) et délivre 2,9 passes par match. Une belle progression par rapport à la saison passée, où il valait 3,4 pts et 4,6 d’éval en 12,6 mn. En Eurocup, ses stats sont logiquement un peu en retrait : 3,3 pts (66,7 % à deux-points mais 10,0 % à trois-points) et 2,7 passes pour 6,0 d’éval. Mais réussir à gagner du temps de jeu dans une équipe aussi complète que la Virtus Bologne montre bien le potentiel du joueur.

En conclusion

Même en cherchant bien, difficile de trouver des points positifs à la Serie A en ce qui concerne les U21. Ils sont peu nombreux, jouent peu, ont un rendement très médiocre. Et les résultats des équipes de jeunes lors des derniers Euros démontrent que la formation passe vraiment au second plan en Italie : en U20, le dernier bon résultat de la Squadra Azzura remonte à 2016 (5e), à 2017 en U18 (5e) et à 2019 en U16 (3e). Ce dernier résultat peut laisser entrevoir une éclaircie dans le ciel bien sombre de la péninsule italienne, mais cela demande à être confirmé dans les saisons à venir, le présent n’ayant rien de bien positif à offrir.

Prochain championnat étudié : la Betsafe LKL lituanienne.

Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la BBL allemande, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur l’EBL belge, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Jeep Élite française, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur l’Esake grecque, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Winner League israélienne, c’est ICI

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Il ne fait toujours pas bon être un jeune joueur en Italie. Comme lors des précédentes éditions de notre étude, les U21 de la Lega Basket Serie A figurent en effet parmi les moins bien lotis des grands championnats européens. Pour faire bref, il n’y a guère que la VTB League à faire pire en la matière. Pour le Forza Italia !, on repassera…

Cette saison, les 15 équipes de la Serie A italienne ont disputé, au moment de l’arrêt de nos statistiques, entre 17 et 18 matchs. Et l’on ne peut pas dire que les U21 se soient bousculés sur les parquets. Certes, le championnat italien a un peu relevé la tête depuis la saison passée, catastrophique à tous les niveaux pour ces jeunes joueurs. Mais ce n’est que pour retrouver, à peu près, le rendement de 2018-19, qui n’avait vraiment rien de brillant : la Serie A était classée 9e des 10 grands championnats étudiés.

Henri Drell – Pesaro (Photo : Pesaro)

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