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La place des U21 en Europe 2020-21 : la Lituanie se maintient au top, mais…

Photo d’ouverture : Rokas Jokubaitis – Zalgiris Kaunas (Photo : LKL) Pour la troisième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, pour notre analyse par ordre alphabétique des grands cha

Photo d’ouverture : Rokas Jokubaitis – Zalgiris Kaunas (Photo : LKL)

Pour la troisième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, pour notre analyse par ordre alphabétique des grands championnats nationaux, place à la Lituanie.

Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.

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Bien sûr, le championnat lituanien continue à accorder une part importante aux U21, qui lui permet de figurer dans le trio de tête de notre étude. Pourtant, l’analyse des temps de jeu et du rendement de ces jeunes joueurs entraîne une certaine circonspection.

Tout d’abord parce que, même si la LKL lituanienne reste un terrain d’expression assez exceptionnel pour les U21, le rendement global de ces jeunes joueurs évolue de façon inversement proportionnelle au nombre de jeunes concerné. Que ce soit en comptabilisant tous les joueurs ayant passé au moins une seconde sur le parquet ou en se concentrant sur ceux qui ont un véritable temps de jeu, la LKL progresse (sans pour autant exploser les compteurs, par le fait que le championnat n’implique que 10 équipes, ayant joué entre 16 et 21 matchs au moment de la prise en compte de nos statistiques). Mais, à l’inverse, leur rendement se restreint : les 39 U21 entrés en jeu cette saison (7e total) ont joué en moyenne 10,60 minutes pour 3,73 points et 2,95 d’évaluation (à chaque fois 2e meilleure moyenne de notre étude), contre 4,78 pts et 4,88 d’éval en 12,0 mn la saison passée (28 joueurs) et 3,22 pts pour 3,28 d’éval en 8,55 mn (31 joueurs) il y a deux ans. Quant aux 23 (5e total) ayant eu un vrai temps de jeu cette saison, ils ont généré 5,61 pts et 4,81 d’éval en 14,63 mn (2e pour les points et le temps de jeu, 3e pour l’éval), contre 6,39 pts et 6,59 d’éval en 16,32 mn pour 18 joueurs la saison dernière et 5,73 pts et 5,92 d’éval en 14,36 mn la précédente (14 joueurs).

Ariel Hukporti – Nevezis (Photo : FIBA Europe)

Ensuite, même si ce contingent U21 présente donc un bon rendement – bien qu’en net retrait sur les saisons précédentes –, il le doit en grande partie à la présence d’une forte colonie étrangère. Un phénomène qui prend de l’ampleur : alors qu’en 2018-19, un seul étranger avait passé quelques secondes sur le parquet, trois avaient du temps de jeu la saison passée, dont le MVP de l’époque (le Grec Georgios Kalaitzakis), tandis que, cette saison, 5 jouent longtemps (dont un États-Unien, Efrem Montgomery, embauché par Nevezis comme joueur étranger malgré ses 21 ans – il tourne à 5,1 pts et 3,9 d’éval) et 3 figurent dans notre cinq majeur U21. Des stats qui montrent que la Lituanie s’ouvre sur l’étranger, accueillant des jeunes prometteurs d’un peu partout dans le monde, mais aussi que la filière locale tend un peu se restreindre. Une tendance qui n’est pas sans conséquence, nous le verrons plus loin, en conclusion.

Marek Blazevic – Zalgiris Kaunas (Photo : Zalgiris Kaunas)

Avant de passer au cinq majeur, notons que la LKL se situe dans le haut du panier sur des stats révélatrices : 20 des 23 U21 responsabilisés passent plus de 10 mn/match sur le parquet (2e de l’étude et largement premier au ratio joueurs à plus de 10 mn/joueurs responsabilisés) et 2 plus de 20 mn (5e de l’étude). Ils sont par ailleurs 12 à plus de 5 pts (3e) et 2 à plus de 10 (4e), 10 à plus de 5 d’éval (3e) mais un seul à plus de 10 (5e). Des chiffres on ne peut plus flatteurs.

Le cinq majeur

Globalement, le cinq majeur U21 de LKL présente des stats très avantageuses, avec ses 9,94 pts et 9,62 d’éval (4e moyennes de l’étude) en 20,72 mn (5e). Mais, si ces chiffres sont supérieurs à ceux de 2018-19 (8,34 pts et 9,52 d’éval en 18,82 mn), ils sont en retrait par rapport à la saison passée (10,08 pts et 12,30 d’éval en 23,82 mn).

En outre, ce cinq majeur « all around » est marqué par une forte présence étrangère : à côté des deux joueurs lituaniens du Zalgiris Kaunas, Rokas Jokubaitis et Marek Blazevic, on trouve un Allemand, le pivot Ariel Hurkporti, un Grec, Panagiotis Kalaitzakis, et le Français Tom Digbeu, le fils de l’ex-international Alain.

Tom Digbeu – Cbet Prienai (Photo : LKL)

Nous avons donc décidé d’établir également un cinq majeur 100 % lituanien qui ne manque pas d’un certain panache, même s’il est en retrait des meilleurs U21 étrangers. Ainsi, ces produits locaux valent 7,76 pts et 7,44 d’éval en 15,94 mn, des stats qui placeraient ce cinq majeur en 4e position aux points et à l’éval de notre comparatif (en excluant le cinq majeur « all around » de LKL).

5 majeur all around        
JoueurPosteClubNationalitéAnnée naissanceMatchsMinutesPointsEvaluation
Panagiotis Kalaitzakis3NevezisGrèce19992030,314,113,4
Ariel Hukporti5NevezisAllemagne2002821,510,69,3
Rokas Jokubaitis1ZalgirisLituanie20001619,18,49,9
Tom Digbeu3Cbet PrienaiFrance20012118,28,36,6
Marek Blazevic5ZalgirisLituanie2001814,58,38,9
         
  Moyenne 2000,6014,6020,729,949,62
5 majeur lituanien        
JoueurPosteClubNationalitéAnnée naissanceMatchsMinutesPointsEvaluation
Rokas Jokubaitis1ZalgirisLituanie20001619,18,49,9
Marek Blazevic5ZalgirisLituanie2001814,58,38,9
Lukas Uleckas3Rytas VilniusLituanie19991818,08,27,0
Domantas Vilys1NevezisLituanie20001918,07,76,4
Nojus Mineikis3Neptunas KleipedaLituanie2000910,16,25,0
         
  Moyenne 2000,0014,0015,947,767,44

La saison passée, seul un Grec, Georgios Kalaitzakis, faisait partie du cinq majeur U21. Il est retourné dans son pays, au Pana, alors qu’Arnas Velicka prenait le chemin de Champagne Basket puis de l’Allemagne. Quant au MVP de 2019-20 Gytis Masiulis et à Tadas Sedekerskis, nés en 1998, ils sont sortis du cadre de cette étude.

Les MVP : Panagiotis Kalaitzakis et Rokas Jokubaitis

https://www.youtube.com/watch?v=djqjb2leCwE

Laissé « orphelin » par son frère jumeau rentré au Panathinaïkos après une seule saison en Lituanie, Panagiotis Kalaitzakis (2,00 m) n’a visiblement pas souffert de la séparation, parvenant même à décrocher un titre de MVP U21 qui s’était refusé à Georgios. Le tout en affichant de beaux progrès au sein d’un club classé 9e (sur 10) de LKL : lui qui générait 9,5 pts et 8,2 d’éval en 24,5 mn a augmenté ses moyennes d’environ 5 unités, devenant un joueur majeur de son équipe. Précis de près (58,1 % à deux-points), le grand ailier doit maintenant progresser de loin (28,5 % à trois-points).

Panagiotis Kalaitzakis – Nevezis (Photo : Nevezis – BNS)

Dans une équipe en tête du championnat et faisant bonne figure en Euroleague, le meneur Rokas Jokubaitis (1,93 m) progresse de manière régulière, gagnant une bonne unité par rapport à la saison passée sur les points (7,4 l’an dernier) et l’éval (8,8). S’il manque encore d’adresse à trois-points (28,2 %), il est déjà précis à plus courte distance (58,3 % à deux-points) et gère bien l’équipe : 4,3 passes par match. Il est du reste de plus en plus impliqué en Euroleague, dont il a disputé 26 rencontres à raison de 21,1 mn/match pour 6,8 pts, 2,7 passes et 7,4 d’éval. Solide !

En conclusion

Comparé aux autres grands championnats, la LKL lituanienne reste une valeur (très) sûre, installée sur le podium même si la Belgique lui en a soufflé la deuxième marche. Mais cette stabilité est un trompe-l’œil, le rendement de ces joueurs connaissant une légère baisse alors que les U21 les plus rentables sont pour une bonne part étrangers. Cette chute de régime des jeunes lituaniens se traduit du reste dans les résultats obtenus par les sélections de jeunes : en U20, la dernière médaille (argent) remonte à 2016, en U18 à 2017 (bronze) et en U16 à 2016 également (argent), les trois équipes se classant entre la 5e et la 9e place depuis. Est-ce lié à une tendance de fond ou à un simple creux générationnel ? Seules les prochaines années pourront nous répondre.

Prochain championnat étudié : la Basketbol Super Ligi turque.

Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la BBL allemande, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur l’EBL belge, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Jeep Élite française, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur l’Esake grecque, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Winner League israélienne, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Serie A italienne, c’est ICI

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Bien sûr, le championnat lituanien continue à accorder une part importante aux U21, qui lui permet de figurer dans le trio de tête de notre étude. Pourtant, l’analyse des temps de jeu et du rendement de ces jeunes joueurs entraîne une certaine circonspection.

Tout d’abord parce que, même si la LKL lituanienne reste un terrain d’expression assez exceptionnel pour les U21, le rendement global de ces jeunes joueurs évolue de façon inversement proportionnelle au nombre de jeunes concerné. Que ce soit en comptabilisant tous les joueurs ayant passé au moins une seconde sur le parquet ou en se concentrant sur ceux qui ont un véritable temps de jeu, la LKL progresse (sans pour autant exploser les compteurs, par le fait que le championnat n’implique que 10 équipes, ayant joué entre 16 et 21 matchs au moment de la prise en compte de nos statistiques). Mais, à l’inverse, leur rendement se restreint :

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