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Equipe de France : quels meneurs aux Jeux Olympiques de Tokyo ?

À moins de trois mois des Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet – 8 août), la rédaction de Basket Europe fait le point sur les chances des principaux candidats aux 12 places en Equipe de France. Ce lundi, place à la sélection des meneurs.

À moins de trois mois des Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet – 8 août), la rédaction de Basket Europe fait le point sur les chances des principaux candidats aux 12 places en Equipe de France. Ce lundi, place à la sélection des meneurs.

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Depuis la retraite internationale de Tony Parker aux Jeux Olympiques de Rio en 2016, Vincent Collet cherche une hiérarchie au poste de meneur. À l’EuroBasket 2017, le sélectionneur des Bleus avait opté pour le trio Thomas Heurtel – Antoine Diot – Léo Westermann. Lors de la Coupe du Monde 2019, le duo Frank Nitilikina – Andrew Albicy avait brillé en l’absence de Thomas Heurtel, blessé. Pas facile donc de trouver la formule magique permettant à l’Equipe de France de trouver les profils complémentaires de Nando de Colo et Evan Fournier. Cette année, quatre joueurs semblent se dégager à la mène, toujours de plus en plus fournie.

lls peuvent y croire

Thomas Heurtel (1,89 m, 32 ans) – ASVEL

Stats Jeep Elite : 14,6 points, 7,0 passes et 3,6 rebonds pour 18,3 d’évaluation en 26 minutes (9 matchs)
Equipe de France : EuroBasket 2013 (or), Coupe du Monde 2014 (bronze), JO 2016, EuroBasket 2017 – 77 sélections

L’un des hommes de Vincent Collet. Depuis le départ de Tony Parker, il mène l’équipe de France dans les grandes occasions. Depuis 2013 et le titre glané avec les Bleus au championnat d’Europe, Thomas Heurtel n’a raté aucune compétition internationale. Sauf, bien sûr, la Coupe du Monde 2019 où l’Agathois a dû quitter le groupe après avoir déclaré forfait à la suite d’une gêne au genou. Revenu à la compétition depuis, l’homme aux 77 sélections en bleu a vécu un début d’exercice 2020-2021 contrasté. Non désiré par le nouvel entraîneur du FC Barcelone Sarunas Jasikevicius, le Catalan s’en est allé, contraint de retrouver des sensations dans un nouveau club où il ne disputerait pas l’Euroleague. Il a finalement retrouvé la compétition lors des deux derniers matchs des fenêtres internationales de qualification à l’EuroBasket 2022 avec les Bleus. Dès son premier match contre le Monténégro, le meneur s’est montré décisif. Quelques jours plus tard, l’ancien de l’Élan Béarnais et de la SIG Strasbourg officialisait son retour dans le championnat de France avec l’ASVEL pour la fin de saison. En 12 matchs sous ses nouvelles couleurs, Thomas Heurtel s’impose déjà comme un leader du collectif villeurbannais, avec lequel il a remporté la Coupe de France en terminant le meilleur joueur à l’évaluation en finale (18 points, 7 rebonds, 6 passes, 20 d’éval). Véritable energizer, son profil de leader offensif peut le propulser aux JO en complément d’un ou deux autres meneurs au profil plus défensif.

Théo Maledon (1,93 m, 19 ans) – Oklahoma City Thunder

Stats NBA : 9,9 points, 3,5 passes et 3,4 rebonds pour 8,2 de PER en 28 minutes (57 matchs)
Equipe de France : Préparation Coupe du Monde 2019 – 5 sélections

La révélation française de la saison en NBA. Choisi au deuxième tour (34e choix) de la draft par Oklahoma City à l’intersaison dernière, Théo Maledon s’impose depuis janvier comme meneur titulaire, sans être retourné sur le banc depuis. Dans une équipe très jeune, le Normand affiche une grande maturité pour distribuer le jeu malgré ses 19 ans (seulement 2,3 balles perdues en 28 minutes) même s’il n’a pu éviter au Thunder une série de 14 défaites de rang au mois d’avril. Plutôt adroit à 3-points et altruiste (34,8 % de réussite, 3,5 passes décisives), il s’adapte admirablement au jeu outre-Atlantique et réalise quelques performances de haut standing (33 points à Phoenix, 25 points et 5 passes face à Charlotte, 20 points et 8 passes contre Washington en avril). Après l’Eurocup en 2018-2019, l’Euroleague en 2019-2020, son ascension est fulgurante. Aperçu avec l’équipe de France lors de la préparation de la Coupe du Monde 2019 à 18 ans seulement, le Normand pourrait cette fois-ci faire partie de l’aventure olympique. Il a l’avantage d’avoir été très en vue cette saison, d’être capable de mettre son égo de côté mais aussi de représenter à la fois l’avenir et le présent des Bleus.

Andrew Albicy (1,78 m, 31 ans) – Gran Canaria (Espagne)

Stats Liga Endesa : 8,2 points, 3,9 passes pour 8,0 d’évaluation en 23 minutes (30 matchs)
Stats Eurocup : 6,5 points, 5,2 passes pour 7,6 d’évaluation en 23 minutes (16 matchs)
Equipe de France : Coupe du Monde 2010, EuroBasket 2011 (argent), Coupe du Monde 2019 (bronze) – 66 sélections

Après avoir marché sur l’eau lors de la Coupe du Monde 2019 et découvert l’Euroleague lors de la saison 2019-2020 avec le Zenit Saint-Pétersbourg, Andrew Albicy vit un exercice plus délicat en Espagne. Avec Gran Canaria, le Parisien risque de ne pas disputer les playoffs en Liga Endesa (10e, 14-17), payant le mauvais début de saison collectif de son équipe. En Eurocup, l’ancien de Gravelines a également été moins influent par que le passé, notamment en demi-finale face à Monaco (défaite 2-0) mais aussi défensivement et au tir extérieur (0,6 interception et 32,2 % de moyenne à 3-points, ses plus petit totaux dans les deux catégories sur une campagne européenne depuis le début de sa carrière). Son profil de fort défenseur en homme-à-homme et de coéquipier modèle – capitaine sur les dernières fenêtres internationales – pourraient pencher en sa faveur dans la sélection de Vincent Collet. Mais, à 31 ans, est-il toujours indispensable aux Bleus ?

Frank Ntilikina (1,96 m, 22 ans) – New York Knicks

Stats NBA : 3,0 points, 1,0 rebond, 0,6 passe pour 7,4 de PER en 10 minutes (25 matchs)
Equipe de France : Coupe du Monde 2019 (bronze) – 15 sélections

Contrairement à Théo Maledon, Thomas Heurtel et Andrew Albicy, Frank Ntilikina n’a pratiquement pas joué ces derniers mois. Son temps de jeu pour sa 4e saison en NBA est famélique. Au mois d’avril, l’Alsacien n’a disputé que 9… minutes en 5 matchs avec les New York Knicks. Semaine après semaine, sa responsabilisation décroit malgré les bons résultats de sa franchise. Pourtant, les dirigeants new-yorkais ont refusé de le transférer en cours de saison. Une situation complexe et fragile qui ne plaide pas en la faveur du natif d’Ixelles. Etincelant avec les Bleus au Mondial 2019, notamment en quart de finale pour battre les États-Unis, le French Prince n’a pas confirmé, si tant est qu’il en ait eu l’occasion. Ancien protégé de Vincent Collet à Strasbourg, les deux hommes s’apprécient. Son profil défensif – dans un autre registre que celui d’Andrew Albicy – et sa polyvalence – capable d’évoluer sur le poste 2 – peuvent faire pencher la balance de son côté. D’autant plus qu’il n’a jamais déçu avec les Bleus. Mais il est certain que son inutilisation par Tom Thibodeau peut l’empêcher d’aller à Tokyo.

Frank Nitilikina face à Team USA lors du Mondial 2019 (c) FIBA
Ils peuvent garder espoir

Axel Julien (1,85 m, 28 ans) – Dijon

Stats Jeep Elite : 11,3 points, 4,9 passes, 3,0 rebonds pour 13,8 d’évaluation en 29 minutes (22 matchs)
Stats BCL : 13,0 points, 5,2 passes, 2,8 rebonds pour 14,0 d’évaluation en 30 minutes (6 matchs)
Equipe de France : Qualifications Coupe du Monde (2017 – 2018) et EuroBasket (2020) – 17 sélections

Dans le groupe France depuis 2016, Axel Julien est un habitué des fenêtres internationales. Formidable avec Dijon, le Varois s’affirme année après année, sans faire de vagues. Dans les discussions au titre de MVP de Jeep Elite lors de la saison 2019-2020, il est tout autant en vue cette saison (Dijon 2e du championnat, finaliste de la Coupe de France). L’ancien de Hyères-Toulon a participé dernièrement à tous les matchs de qualification à l’EuroBasket 2022 sous le maillot bleu. Probablement victime de la concurrence à son poste, il devrait faire partie des remplaçants appréciés par Vincent Collet.

Antoine Diot (1,93 m, 31 ans) – ASVEL

Stats Jeep Elite : 5,2 points, 3,0 passes, 2,1 rebonds pour 6,5 d’évaluation en 15 minutes (13 matchs)
Stats Euroleague : 5,9 points, 3,0 passes, 2,0 rebonds pour 8,2 d’évaluation en 18 minutes (30 matchs)
Equipe de France : EuroBasket 2009, EuroBasket 2013 (or), Coupe du Monde 2014 (bronze), Jeux Olympiques 2016, EuroBasket 2017 – 93 sélections

Jamais revenu chez les Bleus depuis l’EuroBasket 2017, c’est le meneur en activité qui a connu le plus de sélections en équipe de France (93). À 31 ans et après plusieurs blessures graves ces dernières saisons, Antoine Diot réalise une saison de haute facture sous le maillot de l’ASVEL, notamment en Euroleague, malgré un temps de jeu relativement limité. Plus adroit que jamais à 3-points (52,5 % en Euroleague cette saison), le Bressan compense ses lacunes défensives par son intelligence collective. Dans un rôle de second couteau, Vincent Collet pourrait se laisser tenter d’appeler son ancien poulain au Mans et à Strasbourg.

Léo Westermann (1,96 m, 28 ans) – FC Barcelone (Espagne)

Stats Liga Endesa : 3,0 points, 2,9 passes et 1,3 rebond pour 3,6 d’évaluation en 13 minutes (13 matchs)
Stats Euroleague : 2,3 points, 1,6 passe et 1,4 rebond pour 3,6 d’évaluation en 10 minutes (14 matchs)
Equipe de France : EuroBasket 2015 (bronze), EuroBasket 2017 – 28 sélections

Comme Thomas Heurtel, Leo Westermann a changé de club en cours de saison (de Fenerbahçe à Barcelone) et ses premiers mois avec l’armada espagnole sont poussifs. Son coach, Sarunas Jasikevicus – qui l’avait déjà eu sous ses ordres à Kaunas – ne le responsabilise qu’une poignée de minutes par matchs, quand il est en tenue (dans le groupe à une seule reprise pendant les playoffs d’Euroleague). Même s’il est apprécié par Vincent Collet, le natif d’Haguenau n’a pas été appelé depuis l’EuroBasket 2017 et son manque de temps de jeu ne devrait logiquement pas le propulser à Tokyo, malgré son expérience et son état d’esprit irréprochables.

Axel Julien, le meneur qui fait grimper sa cote chez les Bleus. (c) FIBA
Ils ne devraient pas en être

Killian Hayes (1,96 m, 19 ans) – Detroit Pistons
Stats NBA : 5,5 points, 4,8 passes et 2,2 rebonds pour 4,7 de PER en 23 minutes (18 matchs)
Equipe de France – 0 sélection (ne fait pas partie du Team France)

Très attendu en NBA après avoir été drafté en 7e position – plus haut français de l’histoire -, Killian Hayes vit des débuts en dents de scie outre-Atlantique. Blessé à la hanche au bout de 7 matchs, l’ancien choletais a vu son apprentissage stoppé rapidement. Revenu au mois d’avril, le jeune homme de 19 ans a repris sa place dans l’équipe faiblarde des Pistons (29e bilan de NBA) et réalisé son meilleur match en carrière contre Cleveland mi-avril (12 points, 9 passes). Killer K devra s’endurcir et progresser, notamment au shoot, pour prétendre aux Bleus mais aussi prouver qu’il a sa place alors qu’il avait refusé la sélection en Équipe de France U20 à l’été 2019.

David Michineau (1,84 m, 26 ans) – Metropolitans 92

Stats Jeep Elite : 10,6 points, 3,9 passes, 2,4 rebonds pour 11,6 d’évaluation en 25 minutes (23 matchs)
Stats Eurocup : 9,6 points, 3,5 passes, 1,8 rebond pour 8,2 d’évaluation en 25 minutes (18 matchs)
Equipe de France : Qualifications EuroBasket (2020) – 4 sélections

Auteur d’une campagne solide en Jeep Elite et en Eurocup avec Boulogne-Levallois, David Michineau progresse d’année en année. Défenseur avant tout, son shoot extérieur devient de plus en plus fiable. Récompensé par sa sélection lors des fenêtres internationales, le Guadeloupéen manque encore d’expérience dans les grandes compétitions pour justifier d’une place aux JO. Mais sa cote monte en Europe.

Elie Okobo (1,87 m, 23 ans) – sans club

Stats G-League : 8,9 points, 5,0 passes, 3,4 rebonds pour 10,0 d’évaluation en 27 minutes (14 matchs)
Equipe de France : Préparation Coupe du Monde 2019 – 8 sélections

Appelé pour pallier la blessure de Thomas Heurtel lors de la préparation au Mondial 2019, Elie Okobo avait manqué de régularité pour s’inscrire dans la durée en équipe de France. Le Bordelais a depuis engrangé de l’expérience (2 saisons NBA avec les Phoenix Suns) mais n’a pas su convaincre en G-League afin de décrocher un nouveau contrat dans la Grande Ligue. Opéré d’une cheville il y a un mois et toujours sans club, l’ancien Béarnais reste, à 23 ans seulement, dans les petits papiers pour les prochaines campagnes des Bleus.

Jonathan Rousselle (1,88 m, 31 ans) – Bilbao

Stats Liga Endesa : 10,0 points, 4,2 passes, 1,9 rebond pour 10,7 d’évaluation en 24 minutes (27 matchs)
Stats BCL : 6,4 points, 3,2 passes, 1,8 rebond pour 7,8 d’évaluation en 22 minutes (5 matchs)
Equipe de France : Qualifications Coupe du Monde (2017-2018), Qualifications EuroBasket (2020) – 9 sélections

Auteur de l’une de ses plus belles campagnes en carrière, Jonathan Rousselle est régulièrement appelé dans le groupe élargi des fenêtres internationales. Opéré à la cheville droite (tendinite au tendon d’Achille) fin avril, le capitaine de Bilbao ne rejouera pas cette saison. À 31 ans, pas sûr que l’on revoit le Nordiste sous le maillot bleu.

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Thomas Heurtel (1,89 m, 32 ans) – ASVEL

Stats Jeep Elite : 14,6 points, 7,0 passes et 3,6 rebonds pour 18,3 d’évaluation en 26 minutes (9 matchs)
Equipe de France : EuroBasket 2013 (or), Coupe du Monde 2014 (bronze), JO 2016, EuroBasket 2017 – 77 sélections

L’un des hommes de Vincent Collet. Depuis le départ de Tony Parker, il mène l’équipe de France dans les grandes occasions. Depuis 2013 et le titre glané avec les Bleus au championnat d’Europe, Thomas Heurtel n’a raté aucune compétition internationale. Sauf, bien sûr, la Coupe du Monde 2019 où l’Agathois a dû quitter le groupe après avoir déclaré forfait à la suite d’une gêne au genou. Revenu à la compétition depuis, l’homme aux 77 sélections en bleu a vécu un début d’exercice 2020-2021 contrasté. Non désiré par le nouvel entraîneur du FC Barcelone Sarunas Jasikevicius, le Catalan s’en est allé, contraint de retrouver des sensations dans un nouveau club où il ne disputerait pas l’Euroleague. Il a finalement retrouvé la compétition lors des deux derniers matchs des fenêtres internationales de qualification à l’EuroBasket 2022 avec les Bleus. Dès son premier match contre le Monténégro, le meneur s’est montré décisif. Quelques jours plus tard, l’ancien de l’Élan Béarnais et de la SIG Strasbourg officialisait son retour dans le championnat de France avec l’ASVEL pour la fin de saison. En 12 matchs sous ses nouvelles couleurs, Thomas Heurtel s’impose déjà comme un leader du collectif villeurbannais, avec lequel il a remporté la Coupe de France en terminant le meilleur joueur à l’évaluation en finale (18 points, 7 rebonds, 6 passes, 20 d’éval). Véritable energizer, son profil de leader offensif peut le propulser aux JO en complément d’un ou deux autres meneurs au profil plus défensif.

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