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Equipe de France : quels arrières aux Jeux Olympiques de Tokyo ?

À moins de trois mois des Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet – 8 août), la rédaction de Basket Europe fait le point sur les chances des principaux candidats aux 12 places en Équipe de France. Après les meneurs, place à la sélection des arrières.

À moins de trois mois des Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet – 8 août), la rédaction de Basket Europe fait le point sur les chances des principaux candidats aux 12 places en Équipe de France. Après les meneurs, place à la sélection des arrières.

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Leaders offensifs des Bleus lors de la Coupe du Monde 2019, Evan Fournier et Nando De Colo sont devenus au fil des années des indéboulonnables de l’Équipe de France. Sauf blessure, il serait stupéfiant de ne pas les voir à Tokyo cet été. L’équation que doit désormais résoudre Vincent Collet est celle de la complémentarité, notamment avec les meneurs, sachant que Nando De Colo peut également évoluer sur le poste 1. En 2019, la blessure de Thomas Heurtel avait été compensée par la sélection de deux meneurs au profil défensif (Albicy et Ntilikina) et un arrière dans le rôle de douzième homme, Paul Lacombe, en compagnie d’Evan Fournier et Nando De Colo. Cette année, avec une mène très fournie, cela laisse peu de place aux autres poste 2 potentiels. A moins que Vincent Collet décide d’utiliser Evan Fournier sur le poste 3 afin de s’accorder un choix supplémentaire sur les lignes arrières.

lls ont leur place garantie

Evan Fournier (2,01 m, 28 ans) – Boston Celtics

Stats NBA : 16,7 points, 3,2 passes, 2,9 rebonds pour 15,6 de PER (évaluation) en 30 minutes (36 matchs)
Equipe de France : Coupe du Monde 2014 (bronze), EuroBasket 2015 (bronze), EuroBasket 2017, Coupe du Monde 2019 (bronze) – 71 sélections

Principale arme offensive du Magic depuis plusieurs saisons en NBA, Evan Fournier a pris du galon en rejoignant les Boston Celtics lors de la trade deadline afin de jouer les playoffs. Scoreur dans l’âme, c’est aussi le meilleur marqueur des Bleus lors de la Coupe du Monde 2019 (19,8 points contre 16,5 pour Nando de Colo et 10,1 pour Rudy Gobert), compétition dans laquelle il avait élu dans le cinq majeur. Le Francilien – qui n’a jamais boudé l’équipe de France – n’a jamais pris part aux Jeux Olympiques, l’un de ses rêves. Il vise l’or à Tokyo. Sa participation tient malgré tout à plusieurs paramètres : son état de forme, alors qu’il a connu des problèmes de dos en première partie de saison et qu’il peine à se remettre du Covid qu’il a contracté début avril, mais aussi la renégociation de son contrat NBA car l’ancien Magic est agent libre à la fin de la saison. S’il a toujours donné la priorité à l’Équipe de France, l’été qui arrive s’annonce très important pour lui. Mais le Charentonnais a soif de revanche et faim de titres après l’échec en demi-finale du Mondial 2019.

Nando De Colo (1,96 m, 33 ans) – Fenerbahçe (Turquie)

Stats Euroleague : 15,8 points, 3,9 passes, 3,2 rebonds pour 15,9 d’évaluation en 27 minutes (32 matchs)
Stats Super Lig : 18,0 points, 5,5 passes, 2,9 rebonds pour 18,3 d’évaluation en 25 minutes (8 matchs)
Equipe de France : EuroBasket 2009 – 2011 – 2013 (or) – 2015 (bronze) – 2017, Jeux Olympiques 2012 – 2016, Coupe du Monde 2010 – 2019 (bronze) – 176 sélections

C’est le joueur le plus capé des Bleus sous la direction de Vincent Collet. Véritable leader par l’exemple, Nando De Colo n’a jamais manqué une seule compétition internationale depuis 2009. À 33 ans, le Nordiste est toujours aussi étincelant sur les parquets européens, sur les postes 1 et 2. Il vient de réaliser une saison d’Euroleague d’exception – 1e aux fautes provoquées (5,3), 5e aux interceptions (1,4), 6e aux points (15,8) et 4e à l’évaluation (18,8) -, éliminé aux portes du Final Four et portant son équipe malgré les absents. Utilisé en sixième homme à la Coupe du Monde 2019, cet attaquant hors-pair est devenu indispensable aux Bleus et devrait encore l’être à Tokyo. Sa polyvalence sera également un facteur déterminant dans la construction de l’Équipe de France.

Nando De Colo face à l’Argentine lors du Mondial 2019 (c) FIBA
Ils peuvent garder espoir

Isaïa Cordinier (1,95 m, 24 ans) – Nanterre

Stats Jeep Elite : 13,6 points, 5,4 rebonds, 3,2 passes pour 16,0 d’évaluation en 32 minutes (21 matchs)
Stats Eurocup : 15,8 points, 5,2 rebonds, 3,2 passes pour 18,3 d’évaluation en 33 minutes (13 matchs)
Equipe de France : Qualifications EuroBasket (2020) – 6 sélections

Récemment élu dans le meilleur cinq de l’Eurocup, Isaïa Cordinier a passé un cap cette saison en Coupe d’Europe. Formidable athlète, il tient Nanterre à bout de bras dans une saison éprouvante en Jeep Elite grâce à son énergie, en attaque comme en défense (1,5 interception par match). Le Francilien a également participé à l’ensemble de la campagne de qualification à l’EuroBasket 2022 en étant l’un des joueurs majeurs (7,7 points, 4,3 rebonds pour 10,2 d’évaluation en 19 minutes), à l’état d’esprit irréprochable. À 24 ans, l’ancien d’Antibes représente le présent mais aussi l’avenir de l’Equipe de France. Vincent Collet pourrait sans doute l’emmener à Tokyo dans un rôle similaire à celui de Paul Lacombe à la Coupe du Monde 2019 ou bien dans une première liste élargie.

Fabien Causeur (1,95 m, 33 ans) – Real Madrid (Espagne)

Stats Liga Endesa : 10,8 points, 2,0 rebonds, 1,8 passe pour 10,4 d’évaluation en 21 minutes (23 matchs)
Stats Euroleague : 6,3 points, 1,4 passe, 1,1 rebond pour 5,2 d’évaluation en 14 minutes (28 matchs)
Equipe de France : Coupe du Monde 2010, Jeux Olympiques 2012, Qualifications Coupe du Monde 2017 – 30 sélections

Fabien Causeur a longtemps été barré par la concurrence en équipe de France. Après avoir participé à la Coupe du Monde 2010 puis aux Jeux Olympiques 2012 dans un rôle de douzième homme, le Breton n’est jamais revenu ches les Bleus – la faute parfois aux blessures -, à l’exception d’un match de qualification à la Coupe du Monde en 2018 contre la Bosnie-Herzégovine. Coéquipier modèle au Real Madrid dans un rôle de second couteau, Vincent Collet pourrait le rappeler s’il juge qu’il a besoin de son profil (gaucher capable de jouer sur le poste 1, dévoué à l’équipe). Mais, à 33 ans, cela risque bien d’être l’une de ses dernières opportunités de porter la tunique bleue, si ce n’est la dernière.

Rodrigue Beaubois (1,90 m, 33 ans) – Anadolu Efes Istanbul (Turquie)

Stats Super Lig : 10,3 points, 2,7 passes, 2,1 rebonds pour 10,0 d’évaluation en 21 minutes (15 matchs)
Stats Euroleague : 10,8 points, 1,9 passe, 1,8 rebond pour 10,5 d’évaluation en 21 minutes (35 matchs)
Equipe de France – 0 sélection

Peut-être le joueur le plus talentueux n’ayant jamais porté le maillot de l’Equipe de France. Formidable scoreur, le seul défaut de Rodrigue Beaubois -en plus d’avoir été blessé à des moments de sa carrière- est d’être barré par Evan Fournier et Nando De Colo depuis plusieurs années et de ne pas coller au profil recherché par Vincent Collet pour les accompagner. Problématique quand, en plus des deux leaders offensifs des Bleus, Thomas Heurtel rentre en compte dans le calcul sur les lignes arrières. Il y a quelques mois, le Guadeloupéen a publiquement fait part de ses doutes quant à la possibilité de faire partie des plans du sélectionneur, accordant ne plus avoir les Jeux Olympiques en tête malgré son envie de porter le maillot bleu. Sauf blessure, il ne devrait pas en être. Il reste malgré tout la troisième force offensive de son équipe – l’Anadolu Efes Istanbul -, l’une des toutes meilleures équipes d’Euroleague (10,8 points à 49,3 % à 3-points).

Yakuba Ouattara (1,92 m, 29 ans) – Real Betis Seville (Espagne)

Stats Liga Endesa : 9,2 points, 4,3 rebonds et 0,6 passe pour 9,4 d’évaluation en 22 minutes (26 matchs)
Equipe de France : Qualifications Coupe du Monde (2018), Qualifications EuroBasket (2020), préparation EuroBasket 2017 – 16 sélections

Parti cette saison à Séville (Espagne) après avoir réalisé l’essentiel de sa carrière en France, Yakuba Ouattara fait son bonhomme de chemin. Régulier sans être le joueur majeur en club, le Lyonnais, gros défenseur, reste l’un des joueurs appelés par le sélectionneur des Bleus pour préparer les dernières compétitions internationales, sans pour autant avoir fait partie de la sélection finale. Comme Isaïa Cordinier, le joueur capable d’évoluer au poste 2 et 3 a participé à l’ensemble des matchs de qualifications à l’EuroBasket 2022 (10,0 points, 3,2 rebonds pour 9,8 d’évaluation en 18 minutes). Loué pour son état d’esprit, l’ancien Monégasque pourrait se frayer un chemin dans le groupe France, notamment en cas d’absences sur le poste d’ailier (Luwawu et Toupane pouvant notamment atteindre les finales NBA).

Isaïa Cordinier lors des fenêtres internationales de qualification à l’EuroBasket (c) FIBA
Ils ne devraient pas en être

Paul Lacombe (1,93 m, 30 ans) – ASVEL

Stats Jeep Elite : 5,7 points, 2,9 rebonds, 2,3 passes pour 8,8 d’évaluation en 17 minutes (15 matchs)
Stats Euroleague : 2,4 points, 1,6 rebond, 1,4 passe pour 2,7 d’évaluation en 11 minutes (25 matchs)
Equipe de France : Coupe du Monde 2019 (bronze), qualifications Coupe du Monde (2017, 2018) – 27 sélections

Sélectionné pour la Coupe du Monde 2019 en tant que douzième homme au sortir de l’une des ses meilleures saisons individuelles avec Monaco, Paul Lacombe ne vit pas un exercice de même facture avec l’ASVEL. Cantonné au banc en Euroleague (11 minutes), le Rhodanien a vu son rôle se réduire cette saison au sein de l’armada villeurbannaise. Un peu plus en vue depuis quelques semaines, il semble toutefois trop juste pour prétendre à la sélection finale fin juillet, même s’il est apprécié par Vincent Collet.

Nicolas Lang (1,96 m, 31 ans) – Limoges

Stats Jeep Elite : 15,8 points, 2,4 passes et 2,3 rebonds pour 15,4 d’évaluation en 29 minutes (16 matchs)
Stats BCL : 14,2 points, 2,5 rebonds et 1,8 passe pour 11,5 d’évaluation en 33 minutes (6 matchs)
Equipe de France : Qualifications EuroBasket (2020) – 2 sélections

Auteur de sa plus belle saison statistique en Jeep Elite (15,8 points), Nicolas Lang a fait ses débuts en équipe de France lors des fenêtres internationales de novembre, mais dans la discrétion. Véritable shooteur et joueur d’expérience, l’Alsacien a parfaitement trouvé sa place à Limoges sous la direction de Mehdy Mary. Capable d’évoluer sur les postes 2 et 3, mais peu athlétique, il devrait au mieux pouvoir prétendre à être partenaire d’entraînement lors de la préparation des Bleus.

Abdoulaye Ndoye (1,95 m, 23 ans) – Monaco

Stats Jeep Elite : 6,4 points, 2,5 rebonds, 1,6 passe pour 8,1 d’évaluation en 21 minutes (18 matchs)
Stats Eurocup : 5,3 points, 2,1 rebonds, 1,4 passe pour 7,1 d’évaluation en 20 minutes (23 matchs)
Equipe de France – 0 sélection

Récent vainqueur de l’Eurocup avec Monaco, Abdoulaye Ndoye n’est pas innocent aux bons résultats de son équipe en club (également 1e de Jeep Elite). Pour sa première campagne européenne, l’ancien Choletais a trouvé sa place dans le collectif de Zvezdan Mitrovic et fait valoir ses qualités de défenseur. S’il fait partie du Team France, il serait toutefois étonnant de le voir prendre la place d’un joueur plus expérimenté pour les Jeux Olympiques.

Mention : Lahaou Konaté.

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Leaders offensifs des Bleus lors de la Coupe du Monde 2019, Evan Fournier et Nando De Colo sont devenus au fil des années des indéboulonnables de l’Équipe de France. Sauf blessure, il serait stupéfiant de ne pas les voir à Tokyo cet été. L’équation que doit désormais résoudre Vincent Collet est celle de la complémentarité, notamment avec les meneurs, sachant que Nando De Colo peut également évoluer sur le poste 1. En 2019, la blessure de Thomas Heurtel avait été compensée par la sélection de deux meneurs au profil défensif (Albicy et Ntilikina) et un arrière dans le rôle de douzième homme, Paul Lacombe, en compagnie d’Evan Fournier et Nando De Colo. Cette année, avec une mène très fournie, cela laisse peu de place aux autres poste 2 potentiels. A moins que Vincent Collet décide d’utiliser Evan Fournier sur le poste 3 afin de s’accorder un choix supplémentaire sur les lignes arrières.

lls ont leur place garantie

Evan Fournier (2,01 m, 28 ans) – Boston Celtics

Stats NBA : 16,7 points, 3,2 passes, 2,9 rebonds pour 15,6 de PER (évaluation) en 30 minutes (36 matchs)
Equipe de France : Coupe du Monde 2014 (bronze), EuroBasket 2015 (bronze), EuroBasket 2017, Coupe du Monde 2019 (bronze) – 71 sélections

Principale arme offensive du Magic depuis plusieurs saisons en NBA, Evan Fournier a pris du galon en rejoignant les Boston Celtics lors de la trade deadline afin de jouer les playoffs. Scoreur dans l’âme, c’est aussi le meilleur marqueur des Bleus lors de la Coupe du Monde 2019 (19,8 points contre 16,5 pour Nando de Colo et 10,1 pour Rudy Gobert), compétition dans laquelle il avait élu dans le cinq majeur. Le Francilien – qui n’a jamais boudé l’équipe de France – n’a jamais pris part aux Jeux Olympiques, l’un de ses rêves. Il vise l’or à Tokyo. Sa participation tient malgré tout à plusieurs paramètres : son état de forme, alors qu’il a connu des problèmes de dos en première partie de saison et qu’il peine à se remettre du Covid qu’il a contracté début avril, mais aussi la renégociation de son contrat NBA car l’ancien Magic est agent libre à la fin de la saison. S’il a toujours donné la priorité à l’Équipe de France, l’été qui arrive s’annonce très important pour lui. Mais le Charentonnais a soif de revanche et faim de titres après l’échec en demi-finale du Mondial 2019.

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