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Equipe de France : quels ailiers aux Jeux Olympiques de Tokyo ?

À moins de trois mois des Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet – 8 août), la rédaction de Basket Europe fait le point sur les chances des principaux candidats aux 12 places en Equipe de France. Après les meneurs et les arrières, place à la sélection des ailiers.

À moins de trois mois des Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet – 8 août), la rédaction de Basket Europe fait le point sur les chances des principaux candidats aux 12 places en Equipe de France. Après les meneurs et les arrières, place à la sélection des ailiers.

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Depuis la retraite de Tony Parker et de Boris Diaw, Nicolas Batum est le leader spirituel des Bleus. Le capitaine de l’Équipe de France depuis 2018 n’a manqué aucune compétition internationale hormis l’EuroBasket 2017. Compétition lors de laquelle seul Axel Toupane faisait office de véritable poste 3, Vincent Collet décalant également Evan Fournier à l’aile. Lors de la Coupe du Monde 2019, le sélectionneur avait de nouveau fait confiance à Axel Toupane, cette fois-ci en back-up de Nicolas Batum. Cette année, l’équation reste la même : qui accompagnera le capitaine des Bleus à Tokyo au poste d’ailier ? Après un début de saison apprécié par le sélectionneur, Timothé Luwawu-Cabarrot semble pouvoir également prétendre à la sélection finale, à moins que Vincent Collet ne crée la surprise en prenant un profil davantage shooteur ou défenseur.

ll a sa place garantie

Nicolas Batum (2,03 m, 32 ans) – Los Angeles Clippers

Stats NBA : 8,1 points, 4,8 rebonds, 2,3 passes pour 12,7 de PER (évaluation) en 28 minutes (61 matchs)
Equipe de France : EuroBasket 2009 – 2011 (argent) – 2013 (or) – 2015 (bronze), Coupe du Monde 2010 – 2014 (bronze) – 2019 (bronze), Jeux Olympiques 2012 – 2016 – 147 sélections

Après deux années difficiles du côté de Charlotte, Nicolas Batum semble avoir retrouvé son basket dans une équipe prétendante au titre NBA. Aux côtés de Paul George et Kawhi Leonard, le capitaine des Bleus est un véritable glue-guy chez les Los Angeles Clippers. Très apprécié par ses coéquipiers, le Normand réalise le travail de sape : défense (1,0 interception), rebonds (4,8 prises), tout en affichant la meilleure moyenne d’adresse à 3-points de sa carrière (41 %). Avec l’Équipe de France, son rôle devrait sensiblement être le même. Utilisé en NBA sur les postes 3 et 4, sa polyvalence pourrait être précieuse au groupe France dont il est le capitaine depuis 2018. Attention toutefois à ne pas terminer la saison sur les rotules : le troisième joueur le plus capé des Bleus en activité (derrière De Colo et Gelabale avec 147 sélections) a déjà joué 61 matchs depuis décembre et son équipe – actuellement 3e ex aequo de la Conférence Ouest – devrait logiquement aller loin en playoffs. La préparation, qui commence le 23 juin à l’INSEP, peut débuter sans lui.

Nicolas Batum lors du Mondial 2019 (c) FIBA
Ils peuvent y croire

Axel Toupane (2,01 m, 28 ans) – Milwaukee Bucks

Stats NBA : 1,8 point, 0,8 rebond et 0,5 passe pour 9,1 de PER en 8 minutes (8 matchs)
Stats G-League : 17,9 points, 8,1 rebonds, 3,3 passes en 32 minutes (9 matchs)
Equipe de France : EuroBasket 2017, Coupe du Monde 2019 – 25 sélections

Sélectionné pour prendre part aux deux dernières compétitions internationales des Bleus – EuroBasket 2017 et Coupe du Monde 2019 – Axel Toupane s’est moins illustré depuis. Blessé à plusieurs reprises (tendon d’Achille, adducteurs) entre sa saison à Malaga et le début de l’exercice en cours à Strasbourg (1 match), l’Alsacien a fait le choix de se relancer en G-League et de retenter l’aventure aux Etats-Unis. Après une courte – 9 matchs – mais belle campagne dans l’antichambre de la NBA (leader de son équipe, demi-finaliste), le globetrotteur a fait escale à Milwaukee, là où il avait déjà joué deux matchs lors de la saison 2016-2017. En NBA, son rôle est limité (8 minutes) mais lui aussi est apprécié par ses coéquipiers. Véritable 3&D (défenseur et shooteur), son profil reste parmi les plus complémentaires du reste de l’équipe, en particulier des arrières Evan Fournier et Nando De Colo. Vincent Collet, l’homme qui l’a lancé en professionnel à Strasbourg, pourrait de nouveau lui faire confiance. Comme Nicolas Batum, les Bucks sont bien placés – 3e de la Conférence Est – et sa saison peut toutefois se terminer tard, au détriment de la préparation.

Timothé Luwawu-Cabarrot (1,98 m, 26 ans le 9 mai) – Brooklyn Nets

Stats NBA : 6,6 points, 2,3 rebonds et 1,2 passe pour 7,9 de PER (évaluation) en 19 minutes (57 matchs)
Equipe de France : Préparation Coupe du Monde 2019 – 3 sélections

Après un début de saison solide à Brooklyn malgré de fortes individualités, Timothé Luwawu-Cabarrot marque le pas depuis le All-Star break en NBA. De moins en moins utilisé par son coach Steve Nash, son statut a changé depuis l’arrivée de James Harden chez les Nets en cours de saison. Si son shoot n’est pas aussi fiable qu’espéré cette saison – 36 % à 2-points, 31 % à 3-points – le Cannois garde malgré tout un rôle de rotation intéressant – 17 minutes en moyenne en avril – dans l’une des meilleures équipes de la Ligue (2e de la Conférence Est). Athlétique, capable de défendre fort et d’évoluer sur le poste 2, il devrait pouvoir occuper un rôle similaire chez les Bleus. Interrogé à son sujet, Vincent Collet a confirmé dernièrement son intérêt pour l’ailier, qu’il avait convoqué pour la première fois lors de la préparation de la Coupe du Monde 2019. De là à faire partie du groupe final ? Au risque de nous répéter, TLC fait également partie des joueurs dont la saison NBA peut se terminer très tard, peut-être un frein à sa sélection finale, et l’ouverture à une liste élargie sur les postes 2 et 3.

Timothé Luwawu contre la Turquie lors de l’Euro U20 en 2015 (c) FIBA
Ils ne devraient pas en être

William Howard (2,02 m, 27 ans) – ASVEL

Stats Euroleague : 8,5 points, 3,0 rebonds, 1,2 passe pour 10,3 d’évaluation en 17 minutes (22 matchs)
Stats Jeep Elite : 5,5 points, 2,7 rebonds, 1,2 passe pour 7,4 d’évaluation en 16 minutes (11 matchs)
Equipe de France : Qualifications Coupe du Monde (2017, 2018) – 5 sélections

Après une saison de découverte aux Etats-Unis – principalement en G-League et 2 matchs en NBA chez les Rockets -, William Howard est revenu en France pour découvrir l’Euroleague avec l’ASVEL. Une découverte réussie pour l’ancien limougeaud tant il a étonné l’Europe par son adresse à 3-points (51,5 % !), shootant parfois même bien au-delà de la ligne. Son activité défensive est également louable face aux meilleurs attaquants d’Euroleague. Problème : de nombreux petits pépins physiques (hanche notamment) l’ont écarté des terrains à plusieurs reprises, l’empêchant de gagner en régularité. Pas revenu en Équipe de France depuis les qualifications à la Coupe du Monde en 2017 et 2018, le Villeurbannais peut prétendre à faire partie d’un groupe élargi, notamment en cas d’absences de Nicolas Batum, Axel Toupane et Timothé Luwawu-Cabarrot pour la fin de saison NBA.

Axel Bouteille (2,01 m, 26 ans) – Malaga (Espagne)

Stats Liga Endesa : 10,6 points, 2,1 rebonds, 1,0 passe pour 8,3 d’évaluation en 20 minutes (27 matchs)
Stats Eurocup : 12,1 points, 2,7 rebonds, 1,5 passe pour 10,7 d’évaluation en 20 minutes (15 matchs)
Equipe de France : Qualifications Coupe du Monde (2017, 2018), EuroBasket (2020) – 12 sélections

Élu dans le cinq majeur de la saison en 2019-2020, Axel Bouteille confirme cette année avec Malaga. Le Varois réalise un exercice de belle facture en Liga Endesa comme en Eurocup en tant que joker offensif, malgré un temps de jeu limité (20 minutes). Au point d’avoir été appelé pour l’ensemble des fenêtres internationales de qualification à l’EuroBasket avec le groupe France, dont une pointe à 15 points contre l’Allemagne. Davantage attaquant que défenseur, l’ancien de Chalon-sur-Saône semble ne pas avoir le profil de douzième homme privilégié par Vincent Collet mais reste un solide prétendant au groupe élargi.

Charles Kahudi (1,97 m, 34 ans) – ASVEL

Stats Euroleague : 5,6 points, 2,4 rebonds, 0,9 passe pour 6,4 d’évaluation en 21 minutes (31 matchs)
Stats Jeep Elite : 7,0 points, 2,5 rebonds, 0,7 passe pour 6,5 d’évaluation en 20 minutes (13 matchs)
Equipe de France : EuroBasket 2011 (argent) – 2013 (or) – 2015 (bronze), Jeux Olympiques 2016 – 102 sélections

Pas vu en Équipe de France depuis les qualifications à l’EuroBasket en 2018, Charles Kahudi est un joueur d’expérience (trois championnats d’Europe, JO 2016). À 34 ans, celui qui a longtemps été considéré comme le porte-bonheur des Bleus compte 102 sélections, un atout à ne pas négliger à l’heure de préparer des Jeux Olympiques. Régulier sans être étincelant en Euroleague avec l’ASVEL cette saison (6,4 d’évaluation), l’ancien manceau reste un défenseur costaud et un leader de vestiaire. C’est sans doute sa dernière possibilité de figurer dans le groupe France.

Jaylen Hoard (2,03 m, 22 ans) : Oklahoma City Thunder

Stats G-League : 9,7 points, 4,9 rebonds, 2,0 passes en 22 minutes (15 matchs)
Stats NBA : 5,3 points, 3,3 rebonds, 0,8 passe pour 9,7 de PER (évaluation) en 16 minutes (12 matchs)
Equipe de France – 0 sélection

Il ne fait pas partie du Team France Basket. Mais son implication en NBA (16 minutes) attire forcément l’attention. Arrivé au Thunder d’Oklahoma City début avril, Jaylen Hoard tourne à 5,3 points et 3,3 rebonds en NBA. S’il n’a toujours pas remporté le moindre match en 12 rencontres, le coéquipier de Théo Maledon fait tout doucement sa place dans la Grande Ligue. Il serait étonnant de le voir parmi les sélectionnés mais, à 22 ans, il peut prétendre à une place en Bleu dans le futur.

Mentions : Adam Mokoka, Maxime Roos

À relire :

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Depuis la retraite de Tony Parker et de Boris Diaw, Nicolas Batum est le leader spirituel des Bleus. Le capitaine de l’Équipe de France depuis 2018 n’a manqué aucune compétition internationale hormis l’EuroBasket 2017. Compétition lors de laquelle seul Axel Toupane faisait office de véritable poste 3, Vincent Collet décalant également Evan Fournier à l’aile. Lors de la Coupe du Monde 2019, le sélectionneur avait de nouveau fait confiance à Axel Toupane, cette fois-ci en back-up de Nicolas Batum. Cette année, l’équation reste la même : qui accompagnera le capitaine des Bleus à Tokyo au poste d’ailier ? Après un début de saison apprécié par le sélectionneur, Timothé Luwawu-Cabarrot semble pouvoir également prétendre à la sélection finale, à moins que Vincent Collet ne crée la surprise en prenant un profil davantage shooteur ou défenseur.

ll a sa place garantie

Nicolas Batum (2,03 m, 32 ans) – Los Angeles Clippers

Stats NBA : 8,1 points, 4,8 rebonds, 2,3 passes pour 12,7 de PER (évaluation) en 28 minutes (61 matchs)
Equipe de France : EuroBasket 2009 – 2011 (argent) – 2013 (or) – 2015 (bronze), Coupe du Monde 2010 – 2014 (bronze) – 2019 (bronze), Jeux Olympiques 2012 – 2016 – 147 sélections

Après deux années difficiles du côté de Charlotte, Nicolas Batum semble avoir retrouvé son basket dans une équipe prétendante au titre NBA. Aux côtés de Paul George et Kawhi Leonard, le capitaine des Bleus est un véritable glue-guy chez les Los Angeles Clippers. Très apprécié par ses coéquipiers, le Normand réalise le travail de sape : défense (1,0 interception), rebonds (4,8 prises), tout en affichant la meilleure moyenne d’adresse à 3-points de sa carrière (41 %). Avec l’Équipe de France, son rôle devrait sensiblement être le même. Utilisé en NBA sur les postes 3 et 4, sa polyvalence pourrait être précieuse au groupe France dont il est le capitaine depuis 2018. Attention toutefois à ne pas terminer la saison sur les rotules : le troisième joueur le plus capé des Bleus en activité (derrière De Colo et Gelabale avec 147 sélections) a déjà joué 61 matchs depuis décembre et son équipe – actuellement 3e ex aequo de la Conférence Ouest – devrait logiquement aller loin en playoffs. La préparation, qui commence le 23 juin à l’INSEP

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