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Equipe de France : quels ailiers forts aux Jeux Olympiques de Tokyo ?

À moins de trois mois des Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet – 8 août), la rédaction de Basket Europe fait le point sur les chances des principaux candidats aux 12 places en Equipe de France. Après les meneurs, les arrières et les ailiers, place à la sélection des ailiers forts.

À moins de trois mois des Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet – 8 août), la rédaction de Basket Europe fait le point sur les chances des principaux candidats aux 12 places en Equipe de France. Après les meneurs, les arrières et les ailiers, place à la sélection des ailiers forts.

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Depuis la retraite internationale du duo Florent Piétrus – Boris Diaw, difficile de dégager une hiérarchie au poste d’ailier fort en Equipe de France. Lors de la Coupe du Monde 2019, Amath M’Baye et Louis Labeyrie ont été les heureux élus de Vincent Collet et n’ont pas déçu dans leur rôle. Très attendu afin de participer aux dernières compétitions internationales, Adrien Moerman avait dû déclarer forfait à cause de pépins physiques. Cette année, aucun des trois ne semble être parfaitement indiscutable alors que la montée en puissance d’autres prétendants (Guerschon Yabusele, Livio Jean-Charles) rend la sélection encore plus ouverte. Mais le niveau ne manque pas.

lls peuvent y croire

Adrien Moerman (2,02 m, 32 ans) – Anadolu Efes Istanbul (Turquie)

Stats Super Lig : 14,5 points, 7,9 rebonds, 1,4 passe pour 19,2 d’évaluation en 27 minutes (20 matchs)
Stats Euroleague : 6,6 points, 4,7 rebonds, 1,2 passe pour 9,1 d’évaluation en 21 minutes (38 matchs)
Equipe de France : Préparation (2014 – 2016 – 2019), TQO 2016 – 12 sélections

Il a longtemps loupé le coche en équipe de France, la faute à la concurrence puis aux blessures. Mais à 32 ans, c’est peut-être la bonne pour Adrien Moerman. Lieutenant de luxe au sein du collectif de l’Anadolu Efes Istanbul qui brille en Euroleague depuis trois saisons – et qui vient de se qualifier pour un nouveau Final Four -, le Francilien tient un rôle important. Dans le championnat turc, c’est même le meilleur scoreur de son équipe (14,5 points) et le plus gros temps de jeu (27 minutes). Capable d’étirer le jeu et de shooter à 3-points (53 % en Super Lig), c’est aussi un meilleur rebondeur (7,9 prises par match) que ses autres prétendants au poste 4 en Équipe de France. Un atout non négligeable pour le staff des Bleus, alors que la France n’a pris que 34,1 rebonds en moyenne à la Coupe du Monde 2019, le plus petit total des équipes qualifiées pour les quarts de finale. Il est probable que Vincent Collet donne sa chance à cet intérieur expérimenté qui a jusqu’ici joué de malchance au cours de sa carrière internationale.

Amath M’Baye (2,05 m, 31 ans) – Pinar Karsiyaka (Turquie)

Stats Super Lig : 15,0 points, 4,0 rebonds, 2,3 passes pour 14,7 d’évaluation en 29 minutes (25 matchs)
Stats BCL : 15,6 d’évaluation, 3,4 rebonds, 2,0 passes pour 13,5 d’évaluation en 30 minutes (12 matchs)
Equipe de France : Qualifications EuroBasket (2020), Qualification Coupe du Monde (2018), Coupe du Monde 2019 (bronze) – 24 sélections

Promu titulaire des Bleus à la Coupe du Monde 2019, Amath M’Baye avait battu son record de points (21) dès le match d’ouverture contre l’Allemagne – prouvant au grand public que sa sélection ne devait rien au hasard – avant de se faire plus discret dans la suite de la compétition. Cette année, le Bordelais réalise un exercice de belle facture dans le championnat turc (14,7 d’évaluation) tout comme en BCL (13,5 d’évaluation), compétition dans laquelle il mène le Pinar Karsiyaka Izmir en demi-finale (plus gros temps de jeu de son équipe, 20 points en quart de finale). Véritable leader de l’Équipe de France lors des fenêtres internationales de qualification à l’EuroBasket 2022, son implication est régulièrement louée par le staff des Bleus. Bon défenseur, polyvalent en attaque et réfléchi, il est un candidat sérieux à la sélection finale au Japon, pays qu’il connait bien pour y avoir évolué trois ans (de 2013 à 2016 aux Nagoya Diamond Dolphins).

Louis Labeyrie (2,09 m, 29 ans) – Valence (Espagne)

Stats Liga Endesa : 9,2 points, 4,9 rebonds, 0,6 passe pour 12,3 d’évaluation en 23 minutes (28 matchs)
Stats Euroleague : 7,5 points, 3,6 rebonds, 0,5 passe pour 9,0 d’évaluation en 20 minutes (29 matchs)
Equipe de France : EuroBasket 2017, Coupe du Monde 2019 (bronze) – 28 sélections

Année après année, Louis Labeyrie semble toujours progresser. Cette saison encore, le Veynois est monté en grade dans l’effectif de Valence, au point d’avoir gonflé ses stats en Liga Endesa comme en Euroleague (5e évaluation de son équipe) par rapport à ses deux premières années en Espagne. Sélectionné pour son énergie débordante à l’EuroBasket 2017 et à la Coupe du Monde 2019, son caractère – au sens du sacrifice – plait à Vincent Collet. Plus grand, plus longiligne, l’ancien strasbourgeois possède des qualités physiques qui diffèrent d’Amath M’Baye et d’Adrien Moerman. Il dispose également d’une palette offensive de plus en en plus large, notamment son tir à 3-points (48 % en Liga Endesa cette saison). Si son histoire en Bleu n’a véritablement débuté qu’en 2017, son absence serait étonnante.

Guerschon Yabusele (2,01 m, 25 ans) – ASVEL

Stats Jeep Elite : 13,8 points, 3,7 rebonds, 1,3 passe pour 14,0 d’évaluation en 22 minutes (13 matchs)
Stats Euroleague : 11,0 points, 4,2 rebonds, 1,2 passe pour 11,0 d’évaluation en 25 minutes (30 matchs)
Equipe de France : Qualifications EuroBasket (2020) – 2 sélections

À seulement 25 ans, Guerschon Yabusele a déjà eu plusieurs vies. La NBA, la Chine, et depuis février 2020, l’Euroleague avec l’ASVEL. Aux vues de sa deuxième partie de saison, l’ancien Roannais s’est acclimaté aux exigences européennes, au point de recevoir des intérêts de la part de plusieurs équipes de gros calibre en Europe. Deuxième meilleure évaluation villeurbannaise en Euroleague (11,0), le natif de Dreux n’est pas innocent à la belle saison de l’ASVEL. Costaud, très mobile balle en main et adroit à 3-points (53 % en Jeep Elite), c’est un atout offensif de première classe qui dispose de qualités intrinsèques exceptionnelles mais doit encore progresser défensivement et au rebond (3,7 prises). Son inexpérience au niveau international – seulement 2 sélections lors des fenêtres de qualification à l’EuroBasket en février 2020 – combinée à son profil porté sur l’attaque peut lui coûter sa place. Mais le Dancing Bear est sans doute entré dans la danse du groupe France et doit donner mal à la tête à Vincent Collet.

Louis Labeyrie face à l’Australie lors du Mondial 2019 (c) FIBA
Il peut garder espoir

Livio Jean-Charles (2,04 m, 27 ans) – Olympiakos (Grèce)

Stats Euroleague : 6,3 points, 3,2 rebonds, 0,5 passe pour 7,1 d’évaluation en 18 minutes (29 matchs)
Equipe de France : préparation EuroBasket 2017 – 4 sélections

Après avoir réalisé quasiment l’entièreté de sa carrière à l’ASVEL, Livio Jean-Charles s’est exilé cette saison en Grèce, à Olympiakos, pour ne disputer que l’Euroleague (le club végète en deuxième division nationale après sa rétrogradation administrative en 2019). Installé dans le collectif du Pirée dans un rôle de 6e homme, l’ancien de l’INSEP réalise une saison solide (7,1 d’évaluation en 18 minutes) malgré les résultats en dent de scie de son club (12e, 16-18). Doté d’un physique taillé pour le basket FIBA, le Guyanais manque toutefois d’adresse au tir extérieur (27,3 % à 3-points cette saison) par rapport à ses concurrents au poste 4 et n’a joué qu’un total de 29 matchs. Peut-être rédhibitoire dans la sélection finale de Vincent Collet, d’autant plus qu’il n’est pas non plus un excellent rebondeur (3,2 prises) et qu’il n’a pas été appelé depuis la préparation à l’EuroBasket 2017 (4 sélections seulement).

Guerschon Yabusele réalise une deuxième partie de saison flamboyante avec l’ASVEL. (c) FIBA
Ils ne devraient pas en être

Petr Cornelie (2,11 m, 25 ans) – Pau-Orthez

Stats Jeep Elite : 14,7 points, 7,6 rebonds, 1,2 passe pour 16,8 d’évaluation en 29 minutes (24 matchs)
Equipe de France – 0 sélection

Cette saison, Petr Cornelie a pris une autre dimension. Notamment ces dernières semaines avec une série de 7 matchs consécutifs à plus de 16 points et 7 rebonds, dont une pointe à 27 points contre l’ASVEL. Gros potentiel, l’ancien Manceau est désormais installé comme un joueur majeur de Pau-Orthez, affichant de sérieux progrès dans tous les compartiments du jeu. Explosif malgré sa grande taille, le n°53 de la draft NBA 2016 est polyvalent en attaque mais doit encore gagner en régularité, tant offensivement que défensivement. Il devra sans doute montrer de quoi il est capable à l’échelon supérieur – notamment en coupe d’Europe – pour prétendre à l’Equipe de France sur une grande compétition. D’ici là, pourquoi pas être la surprise du chef lors de la préparation ?

Sekou Doumbouya (2,05 m, 20 ans) – Detroit Pistons

Stats NBA : 4,7 points, 2,4 rebonds, 0,8 passe pour 6,3 de PER (évaluation) en 15 minutes (52 matchs)
Equipe de France – 0 sélection

C’est sans doute un peu trop tôt pour parler au présent de Sekou Doumbouya en Equipe de France. Et pour cause, à 10 jours près, il aurait encore pu participer cet été à l’Euro U20. Cette année, l’ancien Poitevin dispose malgré tout d’un temps de jeu relativement élevé (15 minutes) chez les Detroit Pistons mais doit gagner en régularité pour s’imposer au poste 4 ou 3. Il vient toutefois de signer sa meilleure prestation offensive de la saison face à Charlotte (20 points à 9/15 aux tirs dont 2/5 à 3-points, 8 rebonds et 2 passes décisives). S’il ne fait pas encore partie du Team Basket France, l’ancien de l’INSEP dispose de toutes les qualités (athlétique, bon défenseur) pour devenir un joueur majeur des Bleus à l’avenir. Vincent Collet fera-t-il le pari de l’intégrer au groupe dans un groupe élargi ? Qui sait.

Mentions : Damien Inglis, Amine Noua, Killian Tillie.

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Depuis la retraite internationale du duo Florent Piétrus – Boris Diaw, difficile de dégager une hiérarchie au poste d’ailier fort en Equipe de France. Lors de la Coupe du Monde 2019, Amath M’Baye et Louis Labeyrie ont été les heureux élus de Vincent Collet et n’ont pas déçu dans leur rôle. Très attendu afin de participer aux dernières compétitions internationales, Adrien Moerman avait dû déclarer forfait à cause de pépins physiques. Cette année, aucun des trois ne semble être parfaitement indiscutable alors que la montée en puissance d’autres prétendants (Guerschon Yabusele, Livio Jean-Charles) rend la sélection encore plus ouverte. Mais le niveau ne manque pas.

lls peuvent y croire

Adrien Moerman (2,02 m, 32 ans) – Anadolu Efes Istanbul (Turquie)

Stats Super Lig : 14,5 points, 7,9 rebonds, 1,4 passe pour 19,2 d’évaluation en 27 minutes (20 matchs)
Stats Euroleague : 6,6 points, 4,7 rebonds, 1,2 passe pour 9,1 d’évaluation en 21 minutes (38 matchs)
Equipe de France : Préparation (2014 – 2016 – 2019), TQO 2016 – 12 sélections

Il a longtemps loupé le coche en équipe de France, la faute à la concurrence puis aux blessures. Mais à 32 ans, c’est peut-être la bonne pour Adrien Moerman. Lieutenant de luxe au sein du collectif de l’Anadolu Efes Istanbul qui brille en Euroleague depuis trois saisons – et qui vient de se qualifier pour un nouveau Final Four -, le Francilien tient un rôle important. Dans le championnat turc, c’est même le meilleur scoreur de son équipe (14,5 points) et le plus gros temps de jeu (27 minutes). Capable d’étirer le jeu et de shooter à 3-points (53 % en Super Lig), c’est aussi un meilleur rebondeur (7,9 prises par match) que ses autres prétendants au poste 4 en Équipe de France. Un atout non négligeable pour le staff des Bleus, alors que la France n’a pris que 34,1 rebonds en moyenne à la Coupe du Monde 2019, le plus petit total des équipes qualifiées pour les quarts de finale. Il est probable que Vincent Collet donne sa chance à…

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