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Equipe de France : quels pivots aux Jeux Olympiques de Tokyo ?

À moins de trois mois des Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet – 8 août), la rédaction de Basket Europe fait le point sur les chances des principaux candidats aux 12 places en Equipe de France. Après les meneurs, les arrières, les ailiers et les ailiers forts, place à la sélection des pivots.

À moins de trois mois des Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet – 8 août), la rédaction de Basket Europe fait le point sur les chances des principaux candidats aux 12 places en Equipe de France. Après les meneurs, les arrières, les ailiers et les ailiers forts, place à la sélection des pivots.

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Pendant longtemps, le basket français a manqué de pivots dominants. Depuis quelques années, la tendance s’est inversée et le staff des Bleus dispose désormais d’une multitude de choix dans la peinture. Intouchable, Rudy Gobert – double meilleur défenseur NBA – est évidemment l’une des pièces maîtresses de l’Équipe de France depuis la Coupe du Monde 2014. Au Mondial 2019, Vincent Collet avait choisi Vincent Poirier et Mathias Lessort pour l’accompagner. À l’EuroBasket 2017, en l’absence de Rudy Gobert, Joffrey Lauvergne, Vincent Poirier et Kevin Seraphin avaient tenu la raquette des Bleus. Cette année, la montée en puissance de Moustapha Fall avec l’ASVEL ou encore la belle saison de Joffrey Lauvergne avec le Zalgiris Kaunas rebattent les cartes. Une chose est sûre : Vincent Collet n’a que l’embarras du choix.

ll a sa place garantie

Rudy Gobert (2,16 m, 28 ans) – Utah Jazz

Stats NBA : 14,4 points, 13,4 rebonds, 2,8 contres pour 23,8 de PER (évaluation) en 31 minutes (65 matchs)
Equipe de France : Coupe du Monde 2014 (bronze) – 2019 (bronze), EuroBasket 2015 (bronze) – 2017, Jeux Olympiques 2016 – 66 sélections

Est-ce bien utile de présenter Rudy Gobert ? Dans la course pour un troisième titre de meillleur défenseur de l’année en NBA en seulement quatre ans – titré en 2018, 2019, troisième en 2020 -, c’est sans doute le pivot le plus redouté du monde dans la raquette (2,8 contres par match cette saison). Avec un tel atout dans son jeu, Vincent Collet peut construire une équipe à l’ADN défensive, la force principale de l’Équipe de France quand The Stifle Tower est là. Depuis plusieurs saisons, le Picard se maintient autour des 15 points de moyenne en NBA, faisant également de lui une menace intérieure. Si le meilleur rebondeur français de l’histoire de la Grande Ligue bénéficie de moins d’espace dans le basket FIBA, il devrait contribuer par son activité à trouver des solutions, a minima sur pick and roll. Comme Evan Fournier, l’ancien Choletais ne vise que l’or après avoir décroché la médaille de bronze trois fois sur quatre (Coupe du Monde 2014 et 2019, EuroBasket 2015). Seule incertitude – et pas des moindres -, sa très belle saison NBA avec le Jazz d’Utah, actuellement 1er de la conférence Ouest. Il pourrait terminer sa saison au plus tard le 22 juillet en cas d’hypothétique match 7 lors des finales NBA. Problème : la France lancera son tournoi olympique contre les Etats-Unis en phase de poule… le 25 juillet. Pour les Bleus – et leur préparation -, il vaudrait mieux que sa saison se termine plus tôt même si Gobzilla est déterminé à décrocher son premier titre NBA.

Rudy Gobert face à Domantas Sabonis (Lituanie) lors du Mondial 2019. (c) FIBA
Ils peuvent y croire

Vincent Poirier (2,13 m, 27 ans) – Real Madrid (Espagne)

Stats Liga Endesa : 9,0 points, 6,3 rebonds, 1,0 contre pour 12,0 d’évaluation en 21 minutes (3 matchs)
Stats NBA (Philadelphia 76ers) : 0,8 point, 1,3 rebond, 0,3 contre en 3 minutes (10 matchs)
Equipe de France : EuroBasket 2017, Coupe du Monde 2019 (bronze), Qualification Coupe du Monde (2017, 2018) – 30 sélections

Après deux saisons formidables du côté de Baskonia, Vincent Poirier a tenté l’aventure NBA à l’été 2019. Jamais responsabilisé par ses coachs à Boston et Philadelphie, le Francilien est revenu en Europe début avril 2021 dans le but de se donner une chance de figurer aux Jeux Olympiques avec l’Équipe de France. C’est ainsi que l’ancien de Paris-Levallois a signé au Real Madrid jusqu’en 2024, club avec lequel il ne peut évoluer qu’en Liga Endesa pour la fin de saison. En l’espace de trois rencontres, l’ancien meilleur rebondeur de l’Euroleague a déjà prouvé qu’il n’avait rien perdu de sa superbe (12 d’évaluation en 21 minutes). Apprécié par le staff et ses coéquipiers chez les Bleus, la doublure de Rudy Gobert à la Coupe du Monde 2019 revient en trombe dans la course pour les Jeux Olympiques.

Moustapha Fall (2,18 m, 29 ans) – ASVEL

Stats Euroleague : 8,8 points, 5,5 rebonds, 0,9 contre pour 13,0 d’évaluation en 22 minutes (31 matchs)
Stats Jeep Elite : 10,3 points, 5,9 rebonds, 1,5 contre pour 15,8 d’évaluation en 21 minutes (16 matchs)
Equipe de France : Qualifications Coupe du Monde (2017, 2018), Qualifications EuroBasket (2020), Préparation (2018) – 12 sélections

Contrairement à Vincent Poirier, Joffrey Lauvergne ou Mathias Lessort, Moustapha Fall n’a jamais participé à une compétition internationale sous le maillot bleu. Pourtant, le pivot de l’ASVEL conserve ses chances de figurer dans la sélection finale. Pourquoi ? Car il est très dur à contenir dos au cercle et permettrait à l’Equipe de France de disposer d’une solution supplémentaire en attaque, là où Rudy Gobert n’est pas forcément l’option numéro 1. Capitaine des Bleus lors de la fenêtre internationale de février 2020 – où il a brillé -, l’ancien de Poitiers est également apprécié de ses coéquipiers et réalise sa meilleure saison avec l’ASVEL (meilleure évaluation de l’équipe en Euroleague). Probablement en concurrence avec Vincent Poirier dans le rôle de la doublure.

Joffrey Lauvergne (2,10 m, 29 ans) – Zalgiris Kaunas (Lituanie)

Stats Euroleague : 10,7 points, 5,6 rebonds, 0,5 contre pour 12,0 d’évaluation en 21 minutes (32 matchs)
Stats LKL : 10,4 points, 4,5 rebonds, 0,2 contre pour 13,3 d’évaluation en 17 minutes (26 matchs)
Equipe de France : EuroBasket 2013 (or) – 2015 (bronze) – 2017, Coupe du Monde 2014 (bronze), Jeux Olympiques 2016 – 85 sélections

Depuis le fiasco de l’EuroBasket 2017 (élimination en huitièmes), on n’a plus revu Joffrey Lauvergne en sélection. Une série de tweets en 2019 annonçant son intention de ne pas participer à la Coupe du Monde pour des « raisons personnelles » l’avait éloigné de la Fédération. Mais depuis, l’ancien du Partizan Belgrade est excellent sur le terrain avec le Zalgiris Kaunas (2e évaluation), club dans lequel l’homme aux 85 sélections se sent bien et a resigné jusqu’en 2023. Capable d’évoluer au poste 5 mais aussi sur le poste 4, le champion d’Europe 2013 a – sur le papier – le profil idéal pour faire partie des douze, d’autant plus qu’il sort d’une saison pleine, sans pépins physiques majeurs (58 matchs). Reste à savoir si lui comme le staff voudront faire un pas l’un vers l’autre. « On a effectivement observé qu’il faisait une saison plutôt intéressante avec le Zalgiris, confiait Vincent Collet à son propos fin avril. Il fait partie des potentiels sélectionnables. »

Mathias Lessort (2,06 m, 25 ans) – Monaco

Stats Eurocup : 12,5 points, 6,1 rebonds, 1,2 contre pour 15,1 d’évaluation en 24 minutes (23 matchs)
Stats Jeep Elite : 10,8 points, 5,7 rebonds, 0,8 contre pour 14,6 d’évaluation en 21 minutes (18 matchs)
Equipe de France : Coupe du Monde 2019 (bronze), Qualifications Coupe du Monde (2018), Préparation (2017, 2018), Qualifications EuroBasket (2020) – 26 sélections

Vainqueur de l’Eurocup avec Monaco en ayant joué un rôle majeur, notamment en playoffs, Mathias Lessort a fait grimper sa cote ces dernières semaines. Le Martiniquais, moins grand mais plus explosif que les autres candidats à son poste, peut logiquement prétendre à la sélection finale en complément de deux pivots de grande taille, comme c’était le cas lors de la Coupe du Monde 2019. Leader des Bleus lors des fenêtres de qualification à l’EuroBasket mais aussi avec la Roca Team, son implication n’est plus à questionner. Probablement en concurrence avec Joffrey Lauvergne dans le rôle de la triplure.

Vincent Poirier, ici à la Coupe du Monde 2019, est revenu en Europe pour se donner une chance de figurer aux JO cet été. (c) FIBA
Ils ne devraient pas en être

Mouhammadou Jaiteh (2,08 m, 26 ans) – Gaziantep (Turquie)

Stats Super Lig : 16,1 points, 11,0 rebonds, 1,0 contre pour 21,7 d’évaluation en 31 minutes (27 matchs)
Equipe de France : EuroBasket 2015 (bronze), Qualifications Coupe du Monde (2017), Préparation (2018) – 24 sélections

Présent lors de l’EuroBasket 2015 à seulement 20 ans, Mouhammadou Jaiteh n’a pas confirmé les attentes placées en lui dans l’Hexagone. Mais depuis qu’il est parti à l’étranger en 2018, le natif de Pantin revit. Après une demi-saison en Italie et une belle année en Russie, le voici cette année en Turquie, à Gaziantep, où le Francilien explose les compteurs en étant le deuxième meilleur marqueur et le meilleur rebondeur de son championnat (16,1 points, 11,0 rebonds). Positif à la Covid en novembre alors qu’il devait participer à la fenêtre de qualification à l’EuroBasket, il n’a pas pu revenir en Équipe de France et se confronter notamment à Mathias Lessort ou Jerry Boutsiele. Mais avec une saison d’aussi belle facture, il est probable que Mam Jaiteh revienne jouer en Euroleague – qu’il a connu avec Nanterre lors de la saison 2013-2014 – ou retrouve les Bleus un jour.

Jerry Boutsiele (2,06 m, 29 ans) – Limoges

Stats Jeep Elite : 14,5 points, 7,7 rebonds, 1,1 contre pour 16,8 d’évaluation en 27 minutes (15 matchs)
Stats BCL : 13,0 points, 6,7 rebonds, 0,5 contre pour 15,5 d’évaluation en 29 minutes (6 matchs)
Equipe de France : Qualifications EuroBasket (2020) – 4 sélections

Encore en Pro B avec Denain en 2016, Jerry Boutsiele est la progression la plus forte de ces dernières saisons sur le poste 5. Cette année, le Francilien a encore passé un cap avec Limoges (meilleure évaluation) au point d’avoir participé aux deux dernières fenêtres internationales des Bleus. Puissant au poste et adroit à mi-distance, il souhaite évoluer en Euroleague et pourquoi pas porter le maillot de l’Equipe de France lors d’une prochaine compétition internationale.

Mentions : Alexandre Chassang, Yannis Morin.

À relire :

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Pendant longtemps, le basket français a manqué de pivots dominants. Depuis quelques années, la tendance s’est inversée et le staff des Bleus dispose désormais d’une multitude de choix dans la peinture. Intouchable, Rudy Gobert – double meilleur défenseur NBA – est évidemment l’une des pièces maîtresses de l’Équipe de France depuis la Coupe du Monde 2014. Au Mondial 2019, Vincent Collet avait choisi Vincent Poirier et Mathias Lessort pour l’accompagner. À l’EuroBasket 2017, en l’absence de Rudy Gobert, Joffrey Lauvergne, Vincent Poirier et Kevin Seraphin avaient tenu la raquette des Bleus. Cette année, la montée en puissance de Moustapha Fall avec l’ASVEL ou encore la belle saison de Joffrey Lauvergne avec le Zalgiris Kaunas rebattent les cartes. Une chose est sûre : Vincent Collet n’a que l’embarras du choix.

ll a sa place garantie

Rudy Gobert (2,16 m, 28 ans) – Utah Jazz

Stats NBA : 14,4 points, 13,4 rebonds, 2,8 contres pour 23,8 de PER (évaluation) en 31 minutes (65 matchs)
Equipe de France : Coupe du Monde 2014 (bronze) – 2019 (bronze), EuroBasket 2015 (bronze) – 2017, Jeux Olympiques 2016 – 66 sélections

Est-ce bien utile de présenter Rudy Gobert ? Dans la course pour un troisième titre de meillleur défenseur de l’année en NBA en seulement quatre ans – titré en 2018, 2019, troisième en 2020 -, c’est sans doute le pivot le plus redouté du monde dans la raquette (2,8 contres par match cette saison). Avec un tel atout dans son jeu, Vincent Collet peut construire une équipe à l’ADN défensive, la force principale de l’Équipe de France quand The Stifle Tower est là. Depuis plusieurs saisons, le Picard se maintient autour des 15 points de moyenne en NBA, faisant également de lui une menace intérieure. Si le meilleur rebondeur français de l’histoire de la Grande Ligue bénéficie de moins d’espace dans le basket FIBA, il devrait contribuer par son activité à trouver des solutions, a minima sur pick and roll. Comme Evan Fournier, l’ancien Choletais ne vise que l’or après avoir décroché la médaille de bronze trois fois sur quatre (Coupe du Monde 2014 et 2019, EuroBasket 2015). Seule incertitude – et pas des moindres -, sa très belle saison NBA avec le Jazz d’Utah, actuellement 1er de la conférence Ouest. Il pourrait terminer sa saison au plus tard le 22 juillet en cas d’hypothétique match 7 lors des finales NBA. Problème : la France lancera son tournoi olympique contre les Etats-Unis en phase de poule… le 25 juillet…

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