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Equipe de France féminine : et c’est parti pour le show !

L’équipe de France féminine s’apprête à vivre un été chargé comme jamais avec un EuroBasket (17 – 27 juin en France et en Espagne) suivi des Jeux Olympiques (26 juillet – 8 août au Japon). Pour les Bleus, il n’y a plus de temps à perdre. Elles débutent leur préparation par un double test face… Conti

L’équipe de France féminine s’apprête à vivre un été chargé comme jamais avec un EuroBasket (17 – 27 juin en France et en Espagne) suivi des Jeux Olympiques (26 juillet – 8 août au Japon). Pour les Bleus, il n’y a plus de temps à perdre. Elles débutent leur préparation par un double test face aux Espagnoles, championnes d’Europe en titre, dimanche et lundi, à Toulouse.

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Que l’attente fut longue. Quinze mois après son dernier match en compétition officielle – au TQO de Bourges de février 2020 – l’Equipe de France va enfin retrouver la compétition et les encouragements de ses supporters. Les mois ont passé, les stages se sont succédé, les championnats viennent à peine de s’achever… Et voilà que les 14 joueuses du groupe France – enfin au complet – démarrent une préparation aussi intense que relevée pour arriver à l’EuroBasket pleines de certitudes. Un programme copieux les attend avec deux matchs de préparation contre l’Espagne à Toulouse ce week-end avant de transiter vers Mulhouse où quatre nouvelles confrontations les attendent (l’Italie par deux fois, la Suède et la Turquie).

« On a choisi de faire une préparation où il y a beaucoup de matchs pour se mettre en rythme. J’attends surtout qu’on soit focus sur nos choix d’identité, notre identité défensive et notre capacité à ne pas accepter ce qui va être proposé par les Espagnoles, maîtriser le rebond et le repli défensif », aspire d’abord la sélectionneuse Valérie Garnier avant d’entamer la campagne. Il s’agit avant tout de refermer le chapitre du championnat et d’enfiler le bleu de chauffe. « On s’est servis de cette semaine à Toulouse pour harmoniser les états de forme, remettre tout le monde dans une énergie positive et les orienter vers un nouvel objectif en sortie de saison. »

Il faut dire que les joueuses du groupe France ont connu des fortunes diverses en Ligue Féminine cette saison. « On est toutes revenu à des moments différents, et mentalement aussi, avec des fins de saison différentes pour chaque fille. Ce stage, c’est le moment de toutes repartir au même niveau », note Iliana Rupert, demi-finaliste avec Bourges. Chez les récentes championnes de France de Basket Landes, l’euphorie du titre n’est pas redescendue mais la motivation est là. « Le timing a été plutôt court entre la finale de samedi et notre arrivée ici à Toulouse, admet Valériane Vukosavljevic. Après, c’est pas mal parce que nous sommes en forme physiquement. Il faut juste switcher mentalement parce qu’on repart sur un nouvel objectif. Mais l’avantage, c’est qu’on arrive en forme. » Même chose pour la Lyonnaise Héléna Ciak, demi-finaliste de LFB avec l’ASVEL : « J’aborde cette campagne avec beaucoup d’envie et de motivation après une saison un peu compliquée en club. C’est une vrai bouffée d’oxygène. On est tout de suite dans le bain. »

Tout sourire, Valériane Vukosavljevic et Aby Gaye arrivent dans le groupe France juste après avoir remporté le titre en Ligue Féminine avec Basket Landes.
« De se confronter à l’Espagne dès le début, c’est très bien »

Les Bleues lanceront donc cette préparation par une double confrontation face à l’Espagne (dimanche à 17h45, lundi à 16h, deux matchs à suivre sur La Chaine L’Equipe). Et qui de mieux que les doubles championnes d’Europe en titre pour lancer la préparation ? Si Marta Xargay et Laura Nicholls sont parties à la retraite, l’Espagne a récupéré Alba Torrens. Les Françaises ont déjà hâte de se confronter à leurs plus grandes rivales, qui les ont déjà privées du titre de championnes d’Europe lors des deux dernières éditions en 2017 et 2019. « Jouer l’Espagne, ça a toujours été particulier, poursuit Héléna Ciak. De se confronter à elles dès le début, je trouve ça très bien. Ça nous permet de nous évaluer un peu. Bien sûr, on manque de repères pour le moment mais on va essayer d’intégrer le collectif. » Valériane Vukosavljevic tempère : « Il ne faut pas oublier qu’on est en début de préparation. Ces matchs-là sont surtout faits pour reprendre le rythme des compétitions internationales. »

Ce qui n’empêche pas Céline Dumerc, la désormais General Manager des Bleues, d’évoquer la rivalité entre la France et l’Espagne. « C’est vrai que les France-Espagne, c’est toujours la guerre. Mais il n’y a jamais de gestes méchants, chez les filles en tout cas (rires). Je ne sais pas si l’Espagne reste le danger le plus important en Europe, mais en tout cas c’est celui avec lequel récemment on a le plus de difficultés à gagner. Il ne faut pas oublier qu’à l’inverse, l’Espagne peut avoir peur de nous. On a tendance à dire que la France a peur de l’Espagne, mais c’est dans les deux sens. » Sur les onze dernières années, l’Equipe de France a rencontré onze fois l’Espagne dont six fois lors de grandes compétitions. Dont le fameux quart de finale perdu en 2010 alors que la France avait le match en main… « Mon pire souvenir de ma carrière avec les Bleues, soupire Céline Dumerc. C’est un match qui me reste encore en travers de la gorge et peut-être que la rivalité avec l’Espagne vient de là. En 2013 aussi, elles nous chipent le titre. Après, ça reste des matchs de basket. »

Mais la General Manager sait qu’aujourd’hui, le groupe France n’a plus à se focaliser sur les Espagnoles. « A un moment donné, on a voulu essayer de leur ressembler mais on ne sera pas Espagnoles, on n’arrivera pas à jouer comme elles. Donc il faut simplement jouer sur nos forces et arrêter d’en avoir peur parce qu’au final, on l’a montré dans le passé, on peut les gagner, elles peuvent avoir peur de nous. Il faut simplement en être conscientes. Je pense que la mentalité des joueurs de l’équipe de France va dans ce sens. On est confiantes sur ce qu’on peut faire sur ce championnat d’Europe. »

« Le leadership va être porté par l’équipe »

Et justement, quelle est l’identité de ce nouveau groupe France ? « La défense, acquiesce Valérie Garnier. C’est ce qu’on a mis en place dès novembre 2019. On veut retrouver avec des principes simples et forts dans un premier temps, en tentant d’abord de contrôle le repli défensif et le rebond face à l’Espagne. Ce sera la première demande. Après, il y a beaucoup de talent dans cette équipe de France pour marquer des paniers. On trouvera des solutions offensives. On sait qu’on peut voyager avec la défense, et on va avoir beaucoup de choses à faire cet été. »

L’arrivée de Gabby Williams ou l’intégration des jeunes Iliana Rupert ou Marine Fauthoux ne semble pas modifier l’approche des Bleues, qui s’appuient, malgré l’absence de compétitions internationales depuis 2019, sur un vécu important. Toutes sont capables d’endosser le rôle de leader selon la sélectionneuse : « Je pense que les joueuses ont grandi. On ne sort pas impunément d’une saison comme elles viennent de vivre. Ce qui émerge, c’est que le leadership va être porté par l’équipe. Je le ressens vraiment comme ça, avec des leaders de terrain, de vie, de vestiaire. Et je vois beaucoup de leaders émerger sur des registres différents. Et surtout, je sens une communion et des objectifs communs. Elles partagent, elles ont envie de faire les choses ensemble, elles sont toutes là pour le même objectif. Elles sont prêtes à prendre le relais les unes des autres. »

Un exemple ? La jeune Iliana Rupert, pas encore 20 printemps, d’une maturité importante dans un groupe. « Ce sont d’abord les objectifs collectifs qui priment. Et on en a des très beaux pour cet été. Si je dois jouer 40 minutes, je le ferai, si je dois jouer 0 minute, je le ferai. Je suis prête à tout pour aller chercher ces médailles. En tout cas ça me fait très plaisir d’être dans ce groupe. Toutes les filles s’apprécient, il y a vraiment une bonne entente. »

14 filles pour 12 places

Reste encore le choix de le sélection finale. Une décision pas encore fixée pour Valérie Garnier. « C’est un choix qui n’est pas fait aujourd’hui. On peut construire l’équipe avec 3 meneuses, 2 meneuses et une 2-1, avec 5 joueuses intérieures, 4 et demi, 4 et demi sur le poste extérieur. Ce sont les entraînements et les propositions que l’on va faire qui vont nous renseigner sur quoi on part. Même si j’ai quelque part ma petite idée, mais ça reste quelque chose aujourd’hui de personnel, que je partage seulement avec mon staff technique… »

Valérie Garnier lors de son premier entraînement au complet.

Parmi les interrogations, la présence d’Olivia Epoupa dans la sélection finale, qui a accompli une saison en club raccourcie et sans repères internationaux. L’intéressée se sent bien : « Ça m’a fait du bien de revenir à la compétition après presque un an sans jouer. L’objectif était de monter en régime avec Charnay. Il a été rempli. J’ai retrouvé des sensations, je suis satisfaite de ce que j’ai pu produire avec mon équipe et le fait de pouvoir être avec l’Equipe de France va me permettre de continuer sur cet élan. »

« Gabby Williams s’est intégrée comme si elle avait toujours été là »

En tout cas, le palais des sports de Toulouse va être le théâtre des débuts en bleu de la Franco-Américaine Gabby Williams, qui va prendre le relais de Bria Hartley, qui a choisi de faire prochainement son retour à la compétition en WNBA avec le Phoenix Mercury. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle met tout le monde d’accord. Sur le terrain, par sa polyvalence, mais aussi en dehors. « Elle est arrivée, elle s’est déjà fondue dans l’équipe. Elle est là pour s’intégrer et pour faire partie d’une équipe, c’est dans son caractère. Il faut lui laisser un peu de temps car elle revient juste des Etats-Unis mais elle s’est intégrée comme si elle avait toujours été là », confie la sélectionneuse.

« En plus, elle parle très bien français. Pour ceux qui ont un anglais approximatif, c’est mieux (rires) », souligne sa future coéquipière Aby Gaye à Sopron. Il ne lui reste plus qu’à apprendre la Marseillaise et à prendre ses marques. « J’étais un peu nerveuse avant d’arriver car je suis quelqu’un de timide mais le staff et les filles sont vraiment très gentilles, je suis à l’aise. J’ai hâte de jouer avec elles. »

Gabby Williams lors de son premier entraînement avec les Bleues.

Dès dimanche, on pourra évaluer les connexions entre Gabby Williams et ses nouvelles partenaires. Tout comme les 800 supporters qui seront à Toulouse pour regoûter aux joies des terrains. « C’est une grande joie de retrouver notre public, lance Héléna Ciak. De faire toute une saison sans supporters, c’est très compliqué. On l’a ressenti à chaque rencontre. Le fait de retrouver du public, même en jauge limitée, c’est quelque chose qu’on a hâte. » A Toulouse, puis à Strasbourg où près de 3 600 spectateurs pourront assister à l’EuroBasket, les Bleues sentiront plus que jamais l’importance d’être soutenues.

Le Groupe France :

PrénomNomNaissanceTaillePosteClub 2020 / 2021
AlexiaCHARTEREAU05/09/19981,914Bourges
HelenaCIAK15/12/19891,975ASVEL
AlixDUCHET30/12/19971,631Bourges
OliviaEPOUPA30/04/19941,651Charnay
MarineFAUTHOUX23/01/20011,731ASVEL
AbyGAYE03/02/19951,955Basket Landes
SandrineGRUDA25/06/19871,974-5Schio (Italie)
MarineJOHANNES21/01/19951,772ASVEL
SarahMICHEL10/01/19891,802Bourges
EndyMIYEM15/05/19881,884Charleville
IlianaRUPERT12/07/20011,945Bourges
DiandraTCHATCHOUANG14/06/19911,893Lattes-Montpellier
ValérianeVUKOSAVLJEVIC29/04/19941,853Basket Landes
GabbyWILLIAMS09/09/19961,803-4Sopron (Hongrie)

Le calendrier :

PRÉPARATION
DatesMatchLieu
Dimanche 16 maiDébut du stageToulouse
Dimanche 23 mai à 17h45France-EspagneToulouse – Palais des Sports
Lundi 24 mai à 16h0France-EspagneToulouse – Palais de Sports
Vendredi 28 maiDébut du stageMulhouse
Mardi 1er juin à 18h30France-ItalieMulhouse – Palais des Sports
Mercredi 2 juin à 18h30France-ItalieMulhouse – Palais des Sports
Samedi 5 juin à 18h30France-SuèdeMulhouse – Palais des Sports
Dimanche 6 juin à 17h00France-TurquieMulhouse – Palais des Sports
EUROBASKET
DatesMatchLieu
Vendredi 11 juinDébut du stageStrasbourg
Jeudi 17 juin1er tour / France-CroatieStrasbourg – Rhénus Sport
Vendredi 18 juin1er tour / Rép. Tchèque-FranceStrasbourg – Rhénus Sport
Dimanche 20 juin1er tour / France-RussieStrasbourg – Rhénus Sport
Lundi 21 juinMatch de barrageStrasbourg – Rhénus Sport
Mercredi 23 juinQuart de finaleStrasbourg – Rhénus Sport
Jeudi 24 juinTransfert en Espagne
Samedi 26 juinDemi-finaleValence (Espagne)
Dimanche 27 juinFinaleValence (Espagne)

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Que l’attente fut longue. Quinze mois après son dernier match en compétition officielle – au TQO de Bourges de février 2020 – l’Equipe de France va enfin retrouver la compétition et les encouragements de ses supporters. Les mois ont passé, les stages se sont succédé, les championnats viennent à peine de s’achever… Et voilà que les 14 joueuses du groupe France – enfin au complet – démarrent une préparation aussi intense que relevée pour arriver à l’EuroBasket pleines de certitudes. Un programme copieux les attend avec deux matchs de préparation contre l’Espagne à Toulouse ce week-end avant de transiter vers Mulhouse où quatre nouvelles confrontations les attendent (l’Italie par deux fois, la Suède et la Turquie).

« On a choisi de faire une préparation où il y a beaucoup de matchs pour se mettre en rythme. J’attends surtout qu’on soit focus sur nos choix d’identité, notre identité défensive et notre capacité à ne pas accepter ce qui va être proposé par les Espagnoles, maîtriser le rebond et le repli défensif », aspire d’abord la sélectionneuse Valérie Garnier avant d’entamer la campagne. Il s’agit avant tout de refermer le chapitre du championnat et d’enfiler le bleu de chauffe. « On s’est servis de cette semaine à Toulouse pour harmoniser les états de forme, remettre tout le monde dans une énergie positive et les orienter vers un nouvel objectif en sortie de saison. »

Il faut dire que les joueuses du groupe France ont connu des fortunes diverses en Ligue Féminine cette saison. « On est toutes revenu à des moments différents, et mentalement aussi, avec des fins de saison différentes pour chaque fille. Ce stage, c’est le moment de toutes repartir au même niveau », note Iliana Rupert, demi-finaliste avec Bourges. Chez les récentes championnes de France de Basket Landes, l’euphorie du titre n’est pas redescendue mais la motivation est là. « Le timing a été plutôt court entre la finale de samedi et notre arrivée ici à Toulouse, admet Valériane Vukosavljevic. Après, c’est pas mal parce que nous sommes en forme physiquement. Il faut juste switcher mentalement parce qu’on repart sur un nouvel objectif. Mais l’avantage, c’est qu’on arrive en forme

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Photos : FFBB

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