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Équipe de France féminine – Préparation – La France bat l’Espagne 66-57 : de belles promesses et un chantier à terminer

À Toulouse, Ce dimanche, l’équipe de France féminine a démarré sa préparation pour l’EuroBasket et les Jeux Olympiques de belle manière en venant à bout d’une tenace équipe d’Espagne 66-57. En montrant de belles choses mais aussi en mettant en lumière tous les aspects sur lesquels l’équipe doit, for

À Toulouse,

Ce dimanche, l’équipe de France féminine a démarré sa préparation pour l’EuroBasket et les Jeux Olympiques de belle manière en venant à bout d’une tenace équipe d’Espagne 66-57. En montrant de belles choses mais aussi en mettant en lumière tous les aspects sur lesquels l’équipe doit, fort logiquement, encore travailler.

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Pour un amuse-bouche, une première lampée, l’équipe de France féminine a présenté au public ravi de Toulouse une recette plutôt alléchante. Certes, elle est encore loin de proposer 100 % des capacités qu’on lui prête, mais l’on peut se dire qu’à ce stade, les prémices de la préparation, c’est à la fois assez logique et préférable : c’est à l’EuroBasket (du 17 au 27 juin, tout d’abord à Strasbourg puis à Valence (Espagne) pour la phase finale) puis aux Jeux olympiques (27 juillet-8 août) qu’il faudra être performant et décrocher des médailles.

En stage à Toulouse depuis une semaine, avec des arrivées plus ou moins éparpillées (Sandrine Gruda arrivée samedi, Gabby Williams mercredi des États-Unis), l’équipe de France féminine a démarré les « choses sérieuses » de sa préparation avec la première des deux confrontations l’opposant à l’un de ses « meilleurs » adversaires, l’Espagne d’Alba Torrens.

La présentation de l’équipe de France

Et il faut avouer que si l’Espagne, encore moins avancée que la France dans cette préparation, manque encore de liant, Alba Torrens reste ce qu’elle est : l’une des toutes meilleures joueuses du monde. Si peu de ses coéquipières ont impressionné, elle s’est arrangée pour montrer qu’à elle seule elle pouvait changer le cours d’un match.

Un visage très séduisant malgré les approximations

Pour sa part, l’équipe de France a montré un visage très séduisant pour une première depuis 15 mois pour ses membres. Bien sûr, rien n’a été parfait (et il serait même inquiétant que cela ait été le cas à ce stade de la préparation), mais la volonté, l’envie et l’agressivité de l’ensemble des joueuses n’a pu qu’enchanter les 800 spectateurs venus, enfin !, acclamer leurs favorites.

Décontractées et souriantes pendant l’échauffement, les Françaises ont attaqué le match avec une agressivité défensive confinant à la férocité. Avec en première lame une épatante Olivia Epoupa, véritable sangsue défensive (8 interceptions !), au four et au moulin (4 rebonds, 2 passes), proche de faire dégoupiller les meneuses adverses, peu préparées à un tel traitement. À ses côtés, les intérieures françaises se sont régalées dans un premier temps des faiblesses adverses dans la raquette (21 points pour les intérieures ibériques, 39 pour les françaises au final) tout en peinant à ressortir les ballons sans les perdre. À 2’ 30 de la fin du premier quart-temps, les Françaises menaient 16-8 devant des Espagnoles prises à la gorge, avant que plusieurs pertes de balles permettent à ces dernières de revenir à 17-10 au moment de rejoindre le banc.

Un premier quart-temps qui avait permis de mettre en lumière d’évidents autant que logiques manques d’automatismes.

Entre-deux fictif avec la mascotte de l’EuroBasket

Peut-être plus concentrées, en tout cas plus agressives, les Espagnoles commençaient bien le deuxième acte, par le biais de Maria-Teresa Cazorla (7 points au total à 3/5) et Nogaye Lo Sylla (6 points à 3/5), profitant d’errances défensives françaises pour ramener le score à 23-17. Après un temps mort pris par Valérie Garnier, la sélectionneuse française, les Bleues se montraient plus patientes en attaque et haussaient le ton en défense, menant 31-22 à 1’40 de la mi-temps, avec en chef de meute défensif une Olivia Epoupa déjà auteure de 5 interceptions à ce moment du match (8 au total !). Mais la zone press espagnole faisait quelque peu déjouer les Françaises, qui rejoignaient les vestiaires à la mi-temps sur le score de 33-26.

Olivia Epoupa, Alexia Chartereau, Alba Torrens : déjà au top

Plutôt agréable à suivre, le match n’était pourtant pas exempt de scories : maladresse (les Françaises avaient shooté à 11/29 dont 3/10 à trois-points, les Espagnoles à 10/27 dont 0/6 à trois-points) et manque de rigueur (11 balles perdues pour les Françaises contre 5 passes décisives, 11 balles perdues également pour les Espagnoles face à 7 passes).

La deuxième mi-temps démarrait sur un rythme un peu plus élevé, avec notamment une Alexia Chartereau très en verve à trois-points, enchaînant deux réussites de loin en deux minutes pour encadrer une superbe séquence d’Alix Duchet commençant par une belle défense suivie d’une interception, d’un tir à deux-points et d’un autre à trois-points. À la moitié du quart-temps, la France avait repris de l’air, menant 43-31. Et elle appuyait sur l’accélérateur, avec une nouvelle fois en tête de gondole la « peste » Olivia Epoupa, qui réalisait presque l’action parfaite avec interception, lay up et faute, mais lancer franc raté. De quoi faire fulminer son opposante, Silvia Dominguez. Le match retombait ensuite d’un cran, la faute à de nombreuses approximations des deux côtés, les intérieures françaises se montrant notamment en difficulté au moment de ressortir la balle pour leurs coéquipières. Pas toujours en place défensivement, les Françaises bénéficiaient de la maladresse de leurs opposantes pour mener 52-44 à la fin du troisième quart-temps.

Les joueuses espagnoles

Le dernier acte était une copie quasi-conforme des précédents, avec une défense très agressive des Bleues, des approximations offensives autant que défensives, mais une volonté toujours aussi palpable d’impacter leurs adversaires. Alba Torrens avait beau se démener (16 points à 5/11 et une grosse présence des deux côtés du parquet), le score restait à l’avantage des Françaises, un peu plus disciplinées et trouvant régulièrement de nouvelles menaces (Marine Johannès à la passe – 5 au total, Alix Duchet ou Endy Miyem en défense comme en attaque) pour repousser la grinta adverse. Au total, malgré quelques défaillances individuelles (Marine Fauthoux quelque peu hors sujet, Aby Gaye pas à son meilleur), la France maintenait l’écart jusqu’à la sirène, atteinte sur le score de 66-57.

Une équipe de France réaliste et hargneuse

Plutôt adroite, surtout après la pause (25/54 aux tirs dont 6/19 à trois-points), la France a dominé au rebond (33 contre 30) tout en perdant 22 balles pour 14 passes. Et elle a réussi 17 interceptions, dont 8 pour Olivia Epoupa (12 d’évaluation malgré son moyen 3/8 aux tirs) et 4 pour Valériane Vukoslavljevic (4 points et 10 d’éval). Point positif, à nombre de balles perdues égal (22 pour chaque équipe), la France a marqué 22 points sur les égarements adverses contre 13 pour les Espagnoles, le symbole d’une capacité à se projeter rapidement vers l’avant et de ne jamais lâcher le morceau en défense.

Un temps-mort de l’équipe de France

Joueuses comme sélectionneuse sont évidemment bien conscientes du travail qu’il leur reste à accomplir pour se rapprocher de leur optimum, comme le montrent leurs réactions (ci-dessous), mais le visage présenté par cette équipe de France est déjà séduisant, par sa hargne et son talent.

Endy Miyem : « Nous pouvons faire beaucoup mieux »

« Je suis contente d’avoir gagné même si l’Espagne n’est pas très avancée dans sa préparation. Nous avons bien travaillé, tenté des choses, peaufiné nos relations. Ce n’était pas le plus beau jeu, le plus beau match qui soit. Mais c’est le début de la préparation, l’enjeu est loin. Il y a encore tout à améliorer. Nous avons plusieurs axes de travail : défensivement, nous avons des réglages à faire, même si nous n’avons pris que 57 points ce soir. Nous pouvons faire beaucoup mieux. Sur le collectif défensif, il y a aussi du travail, comme sur les transitions, où on leur laisse des ballons trop faciles. Il faut que nous soyons plus rigoureuses. Offensivement, on peut voir qu’on a parfois eu du mal, mais c’est normal, cela fait 15 mois que nous n’avons pas joué ensemble. »

Alexia Chartereau : « Nous sommes très motivées »

« Nous sommes très motivées. Mais il y a encore plein de choses à peaufiner, plein de domaines sur lesquels travailler et progresser. Personnellement, après les déceptions de la fin de saison (NDLR : Alexia Chartereau et son équipe de Bourges ont été éliminé en demi-finale du championnat de France), je suis contente d’avoir retrouvé l’équipe de France. Le stage est très bien fait en ce qui concerne la récupération. »

Un public heureux d’être là et bruyant

Valérie Garnier : « il faut que tout le monde hausse son niveau »

« C’est toujours bien de commencer par une victoire. On a vu qu’il y avait une grosse volonté défensive, mais aussi qu’il y avait des erreurs à corriger. Ce qui est normal en début de préparation. Pour le moment, nous n’avons eu que deux entraînements collectifs au complet, il est donc logique qu’il y ait des soucis en attaque comme en défense. Et je l’ai dit aux filles : il faut basculer du championnat national, une compétition de très bon niveau, aux échéances que l’on prépare, où l’intensité est supérieure. Il faut que tout le monde hausse son niveau. J’espère que l’on verra un peu cela demain. On sait qu’à très haut niveau, toutes les petites erreurs, toutes les approximations se payent. Cela dit, on a pu voir une forte volonté défensive et une adhésion de toutes les joueuses à cet objectif. Nous avons choisi ces matchs pour nous mettre en rythme, avec la volonté de courir, d’être actives. Maintenant, il va falloir éviter de se précipiter. Mais l’état d’esprit est là. Sandrine Gruda est arrivée hier soir et elle s’est entraînée individuellement. Elle ne sera pas du match de ce lundi. Mais il n’y a pas d’urgence en ce qui la concerne. Pour sa part, Gabby Williams est arrivée mercredi des États-Unis, elle subit encore les effets du décalage horaire. Elle sera sans doute de la partie demain après-midi, elle s’intègre déjà très bien dans le groupe. Sur l’attaque de la zone espagnole, on a pu voir de belles choses, mais aussi trop de balles perdues. Mais je suis contente de notre faculté à marquer des points. Aujourd’hui, ce sont nos postes 4 qui ont scoré (NDLR : Alexia Chartereau 15 points, Endy Miyem 10 points) mais demain ce sera peut-être d’autres joueuses. Ce qui est important par ailleurs, c’est le retour du public. Les filles ont énormément apprécié de jouer devant des spectateurs. Nous avons eu l’impression qu’il y avait beaucoup de monde, beaucoup de bruit, c’était très agréable. »

Photos : Bruno Ferret

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Pour un amuse-bouche, une première lampée, l’équipe de France féminine a présenté au public ravi de Toulouse une recette plutôt alléchante. Certes, elle est encore loin de proposer 100 % des capacités qu’on lui prête, mais l’on peut se dire qu’à ce stade, les prémices de la préparation, c’est à la fois assez logique et préférable : c’est à l’EuroBasket (du 17 au 27 juin, tout d’abord à Strasbourg puis à Valence (Espagne) pour la phase finale) puis aux Jeux olympiques (27 juillet-8 août) qu’il faudra être performant et décrocher des médailles.

En stage à Toulouse depuis une semaine, avec des arrivées plus ou moins éparpillées (Sandrine Gruda arrivée samedi, Gaby Williams mercredi des États-Unis), l’équipe de France féminine a démarré les « choses sérieuses » de sa préparation avec la première des deux confrontations l’opposant à l’un de ses « meilleurs » adversaires, l’Espagne d’Alba Torrens.

La présentation de l’équipe de France

Et il faut avouer que si l’Espagne, encore moins avancée que la France dans cette préparation, manque encore de liant, Alba Torrens reste ce qu’elle est : l’une des toutes meilleures joueuses du monde. Si peu de ses coéquipières ont impressionné, elle s’est arrangée pour montrer qu’à elle seule elle pouvait changer le cours d’un match.

Un visage très séduisant malgré les approximations

Pour sa part, l’équipe de France a montré un visage très séduisant pour une première depuis 15 mois pour ses membres. Bien sûr, rien n’est parfait (et il serait même inquiétant que ce soit le cas à ce stade de la préparation), mais la volonté, l’envie et l’agressivité de l’ensemble des joueuses n’a pu qu’enchanter les 800 spectateurs venus, enfin !, acclamer leurs favorites.

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