Aller au contenu

Euroleague : place au Final Four !

C’est l’histoire d’une saison européenne pleine de surprises où la bataille pour les playoffs a duré jusqu’à l’ultime journée de la saison régulière, où trois de quatre séries des quarts de finale se sont décidées au terme d’un match 5 et où les quatre meilleures équipes de la saison régulière se re

C’est l’histoire d’une saison européenne pleine de surprises où la bataille pour les playoffs a duré jusqu’à l’ultime journée de la saison régulière, où trois de quatre séries des quarts de finale se sont décidées au terme d’un match 5 et où les quatre meilleures équipes de la saison régulière se retrouvent au Final Four de Cologne (28-30 mai). Barcelone, Moscou, Anadolu Efes et Milan s’affronteront ce week-end pour décrocher la précieuse couronne.

[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

CSKA Moscou – Anadolu Efes Istanbul

Vendredi 28 mai – 18 h 00 (RMC Sport 1)

Le remake de la finale 2019. Il y a deux ans, le CSKA Moscou de Nando De Colo remportait le titre suprême dans un match accroché (91-83). Cette année, les Russes – 2e de saison régulière avec le même bilan que Barcelone – arrivent au Final Four avec le plein de confiance. Il s’agit de la seule équipe à s’être qualifiée sans avoir perdu le moindre match dans la série de quart de finale (victoire 3-0 contre Fenerbahçe) quand toutes les autres ont dû passer par la case match 5. Véritable exemple de longévité sur le plan continental, le tenant du titre participe à son 9e Final Four consécutif, le 17e en 18 saisons (4 titres). Un record. Qualifiés également pour la finale de VTB League au dépens du Zenit, les Moscovites répondent toujours présents sur le parquet.

Pourtant, les Russes ont vécu un exercice à rebondissements en perdant successivement leurs candidats au titre de MVP au cours de l’exercice avec la blessure à l’épaule de son pivot Nikola Milutinov, indisponible jusqu’à la fin de la saison, mais aussi avec le départ de Mike James après avoir été suspendu par son coach à deux reprises. Sans oublier les blessures de Daniel Hackett et Joel Bolomboy, toutefois de retour ces dernières semaines et en forme à Cologne. Le groupe moscovite peut s’appuyer sur l’expérience de son coach Dimitris Itoudis, prolongé jusqu’en 2023. Emmené par son MVP de la finale 2019 Will Clyburn, le CSKA Moscou se présente au Final Four en tant que tenant du titre et a joué cette saison en assumant son statut. Après l’annulation de la campagne 2019-2020 en raison de la pandémie de Covid-19, Moscou a l’occasion de remporter deux éditions consécutives pour la première fois de son histoire.

Face à eux, l’Anadolu Efes atteint le Final Four pour sa deuxième saison consécutive. Cataloguée comme la meilleure équipe d’Euroleague au cours des trois dernières années – en tête de la saison régulière avant l’arrêt de la saison 2019-2020 – l’équipe d’Istanbul est annoncée par les sites de paris en ligne comme la favorite de la compétition. Les Turcs sont imparables depuis début janvier et ont remporté 14 de leurs 17 matchs dans la deuxième partie de la saison pour terminer au 3e rang de la saison régulière. En playoffs, ils ont dominé le Real Madrid lors des deux premiers matchs mais ont dû pousser pour se qualifier lors du match 5. Avec le MVP de la compétition Vasilije Micic mais aussi Shane Larkin dans ses rangs et une équipe remplie de joueurs talentueux et polyvalents qui jouent ensemble depuis plusieurs saisons (les Français Rodrigue Beaubois et Adrien Moerman, Sertac Sanli, Bryant Dunston, Chris Singleton ou encore Krunoslav Simon), les Turcs voudront leur revanche.

Jamais titré en Euroleague, le coach Ergin Ataman – lui aussi prolongé jusqu’en 2023 – a également à prouver. Pour l’anecdote, la dernière fois qu’un entraîneur et l’intégralité de son effectif sont devenus champions pour la première fois en même temps remonte à 1999 et le sacre du Zalgiris Kaunas. Porté par une mission et un but commun, l’Efes aura à cœur de récompenser le travail fourni durant ces trois dernières années, avant une reconstruction annoncée.

Les clés du match

Dans ce duel d’expérience, un match offensif est attendu car le CSKA et l’Efes sont les deux meilleures attaques de la compétition (84,4 et 84,1 points), au style de jeu accéléré et basé sur la transition. Être la meilleure équipe offensive de la ligue est loin d’être une nouveauté pour Moscou. Depuis que Dimitris Itoudis a pris les commandes en 2014, les Russes inscrivent 87,0 points par match, soit près de 3 points de mieux que la prochaine meilleure équipe au cours de ces sept années. Cette saison cependant, le secret du CSKA pour dominer est son ratio de rebonds offensifs : 36,7 % (1er) contre 28,1 % (14e) pour l’Efes. Aucune équipe n’a en moyenne plus de possessions par match (83,3) et le rebond a été essentiel pour permettre au CSKA d’avoir plus de chances de marquer que toute autre équipe de la ligue (35,6 par match).

Un autre secret russe est sa capacité à aller sur la ligne des lancers francs. Les hommes de coach Itoudis sont meilleurs que n’importe quelle autre équipe de la compétition (20,2 tentatives en moyenne devant l’Efes avec 18,1). Mais Moscou n’a pas été très doué pour convertir ces opportunités, avec le deuxième pire pourcentage de la compétition (75,9 %). L’équipe marque tout de même 15,3 points en moyenne sur la ligne. De plus, les Moscovites ne se classent qu’au neuvième rang à la précision à 2-points (53,1 %) et à 3-points (38,2 %).

L’Anadolu brille d’une manière différente. C’est l’équipe qui affiche le meilleur ratio passes décisives / pertes de balles cette saison (1,62), une performance qui place l’équipe d’Ergin Ataman au 11e rang de l’histoire de la compétition. Un score qui s’explique notamment par l’excellence de sa ligne arrière. A eux quatre, Shane Larkin, Vasilije Micic, Rodrigue Beaubois et Krunoslav Simon ont 62,2 % des possessions de l’Efes (78,0 possessions par match). Cela fait de l’Anadolu la seule équipe où quatre arrières se classent parmi les quatre premiers de l’équipe dans cette catégorie, ce qui montre qu’aucune autre équipe ne compte autant sur ses arrières. La liberté que leur donne Ergin Ataman et la volonté d’aligner trois arrières en même temps sur le terrain met en lumière l’une des plus grandes forces de cette équipe.

Les deux confrontations en saison régulière ne sont pas des plus significatives. Moscou a battu l’Efes 100-65 lors de la 14e journée en décembre avec 22 points de Will Clyburn. Mené par Vasilije Micic, l’Anadolu a rendu la pareille à la 28e journée en mars en l’emportant 100-70. Le CSKA a remporté 11 de ses 13 dernières confrontations contre l’Efes.

FC Barcelone – Olimpia Milan

Vendredi 28 mai – 21 h 00 (RMC Sport 1)

Le FC Barcelone et l’Olimpia Milan s’affronteront dans la deuxième demi-finale. Les Catalans reviennent au Final Four de l’Euroleague pour la première fois depuis 2014, avec l’une des formations les plus talentueuses de l’histoire du club : Nikola Mirotic en tête, tandis que Brandon Davies, Cory Higgins et Nick Calathes font la différence des deux côtés du terrain. Les Blaugranas ont également ramené la légende Pau Gasol, qui a pour objectif de remporter le titre de l’Euroleague pour la première fois de son illustre carrière. Avec un bilan de 24 victoires pour seulement 10 défaites, le FC Barcelone a tout simplement dominé cette saison régulière d’Euroleague… mais s’est fait une frayeur en quart de finale en s’inclinant contre le Zenit Saint-Pétersbourg dès le match 1 et devant obtenir son billet pour Cologne au terme d’un match 5.

L’Olimpia Milan aussi revient au Final Four après une longue série d’absence… 29 ans ! Milan n’a plus participé au Final Four depuis 1992 ni remporté l’Euroleague depuis 1988. Un gouffre. Si le club italien s’est quelque peu éloigné du devant de la scène, l’histoire nous rappelle que le club n’est pas un novice et qu’il y a un pedigree conséquent qui le précède. Son coach Ettore Messina participera à son 15e Final Four et pourra compter sur un effectif avec beaucoup d’expérience. Quatrième de la saison régulière, Milan a réalisé une excellente deuxième partie de saison et a rattrapé un départ poussif. Lancés sur une belle dynamique après son succès à l’arraché face au Bayern Munich en quart de finale, les Milanais se présentent avec un effectif all-star presque au complet et ne cachent pas leur volonté de conquérir un nouveau titre. Avec Shavon Shields, Sergio Rodriguez, Kyle Hines, Kevin Punter ou encore l’ancien barcelonais Malcolm Delaney dans ses rangs, Milan peut créer la surprise face au favori catalan.

Les clés du match

On dit souvent que la victoire passe par la défense. Cet adage est l’identité du Barça, comme l’atteste son statut d’équipe qui a concédé le moins de points cette saison (72,8 en moyenne par match). L’équipe espagnole est aussi celle qui maintient ses adversaires au plus petit total de possessions par match (0,911 de moyenne), l’Anadolu se classant deuxième (0,954). Ce qui a permis aux hommes de Saras Jasikevicius d’être leaders d’une dizaine de catégories défensives majeures avec de larges marges : notamment le nombre de passes décisives adverses (16,9), le pourcentage aux tirs poste bas (43,7 %) et à mi-distance (50,0%). En comparaison, le Bayern Munich est la deuxième meilleure équipe dans ces deux dernières catégories, avec respectivement 46,1 % et 53,0 %, ce qui montre à quel point la défense du Barça a été solide tout au long de la saison. Les Espagnoles affichent un bilan de 10-1 quand ils maintiennent leurs adversaires à moins de 70 points et de 2-6 quand ils encaissent plus de 80 points. Outre la défense, une des clés de la demi-finale sera l’utilisation offensive de Nick Calathes. Lors de 8 des 10 défaites en saison régulière, le Grec affichait un bilan à moins de 10 d’évaluation, preuve qu’il est un rouage essentiel à la victoire.

Autre facteur important : le tir à 3-points où les deux équipes excellent. Milan se classe deuxième (40,7 %) et Barcelone troisième (40,1 %). Les Italiens réalisent d’ailleurs leur meilleure saison au pourcentage aux tirs depuis plus de 20 ans. L’efficacité milanaise sur la ligne de faute est tout aussi impressionnante. Comme les autres équipes du Final Four, Milan tire en moyenne plus de 14,0 lancers francs par match. Et aucune équipe qui se rend à Cologne ne peut égaler l’adresse de 81,8 % de Milan sur la ligne. La maîtrise des possessions sera également cruciale : l’Olimpia a pris soin du ballon mieux que quiconque avec seulement 10,9 pertes de balles par match. Seules huit autres équipes au cours de la dernière décennie ont joué une saison en perdant moins de 11 ballons par match, et aucune d’entre elles n’a joué autant que Milan (39 matchs). Les méthodiques protégés d’Ettore Messina peuvent aussi compter sur leur savoir-faire de vétérans (Sergio Rodriguez, Kyle Hines, Luigi Datome).

Lors des deux confrontations de saison régulière, le Barça l’avait emporté, à domicile en décembre dernier (87-71) et à l’extérieur en mars (56-72). Par deux fois, Nikola Mirotic avait terminé joueur du match (29 et 22 d’évaluation). Barcelone est le favori des bookmakers avec l’Efes pour la victoire finale.

Avec Théo Tétard

x

.

[armelse]

CSKA Moscou – Anadolu Efes Istanbul

Vendredi 29 mai – 18 h 00 (RMC Sport 1)

Le remake de la finale 2019. Il y a deux ans, le CSKA Moscou de Nando De Colo remportait le titre suprême dans un match accroché (91-83). Cette année, les Russes – 2e de saison régulière avec le même bilan que Barcelone – arrivent au Final Four avec le plein de confiance. Il s’agit de la seule équipe à s’être qualifiée sans avoir perdu le moindre match dans la série de quart de finale (victoire 3-0 contre Fenerbahçe) quand toutes les autres ont dû passer par la case match 5. Véritable exemple de longévité sur le plan continental, le tenant du titre participe à son 9e Final Four consécutif, le 17e en 18 saisons (4 titres). Un record. Qualifiés également pour la finale de VTB League au dépens du Zenit, les Moscovites répondent toujours présents sur le parquet.

Pourtant, les Russes ont vécu un exercice à rebondissements en perdant successivement leurs candidats au titre de MVP au cours de l’exercice avec la blessure à l’épaule de son pivot Nikola Milutinov, indisponible jusqu’à la fin de la saison, mais aussi avec le départ de Mike James après avoir été suspendu par son coach à deux reprises. Sans oublier les blessures de Daniel Hackett et Joel Bolomboy, toutefois de retour ces dernières semaines et en forme à Cologne. Le groupe moscovite peut s’appuyer sur l’expérience de son coach Dimitris Itoudis, prolongé jusqu’en 2023. Emmené par son MVP de la finale 2019 Will Clyburn, le CSKA Moscou se présente au Final Four en tant que tenant du titre et a joué cette saison en assumant son statut. Après l’annulation de la campagne 2019-2020 en raison de la pandémie de Covid-19, Moscou a l’occasion de remporter deux éditions consécutives pour la première fois de son histoire.

[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]

Photo : Capitaines (Euroleague)

Commentaires

Fil d'actualité