Mardi soir, le leader monégasque est venu à bout de Bourg-en-Bresse au terme d’un duel très accroché à Ekinox (73-74). Après trois victoires en cinq jours et encore neuf rencontres à disputer en Jeep Elite, le coach de Monaco Zvezdan Mitrovic s’inquiète pour la santé de ses joueurs et ne veut pas d’un Final 8.
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À coeur vaillant, rien d’impossible. À une poignée de secondes près, le voeu du soir de la JL Bourg – portée par le retour de 800 spectateurs à Ekinox, sept mois plus tard – de faire tomber l’AS Monaco se réalisait. Car Bourg-en-Bresse a bien a failli créer la sensation face au récent lauréat de l’Eurocup et leader du championnat de France. Menés de 11 points en première mi-temps (17-28, 12e), les Bressans ont tenu ensuite la dragée haute à la Roca Team pour revenir sous la houlette d’un Alen Omic épuisé mais diaboliquement efficace, déjà en double double à la mi-temps (12 points, 11 rebonds). Les hommes de Savo Vucevic sont même passés devant dès l’entrée du troisième acte (34-33, 21e) et ont fait jeu égal avec Monaco jusqu’au bout.
A 57 secondes du buzzer, Luka Asceric plante un énorme tir à 3-points et pense avoir fait le plus dur (73-72). C’était sans compter sur une contre-attaque fatale conclue par Abdoulaye Ndoye à 17 secondes du terme (73-74). Sur la dernière possession, Luka Asceric a le ballon de la gagne et tente de provoquer une faute dans la raquette mais le contre du Monégasque Ibrahima Fall Faye anéantit ses derniers espoirs. La Roca Team s’impose de la plus courte des marges et creuse à nouveau l’écart tout en haut du classement (21-4), profitant de la défaite de Dijon (23-6) contre Strasbourg pour reprendre le large.
« Ils nous ont mis en difficulté, on savait que ça allait être un match disputé. C’est notre troisième match en cinq jours, le troisième en déplacement. Mais on repart avec la victoire, c’est le plus important, se réjouit le héros du money time Abdoulaye Ndoye (7 points). « Si on n’avait pas faim, on aurait lâché le match. Là, on a montré qu’on avait faim. » Pour décrocher sa 21e victoire de la saison, la Roca Team s’est appuyée sur une profondeur de banc dont ne disposait pas la JL Bourg. « Monaco a un effectif complet. Bien sûr que ça peut aider, surtout au niveau de l’agressivité, ils sont toujours dans un rythme fort », concède le Bressan Luka Asceric.
Y’avait-il faute sur la dernière action ?
Une courte défaite remise en cause par le coach burgien Savo Vucevic après la rencontre. « Je pense qu’il y avait faute. Je n’ai pas l’habitude de parler de l’arbitrage, mais il y a eu beaucoup de situations litigieuses. Je suis un peu déçu… il fallait du courage pour siffler cette faute car nous sommes une petite équipe. » Le principal concerné, Luka Asceric, a préféré balayer la polémique : « Est-ce qu’il y avait faute ou non ? Ce n’est pas à nous d’en juger. Nous, les joueurs, on fait notre job sur le terrain. »
Tout n’est pas à jeter pour la JL Bourg. Toujours privée de Pierre Jackson – qui n’a pas encore joué le moindre match sous ses nouvelles couleurs -, la formation bressane a pu compter sur son duo Hugo Benitez (9 points, 4 passes) – Luka Asceric (13 points, 4 rebonds, 2 passes) pour assurer à la mène. Et aussi sur Alen Omic, monstrueux dans la raquette (19 points, 16 rebonds, 6 fautes provoquées, 1 contre pour 28 d’évaluation en 37 minutes). « Il y a beaucoup de choses positives à prendre de ce match », note Luka Asceric. « On a fait un match énorme, magnifique, top, splendide, félicite Savo Vucevic. mais il nous a manqué ce petit truc pour gagner, on a joué à l’envers dans les moments clés. Notre meilleur scoreur passe à côté, mais on a la possession pour gagner le match. » Ciblé, Danilo Andjusic a, lui, réalisé l’un des pires matchs de sa saison. Auteur de deux fautes rapidement dans le premier quart-temps, le Serbe n’a pu se défaire de la défense monégasque (9 points à 1/13 aux tirs, 4 passes).
« Mathias Lessort a pris beaucoup d’importance dans notre jeu »
Après ses victoires au Mans et à Limoges, les hommes de Zvezdan Mitrovic – de retour de suspension après son show à Antarès – signent leur 3e victoire de rang à l’extérieur dans leur road trip en Jeep Elite. « Notre premier objectif était de bien défendre. Je pense qu’on a fait un bon travail en défense. C’est toujours difficile à Bourg. Ça faisait plusieurs années que Monaco n’avait pas gagné ici », souligne le coach monégasque. Face à la deuxième meilleure attaque du championnat, la Roca Team devait stopper les offensives bressanes. Pari tenu : Monaco est désormais – à la suite de la défaite de Dijon (81-87) – la meilleure défense du championnat avec 74,2 points encaissés.
D’autant plus que l’infirmerie de la Roca Team s’est vidée avec le retour de Mathias Lessort, blessé à la cheville à Villeurbanne, très en vue dans la raquette d’Ekinox (18 points à 9/11 aux tirs, 6 rebonds et 3 interceptions pour 24 d’évaluation en 21 minutes). « Mathias a loupé deux matchs. Il a eu une reprise difficile contre Limoges, comme vous pouvez le comprendre. Il a réalisé une fin de saison très solide en phase finale d’Eurocup. Il a pris beaucoup d’importance dans notre jeu. Et ce soir encore, il a été très bon », appuie le coach monégasque. Face à ses anciens coéquipiers, Rob Gray s’est lui montré plus discret (10 points) mais efficace (5/5 sur la ligne).
« Le rythme des matchs… C’est fou. Heureusement, personne n’est blessé, tout le monde est en bonne santé. Pour moi, c’est une victoire. »
– Zvezdan Mitrovic
Somme toute, la profondeur de banc du leader du championnat a fait la différence. Et le coach ne tarit pas d’éloges sur la combativité des siens. Est-ce le meilleur effectif de Monaco sous la direction de Zvezdan Mitrovic ? « Absolument pas. On a les meilleurs résultats mais pas le meilleur roster de l’histoire de Monaco. Mais ce sont des gars super. Pour moi, c’est la meilleure équipe du monde en ce moment, lance le tacticien monténégrin. Notre objectif est de remporter la Jeep Elite, bien sûr, même si c’est très difficile avec l’enchainement des matchs. » Et quand il s’agit de donner son ressenti sur la fatigue de son groupe, coach Z répond : « Le rythme des matchs… C’est fou. Heureusement, personne n’est blessé, tout le monde est en bonne santé. Pour moi, c’est une victoire. »
« Ce n’est pas notre faute si nous n’avons pas joué le moindre match pendant tout un hiver »
Et pour cause, depuis son retour de la finale de l’Eurocup en Russie, la Roca Team vient d’enchaîner 7 matchs en 15 jours et s’apprête à disputer ses 9 dernières rencontres d’ici à la mi-juin, soit quasiment la moitié de son championnat en moins d’un mois en demi. Calendrier colossal en cette année olympique. Le coach monégasque, en différend avec Tony Parker à la suite de son départ de Villeurbanne la saison dernière, l’est aussi avec le président de l’ASVEL à propos de la tenue d’un Final 8.
« Dans la tête des gens, nous sommes premiers et on ne veut pas jouer de Final 8. Mais en réalité, je ne sais pas combien on a joué de matchs en trois mois et combien il nous en reste à jouer, mais c’est très dur. On joue match sur match. Ce n’est pas un cadeau pour les joueurs qui doivent signer des contrats importants en fin de saison. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point ça use certains et ça leur porte préjudice pour la suite de leur carrière. On doit penser à ça, à l’aspect médical et humain. Premiers, deuxièmes, peu importe désormais. « Ce sont des joueurs professionnels, jouez tous les jours si vous pouvez », ce n’est pas possible comme discours. Ce n’est pas notre faute si nous n’avons pas joué le moindre match pendant tout un hiver. Ce n’est pas notre faute. »
Final 8 ou non, Monaco devra poursuivre son marathon avec la réception du Mans dès jeudi (18h) avant deux déplacements à Châlons-Reims (mardi 1er juin) et Roanne (jeudi 3 juin), puis de retrouver Bourg-en-Bresse à Gaston-Médecin (dimanche 6 juin). Pas une chose aisée de garder la tête froide malgré deux victoires d’avance désormais sur Dijon et surtout Villeurbanne, qui en est à 10 victoires consécutives. « Partout où on va, on a de la pression. On sait qu’on est toujours attendu », analyse Abdoulaye Ndoye. D’autant plus à l’extérieur avec le retour du public dans toutes les salles de France.
Les statistiques de Bourg – Monaco
A Bourg-en-Bresse.
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À coeur vaillant, rien d’impossible. À une poignée de secondes près, le voeu du soir de la JL Bourg – portée par le retour de 800 spectateurs à Ekinox, sept mois plus tard – de faire tomber l’AS Monaco se réalisait. Car Bourg-en-Bresse a bien a failli créer la sensation face au récent lauréat de l’Eurocup et leader du championnat de France. Menés de 11 points en première mi-temps (17-28, 12e), les Bressans ont tenu ensuite la dragée haute à la Roca Team pour revenir sous la houlette d’un Alen Omic épuisé mais diaboliquement efficace, déjà en double double à la mi-temps (12 points, 11 rebonds). Les hommes de Savo Vucevic sont même passés devant dès l’entrée du troisième acte (34-33, 21e) et ont fait jeu égal avec Monaco jusqu’au bout.
A 57 secondes du buzzer, Luka Asceric plante un énorme tir à 3-points et pense avoir fait le plus dur (73-72). C’était sans compter sur une contre-attaque fatale conclue par Abdoulaye Ndoye à 17 secondes du terme (73-74). Sur la dernière possession, Luka Asceric a le ballon de la gagne et tente de provoquer une faute dans la raquette mais le contre du Monégasque Ibrahima Fall Faye anéantit ses derniers espoirs. La Roca Team s’impose de la plus courte des marges et creuse à nouveau l’écart tout en haut du classement (21-4), profitant de la défaite de Dijon (23-6) contre Strasbourg pour reprendre le large.
« Ils nous ont mis en difficulté, on savait que ça allait être un match disputé. C’est notre troisième match en cinq jours, le troisième en déplacement. Mais on repart avec la victoire, c’est le plus important, se réjouit le héros du money time Abdoulaye Ndoye (7 points). « Si on n’avait pas faim, on aurait lâché le match. Là, on a montré qu’on avait faim. » Pour décrocher sa 21e victoire de la saison, la Roca Team s’est appuyée sur
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