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Euroleague : une finale Anadolu Efes – Barcelone incandescente !

Photo d’ouverture : Pau Gasol (Barcelone) – Krunoslav Simon (Anadolu Efes) Au terme de deux rencontres âpres et indécises jusqu’aux derniers instants, l’Anadolu Efes Istanbul et le FC Barcelone se sont qualifiés pour la finale de l’Euroleague aux dépens, respectivement, du CSKA Moscou (89-86) et de

Photo d’ouverture : Pau Gasol (Barcelone) – Krunoslav Simon (Anadolu Efes)

Au terme de deux rencontres âpres et indécises jusqu’aux derniers instants, l’Anadolu Efes Istanbul et le FC Barcelone se sont qualifiés pour la finale de l’Euroleague aux dépens, respectivement, du CSKA Moscou (89-86) et de l’Olimpia Milan (84-82). Les attend désormais une finale particulièrement indécise entre deux équipes avides de titres.

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Quelle pitié de devoir jouer un Final Four d’Euroleague devant une salle vide de spectateurs ! À défaut, les téléspectateurs qui ont pu suivre les demi-finales ont été tenus en haleine par le suspense qui a conduit les deux matchs à trouver leur conclusion dans les toutes dernières secondes. Dans la première rencontre, après avoir pris jusqu’à 21 points d’avance sur le CSKA Moscou, l’Anadolu Efes Istanbul s’est fait peur, le club russe venant finalement mourir à trois petits points, 89-86. De leur côté, Barcelone et Milan se sont rendus coup pour coup tout au long d’un match féroce, le club catalan finissant par l’emporter 84-82 par le biais d’un panier de Cory Higgins à 0,5 seconde du terme de la partie.

Après ces furieuses demi-finales, le CSKA Moscou et l’Olimpia Milan devront demain surmonter leur déception pour décrocher la troisième place alors que les Stambouliotes tenteront de remporter leur première Euroleague face à Barcelone.

CSKA Moscou – Olimpia Milan

Dimanche 30 mai – 17 h 30 (RMC Sport 1)

Tornike Shengelia – CSKA Moscou

Qui va réussir à le mieux se reconcentrer pour une troisième place finale plutôt honorifique ? Comme le CSKA Moscou, Milan était venu à Cologne pour décrocher le titre, pas pour un accessit. Entre deux équipes qui auront tout donné pour essayer de se qualifier pour la finale sans y parvenir, la lutte paraîtrait indécise si le match avait un réel enjeu. Après la désillusion des demi-finales, ce n’est pas forcément la plus forte des deux formations qui l’emportera, mais celle qui aura le plus envie de cette « médaille de bronze ». Difficile de prédire si les deux équipes se donneront à fond ou si elles transformeront le match en une sorte de all-star game. Le principal souci des joueurs sera certainement de ne pas se blesser dans un match sans grand enjeu.

Zack Leday – Olimpia Milan
Anadolu Efes Istanbul – FC Barcelone

Dimanche 30 mai – 20 h 30 (RMC Sport 1)

En revanche, de l’enjeu, il n’en manquera pas pour la finale opposant l’actuel meilleur club turc, l’Anadolu Efes Istanbul, à un Barcelone tout aussi avide de titres. Pour le club stambouliote, remporter l’Euroleague serait une première et une façon d’oublier la frustration de la saison passée, que l’Anadolu Efes dominait de la tête et des épaules, mais restée inachevée pour les raisons que l’on sait. Pour Barcelone, soulever le trophée de l’Euroleague ne sera pas une découverte, le club catalan ayant déjà emporté la coupe d’Europe à deux reprises (2003 et 2010). Son coach, Sarunas Jasikevicius, connaît aussi le goût de la victoire en Euroleague, l’ayant remportée quatre fois en tant que joueur (2003 avec… Barcelone !, 2004 et 2005 avec le Maccabi Tel-Aviv et 2009 avec le Panathinaïkos). Et rien ne lui plaîrait plus que d’ajouter ce même trophée en tant que coach à son immense palmarès.

Krunoslav Simon – Anadolu Efes

Pour accéder à la finale, les deux équipes ont dû livrer un combat titanesque face à des adversaires aux ambitions similaires. En conséquence, l’état de fraîcheur respectif des deux effectifs sera sans aucun doute l’une des clés du match, notamment du côté de Barcelone, qui doit trembler pour son meneur titulaire, Nick Calathes, sorti sur blessure (une entorse de la cheville) à cinq minutes de la fin de la rencontre. Maître à jouer de l’équipe catalane, véritable relais du coach sur le terrain, ses multiples capacités (en demi-finale, 17 points à 6/9 aux tirs, 3/3 aux lancers francs pour lui qui tournait à quelque chose comme 50 % dans l’exercice en saison régulière, 4 rebonds, 6 passes et 2 contres pour 27 d’évaluation) manqueraient fortement à Barcelone s’il n’était pas rétabli.

Nick Calathes (à droite) – Barcelone
Les forces en présence

Pour arriver à se qualifier pour la finale de l’Euroleague, les deux équipes ont évidemment bénéficié d’effectifs rutilants, tant en qualité qu’en quantité. Et il est bien difficile de discerner lequel est le plus impressionnant.

Les face-à-face de saison régulière

Lors des deux rencontres de saison régulière opposant les deux finalistes, l’Anadolu Efes a réussi à venir à bout de Barcelone, tant à domicile qu’à l’extérieur. Lors du premier match, le 22 décembre, le club stambouliote s’est imposé 86-79 sur les épaules de l’inévitable Vasilije Micic (17 points à 6/12 aux tirs, 5 passes, 18 d’éval) et d’un étincelant Shane Larkin (23 points à 8/16, 7 rbds, 8 pds, 9 fautes provoquées, 37 d’éval), rendant caduques les efforts de Nikola Mirotic (18 pts à 6/8, 8 rbds, 24 d’éval). Au retour, le 4 février, l’équipe d’Istanbul a fait la course en tête avant de voir revenir les Catalans souffler sur sa nuque pour s’incliner dans les derniers instants 86-88. Une nouvelle fois, la belle prestation de Mirotic (24 pts à 8/14, 5 rbds, 25 d’éval) ne s’est pas montrée suffisante face aux assauts de Larkin (19 pts à 4/12, 3 pds, 22 d’éval) et d’un énorme Micic (26 pts à 8/13, 3 rbds, 5 pds, 30 d’éval). De quoi bénéficier, pour l’Anadolu Efes, d’un petit avantage psychologique sur Barcelone ?

Nikola Mirotic – Barcelone
Les forces de l’intérieur

Sur le papier, c’est dans le secteur intérieur que Barcelone semble mieux armé que l’Anadolu Efes. Mais seulement sur le papier…

Côté stambouliote, le coach Ergin Ataman s’appuie principalement sur des joueurs à l’énorme impact défensif. Chris Singleton, Bryant Dunston ou Sertac Sanli sont surtout là pour faire le sale boulot et interdire l’accès à leur panier. Mais ils savent également prendre feu lorsque l’occasion se présente, les 19 pts à 6/9, 8 rbds et 3 contres (25 d’éval) de Sanli en demi-finale étant là pour le rappeler. À leurs côtés, Tibor Pleiss est de moins en moins utilisé (pas entré en jeu face au CSKA Moscou) alors que notre Adrien Moerman national a vu sa place de titulaire subtilisée par Chris Singleton, ce qui n’empêche pas l’ancien de Limoges d’occuper une place importante dans le dispositif d’Ergin Ataman, même s’il n’a joué que 11 minutes (6 pts à 1/1 aux tirs, 1 rbd, 8 d’éval) en demi-finale.

Sertac Sanli – Anadolu Efes

Face à eux, Barcelone aligne un trio majeur composé de Brandon Davies (un ancien de Chalon-sur-Saône et Monaco !), Nikola Mirotic et de la légende Pau Gasol. Malgré ses 40 ans et ses presque deux saisons blanches à soigner une vilaine blessure au pied, l’historique pivot espagnol au palmarès aussi long que ses deux bras (deux titres NBA, un titre de champion du monde, 3 couronnes européennes, deux titres de champion d’Espagne, etc.) fait encore preuve, sur de courtes séquences pour le moment (11 minutes en demi-finales), de son immense talent. Et il a une féroce envie de décrocher la couronne en Euroleague, la seule qui lui manque encore. Aux côtés de ce trio majeur, Roland Smits et Victor Claver sont là pour apporter leur dureté et faire souffler les titulaires.

Les forces de l’extérieur

Sur les postes extérieurs, la balance semble en revanche pencher du côté de l’Anadolu Efes. Ce qui sera encore plus évident si Nick Calathes n’est pas apte à jouer la finale ou est diminué par sa blessure.

Rodrigue Beaubois – Anadolu Efes

Le club d’Istanbul s’appuie en effet sur un énorme quatuor, aux effrayantes (pour l’adversaire…) qualités offensives. MVP de la saison régulière d’Euroleague, le meneur Vasilije Micic effectue sa meilleure saison dans cette coupe d’Europe. Autant capable de gérer l’attaque et de partager la balle que de prendre un match à son compte, il est devenu la première menace de l’Anadolu Efes. Ce qui n’est pas rien lorsqu’on joue aux côtés d’un Shane Larkin certes un peu moins pétaradant que la saison passée (14,9 pts contre 22,2 l’année dernière) mais toujours aussi dangereux en pénétration ou à distance. Quant au Croate Krunoslav Simon, il ne faut pas se fier à ses 36 ans et à son air de ne pas y toucher, il est un joueur complet, solide en défense et capable de sanctionner à trois-points (41,3 % sur cette saison d’Euroleague). Dernier membre de ce quatuor, le Français Rodrigue Beaubois, de plus en plus à son aise dans le jeu d’Ergin Ataman et capable d’énormes cartons offensifs (49,7 % à trois-points). À leurs côtés, James Anderson s’occupe principalement des tâches défensives alors que le Turc Dogus Balbay joue les utilités.

Shane Larkin – Anadolu Efes

Face à eux, même en présentant un effectif moins rutilant, Barcelone n’arrive pas en victime expiatoire. Adam Hanga, Alex Abrines, le sniper Kyle Kuric (57,9 % à trois-points sur la saison d’Euroleague) ou le couteau suisse Cory Higgins sont tout sauf des joueurs de deuxième catégorie. Qui plus est, ils sont épaulés par le plus que prometteur Italo-Argentin Leandro Bolmaro (20 ans).

Le plus gros bémol sur les lignes arrière du Barça tient à l’état de santé de son maître à jouer, l’Américano-Grec Nick Calathes. Auteur d’une prestation à 27 d’évaluation contre Milan, il est sorti à cinq minutes du coup de sifflet final avec ce qui semble être une entorse de la cheville. Sera-t-il en mesure de jouer la finale ? Sarunas Jasikevicius a assuré que ce serait le cas. En pleine possession de ses moyens ? En cas contraire, Leandro Bolmaro pourrait le suppléer, de même que Léo Westermann, absent de la feuille de match vendredi mais présent avec l’équipe. Reste à voir qui le remplacerait dans les tribunes (Pierre Oriola, utilisé 40 secondes vendredi ?).

Les coachs

Difficile de voir duel plus contrasté que celui opposant l’entraîneur de l’Anadolu Efes, le Turc Ergin Ataman, à celui de Barcelone, le Lituanien Sarunas « Saras » Jasikevicius.

Ergin Ataman – Anadolu Efes (Photo : Anadolu Efes)

Ergin Ataman (55 ans) n’a aucune référence en tant que joueur de haut niveau, mais il présente une riche carrière d’entraîneur, principalement dans son pays natal (seulement deux escapades en Italie, entre 2001 et 2003 à Sienne puis à Bologne en 2006-07 en 25 ans de carrière). Avec à la clé quatre titres de champion de Turquie, une Eurocup, une coupe Saporta et une FIBA Europe Cup. Ne manque donc à ce coach plutôt pondéré sur le banc qu’une victoire en Euroleague. Ce qui serait une première pour lui comme pour l’intégralité de son effectif.

Aussi éruptif sur le bord de touche qu’Ataman reste (la plupart du temps) calme, Sarunas Jasikevicius (45 ans) possède pour sa part un CV énorme en tant que joueur. International lituanien, champion d’Europe, quatre fois vainqueur de l’Euroleague, son palmarès personnel se résume en une distinction : il a été nommé « Euroleague Basketball Legend » en 2015. Après son arrêt en 2014, il est devenu assistant-coach puis entraîneur principal (en 2016) du Zalgiris Kaunas, qu’il a réussi à hisser jusqu’au Final Four de l’Euroleague en 2018, un exploit pour un club qui est désormais un « petit » sur la scène européenne (par le budget). Ce qui lui a valu, la saison passée, de rejoindre Barcelone, qu’il a donc réussi à emmener cette saison en finale de l’Euroleague. Aussi exigeant avec ses joueurs qu’il l’était sur le terrain, combatif à l’extrême, il continue de voir le jeu avant les autres. Et, surtout, gagneur viscéral, il ne rêve que d’une chose : ajouter à son palmarès un titre en Euroleague en tant que coach. Avec en plus l’envie de partager cette couronne avec Pau Gasol, qu’il a côtoyé comme joueur à Barcelone en 2000-01, alors que le pivot catalan se révélait sur la scène européenne avant de partir aux États-Unis.

Sarunas Jasikevicius – Barcelone
Qui va gagner ?

Bien malin qui pourrait prédire le résultat de cette excitante confrontation, du moins si les deux équipes disposent de tous leurs atouts. Il est en effet clair que si Nick Calathes est out ou à tout le moins diminué, les chances de Barcelone en seront amoindries. S’il peut jouer à son meilleur niveau, le duel opposera la défense de fer catalane (72,6 points de moyenne encaissés en saison régulière, 1e de la compétition) à la flamboyante attaque turque (83,5 points marqués, 1e également).

Vasilije Micic – Anadolu Efes

La seule chose que l’on puisse prédire, c’est que le match sera intense, dur, certainement disputé jusqu’à sa conclusion. Reste à voir si ce sera un coup d’éclat de Vasilije Micic ou de Shane Larkin qui fera pencher la balance en faveur de l’Anadolu Efes, ou si un trait de génie de Nikola Mirotic ou, pourquoi pas ?, de Pau Gasol la fera basculer du côté du Barça. Verdict aux alentours de 22 heures 30 dimanche.

Photos : sauf indication contraire, crédit : Euroleague

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Quelle pitié de devoir jouer un Final Four d’Euroleague devant une salle vide de spectateurs ! À défaut, les téléspectateurs qui ont pu suivre les demi-finales ont été tenus en haleine par le suspense qui a conduit les deux matchs à trouver leur conclusion dans les toutes dernières secondes. Dans la première rencontre, après avoir pris jusqu’à 21 points d’avance sur le CSKA Moscou, l’Anadolu Efes Istanbul s’est fait peur, le club russe venant finalement mourir à trois petits points, 89-86. De leur côté, Barcelone et Milan se sont rendus coup pour coup tout au long d’un match féroce, le club catalan finissant par l’emporter 84-82 par le biais d’un panier de Cory Higgins à 0,5 seconde du terme de la partie.

Après ces furieuses demi-finales, le CSKA Moscou et l’Olimpia Milan devront demain surmonter leur déception pour décrocher la troisième place alors que les Stambouliotes tenteront de remporter leur première Euroleague face à Barcelone.

CSKA Moscou – Olimpia Milan

Dimanche 30 mai – 17 h 30 (RMC Sport 1)

Tornike Shengelia – CSKA Moscou

Qui va réussir à le mieux se reconcentrer pour une troisième place finale plutôt honorifique ? Comme le CSKA Moscou, Milan était venu à Cologne pour décrocher le titre,  pas pour un accessit. Entre deux équipes qui auront tout donné pour essayer de se qualifier pour la finale sans y parvenir, la lutte paraîtrait indécise si le match avait un réel enjeu. Après la désillusion des demi-finales, ce n’est pas forcément la plus forte des deux formations qui l’emportera, mais celle qui aura le plus envie de cette « médaille de bronze ». Difficile de prédire si les deux équipes se donneront à fond ou si elles transformeront le match en une sorte de all-star game. Le principal souci des joueurs sera certainement de ne pas se blesser dans un match sans grand enjeu.

Zack Leday – Olimpia Milan
Anadolu Efes Istanbul – FC Barcelone

Dimanche 30 mai – 20 h 30 (RMC Sport 1)

En revanche, de l’enjeu, il n’en manquera pas pour la finale opposant l’actuel meilleur club turc, l’Anadolu Efes Istanbul, à un Barcelone tout aussi avide de titres. Pour le club stambouliote, remporter l’Euroleague serait une première et une façon d’oublier la frustration de la saison passée, que l’Anadolu Efes dominait de la tête et des épaules, mais restée inachevée pour les raisons que l’on sait. Pour Barcelone, soulever le trophée de l’Euroleague ne sera pas une découverte, le club catalan ayant déjà emporté la coupe d’Europe à deux reprises (2003 et 2010). Son coach, Sarunas Jasikevicius, connaît aussi le goût de la victoire en Euroleague, l’ayant remportée quatre fois en tant que joueur (2003 avec… Barcelone !, 2004 et 2005 avec le Maccabi Tel-Aviv et 2009 avec le Panathinaïkos). Et rien ne lui plaîrait plus que d’ajouter ce même trophée en tant que coach à son immense palmarès.

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