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Diandra Tchatchouang : « On a envie que la couleur de la médaille change »

Cette fois, même si l’échéance n’est que le 23 juillet, Diandra Tchatchouang tient le bon bout. A 30 ans, le 14 de ce mois, l’ailière de Lattes-Montpellier, compte 93 sélections, et s’il elle va participer à son 4e Championnat d’Europe et qu’elle compte 2 Coupes du monde à son actif, elle à l’horizo

Cette fois, même si l’échéance n’est que le 23 juillet, Diandra Tchatchouang tient le bon bout. A 30 ans, le 14 de ce mois, l’ailière de Lattes-Montpellier, compte 93 sélections, et s’il elle va participer à son 4e Championnat d’Europe et qu’elle compte 2 Coupes du monde à son actif, elle à l’horizon ses premiers Jeux Olympiques. La jeune femme du 93, réputée avant tout pour ses qualités défensives, avait fait la préparation olympique en 2012 mais sans être retenue dans la sélection finale, et quatre ans plus tard, elle n’était pas pleinement remise d’une blessure au genou. Le genou, sa fragilité, qui lui avait déjà causé bien du souci quand elle était à la fac à Maryland, et le gauche lui a donné de nouveau quelques inquiétudes tout récemment. Plus de peur que de mal… Elle est d’aplomb pour jouer et répondre à quelques questions.

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Vous avez fait une fin de saison copieuse en club avec deux finales. Dans quel état de forme êtes-vous, sachant qu’il n’y a pas eu de période de repos avant de reprendre avec l’équipe de France. Faut-il se remettre sur un nouveau cycle de forme ou êtes-vous sur votre lancée ?

C’est vrai que ça c’est très vite enchaîné. C’est un peu habituel les années de championnat d’Europe, même si cette fois-ci, il y a eu très peu de repos. Lorsque l’on est arrivé, le staff de l’équipe de France a essayé de remettre les états de forme à niveau pour que ce soit le plus homogène possible. C’est sûr qu’il y avait beaucoup de fatigue, mais depuis deux semaines, justement, on travaille là-dessus pour essayer de récupérer un maximum.

Quelle analyse faite vous des premiers matches de préparation (l’interview a eu lieu avant les deux contre la Suède) ? On a senti que les Italiennes étaient plus avancées dans leur préparation que l’Espagne ?

Quand on a joué l’Espagne, on s’est dit « ah ! C’est costaud physiquement » et ça l’était encore plus face aux Italiennes, car effectivement, elles savaient que nous rentrer dedans, nous contester très fort, ça pouvait être problématique. Elles l’ont plutôt très bien fait notamment sur le premier match. C’est super que l’on ait ce genre de confrontation. Ça nous prépare vraiment à ce qui va nous attendre en compétition officielle. On a fait des ajustements entre le premier et le deuxième match contre l’Italie. Il faut s’attendre à ce que les équipes se servent de leurs armes et pour l’Italie, c’était un peu imprévisible au niveau des contacts, ça accrochait pas mal. Il faut que l’on soit prêtes à répondre dans ce contexte même si, à la base, ce n’est pas notre philosophie.

Vous êtes allée dans une université américaine, Maryland. Pas mal de joueuses de l’équipe de France ont plus ou moins goûté à la WNBA. Avez-vous eu des contacts à une époque pour l’intégrer ?

La WNBA, j’y ai pensé assez tôt puisque j’ai fait le choix, après l’INSEP, d’aller à l’université. Le jeu américain m’a toujours inspirée. En 2013, j’ai été draftée (NDLR : en 20e position) par les San Antonio Silver Stars. Je ne sais pas si c’était un objectif mais c’est un championnat que j’aurais aimé découvrir. Je connaissais déjà la culture US grâce à l’université, et au final, ça ne s’est pas fait. Aujourd’hui la franchise n’existe plus. Et puis quand il y a eu la draft, c’était ma première saison en équipe de France, c’était un peu soit l’un, soit l’autre. Ça ne s’est pas fait mais c’est une ligue qui m’a toujours inspirée.

En parlez-vous entre vous en équipe de France ? Il y a un peu un conflit de calendrier avec celui de l’équipe nationale ? Ca fait des saisons extrêmement copieuses quand on fait le championnat de France, l’Euroleague, l’équipe de France et la WNBA ?

Je ne sais pas si je donne vraiment des conseils mais on en a discuté avec Iliana (Rupert) et c’est sûr que les calendriers ne sont pas tellement coordonnés. Parfois, c’est soit l’un, soit l’autre. L’important, c’est que tout le monde s’y retrouve, aussi bien la joueuse, l’équipe de France que la franchise WNBA. Les règles des différentes institutions ne sont pas trop compatibles.

Gabby Williams est votre amie. Elle fait un super effort de venir en équipe de France alors que c’est une vraie joueuse WNBA, jeune, donc en pleine ascension dans la ligue ? En plus, elle vient de passer du Chicago Sky aux Los Angeles Sparks ?

Si vous posez la question à Gabby, elle vous dira que ce n’est pas un effort car c’est quelque chose dont elle rêve depuis des années. C’est vraiment quelqu’un qui a la France en elle. Elle a toujours considéré la France comme son pays. Et en tant qu’amie, ça fait plaisir car je sais qu’elle travaille pour ça. Elle est en train de vivre son rêve et elle en est très heureuse.

« On met en place des stages linguistiques par rapport à ce projet Paris 2024 »

Vous avez remplacé Marine Johannes dans la Commission des Athlètes pour Paris 2024. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous engager ?

Les JO c’est la plus belle compétition pour un athlète de haut niveau. Paris 2024, c’est encore plus fort pour nous, Français. Il y a quelques années, j’ai remplacé Marine pour travailler au niveau de l’héritage de Paris 2024 parce qu’une grande partie de l’évènement aura lieu en Seine Saint-Denis, c’est mon territoire d’origine. Le but est de voir ensemble comment cette population de Seine Saint-Denis peut profiter de ces Jeux Olympiques et Pré-Olympiques. On travaille là-dessus continuellement.

A propos de la Seine Saint-Denis, vous avez une association, Study Hall 93, et aussi l’initiative Take Your Shot ?

C’est une association que l’on a créé, il y a quatre ans, à La Courneuve. C’est à la base un dispositif de soutien scolaire et aujourd’hui, on met en place des stages linguistiques par rapport à ce projet Paris 2024. Que les jeunes de Seine Saint-Denis puissent participer aux JO en tant que volontaires. Le but est qu’ils fassent des stages linguistiques pour être au niveau pour se proposer en aide. Take Your Shot est un évènement 100% féminin, qui a lieu aussi depuis quatre ans, avec une centaine de jeunes filles sur la Seine Saint-Denis. Le but est de promouvoir la pratique du basket féminin et aussi de mettre en valeur les parcours d’excellence féminine.

Vous êtes très engagée sur les thèmes de société. Or, cette semaine il y a eu de nouveau des faits divers en lien avec le racisme, comme ce livreur qui a été agressé. Ça vous conforte dans votre combat ?

C’est sûr que c’est toujours désolant de tomber sur ce genre d’évènement. Malheureusement, c’est une réalité en 2021. Cela a été dénoncé et j’espère que justice sera faite car cela n’a pas sa place dans notre société, avant, maintenant, plus tard.

Vous avez gagné trois fois l’argent à l’Euro. Gagner une médaille d’or, ça serait le point d’orgue de votre carrière ?

C’est clair que c’est un titre après lequel on court depuis quelques années, et on a à cœur d’aller le chercher cet été. J’ai vécu trois finales au total. A un moment donné, on a envie que la couleur de la médaille change. On va tout faire pour. Je suis plus à la fin qu’au début, aussi c’est sûr qu’il y a une volonté d’aller chercher ce titre.

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Vous avez fait une fin de saison copieuse en club avec deux finales. Dans quel état de forme êtes-vous, sachant qu’il n’y a pas eu de période de repos avant de reprendre avec l’équipe de France. Faut-il se remettre sur un nouveau cycle de forme ou êtes-vous sur votre lancée ?

C’est vrai que ça c’est très vite enchaîné. C’est un peu habituel les années de championnat d’Europe, même si cette fois-ci, il y a eu très peu de repos. Lorsque l’on est arrivé, le staff de l’équipe de France a essayé de remettre les états de forme à niveau pour que ce soit le plus homogène possible. C’est sûr qu’il y avait beaucoup de fatigue, mais depuis deux semaines, justement, on travaille là-dessus pour essayer de récupérer un maximum.

Quelle analyse faite vous des premiers matches de préparation (l’interview a eu lieu avant les deux contre la Suède) ? On a senti que les Italiennes étaient plus avancées dans leur préparation que l’Espagne ?

Quand on a joué l’Espagne, on s’est dit « ah ! C’est costaud physiquement » et ça l’était encore plus face aux Italiennes, car effectivement, elles savaient que nous rentrer dedans, nous contester très fort, ça pouvait être problématique. Elles l’ont plutôt très bien fait notamment sur le premier match. C’est super que l’on ait ce genre de confrontation. Ça nous prépare vraiment à ce qui va nous attendre en compétition officielle. On a fait des ajustements entre le premier et le deuxième match contre l’Italie. Il faut s’attendre à ce que les équipes se servent de leurs armes et pour l’Italie, c’était un peu imprévisible au niveau des contacts, ça accrochait pas mal. Il faut que l’on soit prêtes à répondre dans ce contexte même si, à la base, ce n’est pas notre philosophie.

Vous êtes allée dans une université américaine, Maryland. Pas mal de joueuses de l’équipe de France ont plus ou moins goûté à la WNBA. Avez-vous eu des contacts à une époque pour l’intégrer ?

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Photo: FIBA

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