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Pas de JO pour la Russie : Un problème de places dans la VTB League

Une deuxième fois de suite, la Russie ne s’est pas qualifiée pour les Jeux Olympiques. Pour Stanislav Eremine, ancien meneur de l’équipe d’URSS et responsable des entraîneurs à la fédération, il ne faut pas jeter la pierre aux joueurs présents au TQO de Split.

Une deuxième fois de suite, la Russie ne s’est pas qualifiée pour les Jeux Olympiques. Pour Stanislav Eremine, ancien meneur de l’équipe d’URSS et responsable des entraîneurs à la fédération, il ne faut pas jeter la pierre aux joueurs présents au TQO de Split.

« Les gars ont essayé, il ne devrait pas y avoir de reproches à leur sujet », a t-il déclaré aux Izvestia. « Mais, malheureusement, le niveau de notre équipe actuellement ne nous permet pas de faire davantage. Il n’y a eu aucun joueur capable de reprendre le dessus dans les moments difficiles. Bien que dans cette équipe, un certain nombre de gars ont eu la chance de devenir des joueurs à part entière de l’équipe nationale, ça n’a pas fonctionné. Je ne reprocherais rien non plus à Sergei Bazarevich. C’est un coach solide et qualifié qui s’est retrouvé dans une situation difficile. Son choix de joueur est très limité. Même si vous mettez Zeljko Obradovic à sa place, cela ne changera pas grand-chose. »

Selon l’expert, ce qui manque au basket russe, c’est le nombre de places disponibles pour les joueurs locaux en VTB League.

« Il est clair que nous manquons cruellement d’équipes en United League, mais c’est un tournoi fermé. Ils prennent leurs propres décisions, de prendre ou ne pas prendre tel ou tel club. La fédération ne peut en aucun cas influencer cela. Et les joueurs ont besoin d’emplois. Si la United League ne se développe pas, cela vaut la peine d’élever le statut de la Super League (NDLR: la 1ère ligue russe), d’essayer de trouver de l’argent pour son développement et de motiver les clubs. Pas comme maintenant, les équipes meurent les unes après les autres et nos joueurs n’ont pratiquement pas de travail. »

Le problème n’est pas seulement dans le basket professionnel, mais aussi dans la formation :

« Nous avons perdu plusieurs générations de jeunes entraîneurs. Et même dans une telle situation, nous avons du bon matériel, beaucoup d’enfants talentueux, mais ils grandissent et à 17 ans, ce talent va dans le vide. La plupart terminent leur carrière, et les meilleurs finissent dans les meilleurs clubs, où ils s’assoient pour de bon sur le banc. Ils ne peuvent tout simplement pas s’imposer à la concurrence de huit ou neuf étrangers. En conséquence, ils perdent leurs qualités individuelles, leur charisme, et à la fin nous obtenons un basketteur moyen. »

Photo : Timofey Mozgov (FIBA)

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