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Moustapha Fall : « J’ai de l’excitation puisque je n’ai jamais été dans une grande compétition »

Moustapha Fall (2,18m, 29 ans) sera l’un des trois big men français aux JO de Tokyo et, pour lui, ce sera un baptême du feu dans une grande compétition internationale.

Moustapha Fall (2,18m, 29 ans) sera l’un des trois big men français aux JO de Tokyo et, pour lui, ce sera un baptême du feu dans une grande compétition internationale.

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Dans quel état de forme êtes-vous actuellement ?

Je pense que l’on est tous un peu fatigués. On reprend tous le rythme, on a de grosses charges de travail, il y a beaucoup de choses à assimiler en peu de temps. Mais, globalement, ça va, dans l’équipe tout se passe bien. Tout le monde commence à s’identifier aux systèmes.

Quel bilan tirez-vous de votre première saison en Euroleague ?

Ça m’a beaucoup fait prendre en expérience. A chaque match, c’est un différent challenge. Il y a de gros rosters. D’habitude, quand tu fais du scouting, tu peux identifier une ou deux menaces, alors qu’en Euroleague, tous les joueurs sont bons. Tu dois moins aider, ce genre de choses, c’est complètement différent des autres championnats où j’ai joué avant. Après, ça reste du basket, j’ai joué mon jeu et ça s’est plutôt bien passé pour moi, alors je suis satisfait.

Vous avez quitté l’équipe de l’ASVEL après le quart-de-finale des playoffs contre Le Mans. Comment avez-vous vécu à distance le Final Four et le titre de champion ? C’était frustrant ?

Très frustrant. C’est la première fois qu’une situation comme ça se produit, je pense. Je suis très content qu’ils aient pu gagner sans nous, mais c’était très compliqué à gérer. On aurait voulu participer à la fête, être sur les photos avec eux. On s’entraîne avec eux depuis août, justement pour arriver à ce moment-là, et cinq jours avant, on en est privé, c’est quand même un peu frustrant.

Vous avez essayé de négocier pour participer à ce Final Four ?

Franchement, pas tant que ça car on a vu que c’était un conflit entre la LNB et la FIBA, et on n’avait pas envie d’être en porte-à-faux. Ce sont les Jeux Olympiques et on n’a pas envie de se mettre dans des situations compromettantes. On a laissé les présidents et la FIBA gérer le problème, et puis on nous a dit que le 22 on devait partir, alors on est parti.

Vous avez été élu dans le meilleur Cinq de la saison et Meilleur Défenseur de Jeep Elite. Avez-vous été surpris par cette saison. Et aussi, n’est-ce pas dommage que vous partiez, comme d’autres joueurs de l’ASVEL, alors que l’équipe paraissait en pleine ascension ?

Je n’ai pas été spécialement surpris par rapport à mes récompenses. C’était une année particulière pour tout le monde. Lorsque j’ai signé à l’ASVEL, l’objectif c’était l’Euroleague. A la base, je devais même jouer à peine la moitié des matches. Quand j’ai signé mon contrat, c’est ce qu’ils m’ont dit. Ça devait être surtout l’Euroleague et les gros matches en Jeep Elite. Je n’avais donc pas d’objectifs en Jeep Elite à titre individuel, si ce n’est gagner le titre à la fin de l’année. Oui, pour l’ASVEL, c’est dommage, mais quand ils nous ont signés, tout le monde le savait. On m’avait dit que l’on m’offrait de l’exposition et que ça serait un tremplin pour rebondir ailleurs. C’était le discours pour moi, Guershon (Yabusele), pour beaucoup de gens. On sait aussi que Thomas (Heurtel) est venu dans des circonstances particulières, pour se mettre en rythme pour les JO. En temps normal, ils n’auraient jamais pu recruter un joueur comme ça. C’était des paris et des questions d’opportunités. Avec le Covid, beaucoup de choses étaient incertaines et on voulait tous revenir en France pour nos familles. Toutes les planètes étaient alignées pour que l’on signe, mais en temps normal, je ne crois pas que je serai venu à l’ASVEL.

Photo: FFBB
« Olympiakos s’est vraiment positionné fort sur moi et ce qu’ils m’ont proposé m’a plu, aussi je n’ai pas perdu de temps, j’ai signé »

Vous êtes passé en sept ans de Poitiers à l’Olympiakos. Comment voyez-vous votre progression constante ?

J’ai commencé tard le basket, j’avais pas mal de choses à apprendre, j’ai essayé de gravir les échelons à mon rythme. Il y a eu des moments où j’ai eu de meilleures opportunités, mais des blessures m’ont pas mal ralenti. J’ai dû faire des stepback pour rebondir. Cela fait deux ou trois ans que je suis épargné par des blessures et j’ai pu continuer mon ascension, et je suis content de découvrir un club comme l’Olympiakos l’année prochaine.

Vous vous préparez aux fans, aux ambiances grecques ?

Honnêtement, pour l’instant, je ne me prépare à rien car avec le Covid, on est sûr de rien. Je me prépare juste à jouer des matches et à être le plus performant possible. S’il y a les fans, ça sera d’autant plus attrayant, mais je ne sais pas encore s’ils seront là. On verra.

Avez-vous eu beaucoup de propositions en dehors d’Olympiakos ?

Pas des propositions car j’ai signé très tôt. Juste des contacts, des intérêts, mais rien de concret. Olympiakos s’est vraiment positionné fort sur moi et ce qu’ils m’ont proposé m’a plu, aussi je n’ai pas perdu de temps, j’ai signé.

Comment s’explique ce choix ?

C’est une équipe qui est plus implantée que l’ASVEL en Euroleague, depuis longtemps. C’est un club historique, c’est une expérience que j’ai envie de tenter. J’avais aussi envie de retourner à l’étranger. C’est aussi un meilleur contrat que l’ASVEL donc tous les facteurs étaient plus positifs à l’Olympiakos à mes yeux.

Vous n’étiez pas tenté par la NBA ?

La NBA, ça fait longtemps que je n’y ai plus pensé. En plus, c’est le small ball qui est dans l’air, ça ne me correspond vraiment pas ! (sourire)

Olympiakos n’est pas encore certain de jouer le championnat grec de première division. Ça serait négatif pour vous de ne jouer que l’Euroleague ?

Je préférerai jouer le championnat national parce que les semaines entières d’entraînement, c’est long. C’est bien de pouvoir rester en rythme en jouant des matches, et aussi simplement pour avoir l’opportunité de gagner des titres en plus. En jouant dans la première division grecque, ça sera entre nous et le Panathinaikos. C’est généralement un des deux même si parfois l’AEK peut s’en mêler. Je prendrais volontiers le fait de gagner des titres en plus.

« Les Tchèques jouent bien en équipe et parfois c’est plus compliqué à jouer que les équipes qui jouent beaucoup de un-contre-un »

Le Tournoi de qualification olympique a donné des résultats inattendus avec notamment les éliminations de la Serbie et du Canada, et la qualification de la République tchèque, qui sera dans votre groupe à Tokyo. Quel est votre commentaire à ce propos ?

Les TQO se jouent sur un match et sur un match, tout est possible et il y a toujours des surprises. La République tchèque joue très bien, ils n’ont pas des grands noms comme peut avoir le Canada, mais ils jouent bien en équipe et parfois c’est plus compliqué à jouer que les équipes qui jouent beaucoup de un-contre-un. Ça peut être un piège, aussi il faudra rester vigilant.

Jusqu’à présent, vos 12 sélections ont concerné des matches amicaux et les qualifications pour la Coupe du Monde. Qu’est-ce que ça fait d’être sur le pont pour une vraie compétition ?

J’ai de l’excitation puisque, comme tu l’as dit, je n’ai jamais été dans une grande compétition. J’ai eu des opportunités, mais à chaque fois j’ai eu un problème physique ou un truc qui m’en a empêché. Là, j’espère rester en bonne santé jusqu’au démarrage des JO et faire de mon mieux pour aider l’équipe à atteindre ses objectifs.

Quel va être votre rôle en équipe de France ? Vincent Collet vous en a parlé ?

Non. Il m’a juste dit qu’on allait me donner des ballons en poste bas parce qu’il sait que je suis capable de créer pour les autres, et des situations pour moi. Il m’a dit que c’est ce qu’il n’avait pas les années précédentes, un joueur à qui il pouvait donner la balle au post up. Par contre, je ne sais pas quel sera mon temps de jeu, si je jouerai tous les matches, le rôle que je vais avoir.

Vous allez disputer deux matches contre l’Espagne. Vous allez vous retrouver face à face avec Pau Gasol. Que pensez-vous de son retour ?

Je n’ai pas eu récemment l’opportunité de le voir jouer. Je ne sais donc pas dans quel état de forme il est aujourd’hui. Mais je sais quel genre de joueur il est, l’expérience qu’il a, tout ce qu’il a accompli. On sait que c’est toujours un plus dans un vestiaire et dans une équipe. Si en plus il est encore au niveau qu’il était, ça va être un gros, gros challenge.

Qu’est-ce que ça représente pour vous de disputer les Jeux Olympiques dans un contexte très spécial puisqu’aujourd’hui même, on ne sait pas s’il y aura du public ? Ça gâche un peu la fête pour vous, pour cette première expérience ?

Honnêtement, ça gâche un peu la fête. Quand tu penses au JO, tu te dis que tu vas aller voir tous les sports, il y a des personnes de chaque pays qui viennent regarder les matches, c’est un moment spécial. Ça sera différent, mais ça reste les Jeux Olympiques, une compétition extrêmement respectée. Il faut quand même prendre du plaisir à y aller.

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Dans quel état de forme êtes-vous actuellement ?

Je pense que l’on est tous un peu fatigués. On reprend tous le rythme, on a de grosses charges de travail, il y a beaucoup de choses à assimiler en peu de temps. Mais, globalement, ça va, dans l’équipe tout se passe bien. Tout le monde commence à s’identifier aux systèmes.

Quel bilan tirez-vous de votre première saison en Euroleague ?

Ça m’a beaucoup fait prendre en expérience. A chaque match, c’est un différent challenge. Il y a de gros rosters. D’habitude, quand tu fais du scouting, tu peux identifier une ou deux menaces, alors qu’en Euroleague, tous les joueurs sont bons. Tu dois moins aider, ce genre de choses, c’est complètement différent des autres championnats où j’ai joué avant. Après, ça reste du basket, j’ai joué mon jeu et ça s’est plutôt bien passé pour moi, alors je suis satisfait.

Vous avez quitté l’équipe de l’ASVEL après le quart-de-finale des playoffs contre Le Mans. Comment avez-vous vécu à distance le Final Four et le titre de champion ? C’était frustrant ?

Très frustrant. C’est la première fois qu’une situation comme ça se produit, je pense. Je suis très content qu’ils aient pu gagner sans nous, mais c’était très compliqué à gérer. On aurait voulu participer à la fête, être sur les photos avec eux. On s’entraîne avec eux depuis août, justement pour arriver à ce moment-là, et cinq jours avant, on en est privé, c’est quand même un peu frustrant.

Vous avez essayé de négocier pour participer à ce Final Four ?

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Photo d’ouverture : FIBA

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