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[REDIFF] Et si la Yougoslavie participait aux Jeux Olympiques 2021…

L’équipe nationale de Yougoslavie s’est éteinte à son apogée en 1991. En quelques années, la reine incontestée du basket européen – médaillée d’or aux championnats d’Europe de 1989 et 1991 et de bronze et d’argent aux Jeux de 1984 et 1988 – s’est divisée en différentes nations, scindant les joyaux Y

L’équipe nationale de Yougoslavie s’est éteinte à son apogée en 1991. En quelques années, la reine incontestée du basket européen – médaillée d’or aux championnats d’Europe de 1989 et 1991 et de bronze et d’argent aux Jeux de 1984 et 1988 – s’est divisée en différentes nations, scindant les joyaux Yougos de la Slovénie, au nord, à la Macédoine du Nord, au sud. Cette année, une seule des sept nations ainsi formées ira aux Jeux : la Slovénie de Luka Doncic. Avec un brin de nostalgie, nous nous sommes autorisés à rêver le temps d’un instant au retour du mastodonte yougoslave.

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Tous les quatre ans, Team USA est l’attraction numéro 1 des Jeux Olympiques. Ceux de Tokyo ne dérogeront pas à cette règle. En 2021, les plus grandes stars américaines sont attendues pour chercher une 16e couronne olympique, deux ans après la piteuse 7e place ramenée de Chine lors de la Coupe du Monde 2019. Rappelons-nous d’ailleurs que les Français puis les Serbes les avaient dominés coup sur coup lors de la phase finale. Pour contrer des Américains revanchards, assoiffés d’or, tout fan de basket européen rêverait d’une équipe continentale de très haut niveau. Il y a 30 ans, la dislocation de l’équipe yougoslave a considérablement réduit les possibilités européennes de titiller les USA. Depuis, seule la Lituanie à Athènes en 2004 a réussi l’exploit de dominer les USA le temps d’un match lors des phases de poule les Américains prirent leur revanche pour la médaille de bronze. La dernière équipe en date qui pouvait jouer les yeux dans les yeux avec l’ogre étasunien n’est autre que la formidable bande de Yougos de Drazen Petrovic, Vlade Divac ou encore Toni Kukoc, triomphante au Mondial 1990.

Aujourd’hui, les successeurs des glorieux joueurs de l’époque dorée de la Yougoslavie évoluent dans l’équipe de leurs pays respectifs avec des résultats plus que respectables. Depuis 1993, la Serbie a récolté six médailles à l’Euro (trois en or, deux en argent et une en bronze), la Slovénie a remporté la dernière édition, la Croatie deux médailles de bronze. A la Coupe du Monde, sur les sept éditions disputées depuis 1994, la Serbie (sous diverses appellations) a remporté deux médailles d’or et une d’argent, la Croatie une de bronze. Quant aux Jeux Olympiques, depuis 1992, ils ont vu la Croatie décrocher une médaille d’argent (la fameuse finale contre la « vraie » Dream Team), la Serbie (sous le nom de République fédérale de Yougoslavie puis de Serbie) deux médailles d’argent également. Autant dire que le réservoir de joueurs de ces pays reste tout bonnement incroyable pour une population totale d’à peine plus de 20 millions d’habitants (dont 6,9 pour la Serbie et 4,1 pour la Croatie). Avec une dose de fantaisie, on pourrait se demander quelle tête aurait cette fameuse Yougoslavie aujourd’hui, et quelles seraient ses prétentions aux Jeux 2021 ? Autant vous dire qu’elle ferait s’étouffer plus d’un New-Yorkais dégustant son hamburger matinal devant son écran. Voici notre sélection de 12 joueurs (6 Serbes, 4 Croates, 1 Slovène et 1 Monténégrin) ainsi que les éventuels remplaçants par position.

Luka Doncic (c) FIBA

Postes 1 / 2

Les sélectionnés

Luka Doncic (22 ans, Dallas Mavericks, NBA) – Slovénie : le jeune prodige de l’Euro 2017 et déjà l’un des tous meilleurs en NBA, « Luka Magic » serait le fer de lance de cette sélection Yougoslave. Le meneur qui aurait pu jouer pour la Serbie -son père est Serbe naturalisé slovène- vient d’envoyer sa Slovénie natale à Tokyo.

Bogdan Bogdanovic (28 ans, Atlanta Hawks, NBA) – Serbie : il a conclu l’année NBA plus tard que prévu, avec un parcours dantesque en playoffs, en atteignant la finale de conférence. Et il n’y est pas étranger. Son expérience et son talent de shooteur en ferait l’une des principales armes offensives de la Yougoslavie.

Vasilije Micic (27 ans, Anadolu Efes Istanbul) – Serbie : le MVP du Final Four d’Euroleague est sur le toit de l’Europe. Sa forme resplendissante en ferait le remplaçant de luxe à l’arrière, ou pourrait faire partie d’un trio d’arrières, comme il le fait du côté d’Istanbul.

Milos Teodosic (34 ans, Virtus Bologne, Italie) – Serbie : il n’a plus ses jambes de 20 ans, mais toujours la hargne de vaincre et cette magie balle en main. Le virtuose de la Virtus Bologne serait le mentor de cette équipe.

Vladimir Lucic (31 ans, Bayern Munich, Allemagne) – Serbie : membre du 5 majeur de l’Euroleague et auteur d’une très belle saison au Bayern, Vlad’ est un incontournable de la sélection serbe. Son profil d’arrière shooteur le placerait comme l’un des favoris pour garnir le banc de touche.

Les suppléants

Nemanja Nedovic (29 ans, Panathinaïkos, Grèce) – Serbie : forfait pour le TQO pour récupérer (Covid et divers pépins physiques), le Serbe semble être le remplaçant n°1 en cas d’absence sur la base arrière. Son retour au Pana est brillant (16 points de moyenne en Euroleague).

Klemen Prepelic (28 ans, Valence, Espagne) – Slovénie : important pour la Slovénie au TQO de Kaunas, Prepelic brille aussi en Espagne et sur la scène européenne. Comme Nedovic, il pourrait remplacer une éventuelle absence d’un scoreur.

Marko Guduric (26 ans, Fenerbahçe, Turquie) – Serbie : très efficace au Fener cette saison, le Serbe serait un joker de luxe pour suppléer l’absence d’un arrière, dans une équipe qui manque de gauchers.

Goran Dragic (35 ans, Miami Heat, NBA) – Slovénie : s’il ne souhaite plus jouer en sélection slovène en raison du rythme effréné des saisons NBA, Dragic reste l’un des héros de l’EuroBasket 2017 et la tentation de jouer dans une équipe de stars dans un rôle plus secondaire pourrait le faire changer d’avis, pour une dernière valse olympique.

Krunoslav Simon (35 ans, Anadolu Efes Istanbul, Turquie) – Croatie : champion de Turquie et d’Euroleague en 2021, le coéquipier de Micic à l’Efes reste un arrière de très haut niveau malgré ses 35 ans printemps. Sa patte gauche serait un plus dans cette équipe.

Mentions : Zan Sisko (23 ans, Bayern Munich, Allemagne – Slovénie), Stefan Jovic (30 ans, Khimki Moscou, Russie – Serbie).

Bojan Bogdanovic (à gauche) et Mario Hezonja (au centre) (c) FIBA

Postes 3 / 4

Les sélectionnés

Bojan Bogdanovic (32 ans, Utah Jazz, NBA) – Croatie : l’ailier du Jazz est l’un des cadres de sa franchise NBA, et sa régularité est bluffante outre-Atalntique (17 points de moyenne). La star croate du TQO de Split n’a pu stopper l’Allemagne à lui seul malgré sa perf’ XXL à domicile (38 points). Il n’en serait pas moins le principal ailier de l’équipe.

Dario Saric (27 ans, Phoenix Suns, NBA) – Croatie : sa saison NBA n’est pas encore terminée. L’ailier-fort, capable parfois de jouer au poste 5 dans un jeu small ball est un super sub du côté des Suns, mais aussi une véritable star d’une éventuelle Team Yougo.

Mario Hezonja (26 ans, Panathinaikos, Grèce) – Croatie : à l’instar de Nedovic, il est de retour en Euroleague, au Pana et ses premières prestations sont très encourageantes. Une rotation de qualité à l’aile.

Nemanja Bjelica (33 ans, Miami Heat, NBA) – Serbie : en NBA depuis 2015, l’ailier-fort s’est installé sur la durée au plus haut niveau. Tradé à Miami, il a très peu joué mais resterait un pilier au poste 4.

Les suppléants

Nikola Kalinic (29 ans, Valence, Espagne) – Serbie : un guerrier, élément incontournable de Valence et parmi les meilleurs à son poste en Euroleague. Membre de l’équipe serbe, il serait l’un des premiers choix en cas de forfait aux postes 3 et 4.

Aleksej Pokusevski (19 ans, Oklahoma City, NBA) – Serbie : élément surprise de OKC ces derniers mois, c’est une étoile montante du basket serbe. Son physique (2,13 m, 86 kg) détonnant lui permet de jouer à l’arrière comme à l’aile.

Vlatko Cancar (24 ans, Denver Nuggets, NBA) – Slovénie : pourtant limité dans son utilisation en NBA, Cancar s’est montré précieux lors du TQO de Kaunas et pourrait solidement dépanner en cas de pépin à l’aile.

Vladimir Micov (36 ans, Olimpia Milan, Italie) – Serbie : un vieux de la vieille, plutôt très lent que lent mais qui a encore de beaux restes, en témoignent ses prestations avec Milan en Euroleague.

Anthony Randolph (31 ans, Real Madrid, Espagne) – Slovénie (blessé) : l’un des cadres du Real. Vainqueur de l’EuroBasket 2017 aux côtés de Dragic et Doncic, il reste sur une saison blanche après sa rupture du tendon d’Achille et est indisponible pour la campagne olympique.

Nikola Jokic (c) FIBA

Poste 5

Les sélectionnés

Nikola Jokic (26 ans, Denver Nuggets, NBA) – Serbie : tout simplement meilleur joueur NBA de la saison. Jokic a régné sur la planète basket malgré son échec en demi-finale face aux Suns. S’il préfère se reposer cet été, son choix aurait pu être différent avec une sélection yougoslave.

Nikola Vucevic (30 ans, Chicago Bulls, NBA) – Monténégro : au sommet de sa carrière, avec près de 25 points de moyenne du côté du Magic avant de passer aux Bulls. L’un des meilleurs poste 5 au monde en attaque et le seul Monténégrin de cette formation.

Ivica Zubac (24 ans, Los Angeles Clippers, NBA) – Croatie : finaliste de conférence avec les Clippers, Zubac a pris une nouvelle dimension cette année et semble de plus en plus fort dans les raquettes américaines. Il pourrait compléter le poste 5 en posant des écrans et en squattant la raquette.

Les suppléants

Boban Marjanovic (32 ans, Dallas Mavericks, NBA) – Serbie : le géant des Mavericks (2,24 m), coéquipier de Doncic, serait le candidat le plus crédible pour remplacer l’un des pivots au pied levé. Le joueur à l’état d’esprit irréprochable serait à la fois une rotation de très haute altitude et un capitaine dans l’âme.

Jusuf Nurkic (26 ans, Portland Trail Blazers, NBA) – Bosnie-Herzégovine : en NBA avec un rôle important depuis sept saisons, c’est la star bosnienne du groupe. Toutefois, ses récentes blessures (à répétition) l’écartent logiquement d’un groupe plus épais que jamais à l’intérieur.

Bojan Dubljevic (29 ans, Valence, Espagne) – Monténégro : véritable légende à Valence, Dubljevic est un habitué du très haut niveau européen. Pouvant être décalé au poste 4, le Monténégrin de 2,05 m a plein d’atouts pour entrer dans ce merveilleux collectif.

Mike Tobey (26 ans, Valence, Espagne) – Slovénie : le néo-naturalisé Slovène a démontré l’étendue de son talent lors du TQO de Kaunas. Son adresse longue distance pour étirer les défenses pourrait s’avérer précieuse au poste 5, si Jokic ou Vucevic manquent à l’appel.

Ante Zizic (24 ans, Maccabi Tel-Aviv, Israël) – Croatie : le rugueux intérieur croate (2,12 m) n’a pas fait sa place en NBA mais montre qu’il a peut évoluer au plus haut niveau européen depuis son retour au Maccabi Tel-Aviv en 2020.

Filip Petrusev (21 ans, Mega Soccerbet, Ligue Adriatique) – Serbie : MVP de la Ligue Adriatique à 21 ans, Petrusev est l’avenir et déjà le présent de l’équipe serbe, en attendant sa draft en NBA fin juillet.

Mentions : Nikola Milutinov (26 ans, CSKA Moscou, Russie – Serbie, blessé), Miroslav Raduljica (33 ans, Jiangsu Dragons, Chine – Serbie).

Zeljko Obradovic, temple du coaching européen.

Le coach : Zeljko Obradovic (Serbie)

Qui de mieux qu’un coach de la trempe de Zeljko Obradovic, de retour au Partizan Belgrade, pour coacher cette Dream Team de Yougos ? Le légendaire entraîneur, déjà en charge de la sélection Serbie-Monténégro de 1996 à 2000 puis de la Serbie de 2004 à 2005, est le coach de référence en Europe. Il connait tous les talents de cette équipe et en a coaché quelques-uns lors de ses belles années européennes. Sa capacité à diriger ce collectif de caractère ne fait pas le moindre doute.

Luka Magic, seul all-star Yougoslave aux JO 2021 !

La présence de la Yougoslavie aux JO raviverait sans doute l’engouement pour le basket FIBA. Il ne fait aucun doute que les plus grandes stars du basket mondial rêveraient de s’affronter lors d’un tournoi olympique des plus relevés. Vous l’aurez compris, les rencontres France-Yougoslavie ou USA-Yougoslavie n’auront donc lieu que dans notre imaginaire le plus fou. Et c’est peut-être tant mieux pour nos Bleus, qui figurent une nouvelle fois parmi les plus grandes chances de médaille européenne.

Du côté des Balkans, trois nations avaient une dernière opportunité d’arracher un ticket pour Tokyo, lors des tournois de qualification olympiques (TQO). Seuls les Slovènes ont su tirer leur épingle du jeu, lors du TQO de Kaunas, en dominant les Lituaniens en finale. Les Serbes – qui avaient pourtant l’une des plus belles armées anti-américaines en vue des JO – ont cédé à domicile face à l’Italie. Les Croates, eux aussi chez eux à Split, ont raté le coche face à l’Allemagne et ne verront pas le Japon cet été. Ces échecs ont pour conséquence l’absence des principales stars européennes lors des Jeux. Parmi notre Team All-Star Yougoslave, un principal survivant tentera de tout exploser sur son passage à Tokyo : Luka Doncic, accompagné de sa horde Slovène !

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Tous les quatre ans, Team USA est l’attraction numéro 1 des Jeux Olympiques. Ceux de Tokyo ne dérogeront pas à cette règle. En 2021, les plus grandes stars américaines sont attendues pour chercher une 16e couronne olympique, deux ans après la piteuse 7e place ramenée de Chine lors de la Coupe du Monde 2019. Rappelons-nous d’ailleurs que les Français puis les Serbes les avaient dominés coup sur coup lors de la phase finale. Pour contrer des Américains revanchards, assoiffés d’or, tout fan de basket européen rêverait d’une équipe continentale de très haut niveau. Il y a 30 ans, la dislocation de l’équipe yougoslave a considérablement réduit les possibilités européennes de titiller les USA. Depuis, seule la Lituanie à Athènes en 2004 a réussi l’exploit de dominer les USA le temps d’un match lors des phases de poule les Américains prirent leur revanche pour la médaille de bronze. La dernière équipe en date qui pouvait jouer les yeux dans les yeux avec l’ogre étasunien n’est autre que la formidable bande de Yougos de Drazen Petrovic, Vlade Divac ou encore Toni Kukoc, triomphante au Mondial 1990.

Aujourd’hui, les successeurs des glorieux joueurs de l’époque dorée de la Yougoslavie évoluent dans l’équipe de leurs pays respectifs avec des résultats plus que respectables. Depuis 1993, la Serbie a récolté six médailles à l’Euro (trois en or, deux en argent et une en bronze), la Slovénie a remporté la dernière édition, la Croatie deux médailles de bronze. A la Coupe du Monde, sur les sept éditions disputées depuis 1994, la Serbie

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Photo : Luka Doncic / Nikola Jokic

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