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JO Féminines : La coach américaine Dawn Staley parle de son stress

La coach américaine Dawn Staley a beau diriger une invincible armada, elle est stressée ! Elle se livre sur le sujet dans une interview pour The Undefeated.

La coach américaine Dawn Staley a beau diriger une invincible armada, elle est stressée ! Elle se livre sur le sujet dans une interview pour The Undefeated.

« Carol Callan, directrice de l’équipe nationale féminine d’USA Basketball, m’a déjà raconté des histoires ayant vécu ces moments avec d’autres head coaches olympiques. Elle a dit que c’est un endroit solitaire quand vous êtes l’entraîneur en chef. C’est un endroit incroyablement solitaire. Si quelque chose ne va pas, c’est pour vous. Quand elle m’a dit ça, je me suis dit : ‘Ouais, c’est ce que je ressens.’ Lorsque nous avons laissé filer deux matchs d’exhibition à Vegas, contre les WNBA All-Stars et l’équipe nationale australienne, j’ai ressenti le poids du monde. Ce n’était même pas les Jeux Olympiques. Je n’ai pas dormi entre notre défaite contre l’Australie et le match contre le Nigeria, pas de sommeil entre les deux. Je ne savais pas ce que c’était. C’était un sentiment étrange pour moi. Mon esprit bouillonnait. Et j’étais juste dans ce moment dont parlait Carol. C’est un endroit solitaire. »

Comment l’ancienne meneuse de Tarbes cherche t-elle à conserver sa sérénité ?

« Je fais beaucoup d’exercice pour pouvoir mettre cette énergie nerveuse quelque part et ne pas permettre à nos joueuses de ressentir ce que je ressens parce que cela pourrait être désastreux. Alors je m’en occupe, en interne. Je vais appeler mon amie très proche, Renee Brown, et je vais lui parler. Je ne parle même pas, j’écoute. Elle parle de l’instant. Elle a juste l’intuition de savoir ce que je traverse. Elle sera la première à envoyer un texto après le match et à me féliciter pour une belle victoire. C’est bien d’avoir le point de vue de quelqu’un qui n’est pas dans la pièce. Elle était la présidente du comité qui a choisi l’équipe olympique et l’entraîneur en 2012 et 2016. Elle comprend ce qui se passe ici. C’est une bonne personne à qui parler dans ces moments-là et elle n’en fait pas trop. Ensuite, nous parlons d’autres choses, de ce qui se passe dans sa vie. J’ai besoin de cet équilibre pour m’en éloigner pour pouvoir me vider la tête et y revenir, le voir un peu différemment. »

Dawn Staley insiste sur la valeur montante de l’opposition internationale :

« Nous continuons à travailler et à nous faire confiance en tant qu’équipe, je pense que ce n’est qu’une partie de l’équation. L’autre partie: la concurrence internationale s’est grandement améliorée. Certains de nos autres entraîneurs lisent ce que certains experts en basket-ball disent de notre équipe, se disent : « Vraiment ? Ne savent-ils vraiment pas que le monde du basket féminin s’est installé partout dans le monde ?’ Du côté des hommes, c’est la même chose. Si nous n’explosons pas les équipes de 30, 40 et 50 points, quelque chose ne va vraiment pas avec cette équipe. C’est la réalité. Les écarts de 30, 40 et 50 points sont terminées. C’est fini. C’était la norme. C’est une rareté maintenant qu’une équipe se fasse exploser par n’importe quel pays, y compris nous, parce que nous sommes bons. Les gens ont investi dans le basketball féminin partout dans le monde, donc tout le monde est bien meilleur qu’il y a quatre ans, il y a huit ans. C’est ce contre quoi nous nous battons. »

La coach jette par ailleurs des fleurs à A’ja Wilson, la MVP de la WNBA, meilleur marqueuse (17,8 points) et deuxième rebondeuse (8,5) de son équipe.

« Une joueuse qui s’est assez bien adaptée à ses premiers Jeux olympiques est A’ja. A’ja et moi, nous nous comprenons. Elle sait ce qui est en jeu. Elle n’est pas ce type de joueuses qu’il faut rappeler à l’ordre. Elle veut gagner. Elle veut m’aider à gagner une médaille d’or. Elle l’a déjà exprimé. Elle est juste en train de le mettre en pratique. Je suis très à l’aise avec A’ja. Elle me donne la familiarité dont j’ai besoin pour entraîner cette équipe. Je peux la regarder et elle saura de quoi je parle. Sa jeunesse est en fait ce dont nous avons besoin. Je pense qu’elle a de la chance de jouer avec d’autres grands joueuses qui lui permettent simplement d’être excellente dans ce qu’elle fait. Elle ne force rien, elle se fond juste avec celles avec qui elle joue. Vous ne pouvez qu’être fière. »
Photo: A’Ja Wilson (FIBA)

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