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L’oeil olympique de Fred Weis – « Ces filles sont magiques »

Frédéric Weis est le consultant basket d’Eurosport pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Pendant la quinzaine, le vice-champion olympique en 2000 à Sydney a apporté son éclairage sur l’équipe de France pour Basket Europe. Dernier épisode avec la fabuleuse récolte des Bleues qui décrochent le bronze au

Frédéric Weis est le consultant basket d’Eurosport pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Pendant la quinzaine, le vice-champion olympique en 2000 à Sydney a apporté son éclairage sur l’équipe de France pour Basket Europe. Dernier épisode avec la fabuleuse récolte des Bleues qui décrochent le bronze au dépens de leurs rivales serbes et permettent au basket français de repartir avec deux médailles aux Jeux Olympiques. Une première historique.

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Ces filles sont magiques, tout simplement. Il n’y a pas d’autres mots. On imaginait que ça serait difficile de se remettre de la dérive face aux Japonaises, qui, sur le papier, pouvaient être considérées comme plus faibles que nous. Revenir sur le parquet et jouer pour une médaille seize heure plus tard, et en plus contre une équipe qui nous a battu en finale du championnat d’Europe il y a tout juste six semaines… Toutes les conditions étaient réunies pour que ça se passe mal.

Mais dès le début, on a vu dans les regards que cette équipe était prête à tout donner pour la médaille. Sandrine Gruda était remontée comme jamais, on l’a vu les yeux exorbités. C’est une grande fierté de ramener le bronze pour elle, j’imagine. On a eu de la chance de voir une équipe qui s’est battue de bout en bout, qui a dominé les Serbes, en apprenant de ses erreurs contre cet adversaire. Elles les ont mis la tête sous l’eau, même si les Serbes étaient déjà très fatiguées. Il faut se rappeler que ces deux équipes s’affrontaient en finale d’un EuroBasket il y a six semaines. Forcément, enchaîner deux compétitions avec cette intensité, ça laisse des traces.

On a eu une énorme vent de fraicheur dans le troisième quart-temps, notamment avec Marine Fauthoux qui, comme par hasard, n’avait pas fait l’Euro. C’est elle qui a apporté cette fraicheur dont on avait besoin, c’est elle qui a marqué des points, qui a fait des différences. C’est encore une fois la jeunesse qui a brillé dans ces Jeux Olympiques. Cette médaille de bronze, l’équipe de France la mérite largement.

Sur le plan individuel, Sandrine Gruda a été une véritable taulière pour ce groupe, la plus régulière sur le tournoi. Elle a apporté son expérience, sa hargne, son envie, sa fiabilité au scoring. On l’a encore vu sur cette petite finale. Endy Miyem a fait le taff sans arrêt, la capitaine des Bleues a été très forte. Elle sort un match de dingue contre Team USA en phase de poule qui nous permet de rejoindre les quarts de finale sans quoi le bilan des autres joueuses ne serait pas aussi glorieux. N’oublions pas Gabby Williams, qui est montée en puissance au fil de la compétition et qui s’est imposée autant défensivement qu’offensivement.

J’ai bien évidemment envie de féliciter les deux meneuses : Alix Duchet et Marine Fauthoux. Ce n’était pas toujours évident mais elles ont vraiment fait le travail. On pensait qu’Olivia Epoupa allait beaucoup manquer mais ses deux remplaçantes ont vraiment été intéressantes par séquences. Elles ont fait jouer leur équipe et ont marqué des points quand il le fallait, bravo à elles.

A l’extérieur, Sarah Michel a été un peu plus en difficulté. Elle était à la rue défensivement sur les derniers matches. Mais elle est toujours là, c’est une vraie battante. Marine Johannès est un peu passée au travers de sa compétition, un peu comme un fantôme… Sauf contre l’Espagne ! Et heureusement qu’elle est là, qu’on a confiance en elle, c’est une créatrice incroyable. C’est le talent à l’état pur. Oui, elle n’a pas toujours bien joué mais quand il a fallu marquer un énorme panier, elle était là.

Au début de la compétition, Helena Ciak a débuté première rotation de Sandrine Gruda. Puis elle a vite été remplacée numériquement par Iliana Rupert, qui lui est passée devant après le match contre les Etats-Unis. Elle a eu des difficultés sur les déplacements latéraux, sur les switchs défensifs… Pas facile pour elle de jouer dans ces conditions. Iliana Rupert a logiquement gagné sa place grâce à sa mobilité. Rupert-Fauthoux, c’est le duo d’avenir du futur de l’équipe de France. Ce sont deux joueuses de 20 ans qui constituent notre socle… On les reverra pendant de nombreuses années parce qu’elles s’entendent très bien et qu’elles sont déjà très performantes.

Alexia Chartereau a eu une rôle un peu plus limité que ce qu’on espérait parce qu’Endy Miyem a été merveilleuse mais elle nous a souvent mis sur de bons malgré tout. Elle a un tout en stock offensivement, elle fait des efforts défensivement. Elle a fait un bon tournoi. Dès qu’elle rentrait, elle apportait. Diandra Tchatchouang a très peu joué, difficile de la juger.

Et puis, arrêtons de critiquer. Il est trop facile de critiquer Valérie Garnier. Oui, le coach du Japon lui a donné une leçon de basket, c’est vrai, elle s’est fait massacrée… mais elle a su se ressaisir. C’est elle qui ramène une médaille quand même ! Il faut la féliciter d’avoir su rebondir parce qu’il fallait le faire, encore plus face aux Serbes, six semaines après avoir été maîtrisée par Marina Maljkovic en finale de l’EuroBasket. Cette fois-ci, elle lui a rendu la pareille.

Pour conclure sur ce tournoi olympique en un mot, merci. Tout simplement merci à ces deux équipes de France de nous avoir ramené ces deux magnifiques médailles. On les attendait depuis 2000 pour les garçons et depuis 2012 pour les filles. Ces deux équipes ont montré du caractère. On en redemandé déjà.

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Ces filles sont magiques, tout simplement. Il n’y a pas d’autres mots. On imaginait que ça serait difficile de se remettre de la dérive face aux Japonaises, qui, sur le papier, pouvaient être considérées comme plus faibles que nous. Revenir sur le parquet et jouer pour une médaille seize heure plus tard, et en plus contre une équipe qui nous a battu en finale du championnat d’Europe il y a tout juste six semaines… Toutes les conditions étaient réunies pour que ça se passe mal.

Mais dès le début, on a vu dans les regards que cette équipe était prête à tout donner pour la médaille. Sandrine Gruda était remontée comme jamais, on l’a vu les yeux exorbités. C’est une grande fierté de ramener le bronze pour elle, j’imagine. On a eu de la chance de voir une équipe qui s’est battue de bout en bout, qui a dominé les Serbes, en apprenant de ses erreurs contre cet adversaire. Elles les ont mis la tête sous l’eau, même si les Serbes étaient déjà très fatiguées. Il faut se rappeler que ces deux équipes s’affrontaient en finale d’un EuroBasket il y a six semaines. Forcément, enchaîner deux compétitions avec cette intensité, ça laisse des traces.

On a eu une énorme vent de fraicheur dans le troisième quart-temps, notamment avec Marine Fauthoux qui, comme par hasard, n’avait pas fait l’Euro. C’est elle qui a apporté cette fraicheur dont on avait besoin, c’est elle qui a marqué des points, qui a fait des différences. C’est encore une fois la jeunesse qui a brillé dans ces Jeux Olympiques. Cette médaille de bronze, l’équipe de France la mérite largement.

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L’oeil olympique de Fred Weis – les Bleus

Photo : Montage Basket Europe (FIBA / DR)

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