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Guide Betclic Élite 2021-22 – ASVEL Lyon-Villeurbanne : aussi fort que Monaco ?

Après deux saisons convaincantes en Euroleague et un deuxième titre consécutif en Elite, l’ASVEL entend poursuivre sa progression vers les plus hauts sommets européens. Cela passera par des ambitions intactes et une hégémonie sur le plan national, alors que Monaco se révèle plus que jamais son nouve

Après deux saisons convaincantes en Euroleague et un deuxième titre consécutif en Elite, l’ASVEL entend poursuivre sa progression vers les plus hauts sommets européens. Cela passera par des ambitions intactes et une hégémonie sur le plan national, alors que Monaco se révèle plus que jamais son nouveau rival.

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Sans son trio d’internationaux Thomas Heurtel, Moustapha Fall et Guerschon Yabusele, l’ASVEL a soulevé le 20e titre de champion de France de son histoire à Rouen. Le deuxième de rang après 2019 – pas de trophée attribué en 2020 pour cause de pandémie -, et peut-être le début d’une série de longue date voulue par son président Tony Parker. Dès lors que l’exercice d’Euroleague s’est terminé et que la Ligue Nationale de Basket (LNB) a acté la fin de la saison par une phase finale, Lyon-Villeurbanne n’a laissé aucune miette à ses concurrents. Et s’est même offert un doublé avec la Coupe de France déjà glanée deux mois plus tôt contre le même adversaire en finale, Dijon. En Euroleague aussi, le parcours fut sinueux mais séduisant. Notamment les six victoires de suite en février, les deux succès contre le Barça, le rêve de playoffs jusqu’au bout, ou presque… même si l’irrégularité en début et fin de saison coûte cher (14e place). Pour résumer, une belle saison sur tous les fronts.

Un accomplissement dû à une densité inégalable, qui devrait toujours faire la force du collectif villeurbannais. Si le trio majeur de fin d’année est parti (comme Norris Cole, Amine Noua, Ismaël Bako et Kevarrius Hayes), TP a réalisé plusieurs coups pendant l’été. A commencer par la signature de Victor Wembanyama, l’espoir le plus surveillé au monde, attendu à la première place de la draft NBA en 2023. Le prospect tricolore découvrira l’Euroleague cette saison, une transition nécessaire pour devenir l’un des piliers de l’effectif d’ici l’année suivante (trois ans de contrat). Un projet mûrement réfléchi, comme le président en réserve l’habitude depuis son arrivée à la tête de l’ASVEL en 2014.

15 joueurs référencés en Europe

D’autres joueurs, pas les plus mis en lumière mais ultra référencés sur le plan européen, débarquent sur les bords du Rhône comme l’ancien de l’Élite Youssoupha Fall, Dylan Osetkowski, Chris Jones et l’expérimenté Raymar Morgan. Ou encore de jeunes loups revenus des Etats-Unis avec de grandes ambitions européennes : Elie Okobo et Kostas Antetokounmpo. Le tout en donnant sa chance à ses produits issus de la formation locale : Kymany Houinsou et Elwin Ndjock. Lyon-Villeurbanne version 2021-22 partira avec 15 joueurs sur la ligne de départ. Et peut-être même 16, avec l’arrivée imminente de James Gist (pigiste), alors que Raymar Morgan et Paul Lacombe sont sur le flanc en début d’exercice. De quoi faire oublier les pertes, même les plus lourdes.

Un collectif large, cinq internationaux français (Howard, Lacombe, Okobo, Diot, Kahudi), mais quelques interrogations. La principale concerne la ligne arrière : le duo Jones – Okobo parviendra-t-il à compenser la perte du duo Heurtel – Cole ? En Euroleague du moins, car la densité devrait permettre à T.J. Parker de trouver plusieurs solutions en Elite. Plus généralement, l’effectif est-il renforcé par rapport à la saison précédente ? Pourra-t-elle dominer l’armada qu’est en train de construire Monaco ? L’équipe a été sérieusement modifiée cet été (sept arrivées, sept départs). Difficile de savoir si la mayonnaise prendra mais, encore une fois, les rotations villeurbannaises semblent plus rentables que jamais. « Nous ne voulions pas autant de pros, mais comme nous avons eu la licence A, Tony a souhaité montrer à l’Euroleague que nous n’allons pas nous reposer sur nos lauriers sous prétexte que nous avons une garantie d’au moins dix ans dans cette compétition », explique le coach T.J. Parker.

Une raquette en – très – haute altitude

Il y a un secteur sur lequel l’équipe pourra s’appuyer à coup sûr : le jeu intérieur. Avec Fall, Antetokounmpo, Wembanyama, Osetkowski, Morgan – et peut-être Gist -, l’ASVEL tient des alternatives de renommée sur le poste 5. Imaginez-vous une raquette composée de Victor Wembanyama et Youssoupha Fall à 4,40 m d’altitude ? Une forteresse impénétrable. Ajoutez à cela Dylan Osetkowski et Raymar Morgan, deux des meilleurs leaders offensifs en Coupe d’Europe la saison dernière. L’international grec Kostas, le frère de Giannis, dispose également d’un gros potentiel malgré son faible temps de jeu en NBA. Et l’apport de James Gist, un ajout d’expérience, fort de 12 saisons en Euroleague, jusqu’en décembre. Un secteur intérieur nettement supérieur en Elite, du moins sur le papier.

Auteur d’une première saison en Euroleague convaincante – pour la deuxième consécutive du club -, T.J. Parker devra confirmer. Sur le plan comptable, le coach villeurbannais est parvenu à faire oublier Zvezdan Mitrovic, avec lequel l’ASVEL est toujours en bataille juridique depuis son licenciement au printemps 2020. Il a une occasion en or de faire encore mieux, de dominer son rival monégasque – et son effectif aussi large que celui de Lyon-Villeurbanne – sur les deux tableaux et de s’émanciper de la réputation de « frère de ». La pression sur ses épaules est grande. L’heure est à la confirmation. Autre affaire de coulisses, le départ du conseiller François Lamy, remplacé par Michel Veyronnet (64 ans), ancien assistant des Bleus en 2009 et meilleur coach de Pro B en 2008 avec Rouen. Une connaissance de longue date de Gaetan Muller et Tony Parker arrive, et les visions seront à ajuster.

Tony Parker et ses jeunes joueurs formés localement. (c) LNB

Les changements de l’intersaison

Arrivées : Raymar Morgan (USA, Pinar Karsiyaka/Turquie, 1 an), Victor Wembanyama (Nanterre, 3 ans), Élie Okobo (Phoenix Suns/NBA, 1 an), Dylan Osetkowski (USA/GER, Ulm/Allemagne, 2 ans), Chris Jones (USA, Maccabi Tel-Avis/Israël, 1 an), Kostas Antetokounmpo (Grèce, LA Lakers/USA, 2 ans), Youssoupha Fall (Vitoria/Espagne, 1 an), James Gist (USA, Bayern Munich/Allemagne).

Départs : Amine Noua (Andorre/Espagne), Thomas Heurtel (Real Madrid/Espagne), Guerschon Yabusele (Real Madrid/Espagne), Moustapha Fall (Olympiakos/Grèce), Kevarrius Hayes (Bursaspor/Turquie), Norris Cole (Unicaja Malaga/Espagne), Ismaël Bako (Manresa/Espagne).

Restent au club : Charles Kahudi (1 an), Paul Lacombe, Antoine Diot (prolongation, 3 ans), David Lighty (USA, 5 ans), Matthew Strazel (4 ans), William Howard, Kymany Houinsou, Elwin Ndjock.

Effectif 2021-22

Meneurs : Chris Jones (1,89 m, 28 ans), Antoine Diot (1,92 m, 32 ans), Matthew Strazel (1,82 m, 19 ans)
Arrières : Paul Lacombe (1,95 m, 31 ans), Élie Okobo (1,91 m, 23 ans), Kymany Houinsou (1,96 m, 17 ans)
Ailiers : David Lighty (1,98 m, 33 ans), Charles Kahudi (1,99 m, 35 ans), William Howard (2,03 m, 27 ans), Elwin Ndjock (2,00 m, 20 ans)
Ailier-forts : Raymar Morgan (2,03 m, 33 ans, remplacé par James Gist en pigiste), Dylan Osetkowski (2,06 m, 25 ans), Victor Wembanyama (2,19 m, 17 ans)
Pivots : Kostas Antetokounmpo (2,08 m, 23 ans), Youssoupha Fall (2,21 m, 26 ans)

Staff technique 2021-22

Entraîneur : T.J. Parker (37 ans)
Assistants : Freddy Fauthoux (48 ans), Bryan George (33 ans), Morgan Belnou (31 ans)
Président : Tony Parker (39 ans)
Président délégué : Gaëtan Muller (38 ans)
Directeur sportif : Michel Veyronnet (64 ans)

Les joueurs

Chris Jones
Né le 10 avril 1993 (28 ans) – 1,88 m – poste 1 – Américain

Stats Winner League (Israël) : 11,8 points à 46,7 % aux tirs (dont 35,4 % à 3-points), 4,9 passes, 2,8 rebonds et 1,2 interception pour 14,2 d’évaluation en 24 minutes (19 matches)
Stats Euroleague : 7,0 points à 47,8 % aux tirs (dont 36,2 % à 3-points), 2,8 passes, 1,8 rebond et 0,9 interception pour 7,8 d’évaluation en 17 minutes (34 matches)

Faire oublier Norris Cole ou Thomas Heurtel ne sera pas une tache facile. Mais l’ASVEL tient son nouveau maître à jouer. L’Américain, moins scoreur que ses prédécesseurs – mais shooteur confirmé – est avant tout un meneur gestionnaire avec une belle qualité de passes et capable de faire des différences sur pick and roll. Capable de défendre sur les postes 1 et 2, le champion d’Israël 2021 devrait apporter des deux côtés du terrain. A 28 ans, Chris Jones – à ne pas confondre avec son homonyme passé par Levallois et Antibes – a connu une progression longiligne et se situe au sommet de son art après avoir débuté son parcours européen en Suisse (Bâle, 2016-2017) et être passé par la Belgique (Mons, 2017-2018), la Turquie (Bursaspor, 2019-2020) et Israël (Maccabi Tel Aviv, 2020-2021). A travaillé dans une usine à glaces à sa sortie d’université (deuxième division) avant de lancer sa carrière.

Matthew Strazel
Né le 5 août 2002 (19 ans) – 1,82 m – poste 1 – Français

Stats Jeep Elite : 5,6 points à 41,3 % aux tirs (dont 34,1 % à 3-points et 85,7 % aux lancers), 2,3 passes, 0,8 rebond et 0,4 interception pour 5,8 d’évaluation en 17 minutes (31 matches)
Stats Euroleague : 3,6 points à 35,5 % aux tirs (dont 32,4 % à 3-points), 1,4 passe, 1,1 rebond et 0,2 interception pour 3,0 d’évaluation en 12 minutes (20 matches)
Stats Coupe du Monde U19 : 11,3 points à 38,9 % aux tirs (dont 27,5 % à 3-points), 6,7 passes, 2,7 rebonds et 1,3 interception pour 13,4 d’évaluation en 29 minutes (7 matches)

Un jeune qui ne recule devant aucun obstacle. A peine majeur, Matthew Strazel a conquis les parquets français et européens pour son deuxième exercice en Euroleague. Déjà un exploit en soi pour un joueur qui ne mesure qu’1,82 m. Malgré son jeune âge, il affiche une belle maturité. Le natif de Bourg-la-Reine doit encore progresser dans sa sélection de shoots mais sa mécanique est bonne… et il a la distance NBA, son ambition à moyen terme. A la Coupe du Monde U19, il fut l’un des leaders des Bleuets (finalistes contre Team USA) et sa relation naissante avec Victor Wembanyama est prometteuse, sachant que les deux sont sous contrat pendant les trois prochaines saisons. Le meneur de poche a les armes pour gagner des minutes supplémentaires dans l’effectif villeurbannais aux côtés du duo Jones-Diot.

(c) FIBA
Antoine Diot
Né le 17 janvier 1989 (32 ans) – 1,92 m – poste 1-2 – Français

Stats Jeep Elite : 6,0 points à 44,4 % aux tirs (dont 41,9 % à 3-points et 93,3 % aux lancers), 3,1 passes, 2,0 rebonds et 1,0 interception pour 8,3 d’évaluation en 17 minutes (28 matches)
Stats Euroleague : 5,9 points à 53,4 % aux tirs (dont 52,5 % à 3-points), 3,0 passes, 2,0 rebonds et 0,7 interception pour 8,2 d’évaluation en 18 minutes (30 matches)

L’un des plus gros CV du basket français. Pour sa deuxième saison sous les couleurs de l’ASVEL, le natif de Bourg-en-Bresse s’est pleinement épanoui avec T.J. Parker. Du moins, bien plus que sous les ordres de Zvezdan Mitrovic. Déterminant dans le doublé coupe-championnat, il a même prolongé son contrat jusqu’en 2024. Très régulier en Euroleague (52,5 % à 3-points) et étincelant pendant la phase finale de Jeep Elite (19,3 d’évaluation), l’international tricolore (93 sélections) continuera d’apporter toute son expérience et sa science du jeu tout en remplissant un rôle naturel de « grand frère » auprès des plus jeunes. Le champion d’Europe 2013 a encore de très beaux services à rendre. L’atout expérience.

(c) Thomas Savoja
Elie Okobo
Né le 23 octobre 1997 (23 ans) – 1,91 m  – poste 2-1 – Français

Stats G-League : 8,9 points à 38,7 % aux tirs (dont 30,4 % à 3-points et 56,3 % aux lancers), 5,0 passes, 3,4 rebonds et 1,2 interception pour 10,0 d’évaluation en 27 minutes (14 matches)

C’est un retour dans l’Hexagone pour Elie Okobo. Après trois saisons passées aux États-Unis entre la NBA (Phoenix Suns) et la G-League (Northern Arizona Suns et Long Island Nets), le n°31 de la draft 2018 a choisi Villeurbanne pour découvrir l’Euroleague. Un pari mesuré puisque la porte de la NBA s’est refermée et que l’ancien de l’Elan Béarnais dispose toujours d’une belle cote en Europe malgré une saison mitigée (seulement 14 apparitions en G-League pour des statistiques discrètes et un faible pourcentage aux tirs). L’international tricolore (8 sélections), membre du Team France Basket, apportera un peu de folie au poste 2 mais pourra également être amené à mener le jeu villeurbannais. Il retrouvera le championnat de France, qu’il avait quitté en inscrivant 44 points un soir de playoffs, en 2018.

Kymany Houinsou
Né le 6 janvier 2004 (17 ans) – 1,96 m – poste 2-1 – Français

Stats Espoirs : 11,5 points à 51,5 % aux tirs (dont 33,3 % à 3-points), 5,9 passes, 4,3 rebonds et 1,1 interception pour 14,9 d’évaluation en 28 minutes (16 matches)
Stats Jeep Elite : 6,0 points à 41,7 % aux tirs (dont 40,0 % à 3-points), 1,3 passe et 0,7 rebond pour 5,3 d’évaluation en 14 minutes (3 matches)
Stats Euro Challenger U18 : 10,4 points à 36,4 % aux tirs (dont 26,7 % à 3-points), 7,2 rebonds, 7,2 passes et 2,2 interceptions pour 16,6 d’évaluation en 31 minutes (5 matches)

Du haut de ses 17 ans, Kymany Houinsou n‘est déjà plus un Espoir. Cet été, le natif de Mulhouse a quitté le centre de formation de l’ASVEL pour intégrer définitivement le groupe pro (contrat aspirant). Ce combo-guard polyvalent dispose de qualités athlétiques hors du commun. Elu dans le meilleur cinq du championnat Espoirs – qu’il a remporté avec l’équipe d’Anthony Brossard – mais aussi de celui de la phase finale de l’Euroleague junior (ANGT U18), l’ancien pensionnaire du pôle espoirs de Strasbourg et de la TP Academy a obtenu son bac avec un an d’avance. Il va lui aussi découvrir l’Euroleague à part entière malgré son jeune âge. Un très gros potentiel qui vise la draft NBA en 2023.

Paul Lacombe
Né le 12 juin 1990 (31 ans) – 1,95 m – poste 2-3 – Français

Stats Jeep Elite : 5,7 points à 53,5 % aux tirs (dont 40,0 % à 3-points), 3,1 rebonds, 2,1 passes et 1,0 interception pour 9,4 d’évaluation en 17 minutes (29 matches)
Stats Euroleague : 2,4 points à 39,3 % aux tirs (dont 20,0 % à 3-points), 1,6 rebond, 1,4 passe et 0,6 interception pour 2,7 d’évaluation en 11 minutes (25 matches)

Pour son retour à l’ASVEL, Paul Lacombe a d’abord eu un rôle limité. Très peu utilisé par T.J. Parker en début de saison, il n’a pas toujours été à son avantage en Euroleague. Mais au fil des semaines, le natif de Vénissieux s’est révélé comme le cadre villeurbannais recherché par Tony Parker, notamment dans le championnat de France. En prime : l’enfant du club a brisé la malédiction des finales perdues en ayant un rôle capital lors des phases finales. L’international français (28 sélections) a répondu sur le terrain et apporté grâce notamment à sa capacité de jouer sans ballon. Comme Antoine Diot, le médaillé de bronze au Mondial 2019 continuera d’apporter son expérience auprès des plus jeunes, puisqu’il est encore sous contrat pour les trois prochaines saisons. Opéré d’une luxation de l’index gauche début septembre, il reviendra mi-octobre.

(c) Infinity Nine Media
Elwin Ndjock
Né le 5 août 2001 (20 ans) – 2,00 m – poste 3-2 – Français

Stats Espoirs : 17,9 points à 49,5 % aux tirs (dont 38,7 % à 3-points), 3,8 rebonds, 1,9 passe et 1,9 interception pour 16,7 d’évaluation en 28 minutes (15 matches)
Stats Jeep Elite : 5,3 points à 41,7 % aux tirs (dont 33,3 % à 3-points), 0,7 rebond et 0,7 interception pour 4,0 d’évaluation en 11 minutes (3 matches)
Stats Euro Challenger U20 : 3,6 points à 46,2 % aux tirs (dont 42,9 % à 3-points), 1,4 rebond, 0,4 passe et 0,4 interception pour 3,0 d’évaluation en 13 minutes (5 matches)

L’underdog, comme il se définit lui-même depuis son éclosion au centre de formation de l’ASVEL. A 20 ans, Elwin Ndjock est le jeune du groupe, celui qui a pris son envol le plus tard (par rapport notamment à Wembanyama, Strazel et Houinsou). C’était précisément lors de la saison précédente, où le pensionnaire de la TP Academy fut le leader offensif des Espoirs villeurbannais, et élu MVP du Trophée du Futur (finale remportée face à Cholet). L’ailier sera sur le papier le 15e homme du groupe et pourra également évoluer en Nationale 1 avec le club voisin de Lyon SO, grâce à une licence AS. Il revient de loin après une très grave blessure au genou qui l’avait contraint à rester plusieurs semaines en fauteuil roulant à l’âge de 14 ans.

(c) LNB
David Lighty
Né le 27 mai 1988 (33 ans) – 1,98 m – poste 3 – Américain

Stats Jeep Elite : 9,0 points à 48,0 % aux tirs (dont 38,0 % à 3-points), 1,8 rebond, 1,8 passe et 0,7 interception pour 8,2 d’évaluation en 22 minutes (33 matches)
Stats Euroleague : 11,3 points à 48,8 % aux tirs (dont 35,1 % à 3-points), 2,8 rebonds, 1,9 passe et 1,0 interception pour 10,5 d’évaluation en 25 minutes (33 matches)

Le chouchou de l’Astroballe, humainement adoré partout où il passe… L’élément indispensable du collectif villeurbannais. Le quadruple champion de France, avec Nanterre en 2013 puis l’ASVEL en 2016, 2019 et 2021, a livré une campagne d’Euroleague remarquable de régularité. Courtisé les plus grands clubs d’Europe à l’intersaison, notamment l’Olympiakos, D-Light a fait le choix de prolonger l’aventure sur les bords du Rhône… jusqu’en 2026 ! Une longévité rarissime en Europe, surtout pour un Américain. Complet, technique, expérimenté… C’est tout simplement le porte-bonheur de l’équipe. Un leader par l’exemple. Egalement élu MVP des finales du dernier championnat de France.

William Howard
Né le 25 octobre 1993 (27 ans) – 2,03 m – poste 3-4 – Français

Stats Jeep Elite : 6,4 points à 46,7 % aux tirs (dont 36,5 % à 3-points), 2,9 rebonds, 1,0 passe et 1,0 interception pour 8,2 d’évaluation en 18 minutes (20 matches)
Stats Euroleague : 8,5 points à 54,4 % aux tirs (dont 51,5 % à 3-points), 3,0 rebonds, 1,2 passe et 1,1 interception pour 10,3 d’évaluation en 17 minutes (22 matches)

Revenu en France l’été dernier après une saison aux Etats-Unis au cours de laquelle il n’a pu que goûter brièvement à la NBA, William Howard a découvert l’Euroleague à Villeurbanne. Le natif de Montbrison a montré l’étendue de ses talents d’adresse puisqu’il a terminé, comme Antoine Diot, sur le podium au pourcentage à 3-points en Euroleague (51,5 %). Seulement freiné par quelques blessures à répétition, le facteur X a activé sa clause pour rester avec l’ASVEL. Un talent offensif varié et polyvalent, qui a passé un cap par rapport à son passage à Limoges entre 2017 et 2019. Fils de l’ancien joueur pro américain Skip Howard, qui le poussait à des séries interminables de tirs consécutifs marqués dans sa jeunesse à l’entraînement. Appelé en équipe de France pour préparer les JO (5 sélections).

Charles Kahudi
Né le 19 juillet 1986 (35 ans) – 1,99 m – poste 3-4 – Français

Stats Jeep Elite : 6,3 points à 40,2 % aux tirs (dont 38,6 % à 3-points), 2,3 rebonds, 0,7 passe et 0,6 interception pour 6,3 d’évaluation en 18 minutes (26 matches)
Stats Euroleague : 5,6 points à 41,7 % aux tirs (dont 39,4 % à 3-points), 2,4 rebonds, 0,9 passe et 0,8 interception pour 6,4 d’évaluation en 21 minutes (31 matches)

Le doyen du groupe, un homme au grand coeur. Fidèle à l’ASVEL depuis 2015 et sous contrat jusqu’en 2022, Charles Kahudi a logiquement vu sa production tomber la saison dernière (plus faible évaluation depuis 2010). Toujours imposant, « L’Homme » est passé à plusieurs reprises par la case infirmerie lors de ses deux dernières saisons, notamment lors du dernier Final Four (adducteurs). Passé par Cholet, Dijon et Évreux en début de carrière, l’ancien du Mans est un leader naturel apprécié partout où il passe. Et un défenseur de très gros calibre, même à 35 ans passés. L’international français (102 sélections, champion d’Europe 2013) a encore de beaux restes. Septuple All-Star (2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2017 et 2018) et désormais triple champion de France (2016, 2019, 2021).

(c) Thomas Savoja
James Gist
Né le 26 octobre 1986 (34 ans) – 2,06 m – poste 4-5 – Américain

James Gist  ne passera pas toute la saison à Villeurbanne. Du moins, si le contrat initial reste inchangé (pigiste de Raymar Morgan engagé jusqu’à fin décembre). Trois mois que le 57e choix de la Draft 2008 tentera de mettre à profit afin d’apporter toute son expérience à l’équipe rhodanienne, lui qui n’a connu que des grands clubs depuis sa saison rookie à Biella : le Lokomotiv Kuban, Partizan Belgrade, Fenerbahçe, Malaga, Étoile Rouge et Bayern Munich. Et surtout, au milieu, une immense parenthèse avec le Panathinaïkos Athènes (de 2012 à 2019), pour cinq titres de champion de Grèce. En déclin statistique ces dernières années, l’ancien monstre athlétique adulé par l’OAKA Arena reste l’un des défenseurs les plus redoutés du continent, aperçu à 269 sur les parquets d’Euroleague (8,6 points, 4,2 rebonds et 1,1 passe décisive). Né en Turquie.

Dylan Osetkowski
Né le 8 août 1996 (25 ans) – 2,06 m – poste 4-5 – Américain/Allemand

Stats EasyCredit Bundesliga (Allemagne) : 13,7 points à 50,0 % aux tirs (dont 42,0 % à 3-points), 5,6 rebonds, 2,5 passes et 1,3 interception pour 16,0 d’évaluation en 24 minutes (32 matches)
Stats Eurocup : 17,9 points à 54,4 % aux tirs (dont 52,0 % à 3-points), 5,3 rebonds, 2,8 passes et 1,0 interception pour 19,6 d’évaluation en 27 minutes (10 matches)

Sorti de l’université du Texas en 2019, Dylan Osetkowski a brillamment lancé sa carrière professionnelle en Allemagne – où vit une partie de sa famille – à Göttingen puis Ulm depuis deux ans. L’an dernier, ce poste 4 aussi à l’aise dans le jeu près du cercle qu’en périphérie s’est révélé en championnat, où il a atteint la demi-finale avec son équipe, mais aussi et surtout en Eurocup où il fut le 4e scoreur de la compétition (près de 18 points – 5 rebonds – 3 passes de moyenne !). Adroit et complet, ses anciens entraîneurs louent sa capacité à rendre les autres meilleurs grâce à sa vision du jeu au-dessus de la moyenne. Le chevelu germanique poursuivra sa progression en France lors des deux prochaines saisons. Prometteur.


Raymar Morgan
Né le 8 août 1988 (33 ans) – 2,03 m – poste 4-5 – Américain

Stats BSL (Turquie) : 15,4 points à 58,7 % aux tirs, 7,0 rebonds, 2,1 passes et 1,1 interception pour 19,2 d’évaluation en 25 minutes (27 matches)
Stats Eurocup : 17,6 points à 59,6 % aux tirs (dont 35,0 % à 3-points), 6,4 rebonds, 2,1 passes, 1,0 interception et 0,6 contre pour 20,3 d’évaluation en 21 minutes (31 matches)

Coéquipier de Draymond Green à Michigan State, Raymar Morgan a effectué la totalité de sa carrière en Europe. Passé par Israël, l’Allemagne (MVP en 2017), la Russie et la Turquie, l’intérieur a joué chaque année une Coupe d’Europe depuis 2015 sans n’avoir jamais disputé le moindre match d’Euroleague. Le natif de l’Ohio sort de l’une des saisons les plus abouties de sa carrière avec Amath M’Baye et le Pinar Karsiyaka, en étant le meilleur marqueur de la BCL (17,6 points), compétition dans laquelle son équipe s’est hissée en finale. Attaquant naturellement doué près du cercle et très actif au rebond, il apportera toute son expérience du haut niveau et sa connaissance du jeu au collectif villeurbannais. Vice-champion du monde U19 en 2007 avec Stephen Curry et… David Lighty, après avoir battu les Bleuets d’Antoine Diot en demi-finale. Arrêté jusqu’à mi-octobre pour des problèmes de dos.

Victor Wembanyama
Né le 4 janvier 2004 (17 ans) – 2,18 m – poste 4-5 – Français

Stats Jeep Elite : 6,8 points à 44,3 % aux tirs (dont 36,4 % à 3-points), 4,7 rebonds, 0,8 passe et 1,9 contre pour 10,0 d’évaluation en 17 minutes (18 matches)
Stats Eurocup : 1,3 point à 33,3 % aux tirs, 2,3 rebonds et 1,0 contre pour 3,5 d’évaluation en 8 minutes (4 matches)
Stats Coupe du Monde U19 : 14,0 points à 45,8 % aux tirs (dont 18,2 % à 3-points), 7,4 rebonds, 1,4 passe et 4,7 contres pour 19,1 d’évaluation en 22 minutes (7 matches)

Le plus gros prospect de l’histoire du basket français. Celui que tous les scouts NBA s’arrachent, annoncé comme un game changer, un potentiel futur n°1 de draft en 2023. Doté d’une vision de jeu, d’une mobilité, d’une vitesse et d’une qualité de tir bien au-dessus de la moyenne pour un joueur de son gabarit, le jeune intérieur s’était fait un nom dès ses débuts professionnels, à l’âge de 15 ans avec Nanterre. Profil atypique au physique unique, il a découvert l’Eurocup la saison dernière et a terminé… meilleur contreur de Jeep Elite – et de loin – en seulement 17 minutes de moyenne (1,9 unités). Ainsi que eilleur jeune, alors qu’il n’a joué que 18 matches. Passé tout près du sacre et du trophée de MVP à la Coupe du Monde U19 cet été… où il a battu le record du nombre de contres (4,7 de moyenne !). L’Euroleague l’attend pour deux saisons minimum, lui qui a signé jusqu’en… 2024. Profitons de sa présence !


Kostas Antetokounmpo
Né le 20 novembre 1997 (23 ans) – 2,08 m – poste 4-5 – Grec

Stats NBA : 0,8 point à 30,0 % aux tirs, 1,3 rebond et 0,3 contre pour 0,9 d’évaluation en 3 minutes (15 matches)
Stats TQO (Grèce) : 3,3 points à 60,0 % aux tirs, 1,5 rebond et 1,0 contre pour 3,5 d’évaluation en 8 minutes (4 matches)

Avec l’arrivée d’un des frères Antetokounmpo, le plus jeune, Tony Parker frappe un joli coup sur la scène internationale. Ses frères Giannis et Thanasis ont décroché le titre NBA en 2021, un an après lui, sacré champion avec les Los Angeles Lakers en 2020. Drafté en 60e position par Philadelphie en 2018, Kostas n’a pourtant que 22 matches au compteur en trois saisons NBA (87 minutes cumulées), et a davantage joué en G-League (12,3 points et 7 rebonds) que dans la Grande Ligue. En rejoignant l’ASVEL, l’intérieur athlétique (2,18 m d’envergure) capable d’évoluer aux postes 5 et 4 s’offre un nouveau départ en Europe, où il va pouvoir enfin se montrer. A surpris le staff en présaison par son tir à mi-distance. Une marge de progression encore très forte, à 23 ans.

Youssoupha Fall
Né le 12 janvier 1995 (26 ans) – 2,21 m – poste 5 – Sénégalais/Français

Stats Liga Endesa (Espagne) : 6,1 points à 60,7 % aux tirs, 3,9 rebonds et 0,7 contre pour 7,6 d’évaluation en 12 minutes (28 matches)
Stats Euroleague : 7,0 points à 62,8 % aux tirs, 3,2 rebonds et 0,7 contre pour 7,9 d’évaluation en 11 minutes (32 matches)

Il fait son retour dans le championnat de France. Arrivé dans l’Hexagone à 17 ans, en provenance de Dakar, Youssoupha Fall a remporté le titre en 2018 avec Le Mans, son club formateur. Passé par Poitiers (Pro B) et Strasbourg (14,5 points à 70 % aux tirs, 8,4 rebonds et 1,4 contre en 23 minutes), il est passé au niveau supérieur en rejoignant Baskonia et l’Euroleague en 2019. En deux saisons, il a remporté un titre de champion d’Espagne en 2020 et a découvert le très haut niveau par séquences (60 rencontres d’Euroleague). Encore sous contrat jusqu’à l’été prochain, l’international sénégalais – un temps dans le Team Basket France, il a choisi le Sénégal – est officiellement prêté à l’ASVEL pour une année. Très rentable (7,9 d’évaluation en 11 minutes), il devrait avoir un rôle plus important dans la peinture villeurbannaise.

Le coach
T.J. Parker
Né le 16 mai 1984 (37 ans) – Français

Pour sa première saison seul aux commandes de l’ASVEL, T.J. Parker a réalisé le doublé championnat-Coupe. En Euroleague, il a décroché une 14e place prometteuse après avoir notamment battu le record de victoires consécutives pour un coach français (6) dans la compétition. Ses choix tactiques, notamment défensifs, ont été salués par ses pairs. Sur le plan comptable, le natif de Valenciennes est parvenu, avec son armada de 15 joueurs – à faire oublier Zvezdan Mitrovic, parti au printemps 2020. Monaco s’étant renforcé à l’intersaison, avec coach Z face à lui, il aura encore plus à prouver, à confirmer. La pression sur ses épaules est grande.

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Sans son trio d’internationaux Thomas Heurtel, Moustapha Fall et Guerschon Yabusele, l’ASVEL a soulevé le 20e titre de champion de France de son histoire à Rouen. Le deuxième de rang après 2019 – pas de trophée attribué en 2020 pour cause de pandémie -, et peut-être le début d’une série de longue date voulue par son président Tony Parker. Dès lors que l’exercice d’Euroleague s’est terminé et que la Ligue Nationale de Basket (LNB) a acté la fin de la saison par une phase finale, Lyon-Villeurbanne n’a laissé aucune miette à ses concurrents. Et s’est même offert un doublé avec la Coupe de France déjà glanée deux mois plus tôt contre le même adversaire en finale, Dijon. En Euroleague aussi, le parcours fut sinueux mais séduisant. Notamment les six victoires de suite en février, les deux succès contre le Barça, le rêve de playoffs jusqu’au bout, ou presque… même si l’irrégularité en début et fin de saison coûte cher (14e place). Pour résumer, une belle saison sur tous les fronts.

Un accomplissement dû à une densité inégalable, qui devrait toujours faire la force du collectif villeurbannais. Si le trio majeur de fin d’année est parti (comme Norris Cole, Amine Noua, Ismaël Bako et Kevarrius Hayes), TP a réalisé plusieurs coups pendant l’été. A commencer par la signature de Victor Wembanyama, l’espoir le plus surveillé au monde, attendu à la première place de la draft NBA en 2023. Le prospect tricolore découvrira l’Euroleague cette saison, une transition nécessaire pour devenir l’un des piliers de l’effectif d’ici l’année suivante (trois ans de contrat). Un projet mûrement réfléchi, comme le président en réserve l’habitude depuis son arrivée à la tête de l’ASVEL en 2014.

15 joueurs référencés en Europe

D’autres joueurs, pas les plus mis en lumière mais ultra référencés sur le plan européen, débarquent sur les bords du Rhône comme l’ancien de l’Élite Youssoupha Fall, Dylan Osetkowski, Chris Jones et l’expérimenté Raymar Morgan. Ou encore de jeunes loups revenus des Etats-Unis avec de grandes ambitions européennes : Elie Okobo et Kostas Antetokounmpo. Le tout en donnant sa chance à ses produits issus de la formation locale : Kymany Houinsou et Elwin Ndjock. Lyon-Villeurbanne version 2021-22 partira avec 15 joueurs sur la ligne de départ. Et peut-être même 16, avec l’arrivée imminente de James Gist, alors que Raymar Morgan et Paul Lacombe sont sur le flanc en début d’exercice. De quoi faire oublier les pertes, même les plus lourdes.

Un collectif large, cinq internationaux français (Howard, Lacombe, Okobo, Diot, Kahudi), mais quelques interrogations. La principale concerne la ligne arrière : le duo Jones – Okobo parviendra-t-il à compenser la perte du duo Heurtel – Cole ? En Euroleague du moins, car la densité devrait permettre à T.J. Parker de trouver plusieurs solutions en Elite. Plus généralement, l’effectif est-il renforcé par rapport à la saison précédente ? Pourra-t-elle dominer l’armada qu’est en train de construire Monaco ? L’équipe a été sérieusement modifiée cet été (sept arrivées, sept départs). Difficile de savoir si la mayonnaise prendra mais, encore une fois, les rotations villeurbannaises semblent plus rentables que jamais. « Nous ne voulions pas autant de pros, mais comme nous avons eu la licence A, Tony a souhaité montrer à l’Euroleague que nous n’allons pas nous reposer sur nos lauriers sous prétexte que nous avons une garantie d’au moins dix ans dans cette compétition », explique le coach T.J. Parker.

Une raquette en – très – haute altitude

Il y a un secteur sur lequel l’équipe pourra s’appuyer à coup sûr : le jeu intérieur. Avec Fall, Antetokounmpo, Wembanyama, Osetkowski, Morgan – et peut-être Gist -, l’ASVEL tient des alternatives de renommée sur le poste 5. Imaginez-vous une raquette composée de Victor Wembanyama et Youssoupha Fall à 4,40 m d’altitude ? Une forteresse impénétrable. Ajoutez à cela Dylan Osetkowski et Raymar Morgan, deux des meilleurs leaders offensifs en Coupe d’Europe la saison dernière. L’international grec Kostas, le frère de Giannis, dispose également d’un gros potentiel malgré son faible temps de jeu en NBA. Et l’apport de James Gist, un ajout d’expérience, fort de 12 saisons en Euroleague, pour trois mois. Un secteur intérieur nettement supérieur en Elite, du moins sur le papier.

Auteur d’une première saison en Euroleague convaincante – pour la deuxième consécutive du club -, T.J. Parker devra confirmer. Sur le plan comptable, le coach villeurbannais est parvenu à faire oublier Zvezdan Mitrovic, avec lequel l’ASVEL est toujours en bataille juridique depuis son licenciement au printemps 2020. Il a une occasion en or de faire encore mieux, de dominer son rival monégasque – et son effectif aussi large que celui de Lyon-Villeurbanne – sur les deux tableaux et de s’émanciper de la réputation de « frère de ». La pression sur ses épaules est grande. L’heure est à la confirmation. Autre affaire de coulisses, le départ du conseiller François Lamy, remplacé par Michel Veyronnet (64 ans), ancien assistant des Bleus en 2009 et meilleur coach de Pro B en 2008 avec Rouen. Une connaissance de longue date de Gaetan Muller et Tony Parker arrive, et les visions seront à ajuster.

Tony Parker et ses jeunes joueurs formés localement. (c) LNB

Les changements de l’intersaison

Arrivées : Raymar Morgan (USA, Pinar Karsiyaka/Turquie, 1 an), Victor Wembanyama (Nanterre, 3 ans), Élie Okobo (Phoenix Suns/NBA, 1 an), Dylan Osetkowski (USA/GER, Ulm/Allemagne, 2 ans), Chris Jones (USA, Maccabi Tel-Avis/Israël, 1 an), Kostas Antetokounmpo (Grèce, LA Lakers/USA, 2 ans), Youssoupha Fall (Vitoria/Espagne, 1 an), James Gist (USA, Bayern Munich/Allemagne) ?

Départs : Amine Noua (Andorre/Espagne), Thomas Heurtel (Real Madrid/Espagne), Guerschon Yabusele (Real Madrid/Espagne), Moustapha Fall (Olympiakos/Grèce), Kevarrius Hayes (Bursaspor/Turquie), Norris Cole (Unicaja Malaga/Espagne), Ismaël Bako (Manresa/Espagne).

Restent au club : Charles Kahudi (1 an), Paul Lacombe, Antoine Diot (prolongation, 3 ans), David Lighty (USA, 5 ans), Matthew Strazel (4 ans), William Howard, Kymany Houinsou, Elwin Ndjock.

Effectif 2021-22

Meneurs : Chris Jones (1,89 m, 28 ans), Antoine Diot (1,92 m, 32 ans), Matthew Strazel (1,82 m, 19 ans)
Arrières : Paul Lacombe (1,95 m, 31 ans), Élie Okobo (1,91 m, 23 ans), Kymany Houinsou (1,96 m, 17 ans)
Ailiers : David Lighty (1,98 m, 33 ans), Charles Kahudi (1,99 m, 35 ans), William Howard (2,03 m, 27 ans), Elwin Ndjock (2,00 m, 20 ans)
Ailier-forts : Raymar Morgan (2,03 m, 33 ans), Dylan Osetkowski (2,06 m, 25 ans), Victor Wembanyama (2,19 m, 17 ans)
Pivots : Kostas Antetokounmpo (2,08 m, 23 ans), Youssoupha Fall (2,21 m, 26 ans)

Staff technique 2021-22

Entraîneur : T.J. Parker (37 ans)
Assistants : Freddy Fauthoux (48 ans), Bryan George (33 ans), Morgan Belnou (31 ans)
Président : Tony Parker (39 ans)
Président délégué : Gaëtan Muller (38 ans)
Directeur sportif : Michel Veyronnet (64 ans)

Les joueurs

Chris Jones
Né le 10 avril 1993 (28 ans) – 1,88 m – poste 1 – Américain

Stats Winner League (Israël) : 11,8 points à 46,7 % aux tirs (dont 35,4 % à 3-points), 4,9 passes, 2,8 rebonds et 1,2 interception pour 14,2 d’évaluation en 24 minutes (19 matches)
Stats Euroleague : 7,0 points à 47,8 % aux tirs (dont 36,2 % à 3-points), 2,8 passes, 1,8 rebond et 0,9 interception pour 7,8 d’évaluation en 17 minutes (34 matches)

L’ASVEL tient son nouveau maître à jouer. L’Américain, moins scoreur que ses prédécesseurs – mais shooteur confirmé – est avant tout un meneur gestionnaire avec une belle qualité de passes et capable de faire des différences sur pick and roll. Capable de défendre sur les postes 1 et 2, le champion d’Israël 2021 devrait apporter des deux côtés du terrain. A 28 ans, Chris Jones – à ne pas confondre avec son homonyme passé par Levallois et Antibes – a connu une progression longiligne. Au sommet de son art après avoir débuté son parcours européen en Suisse (Bâle, 2016-2017) et être passé par la Belgique (Mons, 2017-2018), la Turquie (Bursaspor, 2019-2020) et Israël (Maccabi Tel Aviv, 2020-2021). A travaillé dans une usine à glaces à sa sortie d’université…

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Photo : ASVEL (LNB)

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