Depuis sa première année dans l’élite, Châlons-Reims, devenu Champagne Basket, n’avait jamais achevé une saison aussi bien classé, 12e. Avec son petit budget mais un recrutement qu’il espère astucieux, le club souhaite faire aussi bien cette année, dans l’attente de l’arena qui devrait voir le jour à Reims.
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Lorsque l’on se présente sur la ligne de départ d’une saison de ce qui était encore la saison passée la Jeep Élite avec le 15e budget et la 16e masse salariale, comme c’était le cas pour le Champagne Basket, on ne vise évidemment pas tellement vers le haut, on regarde surtout vers le bas pour s’assurer de garder au moins deux équipes derrière soi. Et, avec de petits moyens, on se retrouve obligé de faire des paris sur le recrutement.
À la fin de la saison, le bilan peut être vu comme un verre à moitié plein ou à moitié vide. Côté positif, depuis 2014-15 et son arrivée en Pro A conclue par une belle 12e place finale, le club n’avait jamais obtenu un aussi bon classement que cette saison, 12e également. Revers de cette médaille, le bilan de 13 victoires pour 21 défaites est loin d’être aussi satisfaisant que celui de 2014-15 (17 v-17 d) et seul celui de 2016-17 (16e place finale) s’est conclu sur un bilan plus négatif (10 v – 24 d).
Une question d’état d’esprit
De même, en matière d’effectif, si le CCRB a bénéficié des belles prestations de Matthieu Gauzin, de Joshiko Saibou, de Dominique Archie ou de Travis Leslie, il a également connu des désillusions dans le recrutement, qui ont conduit à un remaniement de l’effectif après un début de saison totalement raté (1 victoire sur les 9 premiers matchs). Ainsi, le très gourmand Jalen Adams (20,3 points et 16,5 tirs par match sur 7 rencontres) a dépassé les prédictions de Cédric Heitz, le coach champenois ayant déclaré à nos confrères de Basket Le Mag en début de saison : « Jalen ne fera pas de vieux os en Jeep Élite, je le garantis. » Le joueur s’est éclipsé sans demander son reste, laissant le club en plan, en même temps qu’Ekene Ibekwe, décevant dans son rendement, prenait lui aussi la porte. Et, peu après, le jeune meneur lituanien Arnas Velicka (11,4 pts, 5,2 pds en 11 matchs) prenait prétexte de la trève imposée par la pandémie pour filer en Allemagne.

Cela étant, le Champagne Basket n’a certainement pas perdu au change avec l’arrivée de Dominic Waters, Joshiko Saibou et Gani Lawal, ces nouveaux arrivants affichant un bien meilleur état d’esprit que leurs prédécesseurs. Avec à la clé un redressement assez spectaculaire du club : passé sa première partie de saison plus que maussade, il a enchaîné sur une série de 6 victoires pour 3 défaites avant de connaître une fin de saison où victoires et défaites s’équilibraient peu ou prou.
Bref, une fois passé ce calamiteux début de saison, le Champagne Basket a présenté un bilan quasi-équilibré. Ce qui a évidemment amené des clubs plus fortunés à s’intéresser à ses meilleurs joueurs. Ainsi, outre Matthieu Gauzin retournant au Mans après son prêt, Joshiko Saibou a été « promu » à Dijon et Dominique Archie à Pau. Ils laissent bien sûr des regrets au club, tout comme Dominique Waters et Travis Leslie, alors que le lymphatique Jimmie Taylor ne laissera pas un souvenir impérissable en Champagne.
La carte jeunes
Pour remplacer tout ce petit monde, Cédric Heitz a commencé par jouer la carte jeunes du côté français, faisant venir Enzo Goudou-Sinha (22 ans) de Nancy, où il jouait un rôle de premier plan, et Neal Sako de Boulogne-Levallois, où Jurij Zdovc ne lui a jamais trop accordé de confiance. Du côté des non-JFL, le club s’est évidemment livré à de nouveaux paris,