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Présaison : Andorre domine Pau à Toulouse

Dans une salle Dewoitine surchauffée, l’équipe d’Andorre est venue à bout 83-74 d’un Élan Béarnais diminué mais ayant montré de belles choses.

Dans une salle Dewoitine surchauffée, l’équipe d’Andorre est venue à bout 83-74 d’un Élan Béarnais diminué mais ayant montré de belles choses.

Cela a dû faire tout drôle aux joueurs des deux équipes d’évoluer dans une salle qui est habituellement le repère du TOAC, équipe toulousaine de Nationale 3. 250 spectateurs, voire un peu plus sur les chaises disposées derrière les panneaux, une température caniculaire, un parquet couvert de multiples lignes de couleur et glissant, il n’y avait là pas grand-chose d’habituel pour deux équipes habituées à cotoyer les sommets de leurs championnats nationaux respectifs.

Gregor Hrovat

Mais tout cela n’a pas empêché les deux effectifs de se donner à fond, malgré les absences. Côté andorran, les extérieurs Nacho Llovet et Guillem Colom ainsi que les intérieurs Tyson Perez et Moussa Diagne faisaient défaut – ce dernier remplacé par un Victor Arteaga très emprunté dans un premier temps et plus efficace par la suite (il n’avait effectué qu’un entraînement avec l’équipe). Pour les Palois, seul Vitalis Chikoko n’a pas pris part à la rencontre, mais son absence a pesé lourd : lui absent, et avec un Dominique Archie pas en rythme (6 points à 2/5 aux tirs et 2 rebonds pour 4 d’évaluation), l’Élan Béarnais n’avait aucune menace offensive à faire peser sur la raquette andorrane, facilitant le travail d’un collectif qui pouvait se concentrer sur les extérieurs béarnais.

Du côté des joueurs de la Principauté, on aura noté un Andrew Crawford très sobre (13 points à 5/7 aux tirs), un Codi McIntyre-Miller partageur (7 points et 7 passes), un David Jelinek mettant ses 12 points en l’espace d’un quart-temps, un Victor Arteaga ratant d’abord tout ce qu’il pouvait avant de prouver qu’il serait utile (8 points et 9 rebonds et enfin un Amine Noua national toujours aussi bondissant, capable de gros dunks et de tirs à trois-points précis (2/4 dans l’exercice, 14 pts à 4/7, 3 rbds, 11 d’éval).

Jérémy Leloup

Andorre a par ailleurs profité de sa profondeur de banc – 11 joueurs à 12 minutes et plus – contre un Pau-Lacq-Orthez démuni : seuls 8 pros sont entrés en jeu, avec un Gérald Ayayi limité à 11 minutes. Sans solution intérieure, les hommes d’Eric Bartecheky s’en sont remis à leur traction arrière Justin Bibbins-Brandon Jefferson (20 points chacun), aidés par un Gregor Hrovat propre (13 points à 4/7) et teigneux. Mais si la doublette de micro-meneurs paloise a parfois rendu chèvres les défenseurs andorrans, ces derniers ont su se venger de l’autre côté du terrain, profitant de gros mismatchs sur des switchs défensifs (l’un des meneurs d’1,70 m se retrouvant sous le panier à défendre sur un intérieur de plus de 2,00 m…) pour marquer des points faciles. En outre, les deux meneurs ont souvent été associés sur le terrain, avec une entente qui reste à peaufiner.

En conclusion, il reste du travail pour les deux équipes, mais elles ont livré un match très plaisant et laissent entrevoir de belles promesses pour la saison. Andorre a l’effectif et le jeu pour retrouver les play-offs espagnols, Pau peut rêver du même sort en France.

Photos : Bruno Ferret

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