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Guide Ligue Féminine 2021-22 – Lattes-Montpellier : le grand flou

Vainqueur de la Coupe de France, finaliste de la Ligue Féminine et qualifié pour l’Euroleague, le BLMA a brillé sur les parquets en 2021. Beaucoup moins en coulisses où le club a multiplié les bévues, à débuter par la mise à pied du nouvel entraîneur Stéphane Leite, remplacé in extremis par Valéry D

Vainqueur de la Coupe de France, finaliste de la Ligue Féminine et qualifié pour l’Euroleague, le BLMA a brillé sur les parquets en 2021. Beaucoup moins en coulisses où le club a multiplié les bévues, à débuter par la mise à pied du nouvel entraîneur Stéphane Leite, remplacé in extremis par Valéry Demory.

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Cela deviendrait presque une habitude de voir la présaison perturbée au BLMA. A l’intersaison 2020, les Héraultaises avaient dû dire non à l’Euroleague avant d’être touchées en masse par des cas de Covid-19 puis de voir leurs nouvelles joueuses tomber pour blessure, entre autres, sans savoir combien de temps il leur faudrait pour se remettre sur pied. Puis les dirigeants avaient décidé, après le début de saison, d’envoyer leur coach belge Thibaut Petit ailleurs à l’issue de l’exercice en cours, avant qu’il ne signe une victoire en Coupe de France puis une finale en Ligue Féminine… Cet été, le club est allé encore plus loin.

Quelques jours seulement après la nomination d’un nouveau président (Philippe Sebanne), le nouveau coach Stéphane Leite, venu de Landerneau et signé trois ans, a été mis à pied pour « faute grave ». Trois semaines seulement après sa nomination. Ubuesque. Le futur-ex entraîneur du BLMA avait été choisi par l’ancienne directrice sportive Edwige Lawson-Wade et l’ancien président Franck Manna. Une décision interne qui a visiblement divisé.

Finalement, le nouveau président est venu faire part de la décision du licenciement aux joueuses mardi 7 septembre. Après un intérim initial mené par Hugo Lambart (préparateur physique), Damien Leroux, responsable du centre de formation, a pris en charge temporairement les entraînements, le coach-assistant Ahmed Mbombo étant en sélection du Cameroun pour l’AfroBasket. En attendant la nomination du nouveau coach. Ce fut chose faite le 17 septembre : le club a officialisé le retour de Valéry Demory.

Valéry Demory, le retour

L’ancien meneur de l’équipe de France avait dirigé le BLMA de 2007 à 2017, remportant deux titres de Ligue Féminine (2014, 2016) et quatre Coupes de France (2011, 2013, 2015, 2016). Après quatre saisons à l’ASVEL, le meilleur entraîneur de l’année 2011 s’est engagé pour quatre ans. Il reprend en main une équipe qualifiée pour l’Euroleague, tandis que l’ASVEL ne disputera que l’Eurocup. « L’épisode ASVEL s’est achevé, et l’on s’est quittés entre gentlemen. J’ai accepté l’offre du BLMA en à peine 24 h. J’ai senti que mon ancien club avait besoin de moi, qu’il était dans le dur et ça me faisait mal au coeur parce que j’y avais passé dix saisons extraordinaires. Je suis très excité par la difficulté du challenge dans un club qui m’est resté cher », a-t-il confié à Midi Libre ce samedi, au lendemain de sa nomination.

Le défi sera rude, effectivement, du fait de la préparation tronquée par les blessures – Marie-Bernadette Mbuyamba en réathlétisation, Diandra Tchatchouang à l’infirmerie -, les absences – Ana-Maria Filip et Migna Touré parties un temps au 3×3 – et l’annonce des maternités de Cheyenne Parker (déjà partie) et Ana Dabovic, à qui il a fallu trouver des remplaçantes. Conséquence : plusieurs matches de préparation ont été annulés, faute de pouvoir défendre leurs chances… alors que se profile déjà le « match des champions » pour le dimanche 26 septembre, à Paris, face à Basket Landes. « La préparation a été quasi inexistante, il y a des blessées et une joueuse enceinte, c’est la totale et j’en suis conscient, j’entre dans une énorme galère », poursuit l’entraineur dans le même entretien.

Un groupe talentueux malgré tout

L’effectif sera renforcé et complété, Valéry Demory en a eu la confirmation de ses dirigeants. Le potentiel des 10 joueuses sous contrat n’est pas à remettre en question mais cinq seulement sont opérationnelles à l’instant T. Sur le papier, les Gazelles ont tout de même pu constater quelques ajouts de marque aux cinq joueuses restantes (Touré, Tchatchouang, Filip, Mbuyamba, Dabovic). A commencer par l’internationale française Olivia Epoupa, qui remplace Julie Allemand à la mène.

Les départs de Napheesa Collier et de Myisha Hines-Allen ont été compensés par les arrivées des expérimentées Haley Peters et Avery Warley-Talbert. La superscoreuse Sydney Wallace et l’une des révélations des dernières saisons de LFB, Elodie Naigre, complètent un roster talentueux et polyvalent sur toutes les lignes, ce qui devrait permettre de faire face aux pépins physiques assez rapidement. Il faudra d’abord retrouver de la sérénité en coulisses pour espérer performer sur le terrain. Mais une fois tous les problèmes réglés, on se doute que l’armada du BLMA arrivera à développer un jeu séduisant, en Ligue Féminine comme en Euroleague.

Les changements de l’intersaison

Elles restent : Migna Touré, Diandra Tchatchouang, Ana-Maria Filip, Marie Mbuyamba, Ana Dabovic (maternité).

Elles arrivent : Olivia Epoupa (Charnay), Sydney Wallace (Sosnowiec, Pologne), Elodie Naigre (Landerneau), Haley Peters (Villeneuve d’Ascq), Avery Warley-Talbert (Ankara, Turquie).

Départs : Napheesa Collier (Sopron, Hongrie), Julie Allemand (ASVEL), Marie-Michèle Milapie (Charleville-Mézières), Myisha Hines-Allen (Virtus Bologne, Italie), Nabala Fofana (Angers), Romane Bernies (Arka Gdynia, Pologne), India Farcy (Chartres, LF2), Thibaut Petit (coach), Stéphane Leite (coach, licencié), Cheyenne Parker (maternité).

Effectif 2021-22 :
Meneuses : Olivia Epoupa (1,64 m, 27 ans), Sydney Wallace (1,73 m, 27 ans)
Arrières : Migna Touré (1,83 m, 26 ans), Ana Dabovic (1,82 m, 31 ans, maternité)
Ailières : Diandra Tchatchouang (1,86 m, 30 ans), Marie Mbuyamba (1,85 m, 28 ans)
Intérieures : Haley Peters (1,91 m, 29 ans), Elodie Naigre (1,82 m, 26 ans)
Pivots : Avery Warley-Talbert (1,91 m, 34 ans), Ana-Maria Filip (1,95 m, 32 ans)

Staff 2021-22 :
Entraîneur : Valéry Demory (58 ans)
Assistant : Ahmed Mbombo Njoya (47 ans)
Président : Philippe Sebbane (48 ans)

Salle : Palais des Sports (1 000 places)
Surnom : les Gazelles

Les joueuses

Le cinq majeur

Olivia Epoupa
Née le 30 avril 1994 (27 ans) – 1,64 m – Poste 1 – Française

Stats LFB 2020-21 : 10,9 points à 41,8 % aux tirs, 4,9 rebonds, 2,6 passes et 3,5 interceptions pour 12,9 d’évaluation en 27 minutes (14 matches)

Propulsée meneuse titulaire de l’Équipe de France lorsqu’il fallait prendre la relève de Céline Dumerc, la Parisienne formée à l’INSEP est un phénomène depuis son plus jeune âge. MVP des Euros U16, U18 et U20 qu’elle a remportés avec les Bleuettes puis championne de France avec Villeneuve d’Acsq et enfin titrée en Eurocup avec Galatasaray, Olivia Epoupa s’est ensuite exilée en Australie où elle a remporté le titre avec Camberra et a été élue MVP des finales. Revenue à Charnay en milieu de saison dernière et principale actrice de la remontée du club à la 9e place, l’internationale française (97 sélections) a surtout remporté quatre médailles d’argent à l’EuroBasket avec les Bleues, la dernière en date en juin dernier, même si une blessure (cheville) survenue dès la première rencontre l’a ensuite contraint à déclarer forfait pour les JO. Grâce à ses appuis hors-normes, la meneuse explosive a dominé partout où elle est passée. Meilleure intercepteuse du championnat de France l’an dernier.

Sydney Wallace
Née le 6 décembre 1993 (27 ans) – 1,73 m – Poste 2-1 – Américaine/Anglaise

Stats Pologne 2020-21 : 25,0 points à 54,8 % aux tirs (dont 38,6 % à 3-points), 3,5 rebonds, 2,2 passes et 2,8 interceptions pour 22,3 d’évaluation (21 matches)

Une scoreuse de premier plan. Sortie de l’université de Georgia Tech en 2015, Sydney Wallace a parcouru l’Europe entre la Suisse, la Roumanie, la Finlande, la Pologne et… la France à Toulouse (LF2) en 2017, entrecoupé de passages aux camps d’entraînement en WNBA (Minnesota en 2016, Connecticut en 2021). Partout où elle est passée, la native d’Atlanta a battu des records de points. Celle qui possède aussi la nationalité britannique est la détentrice du record de points (54) dans la ligue finlandaise ou encore la meilleure scoreuse du championnat polonais la saison dernière. Jamais passée par un club d’Euroleague, la combo guard a tout à prouver au BLMA. Au-delà du scoring, c’est une athlète rapide capable de bien défendre, réputée comme « loyale » et dotée d’un grand potentiel. Joue au basket depuis qu’elle sait marcher.

Diandra Tchatchouang
Née le 14 juin 1991 (30 ans) – 1,86 m – Poste 3-4 – Française

Stats LFB 2020-21 : 8,3 points à 53,4 % aux tirs (dont 46,0 % à 3-points), 3,8 rebonds, 1,9 passe, 0,7 contre et 0,6 interception pour 10,4 d’évaluation en 25 minutes (17 matches)

Après cinq années couronnées de succès avec Bourges, Diandra Tchatchouang est revenue dans le club de ses débuts en 2018. Promue capitaine des Gazelles, la native de Villepinte brille par sa polyvalence et sa défense et va entamer sa 11e saison en LFB. Présente en équipe de France depuis 2012, celle qui porte le numéro 93 en hommage à son département a passé cet été le cap des 100 sélections en Bleus (107) où elle a remporté la médaille d’argent à l’EuroBasket et le bronze aux JO, ses 4e et 5e médailles internationales. Basketteuse expérimentée, c’est aussi une femme engagée : elle dispose d’une association qui aide les jeunes des quartiers à Saint-Denis, manifeste contre les violences policières, lance son podcast pour présenter des sportifs de haut niveau aux parcours semés d’embûches… Fait également partie de la commission des athlètes Paris 2024.

Haley Peters
Née le 17 septembre 1992 (29 ans) – 1,91 m – Poste 4-3 – Américaine

Stats LFB 2020-21 : 11,0 points à 39,4 % aux tirs, 5,7 rebonds et 1,0 interception pour 8,7 d’évaluation en 29 minutes

Joueuse expérimentée autant en WNBA – où elle a évolué trois saisons – qu’en Europe, Haley Peters est une valeur sûre du championnat. La joueuse formée à Duke a passé trois de ses quatre dernières saisons en France, à Lyon, Charleville-Mézières et dernièrement Villeneuve d’Ascq, après avoir passé trois années en Espagne. Moins efficace et adroite la saison dernière que lors de ses deux premières années dans l’Hexagone, l’ailière polyvalente reste une attaquante complète pouvant tirer de loin ou jouer dos au panier, et précieuse dans le jeu sans ballon. La culture de la gagne.

Avery Warley-Talbert
Née le 17 mai 1987 (34 ans) – 1,91 m – Poste 5 – Américaine

Stats Turquie 2020-21 : 12,9 points à 66,4 % aux tirs, 11,9 rebonds, 0,9 interception et 0,8 contre pour 19,4 d’évaluation en 35 minutes (31 matches)

Cheyenne Parker, enceinte, ne pouvant honorer son année de contrat, le club est allé chercher Avery Warley-Talbert en fin de mercato. Véritable machine à rebonds, la native de Washington totalise 119 matches au compteur en WNBA, en sept saisons et pour six équipes. L’ancienne pensionnaire de l’université du Liberty alignait un double-double de moyenne l’an dernier en Turquie, elle qui a passé les six dernières saisons dans cette ligue après avoir passé une année en Israël. Elle a également porté le maillot de Team USA lors des Jeux Panaméricains en 2011. Sa mentor : Tanisha Wright, MVP étrangère de LFB en 2009 avec Tarbes. Joueuse puissante capable de jouer dos au panier comme de tirer mi-distance.

Les remplaçantes

Ana Dabovic
Née le 18 août 1989 (31 ans) – 1,82 m – Poste 2 – Serbe

Stats LFB 2020-21 : 9,8 points à 37,0 % aux tirs, 3,7 passes, 2,8 rebonds et 1,4 interception pour 9,3 d’évaluation en 24 minutes (16 matches)

Enceinte, Ana Dabovic ne devrait pas prendre part à cette saison, ou du moins à une grande partie. Après un premier passage en 2018-2019 entrecoupé d’une saison à Bourges, la Serbe avait effectué son retour au BLMA l’an dernier. La championne d’Europe 2015 et de WNBA 2016 a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès cet été en remportant l’EuroBasket face aux Bleues en finale. Prolongée jusqu’en 2023, son expérience et sa capacité à renverser le cours du jeu par des actions d’éclat devrait de nouveau se montrer avec les Gazelles.

Migna Touré
Née le 19 décembre 1994 (26 ans) – 1,83 m – Poste 2-3 – Française

Stats LFB 2020-21 : 9,5 points à 42,3 % aux tirs, 2,1 rebonds, 1,8 passe et 1,1 interception pour 7,3 d’évaluation en 25 minutes (17 matches)

Un temps numéro 1 mondiale 3×3 au ranking FIBA, Mamignan « Migna » Touré a grandement contribué au très beau parcours de l’équipe de France 3×3 cet été aux Jeux Olympiques de Tokyo et à la médaille de bronze récoltée à la Coupe d’Europe début septembre. Ambassadrice de la discipline – championne d’Europe 2019 – la poste 2/3 a même monté une académie (Lokosso Academy). La joueuse formée à l’INSEP entame sa 7e saison pleine en LFB, la deuxième à Lattes-Montpellier, après deux saisons à Basket Landes et à Nice, et une à Lyon. Joueuse hybride, explosive et polyvalente par excellence. Titulaire d’un master MEEF et du CAPES et aussi professeur d’EPS.

Marie-Bernadette Mbuyamba
Née le 5 janvier 1993 (28 ans) – 1,85 m – Poste 4-3 – Française

Stats LFB 2020-21 : saison blanche

Victime d’une rupture des ligaments croisés du genou en décembre 2019, alors qu’elle portait le maillot de Basket Landes (4,1 points, 3,0 rebonds pour 3,7 d’évaluation en 15 minutes), Marie-Bernadette Mbuyamba s’est engagée en faveur de Lattes-Montpellier à l’intersaison 2020. Après une année blanche, la native de Courbevoie est en phase de réathlétisation. Formée à Mondeville, « Maybe » devrait disputer sa 7e saison dans la ligue.

Elodie Naigre
Née le 8 juin 1995 (26 ans) – 1,82 m – Poste 4 – Française

Stats LFB 2020-21 : 12,3 points à 44,4 % aux tirs, 6,0 rebonds, 2,1 passes et 0,9 interception pour 12,1 d’évaluation en 30 minutes (21 matches)

Héroïque la saison dernière à Landerneau, où elle évoluait depuis 2017, Elodie Naigre était devenue l’une des pièces maîtresses de Stéphane Leite, qui l’a rapatriée dans le sud de la France. Son coach reparti, la Guadeloupéenne devra faire ses preuves seule. Travailleuse acharnée, excellente rebondeuse, polyvalente défensivement, et en constants progrès offensivement… Elle découvrira l’Euroleague avec le BLMA. Partie de N1 avec Ifs, elle a progressivement franchi des étapes avec Roche Vendée puis Landerneau – avec qui elle a remporté coup sur coup le titre en Ligue 2 – et désormais en Ligue Féminine.

Ana-Maria Filip
Née le 20 juin 1989 (32 ans) – 1,95 m – Poste 5 – Française/Roumaine

Stats LFB 2020-21 : 6,3 points à 46,2 % aux tirs, 2,7 rebonds et 0,9 passe pour 5,6 d’évaluation en 19 minutes (7 matches)

Très tôt responsabilisée après un cursus à l’INSEP, Ana-Maria Filip compte déjà 14 saisons, cinq clubs et deux titres de Ligue Féminine avec Bourges à son actif. Passée par le BLMA en 2012-2013, la native de Bucarest (Roumanie) y a effectué son retour la saison dernière avec des statistiques intéressantes en sortie de banc. Après avoir gagné une médaille en sélection 5×5 (l’argent à l’Euro 2015) et l’Eurocup (en 2016), l’internationale française (39 sélections) a continué sa moisson avec les Bleues du 3×3, et a pris la 4e place aux JO avec notamment Migna Touré cet été. Pas la meilleure en défense mais une force intérieure avec un tir mi-distance fiable. Fille d’une internationale de basket, Camélia Filip, et d’un international de volley, Marius Cata-Chitiga.

Le coach

Valéry Demory
Né le 13 septembre 1963 (58 ans) – Français

C’est un retour à la maison pour Valéry Demory, qui avait dirigé le BLMA de 2007 à 2017, remportant deux titres de Ligue Féminine (2014, 2016) et quatre Coupes de France (2011, 2013, 2015, 2016). Le meilleur entraîneur de l’année 2011 avait passé les quatre dernières saisons du côté de l’ASVEL, pour le grand lancement du projet Tony Parker avec les filles. Un passage couronné de succès, avec notamment un titre de Ligue Féminine en 2019. Après une saison plus délicate, la direction lyonnaise a préféré repartir sur un nouveau cycle avec Pierre Vincent. Raison pour laquelle l’ancien meneur de l’équipe de France (121 sélections) a accepté de revenir à Lattes-Montpellier pour remplacer Stéphane Leite. Valéry Demory s’est engagé pour les quatre prochaines saisons. Il reprend en main une équipe qualifiée pour l’Euroleague, tandis que l’ASVEL ne disputera que l’Eurocup.

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Cela deviendrait presque une habitude de voir la présaison perturbée au BLMA. A l’intersaison 2020, les Héraultaises avaient dû dire non à l’Euroleague avant d’être touchées en masse par des cas de Covid-19 puis de voir leurs nouvelles joueuses tomber pour blessure, entre autres, sans savoir combien de temps il leur faudrait pour se remettre sur pied. Puis les dirigeants avaient décidé, après le début de saison, d’envoyer leur coach belge Thibaut Petit ailleurs à l’issue de l’exercice en cours, avant qu’il ne signe une victoire en Coupe de France puis une finale en Ligue Féminine… Cet été, le club est allé encore plus loin.

Quelques jours seulement après la nomination d’un nouveau président (Philippe Sebanne), le nouveau coach Stéphane Leite, venu de Landerneau et signé trois ans, a été mis à pied pour « faute grave ». Trois semaines seulement après sa nomination. Ubuesque. Le futur-ex entraîneur du BLMA avait été choisi par l’ancienne directrice sportive Edwige Lawson-Wade et l’ancien président Franck Manna. Une décision interne qui a visiblement divisé. Au final, le nouveau président est venu faire part de la décision du licenciement aux joueuses mardi 7 septembre. Après un intérim initial mené par Hugo Lambart (préparateur physique), Damien Leroux, responsable du centre de formation, a pris en charge temporairement les entraînements, le coach-assistant Ahmed Mbombo étant en sélection du Cameroun pour l’AfroBasket. En attendant la nomination du nouveau coach. Ce fut chose faite le 17 septembre : le club a officialisé le retour de Valéry Demory.

Valéry Demory, le retour

L’ancien meneur de l’équipe de France avait dirigé le BLMA de 2007 à 2017, remportant deux titres de Ligue Féminine (2014, 2016) et quatre Coupes de France (2011, 2013, 2015, 2016). Après quatre saisons à l’ASVEL, le meilleur entraîneur de l’année 2011 s’est engagé pour quatre ans. Il reprend en main une équipe qualifiée pour l’Euroleague, tandis que l’ASVEL ne disputera que l’Eurocup. « L’épisode ASVEL s’est achevé, et l’on s’est quittés entre gentlemen. J’ai accepté l’offre du BLMA en à peine 24 h. J’ai senti que mon ancien club avait besoin de moi, qu’il était dans le dur et ça me faisait mal au coeur parce que j’y avais passé dix saisons extraordinaires. Je suis très excité par la difficulté du challenge dans un club qui m’est resté cher », a-t-il confié à Midi Libre ce samedi, au lendemain de sa nomination.

Le défi sera rude, effectivement, du fait de la préparation tronquée par les blessures – Marie-Bernadette Mbuyamba en réathlétisation, Diandra Tchatchouang à l’infirmerie -, les absences – Ana-Maria Filip et Migna Touré parties un temps au 3×3 – et l’annonce des maternités de Cheyenne Parker (déjà partie) et Ana Dabovic, à qui il a fallu trouver des remplaçantes. Conséquence : plusieurs matches de préparation ont été annulés, faute de pouvoir défendre leurs chances… alors que se profile déjà le « match des champions » pour le dimanche 26 septembre, à Paris, face à Basket Landes. « La préparation a été quasi inexistante, il y a des blessées et une joueuse enceinte, c’est la totale et j’en suis conscient, j’entre dans une énorme galère », poursuit l’entraineur dans le même entretien.

Un groupe talentueux malgré tout

L’effectif sera renforcé et complété, Valéry Demory en a eu la confirmation de ses dirigeants. Le potentiel des 10 joueuses sous contrat n’est pas à remettre en question mais cinq seulement sont opérationnelles à l’instant T. Sur le papier, les Gazelles ont tout de même pu constater quelques ajouts de marque aux cinq joueuses restantes (Touré, Tchatchouang, Filip, Mbuyamba, Dabovic). A commencer par l’internationale française Olivia Epoupa, qui remplace Julie Allemand à la mène.

Les départs de Napheesa Collier et de Myisha Hines-Allen ont été compensés par les arrivées des expérimentées Haley Peters et Avery Warley-Talbert. La superscoreuse Sydney Wallace et l’une des révélations des dernières saisons de LFB, Elodie Naigre, complètent un roster talentueux et polyvalent sur toutes les lignes, ce qui devrait permettre de faire face aux pépins physiques assez rapidement. Il faudra d’abord retrouver de la sérénité en coulisses pour espérer performer sur le terrain. Mais une fois tous les problèmes réglés, on se doute que l’armada du BLMA arrivera à développer un jeu séduisant, en Ligue Féminine comme en Euroleague…

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Photo : Valéry Demory (Euroleague)

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