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Valéry Demory (Lattes-Montpellier) après le succès sur Basket Landes au Match des Champions : « Ne pas surfer sur l’euphorie, j’ai vu de gros manques »

Vainqueur de son huitième titre avec Lattes-Montpellier contre Basket Landes au Match des Champions tout juste une semaine après son retour au club en tant que coach principal, Valéry Demory estime que les axes de travail sont encore nombreux. Et ce malgré la satisfaction du groupe d’avoir rebondi a

Vainqueur de son huitième titre avec Lattes-Montpellier contre Basket Landes au Match des Champions tout juste une semaine après son retour au club en tant que coach principal, Valéry Demory estime que les axes de travail sont encore nombreux. Et ce malgré la satisfaction du groupe d’avoir rebondi après une présaison délicate. Réactions.

Valéry Demory, coach de Lattes-Montpellier : « Je suis venu ici pour faire un bilan de la semaine de travail. Il fallait qu’on joue pour que je puisse voir ce qui va, ce qui ne va pas. Néanmoins, on savait qu’on avait quand même une petite chance de gagner le match parce que Basket Landes était diminué, il faut le dire ouvertement. Je savais que le match serait long parce que les filles n’ont pas de rythme, n’ont pas fait de matches amicaux. Forcément, quand la préparation est très courte, physiquement, on n’est pas prêt, il n’y a pas de miracles. On a vu qu’on avait un petit peu moins de gaz mais Basket Landes n’en avait pas beaucoup plus que nous. Là-dessus, Olivia (Epoupa) a bien géré l’équipe. Dans la gestion, c’était parfait. (…) A titre personnel, c’est toujours plaisant de gagner un titre. Surtout que je suis arrivé dans l’urgence. Ce qui m’intéresse surtout, c’est que j’ai trouvé pas mal d’affinités avec certaines joueuses que je ne connaissais pas encore ces derniers jours. Et quand j’entraîne, c’est pour transmettre. Donc ces affinités-là, ça me fait encore plus plaisir que d’avoir un huitième trophée personnel. Après, il ne faut pas surfer sur l’euphorie. J’ai vu quand même vu de gros manques, normalement au rebond défensif, alors qu’on a normalement des joueuses spécialistes. C’est ce qui m’inquiète un peu. »

Ana-Maria Filip, intérieure de Lattes-Montpellier : « J’espère que cette victoire sera de bon augure pour la suite. On sait que le temps nous est compté, qu’on a vécu une période un peu difficile. La concentration a fait notre force cette semaine, on a très bien assimilé la charge de travail et la demande du coach. On a de la chance parce qu’on a un bon groupe, on s’entend vraiment bien, c’est ce qui fait notre force. J’espère qu’on gardera cet état d’esprit jusqu’à la fin de la saison. Le contexte a aussi joué, bien sûr. On a toutes envie de bien faire. C’est un match des champions, c’est une finale avec un trophée à la clé. On savait que la situation avait été décriée, peut-être. On s’est dit qu’il fallait montrer un meilleur visage. Parce qu’on ne s’entraîne que depuis une semaine, c’est vrai. On ne pouvait pas arriver ici et ne rien proposer, on avait vraiment à coeur de gagner. »

Olivia Epoupa, meneuse de Lattes-Montpellier : « Ça a été un travail défensif et collectif. Basket Landes n’a pas trouvé de solutions, on a été solidaires entre nous. On a fait quelques erreurs tactiques mais on a su re réajuster et se concentrer sur l’essentiel : casser leur rythme. Mais on est toujours en préparation, il ne faut pas l’oublier. A titre personnel, c’était mon premier match officiel depuis juin. Mes blessures sont derrière moi, je suis contente de revenir sur les terrains. Il y a encore beaucoup de choses à améliorer, ça fait partie du processus. Mais l’été est passé, je suis concentrée sur la saison à venir, et elle va être très longue. »

« Lattes-Montpellier a eu une préparation compliquée, nous aussi. Il y a des filles qui n’ont jamais joué ensemble, d’autres qui sont parties et revenues comme moi (Coupe d’Europe 3×3), d’autres qui sont blessées (Marine Fauthoux, Clarissa Dos Santos), d’autres qui ne sont pas encore là (Sophie Cunningham). Si on attend d’être au complet pour performer, ça devient compliqué. » – Marie-Eve Paget (Basket Landes)

Julie Barennes, coach de Basket Landes : « Je suis forcément déçue. On ne rentre pas bien dans le match. Surtout, on n’arrive pas à jouer notre basket. C’est ça qui me chagrine un peu. Les joueuses se sont peut-être mises un peu de pression. Ce qui est sûr, c’est qu’on y était pas. On a une adresse très faible, on ne peut pas s’appuyer sur notre secteur offensif et défensivement, on est pas à la hauteur. 45 points, c’est beaucoup trop. On entre dans une spirale un peu trop négative et on a du mal à s’en sortir, même si on réagit en deuxième mi-temps. On les laisse à 80 points, c’est beaucoup trop. Il faut être beaucoup plus dures face à elles, elles font un petit peu ce qu’elles veulent. On est plus dans la réaction que dans l’anticipation, on n’impose pas ce qu’on veut. »

Marie-Eve Paget, meneuse de Basket Landes : « On paie cash notre première mi-temps. On ne peut pas gagner quand on encaisse 45 points en 20 minutes. En deuxième mi-temps, c’était mieux, on a minimisé les erreurs, on respectait mieux les consignes… On a réussi à corriger certaines choses en défense. Forcément, quand on est plus à l’aise en défense, on trouve plus de solutions en attaque. On est arrivées à trouver des tirs ouverts. On a joué 20 minutes sur 40, ce n’est pas suffisant. On est encore en période de préparation, il n’y a plus qu’à. Tout ce qui se passe dans le club dernièrement (à Lattes-Montpellier), ça les a soudées. Quand on est sept, on s’autorise plus d’erreurs. Après, elles ont montré qu’elles étaient de très bonnes joueuses de basket, même à sept. Mais je ne suis pas persuadée que ça fasse la différence sur le match. Elles ont eu une préparation compliquée, nous aussi. Il y a des filles qui n’ont jamais joué ensemble, d’autres qui sont parties et revenues comme moi (Coupe d’Europe 3×3), d’autres qui sont blessées (Marine Fauthoux, Clarissa Dos Santos), d’autres qui ne sont pas encore là (Sophie Cunningham). Si on attend d’être au complet pour performer, ça devient compliqué. Ce n’est pas une excuse mais on doit composer à jouer avec celles qui sont là. »

Photo : Valéry Demory (Euroleague)

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